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Message par Benoît Jeu 11 Juil 2024 - 6:31

11 Juillet

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Message par Benoît Ven 12 Juil 2024 - 11:24

12 Juillet, Alexandrie, Egypte
 
Voici 24 heures que notre petit groupe était arrivé à Alexandrie. Après une journée de repos bien méritée, Sarah, Layla et Fatimah avaient commencé à entreprendre la recherche d'un bateau qui accepterait de les embarquer pour l'Europe, quel que soit le port d'arrivée. Mais les recherches s'avérèrent bien plus compliquées qu'elles ne l'auraient supposé. En effet, aucun trajet maritime direct répondant à leur souhait n'existait. Toutefois, à force d'aborder maints et maints badauds, une information capitale leur fut donnée : il existait des croisières au départ de Port Saïd et à destination de Marseille. Voilà qui serait la solution à leur problème.
 
Au fil des discussions pendant le voyage, Fatimah apprit que Layla et sa mère cherchaient à atteindre l'Ecosse, avant la fin du mois d'Août. Autant dire que le délai était plutôt serré.
 
Mais pour le moment, le plus important était d'atteindre Port Saïd le plus rapidement possible, soit une distance d'un peu plus de 250 kms ; heureusement sur un terrain bien plus praticable et moins éprouvant au niveau climatique cette fois-ci ... Deux possibilités apparaissaient donc : continuer " à pied ", ou trouver un moyen de locomotion ; l'argent étant le problème pour ce dernier, mais aussi le fait d'être trois femmes seules. Le risque de mauvaises rencontres était plutôt élevé. Seule et pouvant se défendre, voire attaquer si besoin, Sarah n'aurait pas hésité en optant pour le second choix. Mais être avec des pré-adolescentes change totalement la donne. Mieux valait jouer les cartes de la prudence et la sécurité. Tout irait mieux une fois en Europe.
 
C'est donc avec une motivation et une volonté inébranlables, que toutes les trois reprirent la route de leur long périple ...
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Message par Benoît Sam 13 Juil 2024 - 10:29

13 Juillet
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Message par Benoît Dim 14 Juil 2024 - 9:25

14 Juillet, Ayr, Ecosse
 
            Voici un peu plus d'un an que la famille Cloud résidait dans cette petite ville écossaise, au niveau du Firth of Clyde. Les Cloud se composaient de Mr Cloud Matt une ponte de la région dans les affaires, sa femme Marianne (Française, descendante des royautés d'antan), et leurs deux filles.
            L'aînée, Laury, avait 15 ans et était revenue depuis peu de France, où elle avait commencé ses études voici trois ans. Laury était une duchesse, comme disaient si souvent ses parents en la taquinant gentiment. Blonde aux yeux bleus, les cheveux tombant jusqu'au niveau de ses reins, et de taille fine, elle était le portrait craché de sa mère, qui avait été dans le milieu de la mode pendant un certain nombre d'années. D'un tempérament calme et posé, elle passait la plupart de son temps libre à lire des livres.
            En revanche, Mary, la cadette âgée de 12 ans, était une petite brune aux cheveux ondulés mi-longs, avec des yeux noisette. De taille svelte, elle ressemblait parfaitement à la branche familiale paternelle. Dynamique et souvent impulsive, également ambitieuse, elle n'hésitait pas écraser quiconque se mettait sur son chemin.
 
            Comme chaque année, les Cloud s'étaient rassemblés pour regarder en direct à la télévision le célèbre défilé Français du 14 Juillet. Cette date, bien qu'un peu douloureuse pour la famille de Marianne à cause la prise de la Bastille en 1789, était toujours appréciée par les jeunes filles. Ce moment était devenu une tradition familiale.
            Le défilé progressait et, lors de l'apparition des véhicules aériens Mary soupira :
- Maman, sais-tu quand me parviendra la lettre ? Je sais parfaitement que j'entrerai à Poudlard à la rentrée, mais j'aimerais bien recevoir la confirmation. Il me tarde tellement d'aller au Chemin de Traverse.
- Elle devrait arriver dans la semaine qui vient ma chérie, répondit Marianne. C'était au début de la deuxième moitié de Juillet que ta sœur avait reçu celle de BeauxBâtons. Bon, d'accord, ce n'est pas la même école et BeauxBâtons est en France, mais généralement les écoles ont les mêmes rythmes de fonctionnement, en dépit des études qui diffèrent selon leur pays.
- Ne te fais pas de bile pour si peu, sœurette, ajouta Laury en la serrant contre elle pour la réconforter. Que veux-tu que l'on fasse une fois le défilé terminé ?
- Que diriez-vous d'aller faire un tour en bateau, répondit leur père. Il fait beau, nous pourrions naviguer jusqu'à Brodick et passer voir nos amis en même temps.
- Excellente idée chéri ! s'exclama Marianne. Les Craigs seront d'ailleurs ravis de revoir Laury.
Les filles manifestèrent une réponse positive en hochant leur tête.
- Alors adjugé ! Nous terminons de regarder le défilé qui approche de sa fin, et nous mettons les voiles !
- Et si le vent vient à manquer, je pourrais y remédier, dit Laury en rigolant ...


Dernière édition par Benoît le Mar 23 Juil 2024 - 16:05, édité 3 fois
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Message par Benoît Lun 15 Juil 2024 - 12:28

15 Juillet, Carmathe, Pays de Galles
 
            L’été battait son plein. En cette chaude journée, nous nous intéressons à une petite ville nommée Carmarthen. Dans un quartier résidentiel à la limite de la ville, habitait la famille Summer. Les Summer étaient des sorciers qui travaillaient en sous-délégation pour le Ministère de la Magie. Ils représentaient les sorciers de la région, et veillaient à ce que leur existence reste la plus discrète possible. Mr et Mme Summer avaient un enfant : John, 11 ans qui venait de finir sa scolarité à Johnstown School.
 
            Tandis que Mme Summer finissait de préparer les valises pour leurs vacances en Australie cette année, elle dit à son mari :
- Heureusement que nous savons déjà grâce à notre position au Ministère que John rentrera bien à Poudlard, car nous allons partir sans avoir la confirmation écrite que devrait nous livrer le hibou.
- Ne t'inquiète pas pour çà, répondit Mr Summer. Ils savent parfaitement que nous partons jusqu'à la fin du mois. Ils n'enverront le hibou que début août, juste pour la forme.
- Oui, tu as raison, mais çà me gêne quand même, soupira Mme Summer en refermant la valise. Voilà, celle-là est prête. Il ne reste plus que la nôtre à finir et nous pourrons souffler en attendant le taxi !
 
            Une heure plus tard, les Summer étaient fins prêts. Ils attendirent dans le salon et aperçurent le taxi qui s'approchait de la maison. Tandis que ce taxi klaxonnait pour avertir de sa présence, les Summer passaient déjà la porte et arrivèrent à la voiture. Le chauffeur sortit alors du véhicule, pour les aider à charger les valises.
- Merci mon brave, dit Mr Summer. Nous partons donc au Pembrey West Wales Airport.
- Bien monsieur. Si vous voulez bien vous donner la peine de monter.
 
            Une demie heure plus tard. Les Summer arrivèrent au petit aéroport régional et se dirigèrent vers le quai d'embarquement, pour faire un saut de puce jusqu'à l'aéroport de Londres.
            A midi, la petite famille fit une pause restauration dans une cafétéria de l'aéroport.
Nous avons encore une heure avant d'avoir notre vol pour l'Australie, dit Mr Summer. Nous avons juste le temps de nous dégourdir un peu les jambes avant de réembarquer. Que voulez-vous faire en attendant ?
- Il y a un point presse un peu plus loin, répondit Mme Summer. Voulez-vous y faire un saut pour vous prendre un peu de lecture pour le voyage ?
- Oh oui maman, répondit John.
- Alors allons-y !
 
            Une demie heure après avoir fait leurs emplettes au point presse, les Summer embarquèrent à bord de leur avion. Un long vol commença alors pour eux. Ils passèrent leur temps en alternant lecture, vidéo, et de rares discussions entre deux sommes.
 
 
Le même jour, Londres, Angleterre
 
            L'impatience de Fran ne cessait de croître. Elle avait déjà parcouru largement différents livres que ses parents avaient acheté auparavant. Sa mémoire avait déjà emmagasiné un bon nombre d'informations, aussi, s'exerçait-elle ponctuellement dans les jardins de la propriété. A cela s'ajoutait aussi la visite d'une sorcière qui enseignait à Fran des cours d'illusion. Ses parents ne voulaient pas que leur fille soit reconnaissable à Poudlard. Les séances se succédaient, et les résultats étaient de plus en plus probants. Fran parvenait à modéliser un nouveau visage plutôt facilement, mais la difficulté était de pouvoir le maintenir en permanence. La seule petite ombre au tableau, étaient l'incapacité à masquer son petit grain de beauté sous l’œil gauche. Peut-être serait-t-il nécessaire que Fran se maquille quotidiennement pour le dissimuler.
 
            Tandis que le soleil atteignait la ligne d'horizon, les Morghan étaient assis à la terrasse. Ils aperçurent alors une petite ombre apparaître devant ce décor orangé. La petite ombre grossissait, et quelques minutes plus tard, une silhouette s'en détacha. C'était un hibou. Il ralentit sa course, puis entama une descente, tel un avion amorçant son atterrissage. Il se posa sur la table du jardin, observa quelques instants les Morghan et déposa fièrement une enveloppe avant de reprendre son envol. Dès qu'elle comprit de quoi retournait cette visite, Fran se rua vers la table attrapa l'enveloppe et l'ouvrit aussitôt. "Voici enfin la lettre d'admission que j'attendais ! dit-elle en sautillant. Les parents étaient heureux pour leur fille. Ils pourraient finir d'effectuer les achats, et cela ferait par la même occasion un exercice en temps réel à Fran pour son talent d'illusion.


Dernière édition par Benoît le Mar 23 Juil 2024 - 16:19, édité 1 fois
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Message par Benoît Mer 17 Juil 2024 - 7:02

16 Juillet, Sydney, Autralie
 
            Les Summer atterrirent vers midi, heure locale. L'avion rejoignit sa zone de parcage et les voyageurs commencèrent à débarquer. Ils ne quittèrent l'aéroport Kingsford-Smith qu'une bonne heure après. Ils dégotèrent un taxi qui les amena à leur hôtel, où ils y louaient des chambres avec vue sur la Mer de Tasman, dans l'agglomération de la ville.
                  
            La standardiste de l'établissement les accueillit chaleureusement. En effet les Summer étaient des habitués du lieu depuis de nombreuses années. Le groom vint chercher leurs bagages et les conduisit à leur suite. Sitôt le pourboire donné et la porte refermée, la petite famille se laissa tomber dans les fauteuils en poussant de grands soupirs. "Je vous propose d'aller manger avant que le restaurant ne ferme pour l'après-midi, dit Mr Summer, après nous pourrons défaire les valises et nous poser."
 
            Il était 15H00. Les Summer avaient bien mangé (les voyages creusent l'appétit) et fini de ranger leurs affaires. Comme à chaque fois, la famille faisait tout de suite après une balade le long de la plage. Bien que ce fut la saison hivernale les températures étaient fortes agréables pour les Summer. A vrai dire, ils préféraient de loin le climat de cette saison en Australie, à celui d'été. Les parents s'installèrent sur un banc de sable. John partit aussitôt vers les petites vagues pour y tremper les pieds. Mais le plaisir fut de courte durée. Le ciel s'était assombri entre temps, et les premiers grondements se firent entendre. Les Summer se virent contraints à retourner à leur hôtel. "Je crois que John va devoir se rabattre sur la piscine pour aujourd'hui dit sa mère en rigolant."
 
 
Le même jour, 23H, Ayr, Ecosse
 
            Tandis que Laury était allongée dans son lit, un livre dans les mains, et le reste de la famille dans le salon devant la télévision, un petit toc-toc se fit entendre derrière une fenêtre de la salle à manger. Malheureusement, le son du film d'action que regardaient Mary et ses parents, couvrait totalement les coups de bec de la petite chouette hulotte. Cette dernière remit alors dans son bec l'enveloppe et repris son envol. Là, elle fit un rapide petit tour d'observation de la demeure des Cloud, et aperçut la fenêtre ouverte de la chambre de Laury. Elle s'y engouffra aussitôt, et se posa sur une commode. "Mais que vois-je ? dit alors Laury. Ne viendrais-tu pas de Poudlard, ma jolie ?"  
La chouette fit un petit hochement de la tête, comme pour confirmer ces dires. Laury tapa doucement sur son épaule gauche, invitant l'animal à venir s'y poser. Fatiguée de son long voyage, l'animale ne se fit pas prier.
 
            Quelques minutes plus tard, Laury arriva au salon et trouva Mary et leurs parents captivés par le programme télé. Laury toussota pour faire acte de présence et attirer leur attention. C'est Marianne qui pivota sa tête la première. Bien que la salle fût plongée dans le noir, elle reconnu la silhouette posée sur l'épaule de sa fille.
"Mary, ma chérie, je crois qu'il y a quelque chose qui vient d'arriver pour toi." Mary alluma aussitôt la petite lampe de chevet à sa droite et, voyant l'animal, bondit aussitôt vers sa sœur.
 
            La petite chouette sursauta de surprise, en laissant tomber la fameuse enveloppe tant attendue. Mary se jeta à terre pour l'attraper, tandis que Laury posa sa main sur la tête de cette brave petite bête pour la rassurer. Un sourire des parents au même moment se transforma très rapidement en petit rire.
 
            Sitôt l'enveloppe déchirée sur le haut, Mary ouvrit la lettre et commença à lire à voix haute :
 
COLLÈGE POUDLARD, ECOLE DE SORCELLERIE
 
Directeur : Albus Dumbledore
Commandeur du Grand-Ordre de Merlin
Docteur ès Sorcellerie, enchanteur-en-chef, manitou suprême de la Confédération internationale des Mages et Sorciers.
 
            Chère Miss Cloud.
            Nous avons le plaisir de vous informer que votre inscription au collège Poudlard pour la rentrée de Septembre a été validée par nos soins. Vous trouverez ci-joint la liste des ouvrages et équipements nécessaires au bon déroulement de votre scolarité.
            La rentrée étant fixée au 1er septembre, nous attendons votre hibou le 31 juillet au plus tard.
Veuillez croire, Chère Miss Cloud, en l'expression de nos sentiments distingués.
 
                                                                                                   Minerva McGonagall
                                                                                               Directrice-Adjointe
 
            Toute la famille applaudit alors Mary, qui ne put retenir ses larmes de joie.
"- Bravo ma fille ! dit Matt.
- N'y a-t-il pas un autre papier dans l'enveloppe, demanda Marianne ? Il devrait logiquement y avoir la liste des fournitures nécessaires pour la scolarité.
- Attends maman, j'allume la lumière du plafond, nous y verrons plus clair, répondit Laury.
            La pièce éclairée par la lumière, les Cloud aperçurent une petite feuille sur le sol. Mary la ramassa aussitôt pour y jeter un œil.
- C'est bien la liste des fournitures nécessaire pour la rentrée. Elle est recto-verso. Et la liste est longue !
- C'est normal, dit Marianne. Entre les livres de sorts, les tenues et les objets divers, çà monte vite en quantité. De quoi as-tu besoin pour ta première année ?
- Je vais vous la lire, répondit Mary. Alors voyons çà ...  En premier c'est la section des uniformes, il faut :
1) Trois robes de travail (noires), modèle normal.
2) Un chapeau pointu (noir)
3) Une paire de gants protecteurs (en cuir de dragon ou autre matière semblable)
4) Une cape d'hiver (noire avec attaches d'argent)
- Il est évident que vous aurez plus froid à Poudlard que nous à BeauxBâtons, coupa Laury en rigolant.
- Effectivement, répondit Matt.
- Chaque vêtement devra porter une étiquette indiquant le nom de l'élève, ajouta Mary.
- Aucun problème pour çà, dit Marianne.
- Il y a ensuite une liste de livres et manuels :
            Chaque élève devra se procurer un exemplaire des ouvrages suivants :
* Le Livres des sorts et enchantements (niveau 1), de Miranda Fauconnette
* Histoire de la magie, de Bathilda Tourdesac
* Magie théorique, de Adalbert Lasornettte
* Manuel de métamorphose à l'usage des débutants, de Emeric G.Changé
* Milles herbes et champignons magiques, de Phyllida Augirolle
* Potions magiques, de Arsenius Beaulitron
* Vie et habitat des animaux fantastiques, de Norbert Dragonneau
* et enfin, Forces obscures : comment s'en protéger, de Quentin Jentremble.
- Cela fait à peu près autant de livres que nous, lors de la première année à BeauxBâtons, si l'on ne tient pas compte des livres spécialisés envers les éléments, constata Laury. Je pense que Poudlard fait des sorciers plus polyvalents que Durmstrang ou mon école. Chez nous, c'est plutôt accès sur des spécialisations. Une amie a un cousin là-haut. Si BeauxBâtons est focalisé sur les éléments, eux, c'est tourné vers les invocations.
- Tu ne m'avais pas dit cette spécificité pour Durmstrang, dit alors Mary.
- Je l'ai appris il y a quelques semaines à peine. Anne et moi nous sommes rapprochées l'une de l'autre que lors de la préparation aux examens de fin d'années.
- Je comprends mieux alors ... Il reste la liste des fournitures :
* 1 baguette magique
* 1 chaudron (modèle standard en étain, taille 2)
* 1 boîte de fioles en verre ou cristal
* 1 télescope
* 1 balance en cuivre
Les élèves peuvent également emporter un hibou, OU un chat, OU un crapaud.
 
IL EST RAPPELÉ AUX PARENTS QUE LES ÉLÈVES DE PREMIÈRE ANNÉE NE SONT PAS AUTORISES A POSSÉDER LEUR PROPRE BALAI !
 
- Voilà, j'ai terminé.
- Curieux que vous n'ayez pas le droit à un balai dès la première année, constata Laury. Chez nous, il était demandé dès le début. Mais bon, vu que c'était pour les premiers cours de l'élément Air, cela doit expliquer le pourquoi.
- Je me demande vraiment qui opterait pour un crapaud parmi les trois choix possibles, s'étonna Mary.
- A mon avis, pas grand monde, dit sa sœur en rigolant. Les plus pauvres sans doute. Un hibou reste le plus cher sur le marché, en général, suivi du chat, et le crapaud comme tu peux le deviner.
- Quel animal préférerais-tu ? demanda alors Marianne.
- A mon avis, elle voudra un hibou, gloussa Matt.
Un peu gênée, Mary rougit et hoche la tête.
- Mon amie communique avec son cousin par un hibou des marais, dit alors Laury. Bien que BeauxBâtons soit très éloigné du lieu de vie habituel de ces oiseaux, Orly (c'est le nom du hibou spécialement dressé pour ce voyage) parcourt très rapidement la très longue distance entre les deux écoles.
- Impressionnant, s'étonne Mary. Ils ressemblent à quoi, ces hiboux ?
- Il sont de la taille d'un hibou moyen-duc, répondit Laury. Leur tête porte des aigrettes peu visibles faites de plumes allongées. Leurs yeux jaunes sont cernés de noir et entourés de disques faciaux blancs. Leur plumage est brun à jaune-roux, rayé de brun-noir sur le dessus. Des flammèches sombres parsèment son poitrail. Ils ont des ailes assez longues mais leur queue est courte.
- Tu les connais parfaitement, constata Marianne.
- En effet maman, j'ai un ami avec lequel j'ai sympathisé dès mon entrée à BeauxBâtons, il est un très grand passionné de ce type de hibou. Et il en parle très souvent.
- On comprend alors mieux pourquoi, dirent simultanément Matt et Marianne.
- Quand irons-nous acheter tous les objets nécessaires pour la rentrée ? demanda Mary.
- Nous pouvons y aller dès demain si tu le souhaites, répondit Matt ...


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Message par Benoît Mer 17 Juil 2024 - 7:02

17 Juillet, Plymouth, Angleterre
 
            En cette belle journée d'été, un petit chalutier revint au port de la banlieue de Plymouth. A son bord, le capitaine Albert Westland, avec ses deux collègues, des amis de longue date. Mr Westland s'impatientait déjà à l'idée de revoir sa femme et leurs deux enfants. Il faut dire que les jours sont longs en mer, loin de ceux qu'on aime.
            Arrivé au quai réservé au bateau, Albert eut l'agréable surprise d'apercevoir des silhouettes qui lui semblaient familières. Quelques minutes plus tard, alors qu'il amarrait solidement le navire, deux enfants accoururent vers lui. " Papaaaaa ! crièrent-ils en cœur. Albert étreignit alors Mark et Alice, tandis que se rapprochait plus doucement sa femme, un panier serré contre elle. Tout à coup, Alice s'exclama :
- J'ai reçu la lettre de Poudlard, papa ! Je vais pouvoir accompagner Mark à la fin de l'été ! Je suis trop contente !
- Mais pourquoi lui dis-tu maintenant ? rouspéta son frère. On devait lui annoncer la nouvelle lors du pique-nique.
- Oups, désolée, je n'ai pas pu m'empêcher de lui dire tout de suite ...
            Au même moment, Karen, leur mère, arriva à leur niveau en souriant.
- Voyons Mark, laisse donc ta sœur exprimer sa joie, tu as fait exactement la même chose l'année dernière !
            Toute la famille se mit alors à rigoler.
- Aller, les enfants. On va laisser votre père terminer ce qu'il doit faire. Il nous rejoindra à la Smeaton's Tower ... A tout à l'heure, chéri.
- Je fais aussi vite que je peux, répondit Albert tandis qu'il retournait sur le chalutier.
 
            Karen, Mark et Alice emboîtèrent le pas vers le Hoe Park. Une fois sur place, Karen étendit une grande nappe sur l'herbe, s'assit dessus et commença à sortir le contenu du panier. Ce parc ayant toujours attiré de nombreux touristes ainsi qu'un très grand nombre de riverains, Alice et Mark retrouvèrent très vite des amis de leur quartier résidentiel. Ces derniers firent un grand signe à Karen, qui les connaissait depuis leur plus jeune âge, et partirent aussitôt s'amuser. "Il va être difficile de tenir les enfants jusqu'à ce weekend, pensa Karen. Ils vont être de vraies piles tant que l'on n'aura pas été faire les courses pour la rentrée ... "
            Tandis que les enfants partirent s'amuser, Karen sortit un livre d'une auteure qu'elle adorait : J.K Rowling. Plongée dans la magnifique aventure du jeune héros, elle n'entendit pas Albert s'approcher par derrière sur la pointe des pieds. Il s'agenouilla et posa ses mains sur les épaules de Karen, les faisant glisser doucement jusqu'à enlacer sa douce. Bien qu'ayant légèrement sursauté sur le moment, Karen se détendit très vite par la reconnaissance de la marque de tendresse de son homme. Elle tourna la tête vers lui, et tous les deux s'embrassèrent passionnément.
- Mark et Alice sont partis jouer avec leurs amis, dit Karen.
- Je les vois oui, répondit Albert en s'asseyant. Vous m'avez manqué durant ce dernier voyage.
- Les enfants avaient hâte que tu rentres. Ils étaient impatients de t'annoncer la nouvelle.
- Je me souviens de l'euphorie dont a fait preuve Mark, l'année dernière, soupira Albert.
- Et moi surtout de son émerveillement lorsque nous sommes allés chercher les fournitures. On comptait y aller dès demain. Tu veux venir avec nous ? A moins que la fatigue de ton voyage ne prenne le dessus.
- Je viendrai avec vous trois, même si je serai encore très fatigué. Je ne veux pas manquer cette étape importante dans la vie d'Alice.
- Je t'aime Albert ...
- Moi aussi, ma dulcinée.
 
            La petite famille parla de tout et rien durant les longues heures passées sur cette nappe. Les enfants allaient et venaient, pendant que les parents rattrapaient le temps perdu durant leur séparation.
            Le soleil commençait à manifester l'envie de prendre du repos après dure journée à briller du mieux qu'il pouvait. Son déclin progressif dans le ciel offrit des couleurs de toute beauté aux multiples nuages qui apparaissaient timidement pour le remplacer. Alors que Karen rangeait les restes du pique-nique, Albert alla rappeler les enfants. Alice et Mark saluèrent leurs amis et accoururent pour aider leur mère. Puis, tous les quatre prirent le chemin de leur petite maison ...
 
 
Le même jour, Sydney, Australie
 
            Le temps était au beau fixe, aussi, les Summer partirent passer la journée dans les grands parcs limitrophes de la ville. Ces parcs étaient d'une beauté époustouflante, surtout celui de Wollemi. Après tout, s'il était classé au patrimoine mondial de l'humanité des Moldus, il y avait bien une raison. Mais John avait une très mauvaise habitude. Il adorait escalader les arbres. Il faisait çà depuis tout petit, sur les arbrisseaux situés à côté de chez eux dans un premier temps, puis au fil des années il montait sur des arbres de plus en plus gros, et de plus en plus haut. Bien que très inquiets, ses parents avaient bien dû reconnaître que leur fils avait développé un véritable talent d'escalade. John adorait jouer à la vigie comme ceux des pirates.
            Perché à plus d'une cinquantaine de mètre de haut, John aperçu au loin ce jour-là ce qui ressemblait à un escadron d'avions Moldus. Mais il n'entendit aucun son. Il suivit du regard la progression de ces formes, qui semblaient se rapprocher petit à petit. Quelques minutes plus tard, il discerna ce qui était en réalité des sorciers sur leurs balais volants. Il en compta au moins une vingtaine. Ils passèrent au-dessus de lui sans le voir, et disparurent à l'horizon peu de temps après.
            John redescendit de l'arbre, et rapporta à ses parents ce qu'il venait de voir.
            - Voilà que ne me plait guère, dit son père. Un tel nombre de sorciers qui naviguent sans la moindre mesure de discrétion, n'est pas normal. Je vais en parler au Ministère de la Magie.
 
 
Pendant ce temps, Port Saïd, Egypte
 
            Nos valeureuses voyageuses avaient atteint la veille cette nouvelle étape. Après une journée de repos bien mérité, bien qu'étant restées sans toit la nuit dernière, il leur était venu l'heure de partir à la recherche d'un moyen de transport pour quitter définitivement le continent africain. Tandis que Sarah, Layla et Fatimah étaient assises près d'El Mesaia Garden, le hasard choisit de leur donner un coup de pouce inespéré. Un court extrait de conversation perçu par des marins qui passaient alors devant elles, leur apprit qu'un paquebot de tourisme, du nom Celestyal Journey, à destination d'Athènes avait accosté ce matin au port et reprendrait le large ce soir un peu avant minuit.
            Agile, rapide et discrète sous sa forme de mamba noir, Sarah n'aurait à priori aucun problème à monter à bord et trouver une cachette à l'abri des regards, d'autant plus de nuit. Fatimah ayant un Animagus d'Ibis Sacré, cela serait un vrai jeu d'enfant d'arriver par les airs, se poser sur un toit le temps de se reposer un peu et alterner avec des vols autour du bateau tout au long du voyage.      Restait donc à trouver une solution pour Layla, car une panthère - même noire dans la nuit - aurait plus de difficultés pour embarquer.
 
            Mais il fallait déjà trouver le paquebot en question ce qui, toutefois, ne devait pas être compliqué, en raison de sa taille. En effet, à peine quelques minutes plus tard, grâce à l'envol de Fatimah, celui-ci fut facilement localisé. Arrivées devant la passerelle d'embarquement, les "filles" purent voir le ballet de va-et-vient des passagers. Ce fut alors sur un coup d'un culot monstre, que Sarah se décida à aborder l'homme faisant office de contrôleur d'identité.
            - Bonjour Monsieur, j'ai entendu dire que votre navire a pour destination Athènes. Je cherche justement à rejoindre cette ville, accompagné de ma fille, le plus rapidement possible suite à un décès familial. Je suis prête à travailler à bord du bateau le temps nécessaire pour couvrir les frais de transport, nous logerions dans les cales qui nous suffiraient amplement. Sachez que je pratique la danse depuis de mon enfance, et je peux offrir des prestations sur demande ou me joindre à n'importe quelle troupe, même à l'improviste. Je suis également une excellente cuisinière, et les tâches ménagères ne m'effraient pas ...
            Le vigile, qui avait dévisagé Sarah tout au long de ses paroles, resta de marbres quelques secondes avant de plonger visiblement dans de profondes réflexions.
            - Je peux remonter l'information au capitaine, mais pas vous garantir une réponse positive ...
            - Cela pourrait déjà beaucoup nous aider, même s'il s'agirait d'un refus, peut-être que vos réseaux pourraient nous apporter une solution.
            Une conversation anglaise débuta donc par le biais d'un talkie-walkie. Heureusement pour elle, Sarah parlait couramment la langue, tout comme sa fille Layla. Elles comprirent donc rapidement la réticence du capitaine. Si seulement elle avait eu du Felix Felicis sous la main ...
            Peu de temps après, le vigile raccrocha, haussa les épaules et soupira.
            - Je suis navré, mais le capitaine a refusé votre demande, malgré vos offres en échanges.
            - Merci quand même, soupira Sarah en se retournant.
            - Attendez un instant, répondit alors le marin. J'ai peut-être une solution de dépannage. Je sais qu'un cargo doit partir d'ici deux heures à destination de Nauplie, soit à peu près à 150 kilomètres de votre objectif initial. Je connais bien le capitaine, nous nous sommes déjà croisés de nombreuses fois dans les bars locaux. Je peux vous donner un message à lui remettre faisant de part de votre situation. Il a un grand cœur, aussi je pense qu'il vous prendra volontiers à bord. Qu'en dites-vous ?
            - Cela nous conviendrait tout à fait ! s'exclama Sarah.
            Il fallait dire qu'étant située bien plus au nord qu'Athènes, cette ville leur épargnerait quelques désagréments ou complications potentiels.
            - Très bien ... attendez un instant je vais demander que l'on m'apporte un bout de papier pour rédiger le message ...
 
            Une quinzaine de minutes plus tard, Sarah repartit avec le mot qui leur donnerait le précieux sésame tant convoité vers l'Europe ...
 
Le lendemain Sarah, Layla et Fatimah embarquèrent, ravies, sur le porte-conteneurs. Près de 1200 Km séparaient Port Saïd de Nauplie, et la vitesse de croisière d'un tel navire était de 15 nœuds (27 km/h environ), ce qui nous donnait grosso-modo 650 kms parcourus en une journée. Si tout se passait bien, elles atteindraient leur prochaine étape, jeudi, d'ici 48 heures.
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Mise en forme des narrations - Page 3 Empty Re: Mise en forme des narrations

Message par Benoît Jeu 18 Juil 2024 - 7:30

18 Juillet, Plymouth, Angleterre
 
            Alice se réveilla bien tôt. Elle enfila ses chaussons et descendit à la cuisine. Elle commença à préparer le petit déjeuner pour toute la famille. Loin d'être dans ses habitudes de prendre ce genre d'initiative, Alice voulait toutefois partager sa joie en faisant la surprise d'apporter au lit des parents leurs toasts et tout ce qui accompagnait traditionnellement ce repas. Tandis que les saucisses cuisaient dans la poêle, Alice entendit Mark descendre à son tour l'escalier. Il arriva dans la cuisine et dit en rigolant :
            - On voit bien que tu es impatiente d'aller chercher les fournitures.
            - Oh que oui ! s'exclama Alice avec un très grand sourire.
            - Peut-être même croiseras-tu d'autres futurs élèves de Poudlard, voir même des élèves qui seront dans ta classe, songea Mark. Dis-moi, étant donné qu'on a déjà discuté une multitude de fois des maisons de Poudlard. Dans laquelle crois-tu être affiliée ?
            Alice réfléchit un petit moment et dit :
            - Je ne sais pas vraiment, en fait. Tu m'as bien dit qu'il y avait un chapeau ou un truc dans le genre qui choisit pour nous, non ?
            - En effet, il s'appelle le Choixpeau Magique. On le pose sur la tête et il décèle la maison qui te correspond. Parfois, il arrive qu'il hésite. A ce moment là, il demande l'avis de l'élève.
            - J'espère que çà ne sera pas mon cas. J'aurais trop peur de faire le mauvais choix.
            - Tu verras bien le moment venu ...
 
            Une demi heure plus tard, Alice et son frère montaient à la chambre de leurs parents, et frappèrent timidement. La voix de leur mère leur dit qu'ils pouvaient rentrer. Elle fut alors stupéfaite de voir ses enfants avec un plateau repas dans les mains. Elle sourit et remua doucement l'épaule de son mari. "Réveille-toi chéri, je crois que les enfants ont quelque chose pour nous !"
 
            Les Westland finissaient de se préparer pour leur shopping au Chemin de Traverse. Comme beaucoup de sorciers éloignés du très célèbre chemin, les Westland utilisèrent la Poudre de Cheminette afin de se téléporter au Chaudron Baveur. Albert, en tant qu'humain, n'était jamais très à l'aise avec ce type de transport, mais il voulait absolument accompagner ses enfants pour ce moment si important, surtout pour Alice cette année.
 
            La petite famille sortit de l'auberge dans la petite arrière-cour. Comme tous les sorciers, ils y utilisèrent la méthode pour faire apparaître l'ouverture sur l'allée marchande de leurs congénères. Ils s'y engouffrèrent, et prirent la direction du Magasin de Mme Guipure, afin d'acheter la tenue de sorcière pour Alice.
            - Bonjour Mme Guipure, dit Mme Westland. Comment allez-vous ? Je vous présente ma fille, Alice, qui fait son entrée à Poudlard cette année. Je suppose que vous reconnaissez Mark dont vous vous êtes occupée l'année dernière. Il fait maintenant parti de la maison des Gryffondor.
            - Mme Westland, répondit Mme Guipure, je suis enchantée de vous revoir. Tu as bien grandi Mark, depuis l'année dernière. Cette première année à Poudlard s'est-elle bien déroulée ?
            - Très bien, dit Mark. Merci. Porter cette robe de sorcier a été un vrai plaisir.
            - Tu m'en vois ravie, répondit la commerçante. Elle aperçut alors le père de Mark, qui était resté un peu en retrait. Mr Westland, comment allez-vous ? Cela doit vous faire plaisir que votre fille rentre à son tour dans cette prestigieuse école, non ?
            - Euh oui, dit Mr Westland, visiblement pas très à l'aise.
            Mme Guipure se retourna vers Alice, et sortit son mètre de sa poche.
            - Approche, Alice. Je vais prendre tes mesures ...
 
            Une demi-heure après, la famille Westland ressortait de la boutique de Mme Guipure.
            - Je vous propose d'aller tout d'abord à la librairie Fleury et Bolt. Nous avons la liste précise des livres nécessaires, du coup cela ne nous prendra pas longtemps. Nous enchaînerons ensuite avec la boutique apothicaire car là aussi la liste est précise. Puis nous ferons une pause pour le déjeuner.
            - Très bien maman, répondirent Mark et Alice.
            Les courses dans ces deux commerces furent, comme prévu, vite effectuées et les Westland optèrent pour un retour rapide chez eux le temps de manger et déposer leurs premiers achats.
 
 
Le même jour, Ayr, Ecosse
 
            En ce début d'après-midi, la famille Cloud finissait de se préparer pour aller au Chemin de Traverse. L'Ecosse étant assez éloignée de Londres, les Cloud allaient utiliser la Poudre de Cheminette, une invention ingénieuse d'Ignatia Wildsmith. Celle-ci permettait à l'utilisateur d'arriver à n'importe quel endroit demandé au moment du jet de ladite poudre dans la cheminée du lieu de départ.
 
            En quelques secondes, Matt, Marianne, Mary et Laury apparurent au Chaudron Baveur, un tout petit pub situé dans une rue Moldue commerciale, entre une librairie et une boutique de disques. Saluant le barman, les Cloud se dirigèrent vers la cour arrière du bar. Une petite cour à l'abri des regards, bien qu'elle ne semble sans intérêt au premier coup d’œil. Matt s’avança vers le mur son regard fixé vers un point précis. Presque collé aux briques du mur, il fit un toc-toc-toc discret sur l'une d'elle. La brique se mit alors à trembloter pour faire apparaître un trou qui commença aussitôt à s'élargir. Quelques secondes plus tard, le trou fit office de porte donnant sur une rue pavée où circulaient un nombre considérable de gens.
            - Soit la bienvenue au Chemin de Traverse ma fille, dit Marianne.
            Mary était émerveillée par tout ce qu'elle voyait. Elle ne savait plus où donner de la tête. Matt tapota gentiment sur l'épaule de sa fille pour la ramener parmi eux.
            - Bon, dit-il alors, nous allons commencer à faire les achats vis-à-vis des livres. La libraire Fleury et Bott n'est pas loin. Suivez-moi !
            - Oui chef ! gloussa Laury. Quelques foulées plus loin, les Cloud arrivèrent à la boutique. Le son d'une petite clochette retentit tandis qu'ils passaient la porte d'entrée. Personne ne sembla les accueillir, mais ils entendirent du bruit dans l'arrière-boutique. "Je vais aller trouver la vendeuse pour l'informer de notre présence, dit Matt. Je vous laisse entre filles pour faire le shopping". Les filles sourirent et partirent parcourir les nombreux rayons. Elles y restèrent près d'une demi-heure. Laury aimait raconter son expérience autour de tel ou tel livre, tandis que Mary en feuilletait par-ci par-là. Heureusement que leur mère était présente pour les ramener un peu à l'ordre quand il s'en avérait nécessaire. Une fois la liste complète acquise, toutes les trois se dirigèrent vers le comptoir où Matt et une charmante jeune dame discutaient. La famille posa les nombreux livres tandis que la vendeuse les enregistrait. Matt régla la somme et rappela les coordonnées de leur famille où seraient expédiés les livres dès le lendemain.
            Puis, tous les quatre sortirent et prirent la direction du magasin de baguettes magiques.
 
            Vers 13H, toute la famille Westland était prête pour la deuxième partie des achats de fournitures.
            - Voyons, dit la mère d'Alice, il ne nous manque plus que la baguette à acheter, et adopter ton familier. Que préfères-tu voir en premier ?
            - La baguette, s'exclama sa fille. A mon avis çà sera plus rapide et je veux pouvoir prendre mon temps pour trouver mon futur chat !
            - Très bien, direction la boutique de Mr Ollivander alors ...
            Là encore, une petite clochette fit son "cling-cling" pour annoncer leur entrée dans la boutique Ollivander. La boutique était plutôt du style étroite et délabrée. Un peu sombre aussi. De chaque côté des murs, des milliers de petites boites étroites s'entassaient jusqu'au plafond. Un vieil homme s’avança vers les Cloud.
            "- Mr Ollivander, je présume ? demanda alors Matt. Nous sommes venus à votre magasin sur recommandation d'un de nos amis. Celui-ci affirme que vous faites les meilleures baguettes du Royaume-Uni. Je vous présente ma femme, Marianne que j'ai épousée en France, notre fille aînée Laury, scolarisée à BeauxBâtons depuis trois ans. Et enfin, voici Mary qui rentre cette année à Poudlard, car nous sommes revenus dans la région pour une durée indéterminée.
            - Enchanté de vous connaître, répondit Mr Ollivander. J'ai déjà eu l'occasion d'entendre parler de vous dans les médias. Je suis très honoré de vous accueillir dans mon humble boutique. Par ailleurs, je m'excuse, mais je ne pourrais pas tous vous faire asseoir.
            Il fit un signe à Mary, l'invitant à prendre la chaise. Puis il sortit un ruban de sa poche.
            - Mademoiselle Cloud, êtes-vous droitière ou gauchère ?
            - Je suis gauchère, Mr Ollivander, répondit Mary.
            - Très bien, pourriez-vous tendre votre bras gauche, je vous prie ? C'est pour le mesurer. Car la taille de votre future baguette dépend, entre autres, de la longueur de votre bras.
            Mary s'exécuta aussitôt.
 
            Un peu plus loin, Alice, Mark et leurs parents arrivèrent à destination. Ils franchirent la porte et une petite sonnette avertit le vendeur de leur entrée.
            - Veuillez m'excuser un instant, dit Mr Ollivander en se dirigeant vers l'entrée. Là, il reconnut la famille Westland, qu'il avait rencontrée l'année précédente pour l'entrée à Poudlard de Mark.
            - Bonjour Mr Ollivander, comment allez-vous ? Nous venons acheter une baguette pour notre fille Alice.
            - Je vais bien, merci Mr et Mme Westland. Je vous demande de patienter un moment, je m'occupe déjà d'une cliente.
            - Pas de problème. Prenez votre temps.
            Mr Ollivander invita les Westland à patienter, puis retourna vers Mary.
            - On pourrait peut-être aller voir pour le familier ? suggéra Mark.
            - Non ! s'exclama Alice. J'ai bien dit que je voulais le faire en dernier pour avoir le temps.
            - Bon, je vais prendre un peu l'air dans ce cas. Papa, tu veux venir avec moi ?
            Mr Westland approuva et sortit avec son fils. Alice avait les yeux qui se baladaient dans tous les sens à contempler toutes ces petites boites qui devaient contenir une très grande variété de baguettes.
 
            "Très bien, dit Mr Ollivander... Nous avons donc trois familles de baguettes. Ces familles dépendent du type de substance magique qu'elles contiennent. Il peut s'agir de poil de licorne, plume de phénix ou enfin de ventricule de cœur de dragon. Je vais vous apporter nos trois baguettes "test". Cela nous permettra de savoir qu'elle sera la meilleure substance qui vous conviendra. Nous affinerons ensuite la recherche en choisissant le type de bois qui la renfermera, et la taille de la baguette qui optimisera sa maniabilité.
 
            Alice entendait Mr Ollivander échanger avec sa cliente. Elle se retourna vers sa mère et constata alors qu'elle était au niveau de la porte d'entrée et discutait avec son père. Alice haussa les épaules et se rapprocha de l'arrière-boutique. Mr Ollivander la croisa tandis qu'il allait chercher des baguettes. Curieuse, Alice voulut savoir comment était la jeune fille qui essayait les baguettes. Mr Ollivander la croisa une nouvelle fois tandis qu'il retournait vers sa cliente.
 
            - Mr et Mme Cloud, quel est le tempérament général de votre fille. Je vous le demande, car le plus souvent cela s'accorde avec un type précis de substance.
            - Mary est très dynamique, réagit aussitôt sa sœur. Je rajouterai même le terme « impulsive ». Mais c'est de famille. Nous tenons toutes les deux cela de notre père. Heureusement que notre mère est bien plus posée pour nous canaliser si besoin.
            - Je crois que, dans ce cas là, le plus adéquat sera une base de ventricule de cœur de dragon. Tenez, jeune fille. Essayez avec cette baguette, le bras tendu, en effectuant un roulement de votre poignet.
            Au même moment, une silhouette s'approcha discrètement, collée à l'étagère derrière les Cloud. Mary effectua prudemment le mouvement. Une forme d'onde sortit discrètement au niveau de la pointe de la baguette.
            - Refaites votre mouvement un peu plus rapidement, Mlle Cloud.
            Mary s'exécuta et le résultat fut bien plus probant.
            - C'est parfait Mademoiselle. Comme mon expérience me le prédisait, ce type de substance devrait être idéal pour vous. Mais nous allons tout de même tenter avec une base de poil de licorne et de plume de phénix.
            Les deux autres expériences furent en effet moins prometteuses.
            - Très bien. Il va falloir maintenant déterminer le type de bois qui renfermera le ventricule de dragon. Veuillez patienter quelques instants, je reviens tout de suite !
 
            Tandis qu'elle s'approchait peu à peu de l'arrière-boutique, Alice fit tomber maladroitement une boîte. Elle se baissa tout de suite pour la ramasser et la remettre en place. Lorsqu'elle se redressa, elle entendit "Je suppose que tu es là pour la même raison que nous ?" La jeune fille, accompagnée de sa famille, qui lui avait parlé était de taille svelte. Une très belle brune aux yeux marrons. Les cheveux ondulés arrivaient au niveau de ses épaules ... Tout à fait mon type de fille, songea Alice, puis elle répondit :
            - Je rentre à Poudlard à la fin de l'été où mon frère Mark est scolarisé depuis l'année dernière.
            La jeune fille sourit alors :
            - Nous serons donc élèves au même endroit ! Mon nom est Mary. A côté se tient ma soeur, Laury, qui est scolarisée en France à BeauxBâtons depuis trois ans. Puis voici mes parents : Matt et Marianne.
            Alice les salua poliment.
            - Enchantée de vous rencontrer. Je me nomme Alice Westland, et je viens de Plymouth.
            Au même moment, Mr Ollivander revenait avec plusieurs boîtes.
            - Tiens donc, il semblerait que vous ayez une visiteuse Mr et Mme Cloud.
            - En effet, répondirent-ils en cœur.
            - Alice, pourrais-tu retourner auprès de tes parents s'il te plait ? demanda Mr Ollivander.
            - Oh ! Elle ne me gêne pas du tout vous savez, dit Mary.
            - C'est comme vous voulez jeune fille. Mais il ne faudrait pas que vous soyez perturbée pendant les essais. Il est capital de trouver la baguette parfaitement adaptée à votre métabolisme. Tenez ! Voici une baguette à base d'acacia. Nous devons trouver un bois venant de zones chaudes, voire arides, pour contenir le ventricule de dragon.
            Mary saisit la baguette et la soupesa avec sa main. Sur le conseil de Mr Ollivander, elle effectua le geste d'un lancement de sort.
            - Humm, non le résultat n'est pas bon. Nous pouvons donc enlever ce type de bois de la liste. Tenez, voici une baguette à base de Moringa Oleifera. C'est un arbre qui vit essentiellement en zone aride, avec une croissance très rapide, ce qui colle avec votre tempérament.
            Mary tenta avec la nouvelle baguette. L'onde qui en résultat fut beaucoup plus puissante.
            - Impressionnant ! s'exclama Alice.
            - Nous avons un très bon potentiel avec cette baguette. Je voudrais toutefois vous poser une question, Mlle Laury. Vous êtes bien scolarisée à BeauxBâtons ?
            - Tout à fait, Monsieur, répondit-elle.
            - Cette école est spécialisée dans les éléments. Quel est votre élément de prédilection ?
            - L'eau ! Je ne l'aurais pas cru à l'époque, de part le même tempérament naturel que ma sœur, mais cet élément m'aide à me canaliser, je me rapproche petit à petit du caractère de notre mère. (Elle sourit en regardant Marianne).
            - Merci pour l'information. Je vais donc vous proposer une autre baguette, Mlle Mary. Tenez, elle est à base de palmier. Comme vous le savez sans doute, le palmier provient des régions de climat tropical le plus souvent. Un parfait mélange de chaleur et humidité.
            En observant les mouvements de Mary, Alice trouva qu'elle dégageait une forte aura. Cette fille irait loin, elle en était certaine. A cette aura s'ajoutait aussi une forme de grâce. Une pointe de désir naissait au fond d'elle. Elle perdit son sens de perception de la scène qui se jouait devant elle ... Elle ne sortit de sa bulle que lorsque qu'une très forte onde fit trembler les alentours, au point de renverser le contenu d'une étagère.
            Entre temps, Mary avait pris dans sa main la baguette et l'avais regardée attentivement. Elle avait senti aussitôt comme une symbiose entre elles. Puis, subitement elle avait projeté son bras en avant. L'onde qui s'en était dégagé avait renversé tout le contenu de l'étagère d'en face, sous les yeux éberlués de tous les spectateurs.
            - Bon, je suppose que nous avons trouvé ce qu'il te convient, plaisanta Mr Ollivander. Et vu la puissance dégagée, nous n'aurons même pas besoin de trouver la longueur qui te conviendra. Félicitations, Mary !
            Toute heureuse, Mary se tourna vers Alice.
            - Tu as vu çà ?
            - Il aurait été difficile de ne pas le voir, ni de l'entendre d'ailleurs, rigola Alice. Aller, à mon tour de casser la baraque !
            Mr et Mme Cloud commençaient à ramasser les diverses boîtes en s'assurant que le contenu n'avait pas été abîmé.
            - Ne vous en faites pas pour çà, dit Mr Ollivander. Je rangerai çà après les essais de l'autre demoiselle. Rien ne sert de ranger si elle nous fait la même chose d'ici quelques minutes.
            La mère d'Alice était entre temps arrivée à leur niveau, surprise par la détonation entendue quelques instants plus tôt.
            - Tout va bien Mme Westland, rassurez-vous. J'encaisse ces clients et je suis à vous.
            Les Cloud et Mr Ollivander retournèrent à l'entrée de la boutique, tandis que Mme Westland rejoignait sa fille à l'arrière.
            - Merci pour votre confiance, Messieurs Dames. Au plaisir de vous revoir ! entendirent-elles quelques instants plus tard.
            La petite clochette sonna une nouvelle fois. Mais, alors que les Westland franchissaient la porte, Mary demanda :
            - Maman, j'aimerais bien voir les essais d'Alice (c'est le prénom de la jeune fille).
            - Apparemment, vous avez commencé à faire connaissance répondit Marianne. Très bien, nous t'attendons dehors.
            - Merci maman !
 
            Mary revint sur ses pas. Mr Ollivander venait de mesurer le bras d'Alice, qui s'avérait être droitière. Il retourna prendre les trois baguettes test et tendit celle au poil de licorne. Alice la saisit et fit le mouvement de son bras, tel qu'elle l'avait observé sur Mary. Une onde de taille moyenne s'en dégagea. "Pas mal du tout pour un premier essai, dit Mr Ollivander. Tenez, essayez celle avec une plume de phénix". Alice s'exécuta au moment où Mary apparu dans son champ de vision. L'onde, modeste au premier abord lors de son émergence de la baguette, s'accentua très fortement dès que ses yeux croisèrent ceux de Mary.
            - Voilà qui est fort intéressant, constata Mr Ollivander. Grâce à ce type de baguette, vous parvenez à intensifier au besoin la puissance de votre sort. Ce n'est pas très courant chez les sorciers.
            - Je n'ai pas eu ce même type d'effet, à quoi cela est-il dû, Mr Ollivander ? demanda Mary.
            Mr Ollivander était certain de savoir la véritable raison, mais il ne pouvait pas l'affirmer ouvertement devant ces jeunes filles.
            - C'est le résultat d'un changement d'émotion lors du lancement de sort, dit-il en regardant Mary. Puis il se retourna vers Alice. Apparemment mademoiselle, vos émotions réagissent un peu plus que la normale, si je puis employer ce mot sans qu'il soit péjoratif. Généralement, il y a deux possibilités pour quelqu'un comme vous. Vous pouvez choisir une baguette dont l'efficacité est stable, qu'elle que soit votre humeur, votre émotion, lors des lancements de sorts. Ou bien, vous pouvez en choisir une qui se synchronise avec vous. Dans ce cas là, le même sort pourra être plus ou moins efficace en fonction de votre état. Essayons maintenant une baguette avec une base de ventricule de cœur de dragon.
            Alice fit une nouvelle fois le mouvement. Le résultat fut meilleur que celui de la première tentative. L'onde sortie était même plus puissante que celle du second essai. Toutefois, elle resta stable, et termina avec un impact moindre que celui-ci.
            - C'est bien ce que je pensais. Vous allez donc avoir le choix, Mlle Alice. D'après les explications que je vous ai fournies juste avant, que préférez-vous ?
            Alice réfléchit quelques secondes, et regarda Mary.
            - Je ne sais pas trop, avoua-t-elle. Quel fonctionnement préférerais-tu, si tu étais à ma place ?
            - Je prendrais sans hésiter celle à plume de phénix ! s'exclama Mary. Il faut dire que je suis la très grande majorité du temps avec un tempérament de feu, donc cela ne pourrait m'être que favorable ! Ce n'est pas dans mes habitudes de baisser les bras, de douter ou avoir tout autre comportement qui réduirait la puissance de la baguette. Mais c'est surtout en fonction de toi qu'il faut choisir. Ce qui me correspondrait ne le serait pas forcément pour toi !
            Sentant comme des papillons au fond d'elle par la stimulation de Mary, Alice se retourna vers Mr Ollivander.
            - Mon choix est fait : Je vais prendre une base de plume de phénix. Cela te convient-il aussi, maman ?
            - Comme l'a dit Mr Ollivander, il n'y a que toi pour faire le choix.
            Au même moment Mark et son père rejoignirent l'arrière-boutique.
            - Alors ? demanda Mark. Que donnent les premiers essais ?
            - Votre sœur a opté pour une plume de phénix. Veuillez patienter un instant Mademoiselle, je reviens avec différentes baguettes pour affiner le choix.
            - Si j'ai bien compris, tu fais parti des sorciers dont les émotions affectent l'efficacité de leurs sorts. J'ai un ami dans le même cas que toi. Tu as retenu une base stable des sorts, ou au contraire une base plus modulable ?
            Mary leva le pouce vers Alice, comme pour lui indiquer qu'elle avait fait le bon choix.
            - Une modulable. Je m’entraînerai pour qu'elle soit optimale au maximum.
            - Cela te demandera quand même un certain temps.
            Mr Ollivander revint avec d'autres boîtes.
            - Me revoici. Le plus souvent pour les plumes de phénix, il nécessite des bois durs. J'ai ici 5 types : Robinier, Camaru, Chêne, Ipé et Teck. Les quatre premiers correspondent très bien pour des sorciers aux baguettes dont les sorts sont stables. Les deux derniers sont prévus pour des sorciers plutôt comme vous. Leur résistance s'avère meilleure, mais leur temps de réponse au lancement de sort est plus long que pour les quatre autres.
            - Plus long ? Qu'entendez-vous par là ? demanda Alice.
            - Oh rassurez-vous, il s'agit de millièmes de seconde. Dans la vie de tous les jours cela n'impacte en rien le résultat. Cependant, dans des duels entre sorciers, surtout quand leurs vies sont en jeu, cela peut s'avérer décisif.
            - Je ne pense pas que ma fille aille à Poudlard pour partir en guerre, dit Mme Westland, un peu contrariée.
            - En effet, madame. Mais il est capital que nos apprentis sorciers sachent tout ce que peut incomber leur choix.
            Voulant impressionner au mieux Mary, Alice répondit :
            - Je veux une des plus résistante, pour un résultat optimal de mes sorts.
            - Très bien mademoiselle. Alors essayez tout d'abord avec une base d'Ipé. L'essence de ces arbres fait partie des plus stables au monde.
            Alice prit un grand souffle et fit le mouvement du lancement de sort. Une deuxième étagère trembla mais parvint à garder ses produits.
            - On sent tout de suite l'efficacité d'un tel bois. Tenez, essayez cette fois-ci avec du Teck. Ce bois est couramment utilisé pour la construction de navires.
            Alice renouvela l'opération. L'efficacité fut telle que le contenu de l'étagère tomba en intégralité.
            - Oups, s'excusa-t-elle, je suis désolé Mr Ollivander.
            - Bon, visiblement le bois qui te correspond est le teck. Toi et ton amie allez être d'excellentes sorcières. Votre potentiel a bien été mis à la lumière du jour. Il ne me reste que ce modèle là. Visiblement cette baguette t'attendait personnellement, car votre symbiose est totale.
            Alice se tourna vers Mary et lui fit un très grand sourire de satisfaction. Mme Westland se rapprocha et commença à ramasser les boîtes qui étaient éparpillées à droite à gauche.
            - Aide-moi Alice, dit-elle. Nous allons aider Mr Ollivander à ranger tout çà avant de le payer.
            - Laissez-moi aussi vous aider, dit aussitôt Mary ...
            Mr Ollivander remercia les Westland et les Cloud pour leur aide, puis ces derniers prirent congé.
 
            "Bon, fit Marianne en regardant Mary. Il nous reste les fournitures concernant les uniformes, l'alchimie et bien entendu, ton familier. Que veux-tu aller acheter en premier ?"
            Au même moment, Alice et sa famille arrivèrent.
            "Il ne nous reste plus que ton chat à aller chercher", dit la mère d'Alice tandis que cette dernière entendait parler la famille Cloud.
            Alice se rapprocha aussitôt de Mary en disant :
            "Perso, il ne me reste qu'à aller chercher mon chat, tu ne veux pas venir en même temps pour chercher le tien ? ça nous donnera l'occasion de continuer à papoter".
            Elle vit Mary qui se tourna vers sa mère. Cette dernière donna aussitôt son accord, tandis qu'Alice saisissait la main de Mary puis l’entraînait en courant vers l'animalerie.
            "Voilà qui est vraiment surprenant ! s'exclama Laury, d'habitude c'est plutôt ma sœur qui agit comme ça ! Elle doit être surprise de se retrouver à l'autre place !"
            Mr et Mme Cloud confirmèrent les dires de leur fille.
            Mr et Mme Westland sentirent comme une gêne en constatant l'entrain dont faisait part leur fille. Ils connaissaient le penchant d'Alice pour la gent féminine, mais ne savaient pas comment en discuter avec les gens.
            Les deux familles progressaient vers l'animalerie, où leurs filles étaient déjà collées à la vitrine, à regarder l'intérieur de la boutique. Mais vu la taille de l'établissement, le terme magasin semblait plus adéquat. Alice et Mary avaient les yeux grands ouverts de stupéfaction. Toutes deux ne s'attendaient pas à y trouver autant d'animaux, mais surtout des animaux qui vivaient en communauté, libres de leurs mouvements, et non pas dans des cages.
            - J'ai bien l'impression que cela vous surprend de voir tous ces familiers en liberté, dit une voix féminine qui semblait se rapprocher. Nous les dressons dès leur plus jeune âge pour qu'ils puissent vivre en communauté.
            La femme invita ses clients à franchir la porte.
            - Et croyez nous, cela demande du temps, rajouta une voix masculine un peu plus loin.
            La jeune dame se présenta : Je suis Mme Smith, je tiens le magasin avec mon mari.
            Des poignées de main s'échangèrent tout en expliquant le but des visites.
            - Et que souhaiteriez-vous avoir comme animaux, mesdemoiselles ?
            - Je veux un chat ! s'exclama Alice.
            - Et moi un hibou, ajouta Mary.
            - Très bien. Je suppose que vous avez déjà toutes les deux une vague idée de la race de l'animal que vous voudriez avoir. Mais je tiens à vous dire quelque chose de très important. Ce n'est pas aux sorciers de choisir leur animal, mais à l'animal de choisir ses maîtres. Par conséquent, je vous invite à parcourir notre magasin en regardant chacun de nos pensionnaires. Attendez de croiser leurs regards, et observez leurs réactions. Si l'alchimie est là, l'animal viendra de lui-même à vous.
            Mary se tourna vers sa sœur :
            - Tu ne m'avais pas parlé de çà !
            - En effet, pour la simple raison que tu peux tout à fait choisir toi même ton animal. Mr et Mme Smith t'ont fait part d'une recommandation, mais tu gardes ton libre arbitre. C'est toi qui vois.
            - Très bien.
 
            Alice et Mary déambulèrent parmi les nombreux rayons. Quelques mètres plus loin, Alice fit signe à Mary de la suivre :
            - Regarde Mary, je te présente la mère du chat que je vais adopter. C'est une persane. Elle s'appelle Eliade. Mark et ses amis l'ont surnommée Gizmette, à cause de son visage très écrasé. Il a choisi un de ses chatons l'année dernière. Il est vraiment adorable, aussi, c'est pourquoi j'ai choisi de prendre un de ses frères. Bien entendu, c'est le chat qui viendra à moi, donc je ne le choisirai pas vraiment, mais je tiens au lien de sang entre mon familier et celui de mon frère.
            - Et comment peux-tu savoir quel chat fait parti de la même portée ? demanda Mary.
            - En fait, c'est très simple. Le couple qui tient le magasin fait toujours un petit marquage d'une couleur commune sur les animaux qui sont de la même famille. Ce colorant est inoffensif, et il part au bout de quelques semaines.
            - Pas mal du tout comme méthode, acquiesça Mary. Pour ma part, je voudrais un hibou. Je te propose que l'on se sépare le temps de trouver notre animal, histoire de gagner du temps.
            - Oki Doki, fit Alice d'un clin d’œil. A tout à l'heure alors !
 
            Alice s'éloigna vers la gauche, et Mary partit sur la droite. Elle constata que les strigidés étaient bien moins nombreux que les chats. Ces derniers devaient sans doute avoir une côte bien plus élevée chez les jeunes sorciers ; sans compter leur vitesse de reproduction. Quelques mètres plus loin, Mary arriva devant une porte entrouverte, donnant sur une pièce bien plus sombre. Elle poussa légèrement la porte tout en se demandant si l'accès y était interdit. Mais lorsqu'elle vérifia si une interdiction quelconque était écrite, elle n'y trouva rien. Elle s'avança à petits pas dans la pièce, laissant ses yeux s'accoutumer à l'obscurité, tout en cherchant un interrupteur. Mais elle n'en trouva pas. En revanche, elle entendit quelques sons. Des sons qui semblaient bien être des hululements. Au moment où elle tourna sa tête vers la provenance de ce son, elle aperçut un animal posé sur ce qui ressemblait fort à un nid ... Cette salle doit leur être réservée pour les couvées, pensa Mary. Je ne devrais pas être ici … Elle se retourna et repartit sur ses pas. Elle refranchit la porte par laquelle elle était entrée et la referma à moitié, telle qu'elle était avant son passage.
 
            Mary reprit alors sa déambulation. Quelques pas plus loin, elle vit, posée sur les branches d'un arbuste, un groupe de ces strigidés qui pourrait bien être une famille. Deux d'entre eux avaient en effet une taille un peu plus grande que les trois autres. A première vue, ils semblaient être de la famille des hiboux des marais. Mary se rapprocha d'eux timidement. La famille entendit ses pas et se tourna immédiatement vers elle. Tous s'observèrent attentivement durant plusieurs minutes. A tout hasard, Mary tendit le bras dans leur direction, espérant que l'un d'entre eux viendrait de lui-même s'y poser. Mais cela ne s'avéra pas si facile. Alors Mary attendit. Les animaux détournèrent leur regard d'elle, et reprirent leur petite vie. Mais une différence était là. Des hululements discrets se firent entendre. On aurait dit que la famille venait d'entrer dans une très grande discussion, ce qui amusa Mary qui fit demi-tour quelques secondes plus tard pour reprendre ses recherches. Mais elle n'avait pas fait une quinzaine de pas qu'elle entendit derrière elle des ailes se déployer. Leur battement semblait devenir de plus en plus fort. Elle se retourna une nouvelle fois et vit les trois jeunes hiboux qui venaient bien dans sa direction. Leur vol était si gracieux. Mary était émerveillée par ce qu'elle voyait. Les trois hiboux finirent par se poser autour d'elle, formant un triangle parfait dont elle était au centre. Ils l'observèrent de longues secondes, quand, subitement, l'un d'entre eux repartit. Ils me sondent, pensa Mary. Celui qui est parti ne sera pas mon familier … Les deux autres continuaient de la regarder. Mary n'osait plus bouger. Puis tous les deux prirent leur envol simultanément. Sauf que l'un d'entre eux retourna vers ses pairs, tandis que le dernier vint au niveau du visage de Mary, puis se posa à ses pieds, tout en continuant de l'observer. C'était comme s'il lui disait : si tu veux de moi, je veux bien de toi. Mary tendit une nouvelle fois le bras, et l'animal vint s'y poser immédiatement. Un petit Hou-Hou se fit entendre. On aurait pu croire que l'intonation sous-entendait une question ; comme s'il disait : Tu veux bien de moi ? En guise de réponse, Mary lui fit un très grand sourire ...
 
            Bon, il va falloir que j'ouvre l’œil pour trouver les bons chats, il y en a tellement, pensa Alice. Elle en aperçut un, quelques mètres plus loin. Il était monté sur un arbre à chat, et faisait office de gardien d'une tour. Elle s'en rapprocha, lui tendit le bras tandis qu'elle disait "Minou, minou" ... Mais l'animal descendit aussitôt de son piédestal en sautant vers le côté opposé d'où venait d'arriver Alice. Une chose est sûre, ce ne sera pas lui ! pensa-t-elle. Elle parcourut quelques rayons encore avant d'apercevoir un autre "candidat" à l'adoption. Celui-ci s'approcha d'elle, la renifla légèrement puis repartit quelques secondes plus tard. Alice poussa un léger soupir, puis reprit son chemin. Elle tomba un peu plus loin sur un autre chat marqué de la même tâche. Celui-ci somnolait gentiment dans un panier. Elle s'en rapprocha et lui parla. Il entrouvrit un œil, et se leva en s'étirant. Alice put s'agenouiller et commencer à le caresser. Le félin se mit aussitôt à ronronner de plaisir. Elle essaya alors de le prendre dans ses bras. Le chat, qui était en fait une femelle, se laissa faire très docilement. Elle la porta contre elle tandis que le moteur de l'animal montait en volume ... Visiblement elle est contente, pensa Alice. Puis au même moment, elle gigota et sorti de son enlacement. La joie d'Alice retomba très vite. Mais l'animal ne sauta pas sur le sol, comme elle le craignit. Bien contraire, la féline monta sur son épaule et se posa, comme serait un bébé pris dans les bras de sa mère. Je t'ai trouvée, songea Alice. Puis elle repartit vers l'entrée du magasin pour y retrouver ses parents et son frère.
 
            Alice fut tout heureuse de présenter son chat au reste de la famille. Ils lui demandèrent si elle lui avait déjà choisi un nom, Alice répondit que non, mais précisa qu'elle était une femelle. "Vu sa couleur, il faudra éviter de lui marcher dessus pendant la nuit, plaisanta Mark. Que dirais-tu de lui mettre des phares ?" En effet, la belle féline avait une peau majoritairement noire. Alice regarda son frère d'un air faussement blasé, et répondit qu'elle l’appellerait "Night". Puis elle aperçut Mary qui revenait à son tour, ayant visiblement trouvé elle aussi son animal.
            Parvenue à l'entrée du magasin. Mary retrouva les deux familles au complet. Alice tenait un magnifique chat noir dans ses bras. Toutes les deux papotèrent puis se dirigèrent vers la caisse. Après avoir payé les montants dus, les deux familles ressortirent du magasin, et se stoppèrent quelques mètres plus loin dans la rue.
 
            La communauté échangea quelques mots avant que la famille d'Alice ne prenne congé pour rentrer à Plymouth. Mais une promesse s'était faite entre temps : celle qu'ils se retrouveraient tous à la fin de l'été au quai 9 3/4 pour le départ des jeunes à bord du Poudlard Express. Alice avait voulu demander les coordonnées des Cloud, mais elle y avait finalement renoncé. Elle ne voulait pas déjà donner l'impression d'être un pot de colle. Sa mère la rassura : "Je pense que tu auras l'occasion d'être souvent avec eux. Apprenez à vous connaître durant votre première année. Si une amitié se tisse réellement entre vous, nous inviterons les Cloud à faire un petit séjour chez nous." Les yeux d'Alice se mirent aussitôt à pétiller.
            Entre temps, les Cloud s'étaient éloignés pour effectuer leurs derniers achats.
 
 
Le même jour, Londres, Angleterre
 
            Grâce à de l’entrainement, Fran avait perfectionné son sortilège. Elle parvenait à le maintenir une demi-journée, avant de commencer à fatiguer, la forçant alors à reprendre son apparence normale. Il était donc maintenant temps de passer l'épreuve sur le terrain. Mr et Mme Morghan firent appel à une de leurs meilleures amies pour accompagner Fran. Mme Norton arriva à leur domicile en tout début d'après-midi. Elle salua chaleureusement Natalie et Oliver, puis pris immédiatement congé en repartant avec leur fille.
 
            Toutes les deux arrivèrent au Chemin de Traverse quelques minutes plus tard. Mme Norton redemanda à Fran par courtoisie ce qu'elle devait encore acheter, bien qu'elle ne connût déjà la réponse. Elles prirent donc la direction de l'animalerie pour aller chercher le chat qui s'appellerait bientôt Neptune. Au moment de leur arrivée au magasin, elles virent quatre adultes et autant de jeunes adolescents qui échangeaient quelques mots puis prirent congés. Parmi ces jeunes, deux d'entre eux portaient une petite cage avec un familier. L'une d'elle détenait un chat, tandis que l'autre avait un hibou. "Je suis certaine que ces élèves seront aussi à Poudlard", dit Fran en regardant Mme Norton. Cette dernière opina, puis elles passèrent le pas de la porte du magasin.
            Mme Norton fit les présentations entre les commerçants et Fran qu'elle prénomma Elisabeth. Quelques instants plus tard, Fran s'éloigna tandis que les adultes continuaient à converser. Quel bonheur pour elle de voir tous ces félins. Fran parcourut le magasin un très long moment. Mais à sa grande surprise, aucun des chats présents n'avait manifesté d'intérêt envers elle. Pire encore, ils semblaient même la craindre, car ils s'éloignaient très souvent à son approche ... J'ai bien l'impression que les chats détectent mon sort d'illusion, pensa Fran. Voilà qui va grandement me compliquer la tâche.
            Elle revint bredouille presque une demie heure plus tard. Elle chuchota quelques mots à Mme Norton, qui en fut contrariée, mais avait peut-être une idée. Toute deux prirent poliment congé et ressortirent dans la rue.
 
            Elles parcoururent un bien long dédale de rues. Puis Mme Norton s'approcha d'une boutique beaucoup plus en retrait, au fin fond d'une ruelle. Sur la vitrine, on pouvait lire Félins Sauvages. Surprise par cette enseigne, Fran demanda pourquoi elles étaient venues à cet endroit. Mme Norton eu un petit sourire au coin et répondit : Ecoute-moi, Fran : les animaux ont un instinct bien plus développé que nous, tu le sais déjà parfaitement vu le nombre de chats que vous avez à votre domicile. Mais il y a un problème avec les domestiques. Ce fameux instinct s'est partiellement estompé au fil des années passé auprès des humains. Et ton sortilège d'illusion les met dans un état de confusion ce qui les pousse à prendre la fuite. Nous devons donc te trouver un animal qui ne souffre pas des mêmes handicaps. Maintenant, suis-moi.
 
            Toutes les deux entrèrent dans la boutique, quand une forme sortit de l'ombre d'un coin des rayons. Une jeune femme, âgée d'une vingtaine d'année s'approcha d'elles en disant : Bonjour mesdames, que puis-je faire pour vous ?
            Mme Nortan se présenta, et ne tourna pas autour du pot en expliquant très rapidement la raison de leurs présences. "Je pense avoir ce qu'il vous faut, répondit la commerçante, suivez-moi".   Elle amena Mme Norton et Fran (qui était époustouflée de voir de tels animaux ici) vers le fond du magasin. "Voilà, dit-elle en montrant un petit groupe de félins. Voici la dernière portée née il y a quelques semaines chez nous. Ce sont des Chats de Geoffroy. Comme vous pouvez le voir, leur taille adulte ne diffère pas beaucoup de celle de la majorité des chats domestiques. L'espèce est originaire d'Amérique du Sud. Son régime alimentaire se compose généralement d'oiseaux, reptiles, amphibiens, rongeurs, cobayes sauvages, lièvres et bien d'autres petits mammifères. Ce félin est aussi un très bon nageur et il lui arrive souvent de capturer des poissons. Voulez-vous vous approcher d'eux ?"
            Excitée par ces révélations, Fran s'approcha tout de suite des animaux. Ils étaient trois -ce qui était le nombre maximal de naissances possibles par portée - en plus des parents. Les plus jeunes, et bien entendu les plus curieux aussi, partirent immédiatement en direction de leur visiteuse. Fran demanda si elle pouvait passer sans crainte sa main au travers de la cage. La vendeuse lui répondit positivement et l'incita même à le faire, mais sans mouvement brusque. Les jeunes félins s'approchèrent davantage, sous l’œil avisé de leurs parents. Fran pu les caresser au bout de quelques minutes, comme s'ils étaient de simples chats.
            - Et ces chats sont disponibles à l'adoption ? demanda Fran.
            - Tout à fait. Ils seront indépendants d'ici la fin des vacances. Vous souhaiteriez acquérir l'un deux ?
            - Je suppose que je ne pourrai en choisir un qu'à partir de ce moment-là ?
            - En effet, cela serait le mieux. Ils ont encore besoin d'un certain nombre de soins avant qu'ils ne quittent la famille. Mais dans certains cas, il est possible d'en faire adopter avec un peu d'avance. Nous demandons en contrepartie de pouvoir venir à leur nouveau domicile effectuer les dits soins dont nous facturons nos actions et les déplacements.
            - Aucun problème pour çà, répondit immédiatement Fran avant que Mme Norton ne puisse parler ...
            Fran se retourna vers les trois petits qui s'étaient mis à jouer avec sa main en la mordillant, toujours sous la surveillance de leurs parents. Elle passa sa seconde main à travers les barreaux et commença à cajoler les jeunes félins. Elle voulait que ce moment ne finisse jamais. La vendeuse s'agenouilla et appela les parents des chats qui répondirent aussitôt en s'approchant. Elle saisit la main de Fran et la leur fit renifler afin qu'ils se familiarisent avec la future mère adoptive d'un de leurs petits. La femelle manifesta très rapidement un sentiment de confiance envers cette étrangère. Elle avait parfaitement compris que ses rejetons ne couraient aucun danger auprès d'elle. Mieux encore, elle était digne de confiance. Quant au mâle, il continuait de surveiller ses enfants afin d'éviter tout mouvement trop brusque qui pourrait blesser involontairement l'humaine.
 
            Quelques minutes plus tard, la petite famille repartit vers les paniers au fond de leur cage. Fran se releva et s’apprêtait à se retourner lorsqu'elle vit la mère revenir vers elle avec un de ses bébés qu'elle portait par le cou.
            - Intéressant dit alors la vendeuse. La mère semble avoir déjà sélectionné son bébé qui vous accompagnera. Voyons çà ... C'est une des deux femelles. Et elle a choisi la plus vigoureuse d'entre elles. Cela n'est pas un hasard.
            - Vraiment ? demanda Fran.
            - Les animaux ne se trompent jamais sur çà ! Et si elle vient de te la déposer juste devant toi, c'est pour te dire qu'elle est prête pour quitter sa famille.
            Fran fut aux anges lorsqu'elle entendit ces derniers mots. La vendeuse sortit l'animale de la cage et la confia à Fran.
            - Votre familier et vous, vous êtes trouvés ! Ce n'est pas souvent que cela se produit si rapidement, croyez-moi !
            - Je peux donc partir avec dès aujourd'hui ? demanda Fran.
            - Tout à fait. Si la mère vous l'a déposée devant vous, c'est que l'animale est suffisamment autonome. Par conséquent, il n'y aura même pas besoin que je vienne à votre domicile.
            - Impeccable, souffla Mme Norton qui voyait l'avantage de l'ignorance dans laquelle resterait la vendeuse par rapport à l'identité de Fran.
 
            Le petit groupe revint au niveau du comptoir. Mme Norton sortit la somme nécessaire, et paya la vendeuse. Puis elle et Fran sortirent du magasin, pour reprendre la route qui les ramènerait à la maison ...
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Message par Benoît Ven 19 Juil 2024 - 10:26

19 Juillet, Keswick, Angleterre
 
            Aux aurores, Beth eut la surprise de voir un hibou se poser sur le rebord de la fenêtre de sa chambre, tandis qu’elle était déjà assise à son bureau, plongée dans sa passion des arts plastiques.     En effet, la majorité du temps seule, Beth avait très vite développé un intérêt pour le dessin. Elle avait des tonnes de carnets, remplis de croquis qui, bien souvent, finissaient en véritable œuvres d’art pour son âge. Les dessins l’occupaient aussi souvent la nuit, lors de troubles de sommeil répétitifs depuis déjà quelques années.
            La jeune fille et l’animal se dévisagèrent quelques secondes, avant que Beth ne prenne réellement conscience que ce dernier tenait quelque chose dans son bec. On aurait dit un simple morceau de papier, mais si c’était bien le cas, son état propre et non écorché sur les bords était particulièrement étonnant.
            Beth se leva d’un bond qui fit sursauter le hibou, sans pour autant que celui-ci n’ouvre le bec. Tant bien s’en fallait, car il s’agissait d’un courrier, tout spécialement adressé pour elle. Pas à pas, de peur d’effrayer l’animal, Beth s’approcha de la fenêtre et commença doucement à l’entrouvrir. Elle aurait d’abord pensé que l’animal se serait en envolé très rapidement, mais tout au fond d’elle, son intuition lui chuchotait le contraire.
            Dès qu’il le put, le rapace entra dans la chambre, avant d’aller se poser sur le bureau. Là, il se pencha en avant et ouvrit sa gueule avant de déposer ce qui s’avérerait être une enveloppe. Il fixa Beth quelques secondes, avant de déployer ses ailes, pour lui faire comprendre qu’il ne comptait pas s’éterniser. Beth ouvrit alors complètement la fenêtre et laissa repartir le strigidae.
            Pour une raison inconnue, c’est timidement qu’elle se rapprocha de son bureau avant de s’asseoir sur la chaise. Elle saisit l’enveloppe qu’elle tourna plusieurs fois avant de se décider à l’ouvrir. Aucun expéditeur, ni destinataire n’étaient indiqués. Mais pourquoi et comment cela était arrivé ici, visiblement à son attention. Elle y trouva une lettre, qui semblait avoir été écrite à la plume.
 
            Sa première lecture lui fit tout d’abord penser à une plaisanterie. Une certaine McGonagall, soi-disant sous directrice d’un établissement scolaire du nom de Poudlard l’informait de son acceptation à la rentrée.
            Pourquoi pas ? pensa-t-elle tout d’abord, avant de réaliser qu’il était marqué sorcellerie … Ecole de sorcellerie ! … Surtout que celle-ci était indiquée comme située en Ecosse. A ce stade, il ne s’agissait plus d’une plaisanterie, mais plutôt d’une farce.
            D’autant plus que d’ici quelques jours, Beth devrait se « coltiner » une nouvelle fois les services sociaux et le juge des enfants, en vue de son entrée au collège, ce qui l’exacerbait au plus haut point. D’ailleurs, au fil des années, Beth s’était tourné vers le mutisme lors de ces convocations.
 
            Comme le disait très bien l’expression : « Wait and see » pensa-t-elle alors ; chaque chose en son temps. Et pour l’instant son esprit et son attention étaient plutôt focalisés, voire préoccupés, par cette nouvelle convocation.
 
 
Le même jour, Nauplie, Grèce
 
            Arrivées à bon port vers 15H, les filles partirent à la recherche de nouvelles informations afin de pouvoir poursuivre leur long périple. Si seulement le transplanage leur était possible. Mais, ne connaissant pas avec exactitude la moindre destination en Angleterre, il leur était impossible de visualiser un potentiel point d'arrivée. Le réseau de cheminée n'était pas non plus envisageable. En effet toute utilisation laissait une trace d'identité des personnes, un peu comme les archives des billets de transport.
            Mais, une fois encore, le destin leur fut favorable. Une gare ferroviaire n'était qu'à quelques pas du lieu de débarquement. C'est donc avec une grande facilité qu'elles apprirent la seule destination possible de tous les types de trains : Κόρινθος. Toutefois et sans grand étonnement, le nom leur était inconnu, surtout dans la langue locale.
 
            - Bon, nous devons trouver la position de cette ville, dit Sarah. L'idéal serait une carte routière, pour avoir une vue d'ensemble.
            - Très bien, opinèrent Layla et Fatimah.
            - Ne vous éloignez pas trop, on se retrouve ici dans une heure.
 
            Après avoir fait quelques tours des différents pâtés de maison, c'est finalement Sarah qui tomba sur un point presse. "Il devrait logiquement y avoir des cartes routières" pensa-t-elle tandis qu'elle franchissait la porte d'entrée où s'entendait le son d'une petite clochette.
            Un rapide "balayage" par ses yeux des rayons les localisèrent dans le coin à droite près de la vitrine. Quelques échanges vocaux l'informèrent que le gérant était probablement occupé avec un client. "Tant mieux, ça me facilitera la tâche" ...
            Rapidement, Sarah trouva ce qu'elle cherchait. Un petit tour de Reducto discrètement formulé, lui permit alors de cacher l'objet dans une poche. Elle ressortit ensuite de la boutique en saluant les personnes au comptoir, comme tout client qui n'aurait pas trouvé son bonheur.
            Revenu au point de rendez-vous, Sarah déploya la carte et commença à l'étudier ... Κόρινθος est au nord-nord-est, ce qui n'est pas vraiment notre direction voulue, songea-t-elle ...
            C'est à ce moment que réapparurent Layla et Fatimah. Sarah les invita aussitôt à la rejoindre.
            - Bon, j'ai pu constater que la ville annoncée n'est pas forcément idéale pour notre voyage, elle obligerait un crochet d'une longueur inconnu ... Aidez-moi à tenir la carte s'il vous plait. Le vent, bien que léger, n'est pas très pratique pour la consulter ... Toutefois, comme vous pouvez le voir, le réseau ferroviaire continue ensuite le long de la mer ... Πάτρα et les villes suivantes seront des villes portuaires, peut-être y trouverons-nous un autre bateau à destination de l’Italie cette fois-ci … Je vous avoue que moins de pays différents nous traverserons, mieux cela sera. A vue de nez, je dirais qu’il a plus ou moins deux cents kilomètres pour y arriver … Mais nous pouvons aussi essayer par le sud, en l’occurrence passer par Tripolis, Megalopolis pour essayer des ports plus au sud.
            - Quel est le chemin terrestre le plus pratique pour nos Animagus ? demanda aussitôt Fatimah.
            - Hormis la distance, Il ne doit pas y avoir de vraies différences répondit Sarah, le côté Sud serait peut-être un peu plus long.
            - Toutefois les villes sont moins enclavées là-bas, rajoute Layla. A mon avis, il doit y avoir plus de ports de grandes tailles.
            - Ton raisonnement se tient en effet, constata sa mère.
            - Nous avons donc trouvé notre chemin, conclut Fatimah …
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Message par Benoît Sam 20 Juil 2024 - 7:56


20 Juillet
 
            C’est au lever du soleil que Sarah, Layla et Fatimah reprirent la route. En effet, une fois encore, toutes les trois s’étaient octroyées entre temps une pause bien mérité. Après tout, mieux valait repartir après une bonne nuit de sommeil pour être en forme et vives tout au long de cette nouvelle étape …
            Le temps était clément. Une couverture nuageuse s’était installée et ne montrait aucune motivation de repartir avant un bon moment.
 
            Afin d’éviter un détour, toutes les trois longèrent la côte jusqu’à Lerna où apparurent peu à peu des zones vallonnées qui se transformaient en modestes montages vers l’horizon. Cela serait certes un peu plus éprouvant, mais le chemin leur était tout tracé : il suffisait de suivre la voie ferrée qu’elles avaient rejointes peu de temps auparavant. Le tout serait d’être vigilantes à la détection d’un son de train.
 
            Vers midi, elles atteignirent l’agglomération de la ville. Contente du rythme de leur avancée. Sarah leur proposa de visiter un peu les lieux. Après tout, autant joindre l’utile à l’agréable, comme le dit si bien le proverbe. Toutefois, elles comprirent bien vite qu’il n’y avait pas vraiment d’intérêt à le faire, étant donnée l’agencement du territoire dans les quartiers voisins.
 
            Aussi, vers 14 Heures, toutes les trois reprirent une nouvelle fois leur périple. Leur prochaine étape, Megalopolis, demeurait à un peu moins de 40 kms. Bien que les températures étaient assez chaudes pour la population locale Sarah, Layla et Fatimah la trouvaient déjà plus clémente comparé à celle de l’Afrique Sub-saharienne … C’est à la fin de l’après-midi que la silhouette de la ville si célèbre par son histoire, se dessina à l’horizon.
            Inquiète pour le bien-être des pré-adolescentes, Sarah leur demanda si elles préféraient en rester là pour aujourd’hui. Un rapide coup d’œil sur la carte dérobé à Nauplie leur indiquait une centaine de kilomètres de route, toujours sur des régions montagneuses, pour atteindre Olympie. Layla hésita, mais Fatimah capitula. Ses yeux la piquaient, et la fatigue s’installait sournoisement. Elles partirent donc à la recherche d’un coin discret et tranquille qui leur permettrait de passer une nuit à l’abri des regards.
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Message par Benoît Dim 21 Juil 2024 - 8:37

21 juillet, Megalopolis
 
            C’est une nouvelle fois aux aurores que Sarah, Layla et Fatimah se réveillèrent. Ce n’est qu’une fois arrivées à la gare de Megalopolis qu’elles constatèrent le terminus de la voie ferrée. Voilà qui allait leur compliquer grandement la tâche. Il fallait donc trouver un plan B. Elles prirent la direction du sud-ouest, se repérant grâce au lever du soleil et la position montagne qui leur servirait de point de repère par la suite.
 
            Au moment où elles franchirent une rivière, Fatimah, (qui alternait entre sa forme humaine d’Animagus) eu le déclic. Ne dit-on pas que l’eau choisit toujours le chemin le plus facile ? La solution était limpide. Il leur suffirait donc, dans un premier temps, de suivre son cours, tant que celui-ci continuerait dans la bonne direction. L’eau, à tout moment à leur disposition, leur serait aussi bien précieuse, étant donné la météo qui s’avérerait bien plus chaude que la veille.
 
            C’est donc avec un certain soulagement, que toutes les trois reprirent leur route …
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