Re: Mise en forme des narrations

par **Benoît** Lun 2 Sep 2024 - 17:39

            Le professeur McGonagall appela les noms qui commençaient par « P ». Parkinson... les jumelles Patil... Perks, Sally-Anne... et, enfin...
            — Potter, Harry !
            Lorsque Harry sortit du rang, des murmures s'élevèrent dans toute la salle.
            — Elle a bien dit Potter ?
            — Le Harry Potter ?
            Avant que le chapeau lui tombe devant les yeux en le plongeant dans le noir absolu, Harry eut le temps de voir les têtes qui se tendaient pour mieux le regarder.
            — Hum, ce n'est pas facile, dit une petite voix à son oreille. C'est même très difficile. Je vois beaucoup de courage. Des qualités intellectuelles, également, Il y a du talent et... ho ! ho ! mon garçon, tu es avide de faire tes preuves, voilà qui est intéressant... Voyons, où vais-je te mettre ?
            Harry crispa les doigts sur les bords du tabouret. « Pas à Serpentard, pas à Serpentard », pensa-t-il avec force.
            — Pas à Serpentard ? dit la petite voix. Tu es sûr ? Tu as d'immenses qualités, sais-tu ? Je le vois dans ta tête et Serpentard t'aiderait singulièrement sur le chemin de la grandeur, ça ne fait aucun doute. Alors ? Non ? Vraiment ? Très bien, si tu es sûr de toi, il vaut mieux t'envoyer à... GRYFFONDOR !
            Harry entendit le dernier mot résonner dans la Grande Salle. Il ôta le chapeau et se dirigea, les jambes tremblantes, vers la table des Gryffondor. Soulagé d'avoir échappé à Serpentard, il remarqua à peine qu'on lui réservait la plus longue et la plus bruyante ovation de la soirée. Percy le Préfet se leva et lui serra vigoureusement la main tandis que les jumeaux Weasley scandaient :
            — Potter avec nous ! Potter avec nous !
            Harry s'assit face au fantôme qui portait une fraise autour du cou. Le spectre lui tapota amicalement le bras et Harry eut soudain l'horrible impression d'avoir plongé la main jusqu'au coude dans un seau d'eau glacée.
            A présent, il voyait distinctement la Grande Table des professeurs. Hagrid, qui était assis à l'une des extrémités, lui fit un clin d'oeil en levant le pouce. Harry lui sourit.
            Au centre de la table, trônait dans un large fauteuil d'or massif Albus Dumbledore en personne. Harry le reconnut immédiatement, grâce à la carte qu'il avait trouvée dans le Chocogrenouille. La chevelure argentée de Dumbledore brillait avec autant d'éclat que les fantômes. Harry reconnut également le professeur Quirrell, le jeune homme émotif qu'il avait rencontré au Chaudron Baveur. Il portait un grand turban violet qui lui donnait un air bizarre.

par **Benoît** Lun 2 Sep 2024 - 17:39

            D'autres élèves défilèrent une nouvelle fois, et arriva le nom de Storm Amber. Elle quitta les rares derniers qui attendaient leur tour. Tandis qu'elle s'approchait du tabouret, elle vit Luke et Ashley qui lui faisaient signe, chacun depuis une table de leurs maisons. Serait-elle avec l'un des Evans ? Elle s'assit et Mme McGonagall posa le Choixpeau sur sa tête. Presque immédiatement, celui-ci cria Serdaigle. Elle en fit heureuse, car c'est aux mots décrivant cette maison qu'elle s'était tout de suite reconnue. Elle se releva et partit en direction des tables à la couleur bleue dominante.

            Tout de suite après Amber, le professeur McGonagall appela John Summer. Il s'avança timidement et fut bien content à ce moment-là d'être parmi les derniers à passer sous le Choixpeau Magique. A vrai dire, il avait eu un peu le trac, lorsqu'il reçut le Choixpeau sur la tête. Mais il n'eut pas longtemps à attendre sa réponse. Il fut aussitôt envoyé chez les Serdaigle. Il se releva et se dirigea vers les tables des élèves. Il y repéra une place encore libre à côté de la dénommée Amber, aussi partit-il s'y asseoir.

            Moins d’une dizaine d'élèves patientaient encore lorsque Beth fut appelée. Très intimidée par sa mise en avant, elle atteignit doucement sur le tabouret et s’assit. Le Choixpeau perçu immédiatement son malaise.
            Tu n’as pris connaissance qu’il y a très peu de temps de ta vraie nature souffla-t-il à Beth. Je sens que tu peines encore à l’accepter, malgré un certain soulagement d’être arrivée à Poudlard. Laisse-moi sonder ton cœur …
            Beth avait fermé les yeux, et retenait sa respiration, en attente du verdict.
            Ta place est chez les Poufsouffle ; tu t’y épanouiras avec tes nouveaux amis … Va les rejoindre !

            Puis le tour de Layla arriva. Ses émotions étaient confuses, aussi commença-t-elle discrètement un exercice respiratoire
            - Je vois que tu peux facilement isoler ton esprit de l'environnement qui l'entoure si besoin, dit le Choixpeau. Ta capacité de concentration est très élevée. Tu es vive et intelligente. Tu iras tout naturellement chez Serdaigle !

par **Benoît** Lun 2 Sep 2024 - 17:40

            Il ne restait plus que cinq élèves à répartir. Turpin, Lisa fut envoyée à Serdaigle, puis ce fut le tour de Ron. Il avait le teint verdâtre et Harry croisa les doigts sous la table. Un instant plus tard, le chapeau annonça :
            — GRYFFONDOR !
            Harry applaudit bruyamment avec les autres tandis que Ron se laissait tomber sur une chaise à côté de lui.
            — Bravo, Ron, très bien, vraiment, dit Percy d'un ton pompeux.

par **Benoît** Lun 2 Sep 2024 - 18:05

           Le moment de porter le Choixpeau pour Alice était enfin arrivé. Elle était encore stupéfaite du passage du célèbre Harry Potter peu de temps avant. Mark lui avait déjà raconté les tragiques événements de ce pauvre garçon durant sa plus tendre enfance. Elle devait bien admettre qu'il l'intriguait fortement.
            Elle avança de quelques pas et gagna le siège. Lorsque le Choixpeau fut posé sur sa tête, elle n'avait déjà plus qu'une hâte, celle qu'on le lui enlève. L'état délabré du chapeau la révulsait. Elle ferma les yeux et attendit le verdict.
            "Toi, tu as un frère déjà scolarisé chez nous, lui dit subitement le Choixpeau. Oui, çà y est, je sais qui c'est : Mark, hein ; et il est chez les Gryffondor. Par conséquent, tu as des prérequis pour l'y rejoindre. Mais je vois que tu as tout de même d'énormes qualités pour rentrer chez les Serpentard. Nous avons-là une situation qui mène à réfléchir. Je vais devoir pénétrer un peu plus au fond de ta personnalité."
            Alice sentit subitement comme une énorme explosion au plus profond de son cerveau. Elle plissa les yeux de douleurs et eu quelques spasmes. Plusieurs élèves en furent surpris, mais le Professeur McGonagall les rassura. Quelques secondes plus tard, les muscles d'Alice se décontractèrent, et elle rouvrit les yeux.
            "Tu me vois désolé d'avoir dû forcer à ce point-là pour te sonder. Mais tu as, inconsciemment érigé une barrière de protection. Et pas des moindres. Aucun doute alors pour que tu ailles chez les plus hardis et les plus forts. Ta place est donc chez les Gryffondor, tout comme ton frère."
            Le professeur McGonagall ôta le Choixpeau de la tête d'Alice qui en fut soulagée. Elle respira un grand coup, et se leva pour rejoindre la table la plus proche de celle où était Mark.

            Il ne restait maintenant plus que trois élèves. Deux d'entre eux étaient des jumelles qui n'avaient pas manqué d'attirer l'attention par la couleur bleu ciel de leurs cheveux. Il était évident que beaucoup de monde assis aux différentes tables leur avait défini un caractère extravagant. Mais Jenny et Amanda s'en moquaient éperdument. Cela les amusait même particulièrement.
            Amanda fut la première appelée. Elle fit un clin d’œil à sa sœur tandis qu'elle lui tapait gentiment sur l'épaule. Le professeur McGonagall s'apprêtait à lui poser le Choixpeau sur la tête, quand celui-ci cria tout à coup :
            Stop !
            Il sentait la symbiose parfaite de deux vraies jumelles. Mme McGonagall le rapprocha de sa tête pour mieux entendre ce qu'il lui disait. Elle fit signe immédiatement à Jenny de venir les rejoindre. Elle demanda alors aux jumelles de s’asseoir côte à côte sur le petit tabouret, chacune avec une fesse dans le vide, ce qui ne manqua pas de les faire rigoler, et aussi sourire bon nombre d'élèves.
            Le Choixpeau fut donc posé à cheval sur leurs têtes.
            "Je vois deux futures érudites en vous. Vous aimez écrire, vous avez soif de connaissances et vous aimez partager votre savoir. Nous avons là deux élèves parfaitement désignées pour rejoindre les Serdaigle. Vos envies et besoins y se seront rassasiés, ou peut-être pas en fait, tellement je sens en vous ces puits qui ne demandent qu'à se remplir de connaissances. La tâche sera longue, mais cela ne fera que stimuler encore plus votre motivation."
            Le Choixpeau se tut quelques secondes après. McGonagall fit signe aux jumelles d'aller prendre place à la table qui les attendait, puis elle invita enfin Zabini Blaise, le dernier élève, qui entra chez les Serpentard !

par **Benoît** Mar 3 Sep 2024 - 12:26

Lorsque tous les élèves eurent été répartis, le professeur McGonagall roula son parchemin et emporta le Choixpeau. Harry contempla alors son assiette d'or désespérément vide et se rendit compte à quel point il était affamé.
Albus Dumbledore s'était levé, le visage rayonnant, les bras largement ouverts. On aurait dit que rien ne pouvait lui faire davantage plaisir que de voir tous les élèves rassemblés devant lui.
— Bienvenue, dit-il. Bienvenue à tous pour cette nouvelle année à Poudlard. Avant que le banquet ne commence, je voudrais vous dire quelques mots. Les voici : Nigaud ! Grasdouble ! Bizarre ! Pinçon ! Je vous remercie !
Et il se rassit tandis que tout le monde applaudissait avec des cris de joie. Harry se demanda s'il fallait rire ou pas.
— Il est... un peu fou, non ? demanda-t-il timidement à Percy.
— Fou ? dit Percy d'un ton léger. C'est un génie ! Le plus grand sorcier du monde ! Mais c'est vrai, il est un peu fou. Tu veux des pommes de terre ?
Harry resta bouche bée. Les plats disposés sur la table débordaient à présent de victuailles : roast-beef, poulet, côtelettes de porc et d'agneau, saucisses, lard, steaks, gratin, pommes de terre sautées, frites, légumes divers, sauces onctueuses, ketchup et, il ne savait pour quelle raison, des bonbons à la menthe. Les Dursley n'avaient jamais privé Harry de nourriture, mais il n'avait pas vraiment le droit de manger à sa faim. Dudley se précipitait toujours le premier sur ce que Harry aimait le mieux, même si cela le rendait malade. Harry remplit son assiette d'un peu de tout, sauf de bonbons à la menthe, et se mit à manger avec appétit. Tout était délicieux.
— Tout ça me paraît bien appétissant, soupira le fantôme à fraise en regardant Harry trancher son steak. Il y a presque quatre cents ans maintenant que je n'ai plus rien mangé. Je n'en ai pas besoin, bien sûr, mais ça me manque... Au fait, je ne me suis pas présenté : Sir Nicholas de Mimsy Porpington, pour vous servir. Fantôme résident à la tour de Gryffondor.
— Je vous connais, s'exclama Ron. Mes frères m'ont parlé de vous. C'est bien vous, Nick Quasi-Sans-Tête ?
— Je préfère que l'on m'appelle Sir Nicholas de Mimsy, dit le fantôme d'un air pincé.
— Quasi-Sans-Tête ? l'interrompit Seamus Finnigan, le garçon aux cheveux blonds. Comment peut-on être quasi sans tête ?
Sir Nicholas sembla offensé. Visiblement, la conversation ne se déroulait pas selon ses vœux.
— Comme ceci, dit-il d'une voix agacée.
Il prit son oreille gauche entre deux doigts et la tira vers le haut. Sa tête bascula alors vers la droite et tomba sur son épaule comme si elle était rattachée à son cou par une charnière. Apparemment, quelqu'un avait essayé de le décapiter, sans réussir à terminer le travail.
Satisfait de voir les regards ébahis des nouveaux élèves, Quasi-Sans-Tête remit son chef en place.
— Alors, les nouveaux Gryffondor, dit-il, j'espère que vous allez nous aider à gagner la coupe des Quatre Maisons, cette année ? Il y a tellement longtemps que
Gryffondor ne l'a pas obtenue ! Les Serpentard l'ont remportée six fois de suite ! Le Baron Sanglant en est devenu insupportable de prétention. C'est lui, le fantôme des Serpentard.
Harry jeta un coup d'œil à la table des Serpentard et aperçut un horrible fantôme, les yeux vides, le visage émacié, les vêtements maculés de taches de sang aux reflets d'argent. Il était assis à côté de Malefoy qui, à la grande satisfaction de Harry, n'avait pas l'air enchanté d'occuper cette place.
— Comment a-t-il fait pour être couvert de sang ? demanda avec grand intérêt
Seamus Finnigan, le garçon blond.
— Je ne le lui ai jamais demandé, répondit Quasi-Sans-Tête avec délicatesse.
Lorsque tout le monde se fut bien rempli l'estomac, ce qui restait dans les plats disparut peu à peu et la vaisselle devint étincelante de propreté. Ce fut alors le moment du dessert : crèmes glacées à tous les parfums possibles, tartes aux pommes, éclairs au chocolat, beignets, babas, fraises, gâteau de riz.
Harry se servit. Tandis qu'il prenait un morceau de tarte à la mélasse, les autres se mirent à parler de leurs familles.
— Moi, je suis moitié-moitié, expliqua Seamus. Mon père est un Moldu et ma mère a attendu qu'ils soient mariés pour lui dire qu'elle était une sorcière. Ça lui a fait un choc.
Tout le monde éclata de rire.
— Et toi, Neville ? demanda Ron.
— C'est ma grand-mère qui m'a élevé et c'est une sorcière, répondit Neville. Mais pendant des années, la famille a cru que j'étais un Moldu. Algie, mon grand-oncle, essayait toujours de me prendre par surprise pour voir s'il y avait un peu de magie en moi. Un jour, il m'a poussé dans l'eau, au bout de la jetée de Blackpool et j'ai failli me noyer. Jusqu'à l'âge de huit ans, je n'avais montré aucun don pour la magie. Et puis, un jour, mon grand-oncle qui était venu prendre le thé à la maison m'a pris par les chevilles et s'est amusé à me pendre par une fenêtre du premier étage. Ma grand-tante Enid est venue lui apporter une meringue et il m'a lâché sans le faire exprès. Mais au lieu de tomber normalement, j'ai rebondi dans le jardin jusque sur la route et tout le monde était ravi. Ma grand-mère pleurait de joie. Et je ne les avais jamais vus aussi heureux quand j'ai été appelé à Poudlard. Ils avaient eu peur que je ne sois pas assez doué pour qu'on m'accepte à l'école. Mon grand-oncle Algie était tellement content qu'il m'a acheté un crapaud.

par **Benoît** Mar 3 Sep 2024 - 12:32

Assis de l'autre côté de Harry, Percy Weasley et Hermione parlaient des cours.
— J'espère qu'ils vont tout de suite commencer, dit Hermione, il y a tellement de choses à apprendre. Ce qui m'intéresse le plus, c'est la métamorphose. Ça doit être passionnant de transformer quelque chose en quelque chose d'autre. Bien sûr, il parait que c'est très difficile.
— Il faudra commencer avec de petits objets, par exemple changer une allumette en aiguille... expliqua Percy.
Harry se sentait parfaitement à l'aise, à présent. Il jeta à nouveau un coup d'œil à la Grande Table. Hagrid vidait son gobelet, le professeur McGonagall bavardait avec Albus Dumbledore et le professeur Quirrell, avec son turban ridicule, parlait à l'un de ses collègues, un homme aux cheveux noirs et gras, le nez crochu, le teint cireux.
Tout se passa en un éclair. Le professeur au nez crochu regarda Harry dans les yeux et celui-ci ressentit aussitôt une douleur aiguë, fulgurante, à l'endroit de sa cicatrice.
— Aie ! s'écria Harry en se plaquant une main sur le front.
— Qu'est-ce qu'il y a ? s'inquiéta Percy.
— R... rien...
La douleur avait disparu aussi vite qu'elle était venue. En revanche, Harry n'arrivait pas à chasser la sensation qu'il avait éprouvée en croisant le regard du professeur — la sensation que cet homme ne l'aimait vraiment pas.
— Qui c'est, le prof qui parle avec Quirrell ? demanda-t-il à Percy.
— Tu connais déjà Quirrell ? Pas étonnant qu'il ait l'air si nerveux, l'autre, c'est le professeur Rogue. Il est chargé des cours de potions, mais ça ne lui plaît pas. Tout le monde sait qu'il essaye de prendre la place de Quirrell. Il en connaît un rayon en magie noire, ce Rogue.
Harry observa longuement le professeur Rogue, mais celui-ci ne tourna plus les yeux vers lui.
Lorsque les desserts eurent à leur tour disparu, Albus Dumbledore se leva à nouveau et le silence se fit dans la salle.
—Maintenant que nous avons rassasié notre appétit et étanché notre soif, je voudrais encore dire quelques mots en ce qui concerne le règlement intérieur de l'école. Les premières années doivent savoir qu'il est interdit à tous les élèves sans exception de pénétrer dans la forêt qui entoure le collège. Certains de nos élèves les plus anciens feraient bien de s'en souvenir.
Dumbledore tourna ses yeux étincelants vers les jumeaux Weasley.
— Mr Rusard, le concierge, m'a également demandé de vous rappeler qu'il est interdit de faire des tours de magie dans les couloirs entre les cours. La sélection des joueurs de Quidditch se fera au cours de la deuxième semaine. Ceux qui souhaitent faire partie de l'équipe de leur maison devront prendre contact avec Madame Bibine.
Enfin, je dois vous avertir que cette année, l'accès au couloir du deuxième étage de l'aile droite est formellement interdit, à moins que vous teniez absolument à mourir dans d'atroces souffrances.
Harry éclata de rire, mais il ne fut guère imité.
— Il n'est pas sérieux ? murmura-t-il à Percy.
— Je crois que si, répondit Percy en fronçant les sourcils. C'est bizarre, d'habitude, il nous explique pourquoi on n'a pas le droit d'aller dans certains endroits. La forêt, par exemple, est remplie de bêtes féroces, tout le monde le sait. Il aurait au moins pu nous le dire à nous, les préfets.
— Et maintenant, avant d'aller nous coucher, chantons tous ensemble l'hymne du collège ! s'écria Dumbledore,
Harry remarqua que le sourire des autres professeurs s'était soudain figé. Dumbledore donna un petit coup de baguette magique, comme s'il avait voulu faire partir une mouche posée à son extrémité, et il s'en échappa un long ruban d'or qui s'éleva au-dessus des tables en se tortillant pour former les paroles de la chanson.
— Chacun chantera sur son air préféré, dit Dumbledore. Allons-y ! Et toute l'école se mit à hurler :

Poudlard, Poudlard, Pou du Lard du Poudlard,

Apprends-nous ce qu'il faut savoir,

Que l'on soit jeune ou vieux ou chauve

Ou qu'on ait les jambes en guimauve,

On veut avoir la tête bien pleine

Jusqu'à en avoir la migraine

Car pour l'instant c'est du jus d'âne,

Qui mijote dans nos crânes,

Oblige-nous à tout étudier,

Répète-nous c'qu'on a oublié,

Fais de ton mieux, qu'on se surpasse

Jusqu'à c'que nos cerveaux crient grâce.

Tout le monde termina la chanson à des moments différents. Les jumeaux Weasley furent les derniers à chanter, au rythme de la marche funèbre qu'ils avaient choisie.
Dumbledore marqua la cadence avec sa baguette magique et lorsqu'ils eurent terminé, il fut l'un de ceux qui applaudirent le plus fort.
— Ah, la musique, dit-il en s'essuyant les yeux. Elle est plus magique que tout ce que nous ne pourrons jamais faire dans cette école. Et maintenant, au lit. Allez, tout le monde dehors.

par **Benoît** Mar 3 Sep 2024 - 12:37

Les nouveaux de Gryffondor suivirent Percy hors de la Grande Salle puis montèrent derrière lui le grand escalier de marbre. Harry eut à nouveau l'impression d'avoir des jambes de plomb, mais cette fois, seuls la fatigue et le plantureux repas en étaient la cause. Il avait tellement sommeil qu'il ne fut même pas surpris de voir les personnages des tableaux accrochés aux murs des couloirs chuchoter et montrer les élèves du doigt sur leur passage. Il ne fut pas davantage étonné de voir que Percy les faisait passer par des portes cachées derrière des tapisseries ou des panneaux coulissants. Ils parcoururent ainsi une distance interminable avant de s'arrêter brusquement.
Des cannes apparurent soudain devant eux, flottant dans les airs, et se ruèrent sur Percy qui dut faire un pas de côté pour les éviter.
— C'est Peeves, murmura Percy. Un esprit frappeur. Peeves, montre-toi, dit-il en élevant la voix.
Pour toute réponse, un bruit grossier résonna dans le couloir.
— Tu veux que j'aille prévenir le Baron Sanglant ? menaça Percy.
Il y eut alors un bruit sec et un petit homme au regard noir et méchant, avec une grande bouche, se dessina dans les airs. Il avait les jambes croisées et se cramponnait aux cannes.
— Ooooooooh ! lança-t-il en accompagnant son cri d'une sorte de caquètement.
Voilà les petits nouveaux ! On va bien s'amuser !
Il fondit alors sur eux, obligeant les élèves à se baisser.
— Va-t'en, Peeves, sinon, le Baron sera prévenu. Et je ne plaisante pas ! s'exclama Percy.
Peeves tira la langue et disparut en laissant tomber les cannes sur la tête de Neville.
Des armures cliquetèrent sur son passage.
— Il faut faire attention à Peeves, dit Percy en poursuivant son chemin. Le Baron
Sanglant est le seul à qui il obéisse. Même nous, les préfets, il ne nous écoute pas.
Voilà, on y est.

par **Benoît** Mer 4 Sep 2024 - 15:19

Tout au bout du couloir était accroché un tableau qui représentait une très grosse dame vêtue d'une robe de soie rose.
— Le mot de passe ? demanda-t-elle.
— Caput Draconis, dit Percy et le tableau pivota aussitôt, laissant voir un trou rond découpé dans le mur.
Ils s'y engouffrèrent un par un et se retrouvèrent dans la salle commune de Gryffondor, une salle ronde, confortable et accueillante, remplie de gros fauteuils moelleux.
Percy montra aux nouveaux les deux dortoirs qui leur étaient réservés, celui des filles et celui des garçons. Les garçons montèrent l'escalier en colimaçon qui menait au sommet d'une tour et trouvèrent des lits à baldaquin avec des rideaux de velours rouge. Leurs valises avaient déjà été amenées. Trop fatigués pour parler longtemps, ils enfilèrent leur pyjama et se mirent au lit.
— On mange bien ici, hein ? chuchota Ron à Harry à travers les rideaux. Hé, laisse-moi tranquille, Croûtard ! Il est en train de ronger mes draps.
Harry voulut répondre, mais il tomba endormi. Peut-être était-ce à cause de son trop copieux repas qu'il fit un rêve étrange. Il portait le turban du professeur Quirrell et le turban ne cessait de lui répéter qu'il ferait mieux de se faire transférer à Serpentard, car telle était sa destinée. Harry répondait qu'il ne voulait pas aller à Serpentard. Le turban devenait alors de plus en plus lourd. Harry essayait de l'enlever mais il lui serrait douloureusement la tête et il voyait Malefoy qui riait en le regardant s'escrimer en vain, puis Malefoy prenait l'apparence de Rogue, le professeur au nez crochu, et son rire devenait de plus en plus sonore, de plus en plus glacé. Un éclair de lumière verte avait alors jailli et Harry s'était réveillé, le corps tremblant, baigné de sueur.
Il s'était tourné de l'autre côté et s'était rendormi. Le lendemain, lorsqu'il se réveilla, il n'avait plus aucun souvenir du rêve.

par **Benoît** Mer 4 Sep 2024 - 17:20

Gryffondor

            Le hasard fit que Dan et Enid étaient assis à seulement quelques places d'Harry Potter. Tous deux sursautèrent vivement lorsqu'un fantôme apparut au travers de la table. Le fantôme soupira tandis qu'il était tourné vers Harry qui tranchait son steak. "Il y a presque cinq cents ans maintenant que je n'ai plus rien mangé, dit le fantôme. Je n'en ai pas besoin, bien sûr, mais ça me manque ... Au fait, je ne me suis pas présenté : Sir Nicholas de Mimsy-Porpington, pour vous servir. Fantôme résident à la tour Gryffondor."
            Un dialogue se mit en place entre le fantôme et les élèves alentour. Dan observa attentivement la scène. Comme les élèves, il se tourna vers la table des Serpentard où Nicholas avait montré le fantôme de l'autre maison. Celui-ci avait les yeux vides, le visage émacié, les vêtements maculés de taches de sang au reflet d'argent. Il le trouva répugnant …
            ‘Content de ne pas être chez les Serpentard, pensa-t-il ...

            Alice avait encore des élancements au crâne lorsqu'elle s'était assise à la table des Gryffondor. Elle avait vu le regard un peu inquiet de son frère, mais secoué le poignet aussitôt pour lui dire de ne pas se tracasser, se doutant qu'elle irait mieux d'ici quelques minutes.
            Et rien de tel qu'un bon repas pour cela, s’était-elle dit tandis que les plats, vides jusqu'à présent, venaient de se garnir de tonnes de nourriture appétissante. Elle avait cherché Mary rapidement du regard et fait plusieurs signes de la main lorsqu'elle l'eut aperçue parmi les Serpentard. Mais son amie ne l'avait apparemment pas remarquée ...
            Alice aussi avait sursauté à l'apparition du fantôme. Mais cette courte frayeur avait été très rapidement changée en amusement en raison de l'attitude du spectre. Le basculement de sa tête à 90 degrés avait, en effet, bien expliqué les causes de la mort du pauvre Nicholas.

            Un peu plus tard, le sujet de la coupe des quatre Maisons attira son attention. Alice se jura alors de faire le maximum pour que les Gryffondor puissent redorer leur blason en la gagnant cette année. Mais cela sous entendait malheureusement une rivalité avec Mary.
            Quelle poisse sur ce coup-là, pensa-t-elle. Il ne faudrait pas que cela puisse nuire à notre amitié naissante.
            Alice bougonna. Elle se fit la promesse de ne pas hésiter à profiter de ses charmes et talents de persuasion pour arriver à ses fins, que cela soit pour les Gryffondor ou Mary.
            Une agitation s'était peu à peu installée parmi la table des Gryffondor. Et elle était surtout autour du dénommé Harry Potter. Les voisins de table d’Alice lui avaient détaillé un peu plus la triste histoire, mais cela la laissa indifférente. Elle préférait observer la Grande Table où étaient assis les responsables de l'école.
            De leur côté, Dan et Enid s'étaient joints avec un très grand plaisir à ce chahut.
            Les plats principaux avaient été, entre-temps, desservis ; et les desserts ornaient désormais les tables. Dan laissa exprimer sa gourmandise, Enid resta raisonnable, tandis qu'Alice passa son tour. Il était important pour elle de surveiller sa ligne.
            Elle regarda une nouvelle fois en direction de la table de Mary, qui croisa finalement son regard. Elles échangèrent alors quelques signes ; même s’il s’avérerait qu’il serait difficile pour elles de se comprendre. Mais pour Alice, l'essentiel était que Mary l'ait vue.

            Les desserts finirent par disparaître à leur tour. Albus Dumbledore se leva une nouvelle fois, engendrant un nouveau silence dans la salle.
            "Maintenant que vous avons rassasié notre appétit et étanché notre soif, je voudrais encore dire quelques mots en ce qui concerne le règlement intérieur de l'école. Les premières années doivent savoir qu'il est interdit, à tous les élèves sans exception, de pénétrer dans la forêt qui entoure le collège. Certains de nos élèves les plus anciens feraient bien de s'en souvenir."
            Dumbledore se tourna au même moment vers des jumeaux. Il donna d'autres instructions, notamment sur l'interdiction de faire des tours de magie dans les couloirs entre les cours. Il parla vite fait de la sélection des futurs joueurs de Quidditch durant la deuxième semaine. Les élèves potentiellement intéressés devaient se présenter à Madame Bibine. Mais l'information la plus importante était l'interdiction exceptionnelle d'accéder au couloir du troisième étage de l'aile droite, à moins que les élèves les plus téméraires, ou inconscients, ne veuillent mourir dans d'atroces souffrances. La quasi-totalité des élèves de la table Gryffondor resta silencieuse. Seul Harry Potter rigola à ces indications. Il fut donc vite rappelé à l'ordre par Percy, Préfet de la Maison.
            "Et maintenant, avant d'aller nous coucher, chantons tous ensemble l'hymne du collège ! s'écria Dumbledore. Par un coup de baguette magique il fit apparaître un long ruban d'or qui s'éleva au-dessus des tables. Les paroles de la chanson se dessinèrent alors, et tous les élèves commencèrent à chanter :

Poudlard, Poudlard, Pou du Lard du Poudlard,

Apprends-nous ce qu'il faut savoir,

Que l'on soit jeune ou vieux ou chauve

Ou qu'on ait les jambes en guimauve,

On veut avoir la tête bien pleine

Jusqu'en avoir la migraine

Car pour l'instant c'est du jus d'âne,

Qui mijote dans nos crânes

Oblige-nous à tout étudier,

Répète-nous c'qu'on a oublié,

Fais de ton mieux, qu'on se surpasse

Jusqu'à c'que nos cerveaux crient grâce !

            La chanson terminée, Alice, Dan et Enid (ainsi que tous les élèves de Gryffondor) suivirent Percy qui quittait la Grande Salle pour les amener à la partie du château réservée à leur maison ...

            Les Gryffondor montèrent un grand escalier. A partir de là, ils passèrent par une multitude de passages secrets, dissimulés tantôt derrière des tapisseries, ou des panneaux coulissants.          Durant le trajet, Alice resta comme le grand escalier : de marbre. Alors certes, elle ne manquait pas d'observer les nombreux couloirs, mais elle restait froide et distante vis-à-vis des autres élèves. A l'opposé, Dan et Enid chahutaient de-ci de-là avec les élèves à ses côtés.
            Mais tous les deux furent surpris lors de l'apparition d'une multitude de cannes devant eux, flottant alors dans les airs. Puis soudainement elles se ruèrent sur Percy, qui les évita de justesse. Le responsable, un dénommé Peeves, était un esprit frappeur, expliqua-t-il aux élèves. Il appela le fantôme, le menaçant de prévenir le Baron Sanglant de son comportement. Peeves se montra aux élèves et poussa un grand "ooooohhhhh". Il jeta un œil aux élèves et fondit sur eux, les obligeant à se baisser, surtout par réflexe. Percy renouvela sa menace, résultant la disparition du fantôme après avoir tiré la langue et fait tomber toutes les cannes sur la tête d'un dénommé Neville. Percy mit en garde les élèves vis-à-vis de ce fantôme.
            Au bout du couloir se dressait un tableau représentant une grosse dame vêtue d'une robe de soie rose. Elle demanda un mot de passe à Percy. "Caput Draconis", répondit le préfet. Le tableau pivota aussitôt, laissant apparaître un trou rond découpé dans le mur. Les élèves s'y engouffrèrent un par un et se retrouvèrent dans la Salle Commune de leur maison.

            La Salle Commune avait les couleurs de la maison Gryffondor, à savoir rouge et or. Une multitude de tapis recouvrait le parquet. Tout autour de la cheminée, se trouvaient plusieurs fauteuils et des canapés visiblement moelleux. Les fenêtres étaient en hauteur ce qui donnait une très bonne éclaircie naturelle. La nuit étant tombée depuis déjà un bon moment, Dan et Alice ne pourraient le constater que le lendemain.
            Percy expliqua aux élèves qu'il y avait deux ailes pour les dortoirs, l'une étant réservée aux filles, la seconde aux garçons. Il avertit aussitôt ces derniers qu'un sort leur bloquait l'accès à celui des filles. Toutefois, cela n'était pas réciproque. Ne voyant rien de plus à ajouter Percy donna quartier libre aux élèves.
            Alice s'empressa de monter dans son dortoir. Elle trouva rapidement sa couche, un magnifique lit en baldaquin, où étaient posées, près d'une petite table de chevet, toutes ses affaires. Night dormait paisiblement dans sa cage. Alice s'approcha, en murmurant doucement le nom de sa féline. Une oreille bougea, puis l'animale se redressa et s'étira. Alice lui ouvrit la cage. Night ne se fit pas prier pour en sortir. Alice la prit dans ses bras, entendant alors les nombreux ronrons qui manifestaient la joie de la chatte.
            Quelques minutes plus tard, Alice la déposa sur le lit, et ouvrit sa principale valise. Elle en sortit les habits soigneusement pliés, et les rangea dans l'armoire mise à sa disposition. C'est alors qu'elle pensa qu'elle n'avait pas souhaité une bonne fin de soirée à son frère. A vrai dire, elle ne l'avait même pas cherché parmi les Gryffondor, sans doute trop excitée par les dernières heures écoulées depuis sa descente du Poudlard Express.
            Lorsque les vêtements furent bien rangés, Alice sortit ses affaires de toilette. Quittant son dortoir, elle constata qu'elle n'était pas la seule à avoir eu ce raisonnement. L'autre élève, visiblement plus âgée qu'elle, partit en direction de ce qui serait probablement le lieu des douches. Alice lui emboîta donc le pas ...

            Dan et Enid restèrent un long moment à bavarder avec les élèves de la Maison. Ils avaient tout de suite constaté la forte fraternité présente. Certains des aînés avaient invité les nouveaux à ne pas hésiter à poser des questions auxquelles ils se feraient une joie de répondre.

            Alice revint des douches une trentaine de minutes plus tard … Si elle adorait avoir ses cheveux si longs, le temps nécessaire à en prendre soin lui plaisait beaucoup moins. Lorsqu'elle ouvrit la porte de la chambre, Alice constata que trois autres élèves s'y étaient installées à leur tour. Elles parlaient entre elles et saluèrent Alice à son entrée. Chacune des élèves se présenta.
            Whitney était originaire d'Irlande. Fille unique de deux parents sorciers, elle avait hâte que les premiers cours commencent le lendemain.
            Shirley arrivait d'Angleterre. Seul son père était un sorcier. Elle avait un plus jeune frère âge de 9 ans.
            Hermione, elle, était fille unique de deux parents Moldus. Pour une raison connue d'elle seule, elle ne précisa pas le lieu d'où elle venait.
            Chacune des élèves avait un chat comme familier. Hermione supposa tout de suite que cela était voulu, une cohabitation entre des espèces différentes dans la même pièce de vie engendrerait logiquement beaucoup plus de problèmes.
            C'est à ce moment-là qu'arriva la dernière élève, fortement chargée en bagages. Shirley fut alors la première à lui venir en aide. Kate (tel était son nom) la remercia et salua les autres filles.

            Une petite heure plus tard, toutes les cinq étaient bien au chaud sous leurs draps, en train de papoter de multitudes de choses. Il ne devait pas être loin de minuit, heure du couvre-feu, lorsque la dernière d'entre elles éveillée, Shirley, finit par s'endormir à son tour.

par **Benoît** Mer 4 Sep 2024 - 17:20

Poufsouffle

            Dès que Dumbledore eu fini de prononcer ses quelques phrases, de la nourriture abondante apparut alors dans tous les plats, dans toutes les casseroles posées au milieu des tables. Il y en avait pour tous les goûts. Le voisin à droite de Fran attrapa une cuisse de poulet et lui demanda timidement si elle en voulait une. Fran lui répondit positivement, aussi le jeune lui avança le plat pour qu'elle puisse choisir un morceau. En retour, Fran lui tendit celui qui contenait un assortiment de légumes.
            - Je m'appelle Fran Morghan, lui dit-elle alors. Et je tiens à préciser tout de suite que je n'ai aucun lien de parenté avec le cinéaste. Je viens de Londres. (Elle se tourna sur sa gauche). Je te présente Beth, que j’ai rencontrée dans le Poudlard Express, nous étions dans le troisième wagon.        - Enchanté Fran, Beth, leur répondit le garçon en les saluant de la tête tandis qu’il se servait quelques légumes. Mon nom est Yohan Golden, et je viens d'Oxford.
            Il passa le plat à Fran qui se servit, avant de le donner à son tour à Beth.
            - Mon nom est donc Beth, Taylor, précisa-t-elle alors. Je viens de Keswick, mais je viens d’emménager à Pré-au-Lard.
            - Tu as bien de la chance d’habiter juste à côté de l’école, répondit Yohan. J’aimerais bien être à ta place.
            Beth ne réagit pas à la dernière phrase. Voyant tout de suite le malaise de sa nouvelle amie, Fran dévia immédiatement le sujet de la conversation.
            - Nous sommes chacune des filles uniques, dit-elle à Yohan. Et toi ? As-tu des membres de ta famille déjà scolarisés à Poudlard ?
            - En effet oui, répondit-il. J'ai un frère, Steven, qui vient d'entrer en deuxième année. (Il pointa son doigt dans sa direction). C'est lui, là-bas ; à côté de la rouquine aux lunettes.
            Fran lui confirma sa localisation par un hochement de tête.
            - Je ne pensais pas que Poudlard était si grand, avoua Fran.
            - Mon frère m'en a fait une rapide description quand j'ai reçu la lettre m'informant de mon admission, précisa Yohan. Mais il y a tout de même de quoi être encore surpris, je te l'accorde. Savais-tu que la Salle Commune de notre maison se situe aux sous-sols près des cuisines ? Rien d'étonnant que le fantôme de notre maison soit le Moine-Gras.
            - C'est rigolo en effet, s'amusa Fran.
            - Tiens, regarde, il est justement là-bas, lui indiqua Yohan ...
            - J’espère ne pas finir comme lui, dit Beth, revenant dans la conversation.
            Le Moine-Gras flottait au-dessus des tables. Beaucoup d'élèves rigolaient en le voyant, car il bavait de gourmandise devant tous les plats disposés. Certains même le narguaient en lui mettant juste sous le nez des morceaux de rosbif lors de son passage à leur niveau. Fran, qui trouvait leur comportement un peu cruel, fut rassurée lorsque Yohan lui répondit que c'était devenu un jeu traditionnel à chaque rentrée. Cela permettait de faire rire une bonne partie de la maison, engendrant une bonne convivialité.
            - Sais-tu si les odeurs des cuisines parviennent jusque dans notre maison ? demanda Fran.
            - Pas toujours, d'après ce que m'a dit mon frère, mais ça peut arriver, répondit Yohan. J'espère que tu n'es pas trop gourmande, car il parait que ça devient tout de même parfois un vrai supplice pour certain des élèves, surtout lors des grands repas tels que ceux de Noël, ou celui de ce soir...
            Au moins, nous ne serons pas tout le temps, à cet endroit, songea Fran, donc ça devrait aller.
            Une dizaine de minutes plus tard, Fran demanda quel type de baguette avait Yohan. Il dut réfléchir quelques instants pour s'en rappeler.
            - Ma baguette est à base de plume de phénix, dans du bois de chêne. Quant à mon familier, c'est un chat. Je l'ai appelée Boule de Neige.
            Yohan enchaîna tout de suite en racontant la petite anecdote sur la rencontre entre lui et la féline, ce qui fit bien rire Fran, et sourire Beth.
            - A mon tour de t'en dire plus alors, répondit-elle. Ma baguette est à base de ventricule de dragon, le bois est du platane. Comme tu le sais peut-être, ce bois est réputé pour la hauteur qu'ils peuvent atteindre, aussi bien que leur longévité qui, elle, peut atteindre plusieurs millénaires.
            Les yeux de Yohan s’écarquillèrent par la dernière phrase de Fran, ce qui la fit sourire. Puis elle enchaina aussitôt par une petite tape sur l’épaule de Beth.
            Aller, à toi de nous en dire plus sur ton équipent, la taquina-t-elle gentiment. On a parlé de tonnes de choses durant le voyage, mais pas de nos baguettes.
            - La mienne est à base de Wengé. C’est un bois d’origine africaine ; de l’ouest et centrale, précisa-t-elle. Mr Ollivander a cherché un moment avant de trouver celui qui me convenait. En revanche le poil de licorne a été immédiatement trouvé. Ah, et elle mesure 25 cm. Mais je n’ai pas osé demander si la longueur avait une quelconque raison spécifique.
            Ce fut cette fois-ci Fran qui écarquilla les yeux en réalisant qu’elle ne s’était jamais posé la question. A vrai dire, Yohan non plus, mais cela l’indifférait en réalité.
            - Autant vous dire que cela m’a fait sourire quand j’ai adopté mon familier, qui lui, ne fait, malgré sa taille « XXL », que 17 cm de hauteur. C’est un petit-duc nain
            Comme dans le train quelques heures auparavant, Fran ne put s’empêcher de re-pouffer de rire, avant de dire :
            - Mais il est tellement mignon : un vrai hibou taille « Minipouss » Pour ma part, j'ai un félin comme familier. (Fran employa volontairement ce mot et non pas chat). C'est aussi une femelle, et je l'ai baptisée Flyna.
            - C'est joli comme nom, dit Yohan, d'où vient-il ?
            - De mon imagination, s'esclaffa Fran. J'avais tout d'abord envisagé de l'appeler Neptune, car j'ai d'autres chat chez moi ayant les noms des planètes de notre système solaire, mais j'ai préféré lui donner un nom à part. Après tout, elle sera la seule à m'accompagner tout au long de ma scolarité ...
            Yohan opina, et vit le regard de Fran s'éloigner dans ses pensées. Sans doute étaient-elles justement tournées vers son animale, ce qui lui fit également penser à Boule de Neige. Se ressaisissant, il dit alors :
            - Nos félines doivent avoir été emmenées à nos chambres. Poudlard a toujours été aux petits soins pour les familiers, nous n'avons aucun souci à nous faire ...

            Le repas régala tous les élèves. La très grande majorité d'entre eux emploierait même le terme festin pour le définir à leur famille.
            Les plats principaux avaient été retirés, laissant place aux desserts qui offraient eux aussi une très large gamme. Fran opta pour un chou à la crème, ainsi qu'un morceau de tarte à la fraise qui semblait très appétissant. De son côté, Yohan avait choisi une simple mousse au chocolat. Mais celle-ci fut si bonne, qu'il en prit finalement une seconde. Quant à Beth, elle prit un Victoria Sponge.
            "- On va finir comme des coqs en pâte, si les repas sont aussi bons tout le long de nos années à Poudlard, plaisanta Fran."
            Une fois que tous les élèves furent rassasiés, les derniers desserts disparurent des tables. Albus Dumbledore se leva et le silence se fit dans la salle. "Il va nous faire le petit discours de consignes, chuchota Yohan à Fran et Beth. Mon frère me l'avait dit l'année dernière." Fran fut donc particulièrement attentive le temps du monologue. Beth était entre temps retournée dans ses songes.             Lorsque celui-ci fut terminé, Dumbledore changea de ton, en annonçant que tout le monde allait maintenant chanter l'hymne du collège. D'un petit coup de baguette magique, il fit apparaître un long ruban où étaient écrites les paroles. Et les élèves se mirent tous à chanter à l'unisson !

            Après un applaudissement général, les élèves furent invités à prendre congé et rejoindre les Salles Communes de leurs maisons ...

            Durant tout le repas, Luke avait été songeur. En raison de son imposante stature, il ne fut nullement importuné par ses voisins. Repus, il se leva calmement et s'avança vers son aîné qui invitait les Poufsouffle à le suivre. Il sourit lorsque sa taille fit office de périscope à sa tête qui dépassait tous les autres élèves.
            Le voyage fut de courte durée. Le groupe avait rejoint les cuisines de Poudlard. Il en dégageait encore des odeurs plutôt fortes. Arrivés au niveau de quantité de tonneaux, empilés dans un coin, il observa l'élève qui avait attiré leur attention. Celui-ci compta les tonneaux à haute voix, puis leur en désigna un spécifique. Là, il tapota plusieurs fois dessus, prononçant alors le nom de Helga Poufsouffle. En guise de réponse, le couvercle du tonneau s'ouvrit. Visiblement, il agissait en tant que porte d'entrée. Après avoir reçu une petite explication, les élèves rentrèrent dedans les uns après les autres.

            La première chose qui étonna Luke, fut l'agencement de la Salle Commune. Tout était de forme circulaire : les portes, les tables et les nombreux meubles, les tapis, les fenêtres ... "y'a vraiment de quoi avoir le tournis", pensa-t-il.
            A quelques mètres de lui, se tenaient Fran, Beth et Yohan. Ils papotaient toujours autant, et il n'y avait aucun doute qu'une grande amitié naissait entre eux.

            Peu de temps plus tard, le lieu était devenu une vraie fourmilière. Chacun des élèves avait pris ses dispositions. Certains s'étaient assis dans la salle commune et discutaient, d'autres étaient partis à la recherche de leur chambre, tandis que d'autres continuaient d'admirer les lieux. Luke avait opté pour la première action, Fran et Beth pour la seconde, et Yohan pour la dernière.

            De par son imposante carrure, Luke avait facilement intimidé une grande quantité d'élèves. C'est pourquoi il choisit de rester encore un moment dans la Salle Commune. Il se mêla sans grande difficulté à la conversation d'un petit groupe d'élèves qui parlaient de leur trac pour le lendemain où commencerait réellement leur nouvelle vie. Quelle ne fut pas leur surprise lorsqu'il mit les pieds dans le plat en leur disant qu'il ignorait l'existence des sorciers à peine un mois auparavant, et que par conséquent sa nervosité n'avait jamais atteint un tel niveau de toute sa vie.

            Entre temps, Fran et Beth avaient trouvé l'endroit où elles dormiraient, en l’occurrence la même pièce, pour leur plus grand plaisir. Tout comme la Salle Commune des Poufsouffle, leur chambre (et sans aucun doute les autres) était totalement agencée de manière circulaire. Même les lits étaient ronds, ce qui l'amusa énormément. Leur disposition faisait penser à une horloge où ils étaient placés à 3, 6, 9 et 12 heures. Au centre, se trouvait une très grosse armoire avec des portes orientées vers chacun des lits. Des rideaux jaunes et noirs pouvaient être tirés si besoin pour avoir un peu d'intimité. Enfin, au pied de chaque lit, apparaissait un bureau, toujours de forme ronde, qui pouvait accueillir jusqu'à trois élèves simultanément. C'est d'ailleurs sur ce bureau qu'avait été déposée la cage de Flyna.

            Yohan, lui n'avait pas bougé d'un pouce. Il venait de prendre conscience qu'il était à présent entouré de gens qu'il ne connaissait absolument pas. Il aurait bien suivi Fran, mais il était évident qu'il n'aurait pas pu l'accompagner dans sa chambre. Il opta donc de laisser faire les choses, en continuant d'observer leur salle commune, guettant le moment propice.

            Au plus grand désarroi de Yohan, celui-ci ne se présenta pas à lui. Contrarié, il décida de finalement de suivre le mouvement des élèves qui se retiraient vers leurs dortoirs. Peut-être croiserait-il son frère entre temps ?
            La réponse fut positive, ce qui le soulagea grandement. Voyant l'air désemparé de son cadet, Steven l'accompagna jusqu'à sa chambre, qu'il avait localisée un quart d'heure plus tôt. En pénétrant dans le dortoir, Yohan fut tout autant étonné que Fran un peu plus tôt, ce qui ne manqua pas d'amuser son aîné. Steven pointa du doigt un lit : C'est celui où j'étais l'année dernière, lui expliqua-t-il. Mais Yohan se tourna plutôt vers un autre lit, qui d'après son estimation, avait la tête vers le côté nord ; autrement dit, la meilleure orientation pour bien dormir. Steven fut ravi de voir son frère capable de faire ses premiers choix. Il l'aida un peu, le temps de ranger les affaires, puis rejoignit ses amis.

            Fran était contente de s'être posée. La fatigue commençait à se manifester depuis près d'une vingtaine de minutes. Aussi, s'était-elle assise sur son lit, jouant avec Flyna, tout en travaillant entre deux son éducation. Peu de temps après, Beth la rejoignit. Leurs deux autres voisines de chambre, papotant doucement. Visiblement, elles se connaissaient avant leur entrée à Poudlard.

            Quant à Luke, il continuait à parler dans la Salle Commune avec d'autres élèves, mais voyant l'heure avancer, il se fixa encore une demi-heure avant de gagner sa chambre ...

            Ces conversations permirent à Luke de se détendre. Il fut rassuré d'avoir été dans le même état que beaucoup d'autres élèves, et sentait sa pression diminuer peu à peu.
            Lorsqu'il se coucha, il en était même devenu confiant pour le lendemain.

par **Benoît** Mer 4 Sep 2024 - 17:25

Serdaigle

            Aussitôt les derniers mots prononcés par Dumbledore, de la nourriture apparut en abondance dans tous les plats situés au milieu des tables. John n'était pas gourmand de nature, mais il devait bien admettre que le long voyage, l'excitation de l'arrivée à Poudlard, et l'ambiance dans cette immense salle, ne pouvaient que l'inciter à participer à la fête.
            Tandis qu'il avançait son bras pour attraper du maïs, John cogna malencontreusement celui de sa voisine. Il s'en excusa aussitôt, mais y vit tout de suite une occasion d'engager la discussion.
            - Ton nom est ... (il réfléchit quelques secondes) Amber ! Amber Storm, c'est bien ça ?
            - Bonne mémoire, plaisanta Ambre, tandis qu'elle finissait de remplir son assiette. Et toi c'est John Summer. De quelle région viens-tu ?
            - Du Pays de Galles, à Carmarthen. Tu connais ?
            - Non, désolée, je n'ai jamais mis les pieds vers là-bas. Moi je viens de Cork en Irlande.
            - Je ne connais pas non plus, répondit John qui commençait à manger. Mais le voyage a dû être bien long pour toi.
            - J'ai la chance d'avoir pu utiliser de la Poudre de Cheminette pour arriver à Londres, précisa Amber. Donc le voyage s'est surtout résumé au Poudlard Express ... Vraiment très bon ce pudding.
            - Bah c'est comme moi en fait. Quel super moyen de transport cette poudre !
Amber et John bavardèrent ainsi tout au long du repas tout en se régalant.

            Lorsque qu’elle vint s’assoir à la grande table, Layla soupira silencieusement. Elle était fort déçue de ne pas être dans la même Maison que ses nouvelles amies.
            Nous aurons au moins des sujets de discussions lorsque nous nous retrouverons en dehors des cours, pensa-t-elle positivement.
            Ce petit tracas ne l’empêcha pas pour autant de profiter du repas, en parlant un peu avec ses voisines de table.

            Jenny et Amanda s'étaient assises en bout de table, l'une face à l'autre, ce qui les chagrina un peu. Mais leur morosité fut très vite balayée dès qu'elles commencèrent à manger. Le repas était vraiment exquis, à tel point qu'elles ne se souvenaient pas de s'être autant régalées, malgré les très bons talents de cuisinière de leur mère.
            Ce petit isolement "forcé" du bout de table les plongea dans leur symbiose si particulière. Elles ne prêtèrent guère attention aux phrases prononcées par une autre élève, qui voulaient alors engager la conversation. Jenny et Amanda se voyaient déjà, parcourir le château en long, en large, et en travers. Elles cartographieraient le moindre recoin, partiraient en quêtes d'investigation de toute information sur Poudlard. Elles intervieweraient aussi les élèves, les professeurs et toute autre personne membre du personnel de Poudlard … Rien que de penser à toutes ces futures aventures les excita au plus haut point.

            Le repas dura plus d’une heure. Quelle que fut leur Maison, les élèves avaient tant de choses à se raconter, que ce soit au sujet de leurs vacances, ou pour faire plus ample connaissance entre eux.
            Mais même les meilleurs choses ont une fin. Une quinzaine de minutes après l’apparition des desserts sur la table, Dumbledore se leva et attira l’attention des élèves en ordonnant le silence. Il était l’heure de gagner les chambres en vue d’une bonne nuit de sommeil avant le début des cours le lendemain.
            Une élève, se désignant Préfète, se leva alors et demanda aux Serdaigle de la suivre, afin de monter à leur Salle Commune. De là, ils accèderaient aux dortoirs, et donc à leurs chambres attitrées en petits effectifs. Il y eu de très nombreuses marches à gravir avant d’atteindre la destination. En effet, les Serdaigle bénéficiaient d’une tour qui leur était réservée. Les vues par les fenêtres doivent être magnifiques, pensa Layla.

            Pendant le trajet, Jenny et Amanda admirèrent l’architecture intérieur du château, tandis que John et Ambre, s’amusaient des très nombreux tableaux qui ornaient les murs. Contrairement aux traditionnels des Moldus, les « images » n’étaient pas fixes. Certains portraits dialoguaient entre eux, d’autres avaient leur personnage qui dormait – parfois même en ronflant. Bref, il aurait pu y avoir autant de situations différentes que de tableaux.
            Arrivés devant la porte d’accès, les Serdaigle se trouvèrent devant un immense heurtoir.
            - Le seul moyen d’entrer dans la Salle Commune est de répondre à une énigme, dit alors la Préfète. L’un d’entre vous veut-il essayer ?
            - Moi, répondit Amber après une légère hésitation.
            - Très bien. Je peux ouvrir les portes, mais je ne peux pas entrer. Qui suis-je ?
            - Facile ! Une clé !
            Le heurtoir tapa sur la porte, qui s’ouvrit alors doucement.
            - Bravo ! félicita la Préfète. Mais cette devinette n’était qu’un échauffement. A compter de demain. L’énigme sera un peu plus complexe. Et elle changera toutes les semaines.
            Que de complications pour entrer, marmonna John.
            - Ces énigmes ont pour but de stimuler votre matière grise, répondit la Préfète qui avait entendu John. Après, c’est la qualité première des membres de notre Maison. Vous pouvez entrer dans notre Salle Commune. De là, vous pourrez rejoindre vos chambres où vos affaires ont été déposées.

            Laya s’y dirigea sans plus attendre. Elle était crevée et certaine qu’elle s’endormirait en quelques minutes.
            Une grande majorité des nouveaux élèves admiraient encore la beauté de cette Salle Commune. Toutefois, une petite poignée s'était tournée vers Jenny et Amanda, visiblement surpris par leur accoutrement. Parmi ces quatre élèves qu'elle comptait, s'avança Amber.
            "- Quelle coloration magnifique que vous avez-là ! s'exclama-t-elle. Ce bleu aura aqua vous va si bien.
            Le grossissement des yeux des jumelles fit comprendre à Amber qu'elle s'était "exprimée en chinois"
            - Oups, désolé, s'excusa-t-elle. Mon nom est Amber Storm, et je viens de Cork, en Irlande. Je suis une passionnée des minéraux. L'aura aqua est une pierre de la même couleur que vos cheveux. Elle apporte la sagesse et aide son porteur à s'exprimer.
            Amber avait sorti entre temps de sous sa robe une fine chaîne au bout de laquelle pendait une de ces pierres, qu'elle leur montra.
            - Si tu en as une sur toi, c'est que ces qualités te font défaut, non ? plaisanta Jenny.
            - Généralement, non, répondit Amber. Mais pour le début de cette nouvelle vie ici, j'ai préféré en apporter une.
            Les trois autres élèves qui s'étaient approchées des jumelles s'étaient entre temps éloignées, comprenant qu'Amber allait monopoliser la conversation.
            - Je m'appelle Amanda Wilson, et voici ma sœur, Jenny. Nous venons toutes les deux de Nottingham. Notre passion est l'écriture, et notamment le journalisme.
            - D'ailleurs, ajouta Jenny, il serait bien de voir où nous allons dormir. Je dois avouer que le voyage m'a pas mal épuisée. Nous commencerons à consigner notre séjour à Poudlard à partir de demain. Cela te va, Amanda ?
            - Tout à fait, répondit cette dernière en baillant. Tu nous accompagnes, Amber, ou tu préfères rester un peu plus longtemps ici ?
            Amber s'étira un grand coup. "Je vous suis", dit-elle en guise de réponse ...

            Depuis le départ de la Grande Salle, John s'était plongé dans son mutisme. Il faisait partie des nombreux élèves qui admiraient encore la beauté de leur Salle Commune. De ce fait, il était ravi d'avoir intégré cette Maison.
            Un peu plus tard, John chercha la Préfète, car il voulait maintenant savoir où il dormirait, afin de pouvoir sortir les affaires de sa grosse valise et ranger tout ça. C'est alors qu'il réalisa qu'elle avait pris congé. Il se tourna donc vers un aîné pour être renseigné, qui se fit un plaisir de l’accompagner jusqu’à la chambre.
            Tous deux descendirent quelques étages, avant d’ouvrir une porte menant à une chambre de quatre lits.

            Les jumelles et Amber partirent déambuler dans les pièces de la tour. Elles auraient pu demander directement à un ancien où se situaient leurs chambres, mais elles préférèrent partir en mode exploration. La tour était alors en pleine effervescence. On pouvait très facilement reconnaître les habitués des lieux aux timides qui cherchaient leur route, hésitant alors à demander leur chemin.
Elles constatèrent alors qu’elles ne dormiraient pas dans la même pièce. Elles pénétrèrent donc dans leurs chambres respectives.
            Une fois dans la sienne, Amber se rua sur son lit. Elle sentait la fatigue la gagner. Aussi, elle s'empressa de ranger ses affaires. Sitôt fini, elle ressortit et frappa à la porte de la chambre des jumelles. Elle se contenta de leur dire qu'elle allait se poser, qu'elle leur souhaitait une bonne fin de soirée et les attendrait le lendemain pour leur premier cours.

            Lorsque tout fut en place, Jenny et Amanda pensèrent que l'idée de se coucher était peut-être la meilleure. Aussi, elles enfilèrent leur pyjama non sans être passées auparavant par la salle de bain, et se couchèrent. Un quart d'heure plus tard, toute les deux étaient plongées dans un profond sommeil, qui évoluerait ensuite dans un monde de rêve consacré à Poudlard ...

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