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Message par Benoît Dim 21 Juil 2024 - 8:37

21 juillet, Megalopolis
 
            C’est une nouvelle fois aux aurores que Sarah, Layla et Fatimah se réveillèrent. Ce n’est qu’une fois arrivées à la gare de Megalopolis qu’elles constatèrent le terminus de la voie ferrée. Voilà qui allait leur compliquer grandement la tâche. Il fallait donc trouver un plan B. Elles prirent la direction du sud-ouest, se repérant grâce au lever du soleil et la position montagne qui leur servirait de point de repère par la suite.
 
            Au moment où elles franchirent une rivière, Fatimah, (qui alternait entre sa forme humaine d’Animagus) eu le déclic. Ne dit-on pas que l’eau choisit toujours le chemin le plus facile ? La solution était limpide. Il leur suffirait donc, dans un premier temps, de suivre son cours, tant que celui-ci continuerait dans la bonne direction. L’eau, à tout moment à leur disposition, leur serait aussi bien précieuse, étant donné la météo qui s’avérerait bien plus chaude que la veille.
 
            C’est donc avec un certain soulagement, que toutes les trois reprirent leur route …

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Message par Benoît Lun 22 Juil 2024 - 10:26

22 Juillet, 14 heures
 
            Olympes était une modeste petite ville, mais toutefois avec un certain charme. Son patrimoine riche, leur aurait valu quelques activités de tourisme si nos voyageuses n’étaient pas pressées par le temps. La bonne nouvelle fut bien évidemment que cette étape serait plus simple. Moins enclavée, la région serait bien plus rapide à parcourir en raison de ses dénivelés moindres. Il leur suffisait une nouvelle fois de suivre les rails …
            Ceux-ci les amenèrent à Pyrgos, située à une vingtaine de kilomètre d’Olympes. Pyrogs était une ville déjà bien plus grande et dense de par sa population.
            Vers 18H, Sarah, Layla et Fatimah étaient arrivées à Amaliada, une autre ville de taille moyenne. S’en suivi Gastouni, puis Andravida qui serait leur point de chute du jour …
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Message par Benoît Mar 23 Juil 2024 - 9:18

23 Juillet, Andravida
 
            Encore une nuit de passée. Si les nuages clairsemés et hauts dans le ciel étaient blancs la veille, la nuit avait grandement changé la météo. Au petit matin, le ciel était noir, ce qui pouvait laisser supposer un orage dans les prochaines heures. Mais cela ne découragea pas pour autant nos voyageuses.
            La carte routière, toujours entre les mains de Sarah, indiquait la présence de différents ports à de courtes distances de leur localisation. La « botte Italienne » était à environ 500 kilomètres par voie maritime. Mais encore fallait-il trouver un bateau. Il n’y avait pas d’autre choix que de partir à la pêche aux informations, la langue parlée localement étant de nouveau un obstacle pour se faire comprendre.
 
            Aussi, elles déambulèrent quelques heures dans les rues de la ville, avant de tomber sur des touristes qui parlaient en anglais. « Armée » de son plus beau sourire, Sarah aborda le petit groupe d’individus, composé de ce qui semblait être, au premier abord, deux couples et un homme seul. Voilà qui aiderait probablement l’engagement de conversation, car les femmes n’y verraient peut-être pas une forme de drague. Ceci dit, les vêtements que portaient de Sarah, Layla et Fatimah n’étaient plus de toute fraîcheur.
            Contre toute attente, les dialogues commencèrent avec une facilité déconcertante. Il en résulta que ce petit groupe était bien composé de touristes, dont les vacances termineraient le weekend prochain. Ils étaient initialement à bord d’un bateau de croisière, qui repartirait de Patras, samedi en fin d’après-midi, à destination de Brindisi en Italie. Sarah fut grandement étonnée que leur moyen de transport pour le retour n’était pas l’avion … Mais pour eux, le voyage faisait tout autant partie des vacances. Une philosophie que Sarah approuvait totalement. D’ailleurs, elle soupira en pensant au long périple que Layla, Fatimah et elle n’aurait pas permis de prendre autant de plaisir.
            Ben, le célibataire du groupe, avait eu immédiatement un petit coup de cœur en voyant Sarah. Il perçut également qu’elle déviait habilement toute question à son encontre. Mais il ne fut pas dupe, et comprit très vite qu’elle et les deux filles étaient en situation très précaire. Il proposa alors à tout le monde d’aller boire un café. Sarah lui fit comprendre qu’elle ne pouvait se le permettre, étant à cheval sur les quelques pièces qui lui restaient. D’autant plus que ces dernières n’avaient pas cours ici. Ben sourit et répondit qu’il offrait la tournée générale.
 
            Une bonne heure s’écoula sur le bord de la terrasse d’un restaurant qui faisait également office de bar entre les heures des repas. Les cinq anglais étaient des professeurs. Ils exerçaient en Irlande, mais Ben venait d’être muté en Ecosse, d’où les vacances entre amis avant l’éloignement géographique à venir.
            - Peut être aurons-nous l’occasion de nous y croiser, plaisanta Sarah. Layla, Fatimah et moi-même allons justement là-bas. Mais pour le moment nous devons nous arrêter en France, au niveau des Pyrénées.
            -  Très belles montagnes, que j’ai déjà eu l’occasion de visiter quelques fois, avec mon ex-femme, plaisanta à son tour Ben.
            - Navré de l’apprendre, répondit-elle …
            - Ce sont des choses qui arrivent. Elle voulait quelque chose d’important que je n’étais pas en mesure de lui offrir. Nous nous sommes donc séparés en bon terme.
            Sarah ne chercha pas à en savoir davantage sur cette ancienne relation. Après tout, cela ne la regardait pas, même si elle pensait deviner de quoi il en était.
            Ayant bien compris que la parlote entre Sarah et Ben risquait de s’éterniser, les deux couples lui proposèrent de se retrouver à leur hôtel ce soir.
            - Voilà qui va nous faciliter la tâche, dit alors discrètement Ben tandis qu’il saluait ses amis ... Et si vous m’expliquiez la vraie raison de votre situation. Votre accent et vos peaux mates ne laissent aucun doute, vous ne résidez pas en Europe. Je dirais plutôt un pays maghrébin, le Maroc ou l’Algérie peut-être …
            Bingo, cet homme était observateur et vif d’esprit. Mais mieux valait-il rester évasive, ou avouer (du moins en partie) leur situation actuelle ? Layla et Fatimah avaient quitté les petites tables et se rafraichissaient près d’une fontaine à quelques pas du restaurant, permettant aux adultes un tête-à-tête pour discuter en toute intimité.
            - Layla est née au Maroc, bien que nous ayons quitté le pays quelques mois après pour nous installer en Egypte. Des complications viennent de nous obliger à aller en France. Si nous voulons tenir nos délais, nous devons y être pour la mi-août. La priorité étant pour Layla. Fatimah et moi-même pouvons y arriver plus tard …
            Ben réfléchit en entendant ces dernières paroles …
            - Je sais parfaitement que nous venons de nous rencontrer par hasard, mais peut-être pas. Comme on dit, le destin ignore le hasard, et j’ai peut-être une solution pour vous aider. Mais je comprendrais parfaitement votre méfiance, après tout voilà seulement deux heures que nous nous côtoyons.
            Sarah ne pouvait qu’approuver ces dires, mais tout lui laisser supposer qu’elle pouvait faire confiance à Ben.
            - Comme je vous l’ai dit, mes amis et moi-même repartons pour le Royaume-Uni la semaine prochaine. Nous embarquons à Patras (c’est au Nord d’ici) sur un paquebot à destination de Brindisi en Italie, puis nous prendrons la route jusqu’aux Alpes, à la limite de la Suisse. Vous pourriez faire ce bout de chemin avec nous. Qu’en dites-vous ?
            - Encore faudrait-il que nous puissions embarquer sur le bateau, répondit Sarah.
            - Je ne pense pas qu’il y ait la moindre difficulté pour ça. Il y a toujours des désistements de dernières minutes, et donc des places qui se libèrent. Il nous suffirait juste de surveiller. Je suis prêt à vous couvrir les frais, que vous me rembourserez selon vos possibilités.
            Sarah pesa le pour et le contre sur cette suggestion.
            - Je vous laisse le temps d’y réfléchir à tête reposée. Voici de quoi vous payer une nuit à l’hôtel de votre choix. Je vous propose de nous retrouver demain, ici à 11H …
Pensant aux filles, Sarah accepta aussitôt l’offre de Ben. Son intuition lui disait qu’il n’avait aucune idée mal placée derrière son offre si généreuse.
            - J’accepte de tout cœur, Ben. J’ignore comme je pourrai vous remercier pour cette aide qui tient du miracle, mais je vous promets que je vous rembourserai d’une manière ou d’une autre, et avec intérêts.
            - Parfait ! Je vous dis donc, à demain, répondit Ben tandis qu’il se redressait avant de prendre congé …
 
 
Le même jour, Keswick, Angleterre
 
            Beth était convoquée à 16H, au tribunal pour enfants. Le dossier était toujours géré par le même juge, un certain Beedar. Beth ne l’aimait pas. En effet, celui-ci ne l’écoutait jamais, et pire encore, rejetait tout changement potentiel de la situation familiale. Les services sociaux appuieraient les dires de sa grand-mère, et en quelques minutes seulement, « l’audience » serait terminée.
            Cependant, lors de leur arrivée au tribunal, elles apprirent le remplacement du juge habituel, hospitalisé depuis ce matin, ce qui contraria fortement Birgitt. Mais elle avait confiance en son avocat, présent à chaque fois, la rassurant un peu.
            Alors qu’elle discutait avec le représentant des services sociaux, Birgitt eu la surprise d’être convoquée en première, sans la présence de Beth. Dans la salle d’audience, elle se retrouva face à une femme à l’allure plutôt intimidante. L’avocat manifesta un état confus, avant d’avouer à Birgitt qu’il ne l’avait jamais rencontrée. Déstabilisé, sa plaidoirie fut relativement mauvaise, pour ne pas dire médiocre. La juge n’hésitait pas à lui couper la parole, et elle dirigeait l’échange avec une main de fer. Une dizaine de minutes plus tard, elle invita Birgitt et son avocat à prendre congé provisoirement, puis elle fit entrer Beth, seule !
            Tandis qu’elle échangeait, à son plus grand étonnement et à cœur ouvert avec la juge, Beth entendit dans le couloir la voix de sa grand-mère qui montait crescendo. La porte s’ouvrit alors, laissant apparaître, contre toute attente, son père.
            - Beth, dit alors la juge, le moment est venu de t’exprimer librement. Nous t’avons donné à boire un sérum de vérité, ce qui explique que pour la première fois, tu as avoué la souffrance de l’absence de tes parents. Je n’ai pas réussi à convoquer ta mère assez vite, mais tu pourras bientôt la rencontrer si tu le souhaiteras.
            - Je sais qu’elle est encore très malade, je ne pense pas que cela soit une bonne idée, pour elle du moins.
            - Tu raisonnes déjà comme une adulte, répondit la juge, et tout l’honneur t’en revient. Donc venons-en au fait, la véritable raison de ta convocation devant moi !
            Le père de Beth s’était entre temps rapproché de sa fille, mais ne voulait pas la forcer en faisant le premier pas.
            La juge reprit …
            - Beth, tu as reçu il y a peu, une lettre, qui t’a été apporté en toute discrétion par un hibou. Celle-ci a dû te surprendre d’ailleurs, mais ses évocations sont bien réelles, et non une farce.
            Beth avait du mal à accepter ces dires. Elle n’avait qu’une envie, courir vers son père pour qu’il la rassure en la prenant dans ses bras, comme il l’avait déjà fait en de trop rares occasions, alors qu’elle en avait tellement eu besoin ces dernières années. Aussi, passa-t-elle à l’action … Blottie, elle versa quelques larmes.
            - Ton père réside dorénavant près de Poudlard, et si tu le souhaites, il pourra te raconter beaucoup de choses, que ta grand-mère t’a volontairement caché. Tu es une sorcière Beth, aussi ta place est dans cette école spécialisée, et non celle de Moldus, tels que nous appelons les gens sans pouvoirs. Je te donne la possibilité de choisir ta destinée, Beth. Tu peux choisir d’oublier notre rencontre, ce qui sera très facile à l’aide d’un sort, et retourner à ta vie quotidienne. Tu peux opter pour l’école de sorcellerie où tu serais pensionnaire, mais libre de retourner les weekends chez ta grand-mère par exemple. Peut-être cherchera-t-elle alors à se racheter, à obtenir ton pardon. Ou bien tu peux aller chez ton père, qui habite à Pré-au-Lard, un joli petit village près de l’école. Il ne t’empêchera jamais de continuer à voir ta grand-mère, selon tes envies … Tu peux prendre le temps que tu veux pour y réfléchir.




Chapitre 3


Les lettres de nulle part



La fuite du boa brésilien valut à Harry la plus longue punition qu'il eût jamais reçue. Lorsqu'il fut enfin autorisé à ressortir de son placard, les vacances d'été avaient déjà commencé et Dudley avait eu le temps de casser son nouveau caméscope, d'écraser au sol son avion radio-commandé et d'étrenner son vélo de course en renversant Mrs Figg qui traversait Privet Drive avec ses béquilles.
Harry était content que l'école ait pris fin, mais il n'arrivait pas à échapper à la bande de Dudley qui venait chaque jour à la maison. Piers, Dennis, Malcolm et Gordon étaient tous grands et stupides, mais comme Dudley était encore plus grand et plus bête qu'eux, c'était lui qui était le chef. Et les autres étaient ravis de pratiquer le sport préféré de Dudley : la chasse au Harry. 
C'est pourquoi Harry passait le plus de temps possible hors de la maison, à se promener dans les environs en pensant à la fin des vacances qui représentait pour lui une minuscule lueur d'espoir. Car en septembre, il entrerait au collège et, pour la première fois de sa vie, il ne serait plus dans la même école que Dudley. Dudley irait à Smelting, un collège privé où l'oncle Vernon avait fait ses études. Piers Polkiss y était inscrit, lui aussi. Harry, pour sa part, devrait se contenter du collège du quartier. Dudley en était ravi.
— Là où tu vas, on met la tête des nouveaux dans le trou des toilettes, dit-il à Harry. Si tu veux t'entraîner, monte avec moi dans la salle de bains.
— Non, merci, répondit Harry, ces pauvres toilettes n'ont jamais vu quelque chose d'aussi atroce que ta tête, ça les rendrait malades. Et il prit aussitôt la fuite avant que Dudley ait compris ce qu'il avait dit.
Un jour de juillet, la tante Pétunia emmena Dudley à Londres pour lui acheter l'uniforme de sa nouvelle école. Elle déposa Harry chez Mrs Figg qui fut moins pénible qu'à l'ordinaire car elle s'était cassé la jambe en trébuchant sur un de ses chats, ce qui avait quelque peu refroidi la passion qu'elle leur portait habituellement. Harry fut même autorisé à regarder la télévision en mangeant un gâteau au chocolat qui avait dû séjourner quelques années au fond d'un placard. Le soir, Dudley parada dans le salon pour montrer à toute la famille ses habits flambant neufs : un frac marron à queue-de-pie, un pantalon de golf orange et un canotier. Les élèves de Smelting avaient également une canne dont ils se servaient pour se taper dessus quand les professeurs ne les voyaient pas. C'était, parait-il, une façon de se forger le caractère. En contemplant son fils ainsi accoutré, l'oncle Vernon déclara que c'était le plus beau jour de sa vie et la tante Pétunia éclata en sanglots en disant qu'elle n'arrivait pas à croire que ce garçon si grand, si élégant était son petit Dudlinouchet adoré. Harry préféra ne rien dire. Il avait l'impression de s'être déjà fêlé deux côtes à force de réprimer son fou rire. 


Dernière édition par Benoît le Mer 24 Juil 2024 - 5:39, édité 1 fois
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Message par Benoît Mer 24 Juil 2024 - 5:59

24 Juillet

Le lendemain matin, au petit déjeuner, une odeur pestilentielle se dégageait d'une grande bassine posée dans l'évier de la cuisine, Harry s'approcha et vit de vieux vêtements qui flottaient dans une eau grisâtre.
— Qu'est-ce que c'est ? demanda-t-il à la tante Pétunia.
Elle pinça les lèvres, choquée qu'il ait l'audace de poser la question.
— C'est ton nouvel uniforme, dit-elle.
— Ah bon ? s'étonna Harry en regardant à nouveau la bassine. Je ne savais pas qu'il fallait le faire tremper dans l'eau.
— Ne fais pas l'idiot, répondit sèchement la tante Pétunia. J'ai teint en gris des vieilles affaires de Dudley. Ça te suffira bien comme uniforme, il ne sera guère différent des autres.
Harry en doutait, mais il était inutile de discuter. Il se demanda à quoi il ressemblerait, là-dedans, le jour de la rentrée. On aurait dit des morceaux de peau arrachés à un vieil éléphant.
Dudley et l'oncle Vernon entrèrent dans la cuisine en fronçant le nez à cause de l'odeur que répandait la bassine. L'oncle Vernon ouvrit son journal comme à l'ordinaire et Dudley donna sur la table un coup de sa canne dont il ne se séparait plus.
Ils entendirent alors le facteur glisser le courrier dans la boîte aux lettres de la porte d'entrée.
— Va chercher le courrier, Dudley, dit l'oncle Vernon sans lever le nez de son
journal. 
— Harry n'a qu'à y aller, dit Dudley.
— Va chercher le courrier, Harry.
— Dudley n'a qu'à y aller, dit Harry.
— Donne-lui un coup de canne, Dudley.
Harry évita la canne et alla chercher le courrier. Il y avait trois lettres : une carte postale de Marge, la sœur de l'oncle Vernon, qui était en vacances à l'île de Wight, une enveloppe de papier kraft qui devait être une facture et... une lettre pour Harry !
Harry la contempla bouche bée. Son cœur faisait de grands bonds dans sa poitrine, comme une balle en caoutchouc. De toute sa vie, personne, jamais, ne lui avait écrit. D'ailleurs, qui aurait pu le faire ? Il n'avait pas d'amis, pas de parents autres que son oncle et sa tante, il n'était même pas inscrit à la bibliothèque, ce qui lui évitait de recevoir des mots désagréables exigeant le retour de livres empruntés.
Et pourtant, il avait entre les mains une lettre dont l'adresse ne pouvait prêter à
confusion :

Mr H. Potter
Dans le placard sous l'escalier
4, Privet Drive
Little Whinging
Surrey

L'enveloppe, lourde et épaisse, était faite d'un parchemin jauni et l'adresse était écrite à l'encre vert émeraude. Il n'y avait pas de timbre. 
En retournant l'enveloppe, les mains tremblantes, Harry vit un sceau de cire frappé d'un écusson qui représentait un aigle, un lion, un blaireau et un serpent entourant la lettre « P ».
— Dépêche-toi, mon garçon, cria l'oncle Vernon dans la cuisine. Qu'est-ce que tu fais ? Tu regardes s'il n'y a pas de lettre piégée ?
Sa plaisanterie le fit éclater de rire.
Harry reprit le chemin de la cuisine sans quitter l'enveloppe des yeux. Il donna à l'oncle Vernon la carte postale et la facture puis il s'assit et entreprit de décacheter l'enveloppe jaune.
L'oncle Vernon poussa un grognement dégoûté en ouvrant l'enveloppe de la facture et lui ce qui était écrit au dos de la carte postale.
— Marge est malade, dit-il à la tante Pétunia. Elle a mangé un drôle de coquillage.
— Papa ! s'écria soudain Dudley. Papa, regarde ! Harry a reçu quelque chose !
Harry était sur le point de déplier sa lettre, écrite sur un parchemin semblable à celui de l'enveloppe, lorsque l'oncle Vernon la lui arracha des mains.
— C'est à moi ! protesta Harry en essayant de la reprendre.
— Qui donc t'écrirait ? dit l'oncle Vernon d'un ton plein de mépris.
D'une main, il secoua la lettre pour la déplier, puis il y jeta un coup d'œil. Son teint passa alors du rouge au vert plus vite qu'un feu de signalisation. Et il n'en resta pas là. En quelques secondes, il était devenu d'un gris pâle de vieux porridge.
— P ... P...Pétunia ! balbutia l'oncle Vernon.
Dudley essaya de s'emparer de la lettre, mais l'oncle Vernon la tenait hors de portée. Il la donna à la tante Pétunia qui en lut la première ligne d'un air intrigué. Pendant un instant, elle sembla sur le point de s'évanouir et porta la main à sa gorge d'où s'échappa un borborygme étouffé.
— Vernon ! Oh, mon Dieu, Vernon !
Ils se regardèrent comme s'ils avaient oublié que Harry et Dudley étaient avec eux dans la cuisine. Dudley n'avait pas l'habitude qu'on lui manifeste une telle indifférence et il donna un coup sec de sa canne sur la tête de son père.
— Je veux lire cette lettre, dit-il d'une voix forte.
— C'est moi qui veux la lire ! intervint Harry. Elle est à moi !
— Sortez d'ici, tous les deux, dit l'oncle Vernon d'une voix grinçante en remettant
la lettre dans l'enveloppe.
Harry ne bougea pas.
— JE VEUX MA LETTRE ! hurla-t-il.
— Laissez-moi voir, exigea Dudley.
— DEHORS ! rugit l'oncle Vernon.
Il prit Harry et Dudley par la peau du cou et les poussa dans le couloir en claquant la porte de la cuisine sur eux. Harry et Dudley engagèrent aussitôt un combat féroce mais silencieux pour savoir qui écouterait au trou de la serrure ce qui allait se dire dans la cuisine. Ce fut Dudley qui l'emporta. Harry, les lunettes en bataille, s'allongea alors à plat ventre pour écouter par l'interstice entre le bas de la porte et le sol.
— Vernon, dit la tante Pétunia d'une voix tremblante, regarde l'adresse. Comment ont-ils pu savoir où il couche ? Tu crois qu'ils surveillent la maison ?
— Ils nous surveillent, ils nous espionnent, peut-être même qu'ils nous suivent, marmonna furieusement l'oncle Vernon.
— Qu'allons-nous faire, Vernon ? Est-ce qu'il faut leur répondre ? Leur dire que nous ne voulons pas...
Harry apercevait les chaussures noires bien cirées de l'oncle Vernon qui faisait les cent pas dans la cuisine.
— Non, dit-il enfin. On ne va pas y faire attention. S'ils ne reçoivent pas de réponse... Oui, c'est ce qu'il y a de mieux... Nous n'allons rien faire du tout...
— Mais...
— Je ne veux pas de ça dans la maison, Pétunia ! Souviens-toi, quand nous l'avons pris avec nous, nous nous sommes juré de refuser toutes ces idioties. C'est beaucoup trop dangereux.
Le soir, en revenant du travail, l'oncle Vernon fit quelque chose qu'il n'avait encore jamais fait : il alla voir Harry dans son placard.
— Où est ma lettre ? demanda Harry au moment même où l'oncle Vernon se faufilait dans le placard. Qui est-ce qui m'a écrit ?
— Personne. La lettre t'a été adressée par erreur, répondit l'oncle Vernon. Je l'ai brûlée.
— Ce n'était pas une erreur, protesta Harry avec colère. Il y avait l'adresse de mon
placard sur l'enveloppe.
— SILENCE ! cria l'oncle Vernon.
Deux araignées tombèrent du plafond. Il respira profondément à plusieurs reprises puis il se força à sourire, d'un sourire qui avait l'air singulièrement douloureux.
— Justement, Harry... au sujet de ce placard. Ta tante et moi, nous avons réfléchi... Tu commences à devenir un peu trop grand pour rester ici... Nous avons pensé qu'il serait peut-être préférable que tu déménages dans la deuxième chambre de Dudley.
— Pourquoi ? demanda Harry.
— Ne pose pas de questions ! répliqua sèchement son oncle. Prends tes affaires et monte là-haut.
Il y avait quatre chambres dans la maison des Dursley : une pour l'oncle Vernon et la tante Pétunia, une chambre d'amis (qui servait généralement à Marge, la sœur de Vernon), une où Dudley dormait et une autre où Dudley mettait ses jouets et tout ce qui n'entrait pas dans la première.
Un seul voyage suffit à Harry pour transporter toutes ses affaires dans la chambre. Il s'assit sur le lit et regarda autour de lui. Presque tous les objets qu'il voyait étaient cassés. Le caméscope était posé sur un char d'assaut à pédales avec lequel Dudley avait écrasé le chien du voisin ; dans un coin, il y avait la première télévision de Dudley qu'il avait éventrée d'un coup de pied un jour où son émission préférée avait été annulée ; il y avait aussi une grande cage dans laquelle avait vécu autrefois un perroquet que Dudley avait échangé contre une carabine à air comprimé. La carabine, posée sur une étagère, était complètement tordue depuis le jour où Dudley s'était assis dessus. Les autres étagères étaient remplies de livres. C'étaient les seules choses auxquelles il semblait n'avoir jamais touché.
Du rez-de-chaussée montaient les hurlements de Dudley qui s'adressait à sa mère :
— Je ne veux pas de lui là-dedans, criait-il. J'ai besoin de cette chambre... Fais-le sortir...
Harry soupira et s'étendit sur le lit. La veille, il aurait donné n'importe quoi pour avoir cette chambre. Aujourd'hui, il aurait mieux aimé rester dans son placard avec sa lettre, plutôt que d'être ici sans avoir le droit de la lire.
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Message par Benoît Jeu 25 Juil 2024 - 15:56

25 Juillet, Patras, Grèce
 
Ben avait vu juste …
 
            Deux jours auparavant, un malheureux concours de circonstances avait forcé une famille de cinq personnes à annuler leur voyage.
            Aussi, hier, Sarah, Layla et Fatimah eurent des places pour l’embarquement. Même si ces dernières s’avéraient en format « économique », le confort leur serait déjà bien meilleur.



Pendant le petit déjeuner du lendemain, tout le monde resta silencieux. Dudley était en état de choc. Il s'était égosillé, avait frappé son père avec sa canne, s'était fait vomir exprès, avait donné des coups de pied à sa mère et jeté sa tortue à travers le toit de la serre, sans parvenir à récupérer sa chambre. Harry repensait à ce qui s'était passé la veille à la même heure et il regrettait amèrement de n'avoir pas ouvert sa lettre pendant qu'il était encore dans le hall d'entrée. L'oncle Vernon et la tante Pétunia échangeaient de sombres regards.
Lorsque le courrier arriva, l'oncle Vernon, qui s'était efforcé de se montrer aimable avec Harry, envoya Dudley le chercher. Ils l'entendirent donner des coups de canne un peu partout sur son chemin, puis il se mit à hurler :
— Il y en a une autre ! Mr H. Potter, dans la plus petite chambre du 4, Privet Drive...
L'oncle Vernon poussa un cri étranglé et se précipita dans le hall d'entrée, Harry sur ses talons. L'oncle Vernon dut se battre avec Dudley et le faire tomber par terre pour essayer de lui arracher la lettre, ce qui était d'autant plus difficile que Harry avait attrapé l'oncle Vernon par-derrière en lui serrant le cou. Après quelques instants d'un furieux combat au cours duquel chacun prit de nombreux coups de canne, l'oncle Vernon se releva, le souffle court, la main crispée sur la lettre destinée à Harry.
— Va dans ton placard... Je veux dire, dans ta chambre, dit-il à Harry d'une voix
rauque. Et toi, Dudley, va-t'en, file !
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Message par Benoît Ven 26 Juil 2024 - 9:50

26 Juillet, Keswick, Angleterre
 
            Beth avait décidé d’aller vivre avec son père. Tous deux avaient tellement de choses à se dire, et de temps à rattraper. Toutefois, celui-ci ne pourrait l’accueillir chez lui, qui deviendrait alors son nouveau chez elle, qu’à partir de la mi-Août. Cela ne la gêna pas pour autant. Elle pouvait bien patienter quelques jours.
            Mais elle ignorait que sa grand-mère n’avait pas dit son dernier mot. En effet cette garce, comme elle l’appellerait par la suite, avait bien l’intention de contester le jugement et son choix, sous le motif qu’elle était bien trop jeune pour prendre une telle décision.





Le lendemain matin, le vieux réveil rafistolé sonna à six heures. Harry arrêta aussitôt la sonnerie et s'habilla en silence pour ne pas réveiller les Dursley. Puis il descendit l'escalier sans faire le moindre bruit et sans allumer les lumières.
Il allait attendre que le facteur arrive au coin de Privet Drive et lui demander de lui donner les lettres du numéro 4 en premier. Le coeur battant, il traversa le hall d'entrée
en direction de la porte...
— AAAAAARRRGH !
Harry fit un bond. Il venait de marcher sur une grosse chose molle étalée devant la porte, une chose vivante ! Des lumières s'allumèrent au premier étage et il se rendit compte avec horreur que la grosse chose molle était en réalité la tête de son oncle. L'oncle Vernon avait passé la nuit devant la porte, dans un sac de couchage, pour empêcher Harry de réussir ce qu'il avait tenté de faire. Après l'avoir traité de tous les noms pendant près d'une demi-heure, l'oncle Vernon ordonna à Harry d'aller lui préparer une tasse de thé. Découragé, Harry s'en alla dans la cuisine en traînant des pieds, et lorsqu'il revint, le courrier était déjà entre les mains de son oncle. Il aperçut trois lettres à l'encre verte qui lui étaient adressées.
— Je veux mes... commença-t-il.
Mais l'oncle Vernon était déjà en train de déchirer les lettres sous ses yeux.
Ce jour-là, l'oncle Vernon n'alla pas travailler. Il resta à la maison et cloua une
planche devant la boîte aux lettres.
— S'ils n'arrivent pas à nous les faire parvenir, ils finiront par laisser tomber, dit-il
à la tante Pétunia, la bouche pleine de clous.
— Je ne sais pas si ça servira à grand-chose, Vernon.
— Pétunia, ces gens-là sont très différents de nous, ils ne raisonnent pas comme toi et moi, répliqua-t-il en essayant de planter un clou avec le morceau de cake que la tante Pétunia venait de lui apporter.
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Message par Benoît Sam 27 Juil 2024 - 7:30

27 Juillet, Oxford, Angleterre
 
            Le mois de juillet touchait à sa fin, en ce beau dimanche ensoleillé à Oxford. Yohan et Steven avaient respectivement 11 et 12 ans. Tous deux avaient perdu leurs parents, des sorciers de renommée, morts lors d'une mission ordonnée par le Ministère de la Magie. Depuis, Yohan et son frère habitaient à Oxford chez des amis très proches de leur défunte mère. Suite à çà, chacun d'eux avaient développé un caractère très introverti. Le décès de leurs parents les avait très vite faits se renfermer, et bâtir une coquille de protection qu'il était bien souvent compliqué de contourner pour discuter avec eux. Mais tout espoir n'était pas perdu.
 
            Steven était rentré l'année dernière à Poudlard, une école de sorcellerie où s'étaient connus ses parents. Si les premières semaines s'étaient avérées plutôt compliquées pour lui, un travail de fond lui permit de passer outre ses peurs, ce qui lui valut une ouverture envers d'autres jeunes élèves de son âge. Les vacances de Noël arrivées, le changement était devenu saisissant.
 
            Yohan venait de recevoir sa lettre d'admission à cette école voici quelques jours. Son frère l'avait grandement félicité et lui vantait d'autant plus le prestigieux privilège qu'engendrait une scolarisation à Poudlard. Et si Yohan était impatient de découvrir l'établissement, il espérait cependant plus que tout de pouvoir intégrer une des prestigieuses équipes de Quiddtich, ce sport si sensationnel. Il savait parfaitement que ses chances étaient dérisoires, mais cela ne l'empêchait pas pour autant de rêver.
 
            Une nouvelle semaine commença pour Yohan et Steven. La petite famille s'apprêtait à partir faire les achats du matériel nécessaire à Yohan pour sa rentrée.
            Le professeur Pomona Chourave, directrice de la Maison Poufsouffle avait pris immédiatement Steven sous son aile l'année précédente. Aussi, elle avait tout de suite informé la famille adoptive des deux frères qu'elle serait présente pour les aider à faire leurs achats de fournitures.
            Mme Chourave se présenta à la porte d'entrée de leur maison le matin vers dix heures. Avec un grand sourire et une joie bien visible, Steve lui pria d'entrer et l'invita à s'asseoir dans le salon. Mr et Mme Parker la saluèrent et lui servirent un de ces thés qu'elle aimait tant.
            Ils discutèrent de beaucoup de choses, durant plus d'une heure. L'impatience de Yohan s'accroissait au fur et mesure des informations qu'il découvrait. Finalement, Mme Chourave se leva et dit : "Je vous remercie pour votre accueil, mais je crois qu'il va falloir que nous y allions. La liste des courses est longue, et cela nous demandera pas mal de temps pour faire les achats. Steve, Yohan, montez vous changer tandis que je patiente ici avec vos parents." Les garçons opinèrent de la tête.
             - Mr et Mme Parker, je vous couvre provisoirement les frais de ces achats. Vous me rembourserez par mensualités. Le directeur de Poudlard, Albus Dumbledore, m'avait fait connaître à l'époque la difficulté que vous aviez eu pour les achats de Steve.
            - Merci pour tout ce que vous faites pour eux, Professeur Chourave, répondit Mme Parker.
            - Rien de plus normal, le monde des sorciers doit beaucoup aux parents de ces gamins. Aussi, nous devons donc rembourser notre dette, et nous le faisons avec un très grand honneur ... Steven, Yohan ! Vous êtes prêts ?
            Les garçons acquiescèrent d'un hochement de la tête. Le Professeur Chourave les invita à saisir une poignée de poudre qu'elle présentait dans une petite boîte. Steven saisit tout de suite la poudre et s'en servit pour être téléporté au Chemin de Traverse. Un peu hésitant, Yohan, qui n'avait jamais utilisé un tel dispositif, se fit aider du Professeur Chourave.
 
            Quelques minutes plus tard, tous les trois étaient arrivés à destination. Steven tira son frère par la manche en disant :"Aller Yohan ! On va commencer par l'achat de la baguette. Cela demande du temps, donc autant le faire avant d'être trop encombrés par tous les sacs !" Le Professeur Chourave confirma la remarque de Steven, et tous les trois partirent à la boutique Ollivander.
            Une petite sonnerie retentit lors de l'entrée du Professeur Chourave et des Golden. Le professeur dirigea les garçons vers le comptoir où se tenait un homme d'un âge avancé. Relevant sa tête du livre dans lequel il était plongée, il fit immédiatement un très grand sourire en reconnaissant Pomona. Il se leva et étreignit son amie de longue date.
            - Ravie de vous voir Mr Ollivander ! Je viens à vous aujourd'hui pour acquérir une baguette pour Yohan, le frère de Steven que je vous avais présenté l'année dernière. Comme nous le présumions, Steven a intégré notre maison et il fait aujourd'hui parti de nos élèves les plus prometteurs.
            Steven rougit, flatté par ses éloges.
            - Vous me voyez très heureux pour vous, Steven. (Puis il se tourna vers Yohan). Très bien, à nous deux alors Yohan. Avec un peu de chance, trouver la baguette idéale prendra pas bien longtemps. L'avantage dans une fraternité, c'est que plus courte est la différence d'âge entre les enfants, plus les similitudes au niveau sorcellerie sont nombreuses. (Il attrapa un petit calepin qui ouvrit aussitôt). Ah, nous y voilà : la baguette idéale pour votre frère à l'époque avait une base de plume de phénix. Etes-vous droitier comme Steven ?
            - Oui Mr Ollivander, répondit Yohan.
            - Parfait, je suppose que ton frère ou Mme Chourave t'ont déjà un peu expliqué comment se déroulent les essais de baguettes ? (Yohan confirma par un hochement de tête.) Très bien. Je te laisse tester avec ces trois baguettes.
            Comme il le supposait, ce fut une baguette à base de plume de phénix qui fut la plus convaincante. Le bois retenu fut un bois de chêne, tout comme pour Steven, une fois encore. Après avoir payé Mr Ollivander, le Professeur Chourave et les Golden ressortir et se dirigèrent ensuite à la boutique d'animaux.
 
            Au moment où ils franchissaient la porte de grand magasin, une petite souris décampa à toute vitesse, suivie par un très beau chat blanc. En entendant une voix qui s'exclamait un peu plus loin, Mme Chourave comprit immédiatement de quoi il en découlait. Elle sortit immédiatement sa baguette magique et pétrifia très rapidement le félin qui prenait la poudre d'escampette. Elle somma Yohan d'aller le ramasser et le ramener au magasin. Celui-ci s'exécuta encore sous la surprise de ce qu'il venait de se dérouler. Puis tous les trois franchirent la porte.
            Ils virent s'approcher un couple qui manifesta un grand soulagement en voyant l'animal dans les bras de Yohan. Ils remercièrent nos trois arrivants pour leur vivacité, et les invitèrent à s’asseoir. Yohan posa prudemment le chat sur ses genoux. "Je vais lui rendre sa liberté de mouvement, dit Mme Chourave, fais bien attention Yohan, car il pourrait te griffer involontairement."
            Mais à la grande surprise de tout le monde, le chat ne bougea pas d'un poil suite à la délivrance du sort. Mieux encore, il se lova immédiatement sur les genoux de Yohan après l'avoir regardé quelques instants dans les yeux, et se mit à ronronner très fort.
            - Mais pourquoi ai-je l'impression que tu as déjà trouvé ton familier, dit alors le Pr Chourave.
            - Je pense en effet que Mme Chourave à raison, appuyèrent le couple de vendeur.
            Ils expliquèrent alors vite fait comment se faisaient les adoptions de familier en temps normal. Mais ils virent très vite la complicité qui s'installa en quelques minutes entre Yohan et le chat.
            - Pas la peine de le chercher, il est bien venu à moi tout seul, dit Yohan
            - Elle, corrigea son frère, regarde, c'est une femelle !
            - Ah oui, en effet, dit Yohan en rigolant. J'ai déjà choisi son nom : elle s’appellera Boule de Neige !
 
            La fin des achats pour la rentrée à Poudlard se déroula tranquillement mais surtout rapidement. Après tout, les derniers objets nécessaires pour la rentrée étaient bien définis, il suffisait donc de les prendre dans les rayons pour ensuite passer en caisse.
 
            Au milieu de l'après-midi, tout ce petit monde était rentré à Oxford. Les affaires furent rangées avec attention, et certaines d'entre elles rejoignirent même directement les valises de transport jusqu'à Poudlard. En fin de journée, Mme Chourave pris congé, laissant Yohan, Steven et leurs parents adoptifs retrouver leur quiétude. Il restait encore tout le mois d'août pour profiter de la belle saison, et les enfants n'allaient pas s'en priver.


Le vendredi, douze lettres pour Harry arrivèrent. Comme la boite aux lettres était inutilisable, elles avaient été glissées tout autour de la porte et l'une d'elles avait même été introduite à travers un vasistas dans les toilettes du rez-de-chaussée. Ce jour-là également, l'oncle Vernon resta à la maison. Après avoir brûlé toutes les lettres, il reprit son marteau et ses clous et boucha à l'aide de planches tous les interstices autour des portes de devant et de derrière, si bien que personne ne pouvait plus entrer ni sortir.
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Message par Benoît Dim 28 Juil 2024 - 11:59

28 Juillet

Le samedi, la situation devint incontrôlable. Vingt-quatre lettres destinées à Harry furent introduites à l'intérieur de la maison : elles avaient été roulées et dissimulées à l'intérieur des deux douzaines d'oeufs que le livreur, passablement déconcerté, leur avait passées par la fenêtre du salon. Pendant que l'oncle Vernon donnait des coups de téléphone furieux au bureau de poste et au crémier pour essayer de trouver un responsable auprès de qui protester, la tante Pétunia réduisit les lettres en bouillie dans son mixer.
— Mais qui peut bien avoir envie de t'écrire à ce point ? demanda Dudley abasourdi.
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Message par Benoît Lun 29 Juil 2024 - 5:17

29 Juillet

Le dimanche matin, l'oncle Vernon avait l'air fatigué et malade lorsqu'il s'assit à la table du petit déjeuner, mais il paraissait heureux malgré tout.
— La poste ne fonctionne pas le dimanche, dit-il d'un ton joyeux en étalant consciencieusement de la marmelade sur son journal. Aujourd'hui, pas de lettres.
Au même moment, quelque chose tomba dans le conduit de la cheminée avec un sifflement sonore et il sentit un coup derrière la tête. Un paquet venait d'exploser dans le foyer de la cheminée en projetant une quarantaine de lettres qui volaient dans la
cuisine comme des boulets de canon. Les Dursley se baissèrent pour éviter les projectiles tandis que Harry essayait d'en attraper un au vol.
— Dehors ! DEHORS !
L'oncle Vernon saisit Harry par la taille et le projeta dans le hall d'entrée, puis, dès que Dudley et la tante Pétunia eurent pris la fuite en se protégeant le visage de leurs bras, il claqua la porte de la cuisine. Derrière le panneau, on entendait les lettres qui continuaient de voler en rebondissant contre les murs et le carrelage.
— Cette fois-ci, ça suffit, déclara l'oncle Vernon qui s'efforçait de parler d'une voix calme tout en arrachant des touffes de poils de sa moustache. Je veux tout le monde prêt à partir dans cinq minutes. On s'en va. Emportez simplement quelques vêtements, et pas de discussion !
Il paraissait tellement menaçant, avec sa moustache dégarnie, que personne n'osa plus faire un geste. Dix minutes plus tard, après avoir arraché les planches qui condamnaient la porte, ils montèrent dans la voiture qui fonça vers l'autoroute. Dudley pleurnichait à l'arrière, à cause du coup que son père lui avait donné sur la tête pour les avoir retardés en voulant à tout prix emporter sa télévision, son magnétoscope et son ordinateur dans son sac de sport. Ils roulèrent, roulèrent, roulèrent. La tante Pétunia elle-même n'osait pas demander à son mari où il comptait les emmener. De temps à autre, l'oncle Vernon faisait demi-tour et repartait dans la direction opposée.
— On va les semer, on va les semer, marmonnait-il.
Ils roulèrent ainsi toute la journée sans prendre le temps de s'arrêter pour boire ou manger quelque chose. A la tombée du jour, Dudley poussa de longs hurlements. Il avait faim, il avait raté cinq émissions de télévision qu'il tenait absolument à voir et il n'avait jamais passé autant de temps sans pulvériser un extraterrestre sur son ordinateur.
L'oncle Vernon arrêta enfin la voiture devant un hôtel sinistre, dans la banlieue d'une grande ville. Dudley et Harry partagèrent une chambre avec des lits jumeaux et des draps humides qui sentaient le moisi. Dudley passa la nuit à ronfler, tandis que Harry, assis sur le rebord de la fenêtre, regardait les phares des voitures qui passaient dans la rue. Il se posait des questions...
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Message par Benoît Mar 30 Juil 2024 - 6:21


30 Juillet, Patras, Grèce
 
            Le paquebot avait pris la mer, il y a une trentaine de minutes. Tout le monde s’était installé au niveau d’une rambarde pour regarder la terre disparaître doucement à l’horizon.
            Depuis leur rencontre, Sarah et Ben avaient fait un peu plus ample connaissance, laissant entrevoir aux personnes attentives une possible relation plus qu’amicale dans le futur. Mais les deux concernés n’en avait pas encore conscience.
 
            Le voyage fut tranquille. Le bateau atteignit Brindisi le lendemain en fin de matinée.





Au matin, on leur servit des corn-flakes rassis et des toasts froids recouverts de vieilles tomates en boîte. La patronne de l'hôtel s'approcha alors de leur table.
— 'Mande pardon, est-ce qu'il y aurait un Mr Potter parmi vous ? Parce que j'en ai une centaine comme ça à la réception.
Elle tenait à la main une enveloppe sur laquelle on pouvait lire cette adresse écrite à l'encre verte :
Mr H. Potter
Chambre 17
Hôtel du Rail
Carbone les mines

Harry essaya de s'emparer de la lettre, mais l'oncle Vernon l'en empêcha d'un geste de la main. La patronne les regardait d'un air ahuri.
— Je m'en occupe, dit l'oncle Vernon en se levant et en suivant l'hôtelière hors de la salle à manger.
— Et si nous rentrions à la maison ? suggéra timidement la tante Pétunia, quelques heures plus tard.
Mais l'oncle Vernon ne semblait pas l'avoir entendue. Personne ne comprenait ce qu'il cherchait. Il les conduisit au milieu d'une forêt, sortit de la voiture, inspecta les alentours, hocha la tête, puis remonta dans la voiture et ils repartirent. Il recommença ensuite le même manège au beau milieu d'un champ, entre un pont suspendu et un parking à étages.
Vers la fin de l'après-midi, l'oncle Vernon s'arrêta dans un village du bord de mer, enferma tout le monde dans la voiture et s'en alla.
— Papa est devenu fou ? demanda Dudley, effaré, à la tante Pétunia.
La pluie commença à tomber. De grosses gouttes martelaient le toit de la voiture. Dudley pleurnichait bruyamment.
— C'est lundi, dit-il à sa mère. Le jour de mon émission préférée. Je veux qu'on aille quelque part où il y aura une télévision.
Lundi ! On pouvait faire confiance à Dudley, il ne se trompait jamais dans les dates, à cause des programmes de télévision. Harry se souvint tout à coup que le mardi suivant, c'est-à-dire le lendemain, serait le jour de son onzième anniversaire !
Oh, bien sûr, ses anniversaires n'avaient rien de bien réjouissant — l'année précédente, les Dursley lui avaient offert un cintre et une paire de vieilles chaussettes qui avaient appartenu à l'oncle Vernon — mais quand même : on n'avait pas onze ans tous les jours !
L'oncle Vernon revint en portant sous le bras un paquet long et fin. Il souriait, mais refusa de répondre à la tante Pétunia lorsqu'elle lui demanda ce qu'il avait acheté.
— J'ai trouvé l'endroit idéal, dit-il. Allez, venez ! Tout le monde dehors !
Dehors, il faisait très froid. L'oncle Vernon montra du doigt un gros rocher qui émergeait à bonne distance de la côte. Au sommet du rocher, on distinguait une cabane misérable, à moitié en ruine. Une chose était certaine : il ne pouvait pas y avoir de télévision là-dedans !
— On prévoit une tempête pour cette nuit, dit l'oncle Vernon d'un ton joyeux. Et Monsieur a été assez aimable pour nous prêter son bateau !
Un vieil homme édenté s'approcha d'eux d'un pas raide.
Avec un sourire à faire froid dans le dos, il montra d'un geste de la main une vieille barque qui se balançait à la surface de la mer d'un gris métallique.
— J'ai déjà acheté des provisions, dit l'oncle Vernon. Il ne reste plus qu'à embarquer.
Il faisait un froid polaire à bord de la barque. La pluie et les embruns s'insinuaient dans leur cou et un vent glacé leur fouettait le visage. Il sembla s'écouler des heures avant qu'ils atteignent enfin le rocher. Glissant à chaque pas sur la pierre humide, l'oncle Vernon les conduisit à la masure.
L'endroit était épouvantable : il régnait une terrible odeur d'algues, le vent sifflait à travers les fissures des murs en planches et la cheminée humide ne comportait pas la moindre bûche. Il n'y avait que deux pièces.
Les provisions de l'oncle Vernon étaient plutôt maigres : un paquet de chips pour chacun et quatre bananes. Il essaya de faire un feu, mais les emballages de chips vides se consumèrent en ne parvenant à produire qu'un peu de fumée.
— C'est maintenant qu'on aimerait bien avoir quelques-unes de ces lettres pour faire un bon feu ! dit joyeusement l'oncle Vernon.
Il était de très bonne humeur. De toute évidence, il était convaincu que personne ne parviendrait à braver la tempête pour leur apporter du courrier dans cet endroit. Harry songea qu'il avait raison, mais cette pensée ne le réjouissait guère.
Lorsque la nuit tomba, la tempête annoncée se mit à souffler autour d'eux. L'écume des vagues qui se fracassaient contre le rocher inondait les murs de la cabane et un vent féroce faisait trembler les fenêtres crasseuses. La tante Pétunia dénicha quelques couvertures moisies dans l'autre pièce et fit un lit à Dudley sur le canapé rongé aux mites.
Elle s'installa avec l'oncle Vernon dans un lit défoncé de la pièce voisine et Harry dut s'efforcer de trouver un endroit où le sol n'était pas trop dur. Il s'enroula alors dansla dernière couverture qui restait, la moins épaisse, la plus déchirée.
La tempête devenait de plus en plus violente à mesure que la nuit avançait. Harry, couché par terre, ne parvenait pas à s'endormir. Il frissonnait en se tournant et se retournant pour essayer de trouver une position qui ne soit pas trop inconfortable. Son ventre vide criait famine. Les coups de tonnerre qui avaient commencé à retentir autour de minuit étouffaient les ronflements de Dudley qui dormait dans le canapé.
Son bras pendait par-dessus l'accoudoir et Harry apercevait le cadran phosphorescent de sa montre sur son poignet gras. Dans dix minutes exactement, Harry allait avoir onze ans. Il garda les yeux fixés sur le cadran en se demandant si les Dursley allaient se souvenir de son anniversaire. Il se demandait également où se trouvait l'auteur des lettres en cet instant.
Plus que cinq minutes. Harry entendit quelque chose grincer au-dehors. Il espérait que le toit n'allait pas s'effondrer. Plus que quatre minutes. A leur retour, il y aurait peut-être tellement de lettres dans la maison de Privet Drive qu'il arriverait à en attraper une ? Trois minutes. Etait-ce la mer qui cognait ainsi contre le rocher ? Plus que deux minutes. Et ce craquement, qu'est-ce que c'était ? Le rocher menaçait-il de s'effondrer ?
Plus qu'une minute et il aurait onze ans. Trente secondes... vingt... dix... neuf ... Et s'il réveillait Dudley, rien que pour l'énerver ? Trois ... deux... un...

BOUM !BOUM !

La cabane se mit à trembler. Harry se redressa brusquement, le regard fixé sur la porte. Dehors, quelqu'un frappait contre le panneau.
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Message par Benoît Mer 31 Juil 2024 - 10:25


31 Juillet, Brindisi, Italie
 
            La suite du voyage initial de Ben et ses amis était une escale de trois jours à Florence avant de repartir vers Milan. En effet, ils avaient pris l’habitude de revisiter les principaux sites touristiques de la ville, tels que la cathédrale Santa Maria ou le Palais Pitti. Mais c’est au Ponte Vecchio que Cupidon décida de donner un petit coup de main au destin, déposant celle de Sarah innocemment sur l’avant-bras de Ben, la faisant aussitôt frissonner.
 
            Et c’est à ce moment-là qu’elle comprit …







Chapitre 4


Le gardien des clés


 
 
BOUM ! BOUM !
On frappa à nouveau. Dudley se réveilla en sursaut.
— C'était un coup de canon ? demanda-t-il bêtement.
Il y eut un grand bruit derrière eux et l'oncle Vernon entra dans la pièce en glissant par terre. Il tenait un fusil à la main. A présent, ils savaient ce que contenait le long paquet qu'il avait eu sous le bras la veille.
— Qui est là ? cria-t-il. Je vous préviens, je suis armé !
Il y eut un instant de silence, puis...
CRAAAAAC !
On cogna sur la porte avec tant de force qu'elle fut arrachée de ses gonds et tomba à plat sur le sol dans un fracas assourdissant.
Un véritable géant se tenait dans l'encadrement. Son visage était presque entièrement caché par une longue crinière de cheveux emmêlés et par une grande barbe broussailleuse, mais on voyait distinctement ses yeux qui brillaient comme deux scarabées noirs au milieu de ce foisonnement.
Le géant se glissa à l'intérieur de la masure en inclinant la tête pour ne pas se cogner contre le plafond. Il se pencha, ramassa la porte et la remit sans difficulté sur ses gonds. Au-dehors, le vacarme de la tempête s'était un peu atténué.
— Si vous aviez une tasse de thé, ce ne serait pas de refus, dit le géant. Le voyage n'a pas été facile.
Il s'avança vers le canapé où Dudley était resté assis, pétrifié de terreur.
— Bouge-toi un peu, gros tas, dit-il.
Dudley poussa un petit cri et courut se réfugier derrière sa mère, tout aussi terrifiée, qui se cachait elle-même derrière l'oncle Vernon.
— Et voilà Harry ! dit le géant.
Harry leva la tête vers son visage hirsute et vit de petites rides apparaître autour de ses yeux en forme de scarabée : le géant souriait.
— La dernière fois que je t'ai vu, tu n'étais encore qu'un bébé, dit-il. Tu ressembles beaucoup à ton père, mais tu as les yeux de ta maman.
L'oncle Vernon laissa échapper un drôle de grognement.
— Monsieur, j'exige que vous sortiez d'ici immédiatement, dit-il. Vous avez commis une violation de domicile avec effraction.
— Ah, ça suffit, Dursley, espèce de vieux pruneau ! dit le géant.
Il tendit le bras, arracha le fusil des mains de l'oncle Vernon, fit un nœud avec le canon aussi facilement que s'il avait été en caoutchouc et le jeta dans un coin de la pièce.
L'oncle Vernon émit à nouveau un drôle de bruit, comme une souris sur laquelle on aurait marché.
— Je te souhaite un bon anniversaire, Harry, dit le géant en tournant le dos aux
Dursley. Je t'ai apporté quelque chose. J'ai dû m'asseoir un peu dessus pendant le voyage, mais ça doit être très bon quand même.
Il tira d'une poche de son manteau noir une boîte en carton légèrement aplatie.
Harry l'ouvrit en tremblant et découvrit à l'intérieur un gros gâteau au chocolat un peu fondu sur lequel était écrit avec un glaçage vert : « Joyeux anniversaire Harry ».
Harry leva les yeux vers le géant. Il aurait voulu lui dire merci, mais les mots se perdirent dans sa gorge et il s'entendit demander :
— Qui êtes-vous ?
Le géant eut un petit rire.
— Ah, c'est vrai, je ne me suis pas présenté, dit-il. Rubeus Hagrid, Gardien des
Clés et des Lieux à Poudlard.
Il tendit une énorme main et serra celle de Harry en lui secouant le bras.
— Et ce thé ? Il faudrait peut-être y penser, dit-il en se frottant les mains. Remarquez, si vous avez quelque chose de plus fort, je ne serais pas contre.
Son regard tomba sur la cheminée vide. En voyant les paquets de chips calcinés, il poussa un grognement et se pencha sur l'âtre. Personne ne put voir ce qu'il faisait, mais quand il se releva un instant plus tard, un feu d'enfer ronflait dans la cheminée, projetant des lueurs dansantes dans la cabane humide. Harry sentit la chaleur se répandre autour de lui comme s'il venait de plonger dans un bain tiède.
Le géant se rassit sur le canapé qui s'écrasa sous son poids et sortit toutes sortes d'objets de sa poche : une bouilloire en cuivre, un paquet de saucisses, un tisonnier, une théière, des tasses ébréchées et une bouteille qui contenait un liquide ambré dont il avala une gorgée avant de préparer le thé. Bientôt, l'odeur des saucisses grillées qu'on entendait grésiller dans la cheminée se répandit dans la cabane. Tout le monde resta immobile et silencieux pendant que le géant s'affairait, mais lorsqu'il fit glisser du tisonnier six grosses saucisses bien juteuses et légèrement brûlées, Dudley commença à frétiller.
— Dudley, ne touche à rien de ce qu'il te donnera, dit sèchement l'oncle Vernon. Le géant eut un petit rire narquois.
— Votre gros lard de fils n'a pas besoin d'engraisser davantage, Dursley, ne vous inquiétez pas.
Il donna les saucisses à Harry qui avait tellement faim que rien ne lui avait jamais paru aussi délicieux, mais il n'arrivait pas à détacher ses yeux du géant. Finalement, comme personne ne semblait décidé à donner la moindre explication, il rompit le silence :
— Je suis désolé, dit-il, mais je ne sais toujours pas qui vous êtes.
Le géant avala une gorgée de thé et s'essuya la bouche d'un revers de main.
— Appelle-moi Hagrid, dit-il, comme tout le monde. Et je te l'ai dit, je suis le
Gardien des Clés de Poudlard. Tu sais déjà ce qu'est Poudlard, j'imagine ?
— Euh... non... répondit Harry.
Hagrid parut scandalisé.
— Désolé, dit précipitamment Harry.
— Désolé ? aboya Hagrid en se tournant vers les Dursley qui se tassèrent sur eux-mêmes en essayant de disparaître dans la pénombre. C'est eux qui devraient être désolés ! Je savais que tu ne recevais pas les lettres mais j'ignorais que tu n'avais même pas entendu parler de Poudlard ! Tu ne t'es donc jamais demandé où tes parents avaient appris tout ça ?
— Tout ça quoi ? s'étonna Harry.
— TOUT ÇA QUOI ? tonna Hagrid. Attends un peu !
Il se leva d'un bond. Sa colère était telle qu'il semblait remplir tout l'espace de la cabane. Les Dursley s'étaient recroquevillés contre le mur.
— Vous n'allez pas me dire, rugit Hagrid, que ce garçon, ce garçon ! … ne sait rien sur... sur RIEN ?
Harry pensa qu'il exagérait. Après tout, il était allé à l'école et il avait toujours eu de bonnes notes.
— Je sais quand même certaines choses, dit-il. J'ai fait des mathématiques et tout ça...
Mais Hagrid eut un geste dédaigneux de la main.
— Je voulais dire que tu ne sais rien de notre monde, de ton monde. De mon monde. Du monde de tes parents.
— Quel monde ?
Hagrid parut sur le point d'exploser.
— Dursley ! hurla-t-il.
L'oncle Vernon, le teint livide, marmonna quelque chose qui aurait pu vouloir dire : « Maisnonmaisquoimaispasdutout. »
Hagrid regarda Harry d'un air effaré.
— Il faut absolument que tu saches qui étaient ton père et ta mère, dit-il. Ils sont célèbres. Et toi aussi, tu es célèbre.
— Quoi ? Mais mon père et ma mère n'ont jamais été célèbres.
— Tu ne sais pas... Tu ne sais pas...
Hagrid passa les doigts dans ses cheveux en fixant Harry d'un air abasourdi.
— Tu ne sais même pas qui tu es ? dit-il enfin.
L'oncle Vernon retrouva soudain l'usage de la parole.
— Ça suffit ! ordonna-t-il. Ça suffit, monsieur ! Je vous défends de dire quoi que ce soit à ce garçon !
Même un homme plus courageux que l'oncle Vernon aurait flanché devant le regard furieux que Hagrid lui adressa
— Vous ne lui avez jamais rien dit ? reprit-il en détachant chaque syllabe d'une voix tremblante de rage. Rien dit du contenu de la lettre que Dumbledore avait laissée pour lui ? J'étais là ! J'ai vu Dumbledore déposer la lettre, Dursley ! Et vous lui avez caché ça pendant toute ces années ?
— Caché quoi ? dit précipitamment Harry.
— ÇA SUFFIT ! JE VOUS INTERDIS ! s'exclama l'oncle Vernon pris de panique.
La tante Pétunia eut une exclamation d'horreur.
— Je vais vous transformer en pâté, tous les deux, lança Hagrid. Harry... Tu es un sorcier.
Un grand silence s'abattit soudain sur la cabane. On n'entendait plus que le bruit de la mer et le sifflement du vent.
— Je suis un quoi ? balbutia Harry.
— Un sorcier, bien sûr, dit Hagrid en s'appuyant contre le dossier du canapé qui craqua et s'écrasa un peu plus sous son poids. Et tu deviendras un sacré bon sorcier dès que tu auras un peu d'entraînement. Avec un père et une mère comme les tiens, ça ne peut pas être autrement. Mais il est temps que tu lises ta lettre.
Harry tendit la main pour prendre l'enveloppe de parchemin jauni sur laquelle était écrit à l'encre vert émeraude : « Mr H. Potter, sur le plancher de la cabane au sommet du rocher, en pleine mer. » Il ouvrit l'enveloppe et lut la lettre qu'elle contenait :
 



COLLÈGE POUDLARD, ÉCOLE DE SORCELLERIE


 
Directeur : Albus Dumbledore
(Commandeur du Grand-Ordre de Merlin, Docteur ès Sorcellerie, Enchanteur-en-chef,
Manitou suprême de la Confédération internationale des Mages et Sorciers)
 
Cher Mr Potter,
 
Nous avons le plaisir de vous informer que vous bénéficiez d'ores et déjà d'une inscription au Collège Poudlard. Vous trouverez ci-joint la liste des ouvrages et équipements nécessaires au bon déroulement de votre scolarité.
La rentrée étant fixée au 1er septembre, nous attendons votre hibou le 31 juillet au plus tard. Veuillez croire, cher Mr Potter, en l'expression de nos sentiments distingués.
 
Minerva McGonagall, Directrice adjointe
 
Harry avait tellement de questions à poser qu'elles explosaient dans sa tête comme un feu d'artifice. Il ne savait pas par où commencer et il s'écoula quelques minutes avant qu'il se décide enfin, à parler.
— Qu'est-ce que ça veut dire « nous attendons votre hibou », bredouilla-t-il.
— Mille Gorgones, j'allais oublier ! s'exclama Hagrid en se donnant sur le front une tape de la main qui aurait suffi à renverser un cheval.
D'une poche intérieure de son manteau, il tira alors un hibou — un vrai hibou bien vivant qui avait l'air un peu froissé — une longue plume d'oie et un rouleau de parchemin. La langue entre les dents, il se mit à griffonner un mot que Harry, face à lui, parvint à lire à l'envers :
 
Monsieur le Directeur,
J'ai donné la lettre à Harry. Je l'emmène acheter ses affaires demain. Le temps est affreux. J'espère que vous allez bien.
 
Hagrid
 
Hagrid roula le billet et le donna au hibou qui le prit dans son bec, puis il alla ouvrir la porte et jeta l'oiseau au-dehors, en pleine tempête. Il revint ensuite s'asseoir sur le canapé comme si ce qu'il venait de faire n'était pas plus étonnant que de passer un coup de téléphone.
Harry se rendit compte qu'il avait la bouche grande ouverte et il s'empressa de la refermer.
— Où en étais-je ? dit Hagrid.
A ce moment, l'oncle Vernon, le teint toujours grisâtre, mais l'air furieux, vint se poster devant la cheminée.
— Il n'est pas question qu'il s'en aille, dit-il.
Hagrid poussa un grognement.
— J'aimerais bien voir qu'un Moldu dans votre genre s'avise de l'en empêcher, dit-il.
— Un quoi ? demanda Harry, intéressé.
— Un Moldu, dit Hagrid, c'est comme ça que nous appelons les gens qui n'ont pas de pouvoirs magiques. Et manque de chance, tu as grandi dans la plus incroyable famille de Moldus que j'aie jamais rencontrée.
— Quand nous l'avons pris avec nous, nous nous sommes jurés d'en finir avec ces balivernes, dit l'oncle Vernon. Juré qu'on allait le débarrasser de tout ça. Un sorcier !
Et puis quoi, encore ?
— Vous saviez ? s'écria Harry. Vous saviez que je suis un... un sorcier ?
— Nous le savions ! hurla soudain la tante Pétunia d'une voix perçante. Bien sûr que nous le savions ! Comment aurait-il pu en être autrement quand on sait ce qu'était ma maudite sœur ! Un jour, elle a reçu une lettre exactement comme celle-ci et elle est partie dans... dans cette école… Quand elle revenait à la maison pour les vacances, elle avait les poches pleines de têtards et elle changeait les tasses de thé en rats d'égout. J'étais la seule à la voir telle qu'elle était : un monstre ! Mais avec mon père et ma mère, il n'y en avait que pour elle, c'était Lily par-ci, Lily par-là, ils étaient si fiers d'avoir une sorcière dans la famille !
Elle s'interrompit pour respirer profondément puis elle reprit sa tirade. On aurait dit qu'elle avait attendu des années avant d'oser dire tout ce qu'elle avait sur le cœur.
— Et puis, elle a rencontré ce Potter, à l'école, reprit-elle, ils se sont mariés et tu es arrivé. Moi, je savais bien que tu serais comme eux, aussi bizarre, aussi... anormal...
Et pour finir, quelqu'un l'a fait exploser et on a hérité de toi !
Harry était devenu très pâle. Il mit un certain temps à retrouver sa voix.
— Exploser ? Vous m'avez toujours dit que mes parents étaient morts dans un accident de voiture !
— UN ACCIDENT DE VOITURE ? rugit Hagrid, en sursautant si violemment que les Dursley retournèrent se terrer dans un coin de la cabane. Comment un simple accident de voiture aurait-il pu tuer Lily et James Potter ? C'est une insulte ! Un scandale ! Harry Potter ne connaît même pas sa propre histoire, alors que dans notre monde, tous les enfants connaissent son nom !
— Mais pourquoi ? Qu'est-ce qui s'est passé ? demanda Harry, avide de savoir. La colère disparut du visage de Hagrid. Il eut soudain l'air très mal à l'aise.
— Je ne m'attendais vraiment pas à ça, dit-il d'une voix inquiète. Quand
Dumbledore m'a prévenu qu'il ne serait peut-être pas facile de te ramener, je ne me doutais pas que tu n'étais au courant de rien. Ah, Harry, je me demande si c'est moi qui suis le mieux placé pour te révéler tout ça, mais il faut bien que quelqu'un le fasse. Tu ne peux pas aller à Poudlard sans savoir...
Il lança un regard noir aux Dursley.
— Je vais essayer de te dire ce que je peux, mais je ne pourrai pas tout dire, il y a de trop grands mystères derrière tout cela.
Il se laissa aller contre le dossier du canapé et contempla le feu pendant quelques instants avant de commencer son récit.



Benoît
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