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Mise en forme des narrations

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Mise en forme des narrations - Page 5 Empty Re: Mise en forme des narrations

Message par Benoît Mer 31 Juil 2024 - 10:25


31 Juillet, Brindisi, Italie
 
            La suite du voyage initial de Ben et ses amis était une escale de trois jours à Florence avant de repartir vers Milan. En effet, ils avaient pris l’habitude de revisiter les principaux sites touristiques de la ville, tels que la cathédrale Santa Maria ou le Palais Pitti. Mais c’est au Ponte Vecchio que Cupidon décida de donner un petit coup de main au destin, déposant celle de Sarah innocemment sur l’avant-bras de Ben, la faisant aussitôt frissonner.
 
            Et c’est à ce moment-là qu’elle comprit …







Chapitre 4


Le gardien des clés


 
 
BOUM ! BOUM !
On frappa à nouveau. Dudley se réveilla en sursaut.
— C'était un coup de canon ? demanda-t-il bêtement.
Il y eut un grand bruit derrière eux et l'oncle Vernon entra dans la pièce en glissant par terre. Il tenait un fusil à la main. A présent, ils savaient ce que contenait le long paquet qu'il avait eu sous le bras la veille.
— Qui est là ? cria-t-il. Je vous préviens, je suis armé !
Il y eut un instant de silence, puis...
CRAAAAAC !
On cogna sur la porte avec tant de force qu'elle fut arrachée de ses gonds et tomba à plat sur le sol dans un fracas assourdissant.
Un véritable géant se tenait dans l'encadrement. Son visage était presque entièrement caché par une longue crinière de cheveux emmêlés et par une grande barbe broussailleuse, mais on voyait distinctement ses yeux qui brillaient comme deux scarabées noirs au milieu de ce foisonnement.
Le géant se glissa à l'intérieur de la masure en inclinant la tête pour ne pas se cogner contre le plafond. Il se pencha, ramassa la porte et la remit sans difficulté sur ses gonds. Au-dehors, le vacarme de la tempête s'était un peu atténué.
— Si vous aviez une tasse de thé, ce ne serait pas de refus, dit le géant. Le voyage n'a pas été facile.
Il s'avança vers le canapé où Dudley était resté assis, pétrifié de terreur.
— Bouge-toi un peu, gros tas, dit-il.
Dudley poussa un petit cri et courut se réfugier derrière sa mère, tout aussi terrifiée, qui se cachait elle-même derrière l'oncle Vernon.
— Et voilà Harry ! dit le géant.
Harry leva la tête vers son visage hirsute et vit de petites rides apparaître autour de ses yeux en forme de scarabée : le géant souriait.
— La dernière fois que je t'ai vu, tu n'étais encore qu'un bébé, dit-il. Tu ressembles beaucoup à ton père, mais tu as les yeux de ta maman.
L'oncle Vernon laissa échapper un drôle de grognement.
— Monsieur, j'exige que vous sortiez d'ici immédiatement, dit-il. Vous avez commis une violation de domicile avec effraction.
— Ah, ça suffit, Dursley, espèce de vieux pruneau ! dit le géant.
Il tendit le bras, arracha le fusil des mains de l'oncle Vernon, fit un nœud avec le canon aussi facilement que s'il avait été en caoutchouc et le jeta dans un coin de la pièce.
L'oncle Vernon émit à nouveau un drôle de bruit, comme une souris sur laquelle on aurait marché.
— Je te souhaite un bon anniversaire, Harry, dit le géant en tournant le dos aux
Dursley. Je t'ai apporté quelque chose. J'ai dû m'asseoir un peu dessus pendant le voyage, mais ça doit être très bon quand même.
Il tira d'une poche de son manteau noir une boîte en carton légèrement aplatie.
Harry l'ouvrit en tremblant et découvrit à l'intérieur un gros gâteau au chocolat un peu fondu sur lequel était écrit avec un glaçage vert : « Joyeux anniversaire Harry ».
Harry leva les yeux vers le géant. Il aurait voulu lui dire merci, mais les mots se perdirent dans sa gorge et il s'entendit demander :
— Qui êtes-vous ?
Le géant eut un petit rire.
— Ah, c'est vrai, je ne me suis pas présenté, dit-il. Rubeus Hagrid, Gardien des
Clés et des Lieux à Poudlard.
Il tendit une énorme main et serra celle de Harry en lui secouant le bras.
— Et ce thé ? Il faudrait peut-être y penser, dit-il en se frottant les mains. Remarquez, si vous avez quelque chose de plus fort, je ne serais pas contre.
Son regard tomba sur la cheminée vide. En voyant les paquets de chips calcinés, il poussa un grognement et se pencha sur l'âtre. Personne ne put voir ce qu'il faisait, mais quand il se releva un instant plus tard, un feu d'enfer ronflait dans la cheminée, projetant des lueurs dansantes dans la cabane humide. Harry sentit la chaleur se répandre autour de lui comme s'il venait de plonger dans un bain tiède.
Le géant se rassit sur le canapé qui s'écrasa sous son poids et sortit toutes sortes d'objets de sa poche : une bouilloire en cuivre, un paquet de saucisses, un tisonnier, une théière, des tasses ébréchées et une bouteille qui contenait un liquide ambré dont il avala une gorgée avant de préparer le thé. Bientôt, l'odeur des saucisses grillées qu'on entendait grésiller dans la cheminée se répandit dans la cabane. Tout le monde resta immobile et silencieux pendant que le géant s'affairait, mais lorsqu'il fit glisser du tisonnier six grosses saucisses bien juteuses et légèrement brûlées, Dudley commença à frétiller.
— Dudley, ne touche à rien de ce qu'il te donnera, dit sèchement l'oncle Vernon. Le géant eut un petit rire narquois.
— Votre gros lard de fils n'a pas besoin d'engraisser davantage, Dursley, ne vous inquiétez pas.
Il donna les saucisses à Harry qui avait tellement faim que rien ne lui avait jamais paru aussi délicieux, mais il n'arrivait pas à détacher ses yeux du géant. Finalement, comme personne ne semblait décidé à donner la moindre explication, il rompit le silence :
— Je suis désolé, dit-il, mais je ne sais toujours pas qui vous êtes.
Le géant avala une gorgée de thé et s'essuya la bouche d'un revers de main.
— Appelle-moi Hagrid, dit-il, comme tout le monde. Et je te l'ai dit, je suis le
Gardien des Clés de Poudlard. Tu sais déjà ce qu'est Poudlard, j'imagine ?
— Euh... non... répondit Harry.
Hagrid parut scandalisé.
— Désolé, dit précipitamment Harry.
— Désolé ? aboya Hagrid en se tournant vers les Dursley qui se tassèrent sur eux-mêmes en essayant de disparaître dans la pénombre. C'est eux qui devraient être désolés ! Je savais que tu ne recevais pas les lettres mais j'ignorais que tu n'avais même pas entendu parler de Poudlard ! Tu ne t'es donc jamais demandé où tes parents avaient appris tout ça ?
— Tout ça quoi ? s'étonna Harry.
— TOUT ÇA QUOI ? tonna Hagrid. Attends un peu !
Il se leva d'un bond. Sa colère était telle qu'il semblait remplir tout l'espace de la cabane. Les Dursley s'étaient recroquevillés contre le mur.
— Vous n'allez pas me dire, rugit Hagrid, que ce garçon, ce garçon ! … ne sait rien sur... sur RIEN ?
Harry pensa qu'il exagérait. Après tout, il était allé à l'école et il avait toujours eu de bonnes notes.
— Je sais quand même certaines choses, dit-il. J'ai fait des mathématiques et tout ça...
Mais Hagrid eut un geste dédaigneux de la main.
— Je voulais dire que tu ne sais rien de notre monde, de ton monde. De mon monde. Du monde de tes parents.
— Quel monde ?
Hagrid parut sur le point d'exploser.
— Dursley ! hurla-t-il.
L'oncle Vernon, le teint livide, marmonna quelque chose qui aurait pu vouloir dire : « Maisnonmaisquoimaispasdutout. »
Hagrid regarda Harry d'un air effaré.
— Il faut absolument que tu saches qui étaient ton père et ta mère, dit-il. Ils sont célèbres. Et toi aussi, tu es célèbre.
— Quoi ? Mais mon père et ma mère n'ont jamais été célèbres.
— Tu ne sais pas... Tu ne sais pas...
Hagrid passa les doigts dans ses cheveux en fixant Harry d'un air abasourdi.
— Tu ne sais même pas qui tu es ? dit-il enfin.
L'oncle Vernon retrouva soudain l'usage de la parole.
— Ça suffit ! ordonna-t-il. Ça suffit, monsieur ! Je vous défends de dire quoi que ce soit à ce garçon !
Même un homme plus courageux que l'oncle Vernon aurait flanché devant le regard furieux que Hagrid lui adressa
— Vous ne lui avez jamais rien dit ? reprit-il en détachant chaque syllabe d'une voix tremblante de rage. Rien dit du contenu de la lettre que Dumbledore avait laissée pour lui ? J'étais là ! J'ai vu Dumbledore déposer la lettre, Dursley ! Et vous lui avez caché ça pendant toute ces années ?
— Caché quoi ? dit précipitamment Harry.
— ÇA SUFFIT ! JE VOUS INTERDIS ! s'exclama l'oncle Vernon pris de panique.
La tante Pétunia eut une exclamation d'horreur.
— Je vais vous transformer en pâté, tous les deux, lança Hagrid. Harry... Tu es un sorcier.
Un grand silence s'abattit soudain sur la cabane. On n'entendait plus que le bruit de la mer et le sifflement du vent.
— Je suis un quoi ? balbutia Harry.
— Un sorcier, bien sûr, dit Hagrid en s'appuyant contre le dossier du canapé qui craqua et s'écrasa un peu plus sous son poids. Et tu deviendras un sacré bon sorcier dès que tu auras un peu d'entraînement. Avec un père et une mère comme les tiens, ça ne peut pas être autrement. Mais il est temps que tu lises ta lettre.
Harry tendit la main pour prendre l'enveloppe de parchemin jauni sur laquelle était écrit à l'encre vert émeraude : « Mr H. Potter, sur le plancher de la cabane au sommet du rocher, en pleine mer. » Il ouvrit l'enveloppe et lut la lettre qu'elle contenait :
 



COLLÈGE POUDLARD, ÉCOLE DE SORCELLERIE


 
Directeur : Albus Dumbledore
(Commandeur du Grand-Ordre de Merlin, Docteur ès Sorcellerie, Enchanteur-en-chef,
Manitou suprême de la Confédération internationale des Mages et Sorciers)
 
Cher Mr Potter,
 
Nous avons le plaisir de vous informer que vous bénéficiez d'ores et déjà d'une inscription au Collège Poudlard. Vous trouverez ci-joint la liste des ouvrages et équipements nécessaires au bon déroulement de votre scolarité.
La rentrée étant fixée au 1er septembre, nous attendons votre hibou le 31 juillet au plus tard. Veuillez croire, cher Mr Potter, en l'expression de nos sentiments distingués.
 
Minerva McGonagall, Directrice adjointe
 
Harry avait tellement de questions à poser qu'elles explosaient dans sa tête comme un feu d'artifice. Il ne savait pas par où commencer et il s'écoula quelques minutes avant qu'il se décide enfin, à parler.
— Qu'est-ce que ça veut dire « nous attendons votre hibou », bredouilla-t-il.
— Mille Gorgones, j'allais oublier ! s'exclama Hagrid en se donnant sur le front une tape de la main qui aurait suffi à renverser un cheval.
D'une poche intérieure de son manteau, il tira alors un hibou — un vrai hibou bien vivant qui avait l'air un peu froissé — une longue plume d'oie et un rouleau de parchemin. La langue entre les dents, il se mit à griffonner un mot que Harry, face à lui, parvint à lire à l'envers :
 
Monsieur le Directeur,
J'ai donné la lettre à Harry. Je l'emmène acheter ses affaires demain. Le temps est affreux. J'espère que vous allez bien.
 
Hagrid
 
Hagrid roula le billet et le donna au hibou qui le prit dans son bec, puis il alla ouvrir la porte et jeta l'oiseau au-dehors, en pleine tempête. Il revint ensuite s'asseoir sur le canapé comme si ce qu'il venait de faire n'était pas plus étonnant que de passer un coup de téléphone.
Harry se rendit compte qu'il avait la bouche grande ouverte et il s'empressa de la refermer.
— Où en étais-je ? dit Hagrid.
A ce moment, l'oncle Vernon, le teint toujours grisâtre, mais l'air furieux, vint se poster devant la cheminée.
— Il n'est pas question qu'il s'en aille, dit-il.
Hagrid poussa un grognement.
— J'aimerais bien voir qu'un Moldu dans votre genre s'avise de l'en empêcher, dit-il.
— Un quoi ? demanda Harry, intéressé.
— Un Moldu, dit Hagrid, c'est comme ça que nous appelons les gens qui n'ont pas de pouvoirs magiques. Et manque de chance, tu as grandi dans la plus incroyable famille de Moldus que j'aie jamais rencontrée.
— Quand nous l'avons pris avec nous, nous nous sommes jurés d'en finir avec ces balivernes, dit l'oncle Vernon. Juré qu'on allait le débarrasser de tout ça. Un sorcier !
Et puis quoi, encore ?
— Vous saviez ? s'écria Harry. Vous saviez que je suis un... un sorcier ?
— Nous le savions ! hurla soudain la tante Pétunia d'une voix perçante. Bien sûr que nous le savions ! Comment aurait-il pu en être autrement quand on sait ce qu'était ma maudite sœur ! Un jour, elle a reçu une lettre exactement comme celle-ci et elle est partie dans... dans cette école… Quand elle revenait à la maison pour les vacances, elle avait les poches pleines de têtards et elle changeait les tasses de thé en rats d'égout. J'étais la seule à la voir telle qu'elle était : un monstre ! Mais avec mon père et ma mère, il n'y en avait que pour elle, c'était Lily par-ci, Lily par-là, ils étaient si fiers d'avoir une sorcière dans la famille !
Elle s'interrompit pour respirer profondément puis elle reprit sa tirade. On aurait dit qu'elle avait attendu des années avant d'oser dire tout ce qu'elle avait sur le cœur.
— Et puis, elle a rencontré ce Potter, à l'école, reprit-elle, ils se sont mariés et tu es arrivé. Moi, je savais bien que tu serais comme eux, aussi bizarre, aussi... anormal...
Et pour finir, quelqu'un l'a fait exploser et on a hérité de toi !
Harry était devenu très pâle. Il mit un certain temps à retrouver sa voix.
— Exploser ? Vous m'avez toujours dit que mes parents étaient morts dans un accident de voiture !
— UN ACCIDENT DE VOITURE ? rugit Hagrid, en sursautant si violemment que les Dursley retournèrent se terrer dans un coin de la cabane. Comment un simple accident de voiture aurait-il pu tuer Lily et James Potter ? C'est une insulte ! Un scandale ! Harry Potter ne connaît même pas sa propre histoire, alors que dans notre monde, tous les enfants connaissent son nom !
— Mais pourquoi ? Qu'est-ce qui s'est passé ? demanda Harry, avide de savoir. La colère disparut du visage de Hagrid. Il eut soudain l'air très mal à l'aise.
— Je ne m'attendais vraiment pas à ça, dit-il d'une voix inquiète. Quand
Dumbledore m'a prévenu qu'il ne serait peut-être pas facile de te ramener, je ne me doutais pas que tu n'étais au courant de rien. Ah, Harry, je me demande si c'est moi qui suis le mieux placé pour te révéler tout ça, mais il faut bien que quelqu'un le fasse. Tu ne peux pas aller à Poudlard sans savoir...
Il lança un regard noir aux Dursley.
— Je vais essayer de te dire ce que je peux, mais je ne pourrai pas tout dire, il y a de trop grands mystères derrière tout cela.
Il se laissa aller contre le dossier du canapé et contempla le feu pendant quelques instants avant de commencer son récit.




Benoît
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Mise en forme des narrations - Page 5 Empty Re: Mise en forme des narrations

Message par Benoît Mer 31 Juil 2024 - 10:38

— Toute l'histoire commence à cause d'un personnage qui s'appelle... c'est vraiment incroyable que tu n'aies jamais entendu son nom alors que, dans notre monde, chacun connaît...
— Connaît qui ? demanda Harry.
— Je n'aime pas beaucoup prononcer son nom quand je peux l'éviter. Personne n'aime ça.
— Pourquoi ?
— Nom d'une gargouille, Harry ! Tout le monde a encore peur. Ah, bougre de diable, c'est tellement difficile ! Voilà : il y a eu un jour un sorcier qui... qui a mal tourné... Très, très mal tourné... Pire que ça, même. Pire que tout ce qu'on peut imaginer de pire. Il s'appelait...
Hagrid avala sa salive, mais aucun nom ne sortit de sa bouche.
— Vous pourriez peut-être l'écrire ? suggéra Harry.
— Non, je ne sais pas comment ça s'écrit... Bon, allons-y, il s'appelait... Voldemort.
L'immense corps du géant fut parcouru d'un frisson.
— Ne m'oblige pas à le répéter, dit-il. Il y a une vingtaine d'années, ce... ce sorcier a commencé à chercher des adeptes. Et il a réussi à en avoir. Certains l'ont suivi parce qu'ils avaient peur, d'autres voulaient simplement profiter de son pouvoir, parce que, des pouvoirs, il en avait ! C'était une sombre époque, Harry. On ne savait plus à qui faire confiance, on n'osait pas se lier d'amitié avec les sorciers ou les sorcières qu'on ne connaissait pas bien... Il s'est passé des choses terribles. Il prenait le pouvoir sur les autres. Oh, bien sûr, il y en avait encore qui lui résistaient... mais il les tuait. Et d'une manière effroyable. L'un des seuls endroits où on était encore en sécurité, c'était Poudlard. Je crois bien que Dumbledore était le seul qui arrivait à faire peur à Tu-Sais-Qui. Il n'a jamais osé s'attaquer à l'école, pas à ce moment-là, en tout cas. Ton père et ta mère étaient d'excellents sorciers. Toujours premiers de la classe à Poudlard, à l'époque où ils étaient étudiants ! Le mystère, c'est pourquoi Tu-Sais-Qui a attendu si longtemps pour essayer de les amener dans son camp... sans doute parce qu'ils étaient trop proches de Dumbledore pour avoir quelque chose à faire dans le monde des Ténèbres. Et puis il a fini par croire qu'il parviendrait à les convaincre... ou alors, il voulait simplement se débarrasser d'eux. Tout ce qu'on sait, c'est qu'il y a une dizaine d'années, le jour d’Halloween, il s'est rendu dans le village où vous habitiez tous les trois. Tu avais à peine un an. Il est arrivé devant votre maison et … et ...
Hagrid sortit soudain un mouchoir à pois très sale et se moucha en faisant un bruit de corne de brume.
— Excuse-moi, dit-il, mais c'est tellement triste... Je connaissais ton papa et ta maman et c'étaient les gens les plus charmants qu'on puisse imaginer... Enfin, c'est comme ça... Tu-Sais-Qui les a tués. Ensuite — et c'est là qu'est le vrai mystère — il a essayé de te tuer aussi. Il voulait sans doute faire le travail jusqu'au bout, ou alors il aimait tuer tout simplement. Mais il n'a pas réussi. Tu ne t'es jamais demandé d'où te venait la cicatrice que tu as sur le front ? Ce n'est pas une blessure ordinaire. C'est la trace du mauvais sort qu'il a lancé contre, toi, un mauvais sort si puissant qu'il a détruit tes parents et leur maison. Mais avec toi, ça n'a pas marché, et c'est pour cette raison que tu es célèbre, Harry. Personne n'a jamais pu lui échapper parmi ceux qu'il avait décidé de tuer, personne sauf toi. Et pourtant, il a supprimé quelques-uns des plus grands sorciers et sorcières de l'époque, les McKinnon, les Bones, les Prewett.
Mais toi qui n'étais qu'un bébé, tu as survécu.
Il se passait quelque chose de très douloureux dans la tête de Harry. À mesure que Hagrid approchait de la fin de son récit, il revoyait l'éclair de lumière verte plus nettement que jamais — et pour la première fois de sa vie, il se rappelait aussi un rire cruel, sonore, glacé.
Hagrid le regarda avec tristesse.
— C'est à moi que Dumbledore a confié la mission d'aller te chercher dans la maison en ruine. Et c'est comme ça que je t'ai amené chez ces gens...
— Tout ça n'est qu'un monceau de fariboles, s'exclama l'oncle Vernon.
Harry sursauta. Il avait presque oublié la présence des Dursley. L'oncle Vernon semblait avoir retrouvé tout son courage. Les poings serrés, il lançait à Hagrid des regards furieux.
— Maintenant, écoute-moi bien, mon garçon, lança-t-il à Harry. Je veux bien qu'il y ait chez toi quelques bizarreries, mais il suffirait d'une bonne correction pour arranger tout ça. Quant à tes parents, c'étaient de drôles de zigotos, sans aucun doute, et à mon avis, le monde se porte beaucoup mieux depuis qu'ils ne sont plus là. Ils ont eu ce qu'ils cherchaient, à force de fréquenter ces espèces de magiciens. Je le savais bien, d'ailleurs ! J'étais sûr qu'ils finiraient mal...
Hagrid bondit alors du canapé, tira de son manteau un vieux parapluie rose passablement délabré et le pointa sur l'oncle Vernon comme une épée.
— Je vous préviens, Dursley, rugit-il, je vous préviens... Un mot de plus et...
La perspective de se retrouver embroché au bout d'un parapluie par un géant barbu fit perdre tout son courage à l'oncle Vernon. Il s'aplatit contre le mur et n'osa plus dire un mot.
— J'aime mieux ça, dit Hagrid en respirant profondément.
Il se rassit sur le canapé qui s'écrasa contre le sol. Mais Harry avait encore une foule de questions à poser.
— Et qu'est-il arrivé à Vol... enfin, je veux dire à Vous-Savez-Qui ?
— Bonne question, Harry. Il a tout simplement disparu. Il s'est volatilisé la nuit même où il a essayé de te tuer. Ce qui ajoute encore à ta réputation. Qu'est-il devenu, lui qui semblait au sommet de sa puissance ? Mystère. Certains disent qu'il est mort. A mon avis, ce sont des calembredaines. Je ne crois pas qu'il ait eu en lui quelque chose de suffisamment humain pour mourir. D'autres pensent qu'il est toujours quelque part à attendre son heure, mais je n'y crois pas non plus. Ceux qui s'étaient ralliés à lui sont revenus de notre côté. Certains avaient été plongés dans une sorte de transe. Je ne pense pas qu'ils auraient réussi à s'arracher à lui s'il était revenu. La plupart d'entre nous croient qu'il est toujours vivant, mais qu'il a perdu ses pouvoirs. Il est trop faible pour continuer. Il y a en toi quelque chose qui l'a détruit, Harry. Cette nuit-là, il s'est passé un phénomène auquel il ne s'attendait pas. Je ne sais pas ce que c'était, personne ne le sait, mais tu as réussi à le réduire à rien.
Une lueur de respect et de sympathie brillait dans le regard de Hagrid, mais Harry, au lieu de ressentir de la fierté, avait la certitude que tout cela n'était qu'un terrible malentendu. Lui, un sorcier ? Comment serait-ce possible ? Toute sa vie, il avait été brutalisé par Dudley et malmené par l'oncle Vernon et la tante Pétunia. S'il était vraiment un sorcier, pourquoi ne les avait-il pas changés en crapauds chaque fois qu'ils l'enfermaient dans son placard ? S'il avait été capable de vaincre le plus grand sorcier du monde, comment se faisait-il que Dudley ait pu le traiter comme un ballon de football ?
— Hagrid, dit-il, je crois que vous avez fait une erreur. Je ne suis pas un sorcier. À sa grande surprise, Hagrid éclata de rire.
— Pas un sorcier ? Rappelle-toi : il ne s'est jamais rien passé quand tu avais peur ou que tu étais en colère ?
Harry contempla le feu dans la cheminée. Maintenant qu'il y pensait... Toutes ces choses étranges qui rendaient furieux son oncle et sa tante s'étaient toujours produites lorsqu'il était furieux, ou sous le coup d'une émotion... Poursuivi par la bande de Dudley, il s'était soudain retrouvé hors de leur portée... Paniqué à l'idée d'aller à l'école avec sa coupe de cheveux ridicule, il avait réussi à faire repousser sa tignasse... Et la dernière fois que Dudley l'avait frappé, ne s'était-il pas vengé, sans même s'en rendre compte, en lâchant sur lui le boa constrictor ?
Harry leva à nouveau les yeux vers Hagrid. Il lui sourit et vit que le géant rayonnait.
— Tu vois ? dit Hagrid. Harry Potter, pas un sorcier ? Attends donc d'être à Poudlard et tu verras comme tu es célèbre !
Mais l'oncle Vernon ne voulait pas abandonner la partie.
— Je vous ai déjà dit qu'il n'ira pas là-bas, dit-il d'une voix sifflante. Il fera ses études au collège de son quartier et il nous en sera très reconnaissant. J'ai lu ces lettres et j'ai vu toutes les sottises qu'on l'obligeait à acheter, des grimoires, des baguettes magiques, des...
— S'il a envie d'y aller, ce n'est pas un gros Moldu dans votre genre qui pourra s'y opposer, grogna Hagrid. Vous vous croyez suffisamment fort pour empêcher le fils de Lily et James Potter de faire ses études à Poudlard ? Vous êtes fou ! Il y est inscrit depuis sa naissance. Il va étudier dans la meilleure école de sorcellerie du monde. Sept ans là-bas et il sera transformé. Pour changer, il aura des camarades qui appartiennent au même monde que lui, et il étudiera avec l'un des plus grands maîtres que le collège Poudlard n’ait jamais comptés, Albus Dumbled...
— JE REFUSE DE PAYER UN SOU POUR QU'UN VIEUX CINGLÉ LUI
APPRENNE DES TOURS DE MAGIE ! s'écria l'oncle Vernon.
Mais cette fois, il était allé trop loin. Hagrid empoigna son parapluie et le fit tournoyer au- dessus de sa tête.
— JAMAIS PLUS... INSULTER... ALBUS... DUMBLEDORE... DEVANT...
MOI... tonna-t- il.
Il abattit le parapluie dans un sifflement et le pointa sur Dudley. Il y eut un éclair violet, une détonation comme un pétard qui explose et un petit cri aigu. Un instant plus tard, Dudley dansait sur place en hurlant de douleur, les mains plaquées sur son volumineux postérieur. Lorsqu'il leur tourna le dos, Harry vit qu'une petite queue de cochon en tire-bouchon lui avait poussé à travers son pantalon.
L'oncle Vernon laissa échapper un véritable rugissement, il attrapa aussitôt Dudley et la tante Pétunia et les entraîna dans l'autre pièce. Puis il jeta un dernier regard terrifié à Hagrid et claqua la porte.
Hagrid regarda le parapluie en se caressant la barbe.
— Je n'aurais pas dû m'énerver comme ça, dit-il d'un ton de regret. Mais de toute façon, ça n'a pas marché. Je voulais le changer en cochon, mais il ressemble déjà tellement à un cochon qu'il n'y avait pas grand-chose de plus à faire.
Il lança un regard oblique à Harry sous ses sourcils broussailleux.
— Si tu pouvais éviter de raconter ça à qui que ce soit à Poudlard, je t'en serais reconnaissant, dit-il. Normalement, je ne suis pas censé faire de la magie. On m'a simplement donné l'autorisation de m'en servir un peu pour te retrouver et t'apporter tes lettres. C'est pour ça que j'étais tellement content qu'on me confie cette mission...
— Pourquoi n'êtes-vous pas censé faire de la magie ? demanda Harry.
— Disons que... moi aussi, j'ai été élève à Poudlard, mais, euh... pour dire la vérité, on m'a renvoyé... J'étais en troisième année. Ils ont cassé ma baguette magique en deux et tout ça... Mais Dumbledore m'a permis de rester comme garde-chasse. Un grand homme, Dumbledore.
— Pourquoi on vous a renvoyé ?
— Il se fait tard et on aura beaucoup de choses à faire demain, dit Hagrid d'une voix forte. Il faut qu'on aille en ville acheter tes livres et tout le reste.
Il ôta son grand manteau noir et le jeta à Harry.
— Tu n'as qu'à dormir là-dedans, dit-il. Ne t'inquiète pas s'il remue un peu. Il doit y avoir un ou deux loirs dans une des poches.
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Message par Benoît Jeu 1 Aoû 2024 - 13:38

1er Août

Chapitre 5
 
Le Chemin de Traverse
 
 
Harry se réveilla de bonne heure le lendemain matin. Il savait qu'il faisait jour, mais il garda les yeux fermés. Dans un demi-sommeil, il se demanda s'il n'avait pas rêvé, si le géant nommé Hagrid existait bien, s'il n'allait pas se retrouver dans son placard lorsqu'il ouvrirait les yeux.
Il entendit alors frapper des coups.
— C'est bien ce que je pensais, marmonna-t-il. Tout cela n'était qu'un rêve. Voilà la tante Pétunia qui cogne à la porte du placard pour me réveiller.
Tap ! Tap ! Tap !
Résigné, il ouvrit les yeux et se redressa. Le gros manteau de Hagrid glissa de ses épaules et il vit l'intérieur de la cabane illuminé de soleil. La tempête avait cessé.
Hagrid dormait toujours sur le canapé écrasé et Harry aperçut un hibou qui tapait d'une patte au carreau de la fenêtre, un journal dans le bec.
Harry se leva en hâte. Il éprouvait une telle sensation de bonheur qu'il avait l'impression de sentir son corps flotter comme un ballon. Il se précipita sur la fenêtre et l'ouvrit. Le hibou entra aussitôt et laissa tomber le journal sur Hagrid qui ne se réveilla pas pour autant. Le hibou se posa alors sur le manteau du géant et l'attaqua à coups de bec. Harry essaya de le chasser, mais l'oiseau le menaça avec des claquements de bec féroces et continua de s'en prendre au manteau.
— Hagrid ! s'écria Harry. Il y a un hibou...
— Paye-le, grommela Hagrid sans bouger de son canapé.
— Quoi ?
— Il veut qu'on le paye pour le journal. Regarde dans les poches.
Le manteau du géant semblait être constitué uniquement de poches — on y trouvait des trousseaux de clés, du produit contre les limaces, des pelotes de ficelle, des bonbons à la menthe, des sachets de thé... Harry finit par dénicher une poignée de pièces de monnaie qui lui semblèrent bizarres.
— Donne-lui cinq Noises, dit Hagrid d'une voix ensommeillée.
— Noises ?
— Les petites pièces en bronze.
L'oiseau tendit une patte et Harry déposa cinq Noises dans la petite bourse qui y était attachée. Le hibou s'envola aussitôt par la fenêtre.
— On ferait bien d'y aller, dit Hagrid qui se redressa avec un bâillement sonore. On a beaucoup de choses à faire aujourd'hui. Il faut aller à Londres et acheter tes affaires pour l'école.
Harry retournait les pièces de monnaie entre ses mains. Il avait l'air soudain préoccupé, comme si le bonheur qu'il avait ressenti venait de crever comme un ballon.
— Heu... Hagrid ?
— Oui, répondit le géant en chaussant ses immenses bottes.
— Comment va-t-on faire pour acheter tout ça ? demanda-t-il. Je n'ai pas d'argent et l'oncle Vernon refuse de payer mes études de sorcier.
— Ne t'inquiète pas pour ça, répondit Hagrid en se levant. Tu crois donc que tes parents ne t'ont rien laissé ?
— Mais leur maison a été détruite...
— Ils ne gardaient pas leur or à la maison. On va commencer par s'arrêter chez Gringotts. C'est la banque des sorciers. Mange donc une saucisse. Elles ne sont pas mauvaises quand elles sont froides. Et moi, je mangerais bien un morceau de ton gâteau d'anniversaire.
— Il y a des banques de sorciers ?
— Il n'y en a qu'une seule, c'est Gringotts. Elle est dirigée par des gobelins.
— Des gobelins ?
— Oui, et il faudrait être fou pour essayer de leur voler quoi que ce soit. Gringotts est l'endroit le plus sûr du monde. A part Poudlard, peut-être. De toute façon, je dois y passer, Dumbledore m'a demandé d'aller lui chercher quelque chose là-bas. Il me fait confiance pour toutes les missions importantes, assura Hagrid avec fierté. Tu es prêt ?
Alors, viens.
Harry suivit Hagrid hors de la cabane. Le ciel était clair, à présent et la mer étincelait sous le soleil. La barque que l'oncle Vernon avait louée était toujours là, inondée d'eau de pluie.
— Comment avez-vous fait pour arriver jusqu'ici ? demanda Harry en cherchant des yeux une autre embarcation.
— En volant, répondit Hagrid.
— En volant ?
— Oui, mais on va revenir en bateau. Maintenant que tu es avec moi, je ne dois plus faire de magie.
Ils s'installèrent dans la barque. Harry observait Hagrid en se demandant comment il pouvait bien s'y prendre pour voler.
— C'est quand même un peu idiot de ramer, dit le géant en lançant à Harry un regard de côté. Si je m'arrange pour... accélérer un peu les choses, tu n'en parleras pas quand tu seras à Poudlard ?
— Bien sûr que non, répondit Harry qui avait hâte de voir un nouveau tour de magie.
Hagrid tapota alors de la pointe de son parapluie rose le bord de la barque et le bateau fila aussitôt vers le rivage.
— Pourquoi est-ce qu'il faudrait être fou pour essayer de voler quelque chose chez
Gringotts ? demanda Harry.
— Ils n'ont pas leur pareil pour jeter des sorts, répondit Hagrid en dépliant son journal. On dit même que ce sont des dragons qui gardent la salle des coffres. Et en plus, ce n'est pas facile d'y retrouver son chemin — Gringotts est à des kilomètres en sous-sol, bien plus bas que le métro de Londres. En imaginant que quelqu'un parvienne à y prendre quelque chose, il finirait par mourir de faim en cherchant la sortie.
Harry resta assis en silence pendant que Hagrid lisait son journal, La Gazette du
Sorcier. Harry avait appris au contact de l'oncle Vernon qu'il ne fallait jamais déranger quelqu'un qui lit son journal, mais il avait tant de questions à poser qu'il était très difficile de résister.
— Le ministère de la Magie a encore fait des bêtises, comme d'habitude, marmonna Hagrid en tournant les pages.
— Il y a un ministère de la Magie ? demanda Harry.
— Bien sûr. Ils voulaient nommer Dumbledore ministre, mais il ne quitterait
Poudlard pour rien au monde et c'est ce vieux gâteux de Cornelius Fudge qui a hérité du poste. Un vrai gaffeur, celui-là. Chaque matin, il envoie un hibou à Dumbledore pour lui demander conseil.
— Et ça sert à quoi, un ministère de la Magie ?
— Oh, ça sert surtout à garder nos secrets. Il ne faut pas que les Moldus sachent qu'il y a toujours des mages et des sorcières d'un bout à l'autre du pays. Sinon, ils essaieraient de faire appel à nous pour résoudre leurs problèmes. On préfère qu'ils nous laissent tranquilles.
A ce moment, le bateau heurta en douceur le quai du port, Hagrid replia son journal et ils montèrent l'escalier de pierre qui menait à la rue.
Tout au long du chemin qui conduisait à la gare, les passants se retournaient sur
Hagrid : il était deux fois plus grand que la moyenne et ne cessait de faire des commentaires à haute voix sur tout ce qu'il voyait.
— Regarde ça, disait-il en montrant des parcmètres. Les Moldus ont vraiment l'esprit tordu pour inventer des trucs pareils !
Il marchait si vite que Harry avait du mal à suivre.
— C'est vrai qu'il y a des dragons chez Gringotts ? demanda-t-il, un peu essoufflé.
— C'est ce qu'on dit, assura Hagrid. Sac à méduses, j'aimerais bien avoir un dragon
! J'en rêve depuis que je suis tout petit... Ah, on est arrivés.
Ils étaient devant la gare et il y avait un train pour Londres cinq minutes plus tard.
Hagrid, qui ne comprenait rien à « l'argent des Moldus » confia à Harry le soin d'acheter les billets.
Dans le train, les passagers ouvraient des yeux ronds en voyant Hagrid. Il occupait deux sièges à lui tout seul et tricotait quelque chose qui ressemblait à un chapiteau de cirque jaune canari.
— Tu as toujours ta lettre, Harry ? demanda-t-il en comptant les mailles. Regarde un peu la liste des fournitures.
Harry prit dans sa poche l'enveloppe en parchemin. Elle contenait une autre feuille qu'il n'avait pas remarquée auparavant. Il lut :
 
COLLÈGE POUDLARD — ÉCOLE DE SORCELLERIE
 
Uniforme
 
Liste des vêtements dont les élèves de première année devront obligatoirement être équipés :
1) Trois robes de travail (noires), modèle normal
2) Un chapeau pointu (noir)
3) Une paire de gants protecteurs (en cuir de dragon ou autre matière semblable)
4) Une cape d'hiver (noire avec attaches d'argent)
Chaque vêtement devra porter une étiquette indiquant le nom de l'élève.
 
Livres et manuels
 
Chaque élève devra se procurer un exemplaire des ouvrages suivants :
Livre des sorts et enchantements (niveau 1), par Miranda Fauconnette
Histoire de la magie, par Bathilda Tourdesac
Magie théorique, par Adalbert Lasornette
Manuel de métamorphose à l'usage des débutants, par Emeric G . Changé
Mille herbes et champignons magiques, par Phyllida Augirolle
Potions magiques, par Arsenius Beaulitron
Vie et habitat des animaux fantastiques, par Norbert Dragonneau
Forces obscures : comment s'en protéger, par Quentin Jentremble.
 
Fournitures
 
1 baguette magique
1 chaudron (modèle standard en étain, taille 2) 1 boite de fioles en verre ou cristal
1 télescope
1 balance en cuivre
Les élèves peuvent également emporter un hibou OU un chat OU un crapaud.
 
IL EST RAPPELÉ AUX PARENTS QUE LES ÉLÈVES DE PREMIÈRE ANNÉE NE SONT PAS AUTORISES À POSSÉDER LEUR PROPRE BALAI.
 
— Et on peut trouver tout ça à Londres ? se demanda Harry à haute voix.
— Oui, quand on sait où aller, assura Hagrid.
Harry n'était encore jamais allé à Londres. Hagrid semblait connaître son chemin mais, de toute évidence, il n'avait pas l'habitude de se déplacer dans les transports en commun. Il resta coincé dans le portillon automatique du métro et se plaignit d'une voix tonitruante que les sièges étaient trop petits et les rames trop lentes.
— Je ne sais pas comment font les Moldus sans la magie, dit-il tandis qu'ils escaladaient un escalier roulant en panne qui menait à une rue animée bordée de magasins.
Sur les trottoirs, la foule était dense, mais Hagrid était si grand qu'il n'avait aucun mal à se frayer un chemin et Harry restait prudemment dans son sillage. Ils passèrent devant des librairies, des magasins de disques, des stands de hamburgers et des cinémas, mais aucune boutique ne semblait vendre des baguettes magiques. La rue dans laquelle ils marchaient paraissait aussi ordinaire que les passants qui les entouraient. Y avait-il vraiment des montagnes d'or magique enterrées à des kilomètres sous leurs pieds ? Y avait-il vraiment des boutiques qui vendaient des grimoires et des balais volants ? N'était-ce pas plutôt une farce énorme que lui avaient faite les Dursley ? Si Harry n'avait pas su que les Dursley ne possédaient pas le moindre sens de l'humour, il aurait pu le penser. Mais même si tout ce que lui avait raconté Hagrid jusqu'à maintenant était incroyable, Harry ne pouvait s'empêcher de lui faire confiance. Soudain, Hagrid s'arrêta net.
— C'est là, dit-il. Le Chaudron Baveur. Un endroit célèbre.
C'était un pub minuscule et miteux, coincé entre une grande librairie et une boutique de disques. Si Hagrid ne le lui avait pas montré, Harry ne l'aurait jamais remarqué, d'ailleurs, personne d'autre n'y faisait attention, c'était comme si Hagrid et Harry avaient été les seuls à le voir. Lorsque le géant le fit entrer à l'intérieur, Harry fut surpris qu'un endroit célèbre paraisse aussi sombre et misérable. De vieilles femmes étaient assises dans un coin et buvaient de petits verres de xérès. L'une d'elles fumait une longue pipe. Un petit homme en chapeau haut de forme parlait à un barman chauve dont la tête ressemblait à une noix scintillante. Lorsque Harry et Hagrid entrèrent, la rumeur des conversations s'interrompit. Tout le monde semblait connaître Hagrid ; on lui adressait de toutes parts des signes de main et des sourires.
— Comme d'habitude, Hagrid ? demanda le barman en tendant la main vers une rangée de verres.
— Peux pas, Tom. Je suis en mission pour Poudlard, répondit le géant en donnant une tape sur l'épaule de Harry dont les genoux fléchirent sous le choc.
— Seigneur Dieu, dit le barman en regardant Harry. C'est... Est-ce que c'est vraiment ?...
Soudain, les clients du Chaudron Baveur ne dirent plus un mot, ne firent plus un geste.
— Par le ciel, murmura le vieux barman. Harry Potter. Quel honneur !
Il se hâta de contourner le comptoir et se précipita sur Harry pour lui serrer la main. Il avait les larmes aux yeux.
— Soyez le bienvenu, Mr Potter. Bienvenue parmi nous.
Harry ne savait quoi répondre. Tous les regards étaient tournés vers lui. La vieille femme continuait de tirer sur sa pipe sans se rendre compte qu'elle s'était éteinte.
Hagrid rayonnait.
Puis on entendit les chaises racler le plancher et, un instant plus tard, Harry se trouva entouré de gens qui tenaient à tout prix à lui serrer la main. Pas un seul client du bar n'était resté assis.
— Je suis Doris Crockford, Mr Potter, c'est extraordinaire de vous voir enfin.
— Je suis très fier de faire votre connaissance, dit quelqu'un d'autre.
— J'ai toujours rêvé de vous serrer la main, assura un troisième. Je suis si ému.
— Je suis si honoré de faire votre connaissance, Mr Potter, dit un quatrième. Je m'appelle Diggle, Dedalus Diggle.
— Je vous ai déjà vu, répondit Harry tandis que le chapeau haut de forme de
Dedalus Diggle tombait sous le coup de l'émotion. Vous m'avez salué un jour dans un magasin.
— Il s'en souvient ! s'écria Diggle en regardant tout le monde autour de lui. Vous avez entendu ? Il s'en souvient !
Harry continuait à saluer tout le monde tandis que Doris Crockford ne cessait de lui tendre la main.
Un jeune homme au teint pâle s'avança, visiblement nerveux. L'une de ses paupières était agitée de tics.
— Professeur Quirrell ! s'exclama Hagrid. Harry, je te présente le professeur
Quirrell qui sera un de tes maîtres à Poudlard.
— P... P... Potter ... balbutia le professeur en saisissant la main de Harry V ... V...
Vous ne pou... pouvez pas savoir à ... à quel point je suis heu... heu... heureux de vous rencontrer.
— Quelle matière enseignez-vous, professeur ? demanda Harry.
— La dé... défense contre les for... forces du Mal, marmonna le professeur Quirrell comme s'il eût préféré ne pas en parler. Mais vous... vous... vous n'en avez pas be ... besoin, P... P... Potter.
Il eut un rire nerveux.
— Vous... vous êtes venu chercher vos fournitures ? Je... je dois moi-même a... acheter un nouveau li... livre sur les vampires.
Cette perspective semblait le terrifier.
Les autres clients du bar n'avaient pas l'intention de laisser le professeur accaparer
Harry, et Hagrid eut toutes les peines du monde à se faire entendre.
— Il faut y aller, dit-il. Nous avons beaucoup de choses à acheter.
Doris Crockford lui serra la main une dernière fois et Hagrid l'entraîna hors du bar, dans une petite cour entourée de murs où il n'y avait que des poubelles et quelques mauvaises herbes.
— Je t'avais prévenu que tu étais célèbre, dit le géant avec un grand sourire. Même le professeur Quirrell était tout tremblant. Remarque, il n'arrête pas de trembler. Le pauvre. C'est un esprit remarquable. Il allait très bien tant qu'il étudiait dans les livres mais depuis qu'il est allé rencontrer des vampires et des harpies dans la Forêt noire, iln a peur de tout, même de ses élèves. Voyons, qu'est-ce que j'ai fait de mon parapluie ?
Ah, le voilà.
Hagrid compta les briques sur le mur, au-dessus des poubelles, puis il tapota trois fois à un endroit précis avec la pointe de son parapluie. La brique se mit alors à trembloter et un petit trou apparut en son milieu. Le trou s'élargit de plus en plus et se transforma bientôt en une arcade suffisamment grande pour permettre à Hagrid de passer. Au-delà, une rue pavée serpentait devant eux à perte de vue.


Dernière édition par Benoît le Jeu 1 Aoû 2024 - 13:58, édité 1 fois
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Mise en forme des narrations - Page 5 Empty Re: Mise en forme des narrations

Message par Benoît Jeu 1 Aoû 2024 - 13:48

— Bienvenue sur le Chemin de Traverse, dit Hagrid.
La stupéfaction de Harry le fit sourire. Ils franchirent l'arcade qui disparut aussitôt sur leur passage pour ne laisser derrière eux que le mur de pierre.
Le soleil brillait sur un étalage de chaudrons, devant un magasin. Une pancarte annonçait : « Chaudrons — toutes tailles — cuivre, étain, argent — touillage automatique, modèles pliables. »
— Il va falloir t'en acheter un, dit Hagrid, mais on va commencer par aller chercher ton argent.
Harry aurait voulu avoir une demi-douzaine d'yeux supplémentaires, il regardait de tous côtés, en essayant de tout voir à la fois : les magasins, les étals, les gens qui faisaient leurs courses. Une petite femme rondelette regardait la vitrine d'un apothicaire en hochant la tête :
— Dix-sept Mornilles pour trente grammes de foie de dragon, c'est de la folie... marmonna-t-elle.
Un hululement s'éleva d'une boutique dont l'enseigne indiquait : « Au Royaume du
Hibou — hulottes, chouettes effraies, grands ducs, chouettes lapones. » Quelques garçons de l'âge de Harry avaient le nez collé contre une vitrine dans laquelle étaient exposés des balais volants.
— Regarde, dit l'un d'eux. Le nouveau Nimbus 2000. Encore plus rapide.
On vendait de tout dans les boutiques, des balais, des robes de sorcier, des télescopes, des foies de chauve-souris et des yeux d'anguille conservés dans des barils, des piles de grimoires, des plumes d'oie, des parchemins, des potions, des globes lunaires.
— Ah, voilà Gringotts, dit enfin Hagrid.
Ils se trouvaient devant un grand bâtiment d'une blancheur de neige, qui dominait les boutiques alentour. Debout à côté du portail en bronze étincelant, vêtu d'un uniforme écarlate, se tenait un...
— Eh oui, c'est un gobelin, dit Hagrid tandis qu'ils montaient les marches de pierre blanche qui menaient au portail.
Le gobelin avait environ une tête de moins que Harry. Il avait le teint sombre, un visage intelligent, une barbe en pointe, des pieds et des doigts longs et fins. Lorsqu'ils pénétrèrent à l'intérieur du bâtiment, le gobelin s'inclina sur leur passage. Ils se retrouvèrent devant une autre porte, en argent cette fois, sur laquelle étaient gravésces mots :
 
Entre ici étranger si tel est ton désir
Mais à l'appât du gain, renonce à obéir,
Car celui qui veut prendre et ne veut pas gagner,
De sa cupidité, le prix devra payer.
Si tu veux t'emparer, en ce lieu souterrain,
D'un trésor convoité qui jamais ne fut tien,
Voleur, tu trouveras, en guise de richesse,
Le juste châtiment de ta folle hardiesse.
 
— Comme je te l'ai dit, il faudrait être fou pour essayer de voler quelque chose ici, dit Hagrid.
Deux autres gobelins s'inclinèrent devant eux et ils entrèrent dans un vaste hall tout en marbre. Derrière un long comptoir, une centaine de gobelins étaient assis sur de hauts tabourets, écrivant dans des registres, pesant des pièces de monnaie sur des balances en cuivre, examinant des pierres précieuses à la loupe.
Il y avait tant de portes aménagées dans le hall qu'il était inutile d'essayer de les compter. Certaines d'entre elles s'ouvraient de temps en temps pour laisser passer des clients escortés par d'autres gobelins. Hagrid et Harry s'approchèrent du comptoir.
— Bonjour, dit Hagrid à un gobelin. On est venus prendre un peu d'argent dans le coffre de Mr Potter.
— Vous avez la clé, monsieur ? demanda le gobelin.
Hagrid commença à vider ses poches, répandant quelques biscuits moisis sur le livre de comptes du gobelin.
— La voilà, dit-il en montrant une minuscule clé d'or. J'ai aussi une lettre du professeur Dumbledore. C'est au sujet de Vous-Savez-Quoi, dans le coffre numéro 713.
Le gobelin examina la clé et lut attentivement la lettre.
— Très bien, dit-il, je vais vous faire accompagner dans la salle des coffres. Gripsec !
Un autre gobelin apparut et les conduisit aussitôt vers l'une des portes du hall.
— Qu'est-ce que c'est, le Vous-Savez-Quoi dans le coffre numéro 713 ? demanda
Harry.
— Ça, je ne peux pas te le dire, répondit Hagrid d'un air mystérieux. Très secret.
Une affaire qui concerne Poudlard. Dumbledore m'a confié une mission mais je n'ai pas le droit d'en parler.
Gripsec leur tenait la porte. Il les avait menés dans un étroit passage éclairé par des torches. Harry fut surpris de ne pas voir de marbre. Le passage était en pente raide et une voie ferrée courait en son milieu. Le gobelin siffla. Aussitôt, un wagonnet s'approcha dans un bruit de ferraille et vint s'arrêter devant eux. Lorsqu'ils y furent grimpés tous les trois — non sans difficulté pour Hagrid — le wagonnet les emporta.
Tout d'abord, ils parcoururent un labyrinthe de galeries tortueuses, tournant sans cesse, à droite, à gauche, sans que Gripsec ait besoin de manœuvrer le wagonnet qui semblait connaître son chemin.
Malgré le vent glacial, Harry ouvrait grand les yeux. Pendant un bref instant, il remarqua un jet de flammes au bout d'une galerie et il se demanda si c'était un dragon, mais le wagonnet avait déjà bifurqué dans une autre direction. Ils s'enfoncèrent de plus en plus loin dans les profondeurs et longèrent un lac souterrain bordé de stalactites et de stalagmites.
— J'oublie toujours la différence entre stalactite et stalagmite, cria Harry pour couvrir le bruit du wagonnet.
— Dans stalactite, il y a un « t », répondit Hagrid. Et ne me pose pas de questions maintenant, je commence à avoir mal au cœur.
Enfin, le wagonnet s'arrêta devant une petite porte. Le teint verdâtre, Hagrid alla s'appuyer contre le mur, les genoux tremblants.
— Ça me rend malade de voyager là-dedans, dit-il d'une voix sourde.
Gripsec ouvrit la porte. Un panache de fumée verte s'échappa aussitôt. Lorsqu'il fut dissipé, Harry découvrit avec stupéfaction des Monceaux d'or, d'argent et de bronze qui s'entassaient dans une chambre forte.
— Tout ça t'appartient, dit Hagrid avec un sourire.
C'était difficile à croire ! Dire que les Dursley n'avaient cessé de reprocher à Harry de leur coûter trop cher alors que, pendant tout ce temps, une petite fortune l'attendait dans les sous-sols de Londres ! Si l'oncle Vernon et la tante Pétunia l'avaient su...
Hagrid aida Harry à remplir un sac de pièces.
— Celles en or sont des Gallions, lui expliqua-t-il. En argent, ce sont les Mornilles.
Il y a dix-sept Mornilles d'argent dans un Gallion d'or et vingt-neuf Noises de bronze dans une Mornille. C'est facile à retenir. Avec ça, tu auras de quoi couvrir tes frais pendant l'année scolaire. On va laisser le reste dans le coffre. Et maintenant, au numéro 713, s'il vous plaît, ajouta-t-il en se tournant vers Gripsec. Et si on pouvait y aller un peu moins vite...
— Désolé, monsieur, répondit le gobelin, la vitesse des wagonnets n'est pas réglable.
Ils repartirent dans le labyrinthe en s'enfonçant encore davantage dans les entrailles de Gringotts. La température devenait de plus en plus glaciale tandis que le wagonnet continuait sa course en prenant des virages à angle droit. Ils passèrent par-dessus un ravin et Harry se pencha pour scruter ses profondeurs mais Hagrid le ramena en arrière par la peau du cou.
La chambre forte numéro 713 ne possédait pas de serrure.
— Reculez un peu, dit Gripsec d'un air important.
Il caressa alors la porte du bout des doigts et elle disparut soudain comme si elle s'était volatilisée.
— Si quiconque d'autre qu'un gobelin essayait d'ouvrir cette porte, il serait aspiré au travers et deviendrait prisonnier de la chambre forte.
— Et vous vérifiez de temps en temps s'il n'y a pas quelqu'un à l'intérieur ? demanda Harry.
— Tous les dix ans, environ, répondit Gripsec avec un sourire mauvais.
Une chambre forte aussi bien protégée devait contenir un trésor fabuleux, pensa
Harry, mais il fut déçu de constater qu'elle était vide. Seul un petit paquet grossièrement enveloppé dans du papier kraft était posé sur le sol. Hagrid ramassa le paquet et le fourra dans une poche intérieure, tout au fond de son manteau. Malgré sa curiosité, Harry renonça à poser des questions : Hagrid n'était certainement pas disposé à lui révéler ce qu'il y avait dans le paquet.
— Allez, on retourne dans le wagonnet infernal, soupira le géant. Évite de me parler pendant le voyage, il vaut mieux que je garde la bouche fermée.
Après une nouvelle course endiablée dans les profondeurs de Gringotts, ils se retrouvèrent au-dehors, sous un soleil éclatant qui les fit cligner des yeux. Harry avait hâte de commencer à dépenser son argent. Peu lui importait combien valaient les
Gallions en livres sterling, tout ce dont il était sûr, c'est qu'il n'avait jamais été aussi riche. Même Dudley n'avait jamais eu autant d'argent à sa disposition.
— On va commencer par s'occuper de ton uniforme, dit Hagrid. C'est là-bas.
Il montra un magasin dont l'enseigne indiquait : « Madame Guipure, prêt-à-porter pour mages et sorciers ».
— Ça ne t'ennuie pas d'y aller tout seul ? demanda Hagrid qui semblait encore un peu pâle. Je te rejoins dans quelques minutes. J'ai besoin de prendre un petit remontant au Chaudron Baveur. J'ai horreur des wagonnets de chez Gringotts.
Un peu intimidé, Harry entra donc seul dans la boutique.
Madame Guipure était une petite sorcière replète et souriante, vêtue tout en mauve.
— C'est pour Poudlard, mon petit ? demanda-t-elle avant même que Harry ait eu le temps de parler. J'ai tout ce qu'il faut. Il y a un autre jeune homme qui est en train d'essayer son uniforme.
Au fond du magasin, un garçon au teint pâle, le nez en l'air, se tenait debout sur un tabouret tandis qu'une autre sorcière ajustait la longue robe qu'il avait revêtue.
Madame Guipure installa Harry sur un deuxième tabouret et lui fit passer une autre robe de sorcier dont elle entreprit d'épingler l'ourlet pour le mettre à la bonne longueur
— Salut, dit le garçon. Toi aussi, tu vas à Poudlard ?
— Oui, répondit Harry.
— Mon père est en train de m'acheter mes livres dans le magasin d'à côté et ma mère est allée me chercher une baguette magique à l'autre bout de la rue, dit le garçon d'une voix traînante. Ensuite, je compte les emmener faire un tour du côté des balais de course. Je ne vois pas pourquoi les élèves de première année n'auraient pas le droit d'avoir leur propre balai. J'arriverai bien à convaincre mon père de m'en acheter un et je m'arrangerai pour le faire passer en douce au collège.
En l'écoutant parler, Harry ne pouvait s'empêcher de penser à Dudley.
— Et toi, tu as un balai ? poursuivi-t-il.
— Non, dit Harry.
— Tu joues au Quidditch ?
— Non, répéta Harry en se demandant ce que pouvait bien être le « Quidditch ».
— Moi, oui. Mon père dit que ce serait un scandale si je n'étais pas sélectionné dans l'équipe. Tu sais dans quelle maison tu seras ?
— Aucune idée, répondit Harry, de plus en plus déconcerté.
— En fait, on ne peut pas vraiment savoir avant d'être sur place. Mais moi, je suis sûr d'aller à Serpentard, toute ma famille y a toujours été. Tu t'imagines, se retrouver
à Poufsouffle ? Je préférerais m'en aller tout de suite.
— Mmmh... marmonna Harry, incapable de trouver une réponse plus pertinente.
— Oh, dis donc, regarde un peu ce bonhomme ! dit soudain le garçon avec un signe de tête en direction de la vitrine du magasin.
Hagrid se tenait devant la boutique. Il adressa un sourire à Harry et lui montra les deux grosses crèmes glacées qu'il tenait à la main pour lui faire comprendre qu'il ne pouvait pas entrer.
— C'est Hagrid, dit Harry, content de savoir quelque chose que le garçon ignorait.
Il travaille à Poudlard.
— Ah oui, j'en ai entendu parler. C'est une sorte de domestique, non ?
— Il est garde-chasse, précisa Harry qui éprouvait de plus en plus d'antipathie pour le garçon.
— C'est ça. On m'a dit que c'était une espèce de sauvage. Il habite dans une cabane, dans le parc de Poudlard, et il se soûle de temps en temps. Quand il est ivre, il essaye de faire des tours de magie et finit toujours par mettre le feu à son lit.
— Moi, je le trouve très intelligent, dit Harry avec froideur.
— Vraiment ? ricana le garçon. Qu'est-ce qu'il fait avec toi ? Où sont tes parents ?
— Ils sont morts, dit Harry qui n'avait pas envie d'aborder ce sujet.
— Oh, désolé, dit l'autre qui n'avait pas l'air désolé du tout. Mais ils étaient de notre monde, non ?
— Ils étaient sorciers, si c'est ça que tu veux dire.
— A mon avis, Poudlard devrait leur être exclusivement réservé. Ceux qui viennent d'autres familles ne sont pas comme nous, ils n'ont pas eu la même éducation. Certains d'entre eux n'avaient même jamais entendu parler de Poudlard avant de recevoir leur lettre, tu te rends compte ? Je pense que l'école ne devrait accepter que les enfants issus des vieilles familles de sorciers. Au fait, comment tu t'appelles ?
— Et voilà, c'est fait, mon petit, interrompit Madame Guipure avant qu'il ait eu le temps de répondre.
Saisissant l'occasion pour mettre un terme à sa conversation avec le garçon, Harry sauta du tabouret.
— Nous nous reverrons à Poudlard, dit l'autre de sa voix traînante.
Harry ne dit pas grand-chose pendant qu'il mangeait la glace (chocolat-fraise aux noisettes) que Hagrid lui avait achetée.
— Quoi de neuf ? demanda le géant. —Rien, mentit Harry.
Ils s'arrêtèrent dans une autre boutique pour acheter du parchemin et des plumes d'oie. Harry fut ravi de découvrir qu'on pouvait acheter de l'encre qui changeait decouleur en écrivant.
— C'est quoi, le Quidditch ? demanda Harry lorsqu'ils furent sortis du magasin.
— Nom d'un vampire ! J'oublie toujours que tu n'es au courant de rien. Tu ne sais même pas ce qu'est le Quidditch !
— Je sais que j'ai l'air idiot, répondit Harry.
Il parla à Hagrid du garçon au teint pâle qu'il avait vu chez Madame Guipure.
— Et il a dit que les enfants de familles moldues ne devraient pas être admis à
Poudlard...
— Tu ne viens pas d'une famille moldue. S'il savait qui tu es... Il a dû entendre parler de toi souvent s'il appartient à une famille de sorciers — tu t'en es rendu compte au Chaudron Baveur. D'ailleurs, qu'est-ce qu'il en sait, certains des meilleurs élèves que j'ai vus étaient les seuls sorciers d'une longue lignée de Moldus. Regarde ta mère, par exemple ! Et regarde qui elle avait comme sœur !
— Alors, c'est quoi, le Quidditch ?
— C'est le sport des sorciers. Dans notre monde, on est tous passionnés de
Quidditch, un peu comme les Moldus avec le football. Ça se joue avec quatre balles et les joueurs volent sur des balais. Difficile à expliquer en quelques mots.
— Et qu'est-ce que c'est que Serpentard et Poufsouffle ?
— Ce sont les noms de deux maisons de Poudlard. En tout, il y en a quatre. Tout le monde dit que les cancres sont nombreux à Poufsouffle, mais...
— Je parie que j'irai à Poufsouffle, dit Harry, résigné.
— Mieux vaut Poufsouffle que Serpentard. Tous les sorciers qui ont mal tourné sont passés par Serpentard. Tu-Sais-Qui, par exemple. — Vol... pardon, Vous-Savez-Qui était à Poudlard ?
— Oui, il y a bien des années.
Ils entrèrent dans une librairie qui s'appelait Fleury et Bott pour acheter les manuels scolaires. Sur les étagères s'entassaient jusqu'au plafond des livres gros comme des pavés, reliés en cuir, d'autres pas plus gros qu'un timbre-poste et recouverts de soie, des livres remplis de symboles étranges et quelques autres encore dont les pages étaient blanches. Même Dudley, qui ne lisait jamais rien, aurait eu envie de les ouvrir. Hagrid dut presque traîner Harry pour l'arracher à Sorts et contresorts (ensorcelez vos amis et stupéfiez vos ennemis avec les sortilèges de l'âne chauve, Jambencoton, Langue de plomb et bien d'autres encore) par le professeur Vindictus Viridian.
— J'aimerais bien jeter un sort à Dudley, dit Harry. Il doit bien y avoir un livre qui explique comment faire ?
— Ce ne serait pas une mauvaise idée, répondit Hagrid, mais il vaut mieux éviter d'utiliser la magie dans le monde des Moldus, sauf dans des cas exceptionnels. De toutes façons, tu n'en sais pas encore assez pour jeter des sorts. Tu as encore beaucoup de choses à apprendre avant d'en arriver là.
Harry n'eut pas non plus la permission d'acheter un gros chaudron en or (« il faut qu'il soit en étain », assura Hagrid) mais il fit l'acquisition d'un télescope pliable et d'une jolie balance pour peser les ingrédients entrant dans la composition des potions.
Puis ils allèrent faire un tour dans la boutique de l'apothicaire qui fascina Harry en dépit de l'odeur pestilentielle qui y régnait, un mélange d'œufs pourris et de choux avariés. Des tonneaux contenant des substances gluantes s'alignaient sur le sol.
Disposés sur des étagères, on voyait des bocaux remplis d'herbes, de racines séchées et de poudres brillantes. Des plumes d'oiseaux, des crochets de serpents, des serres de rapaces pendaient du plafond. Pendant que Hagrid demandait à l'apothicaire les ingrédients de base nécessaires à la fabrication de potions, Harry examina des cornes argentées de licornes à vingt et un Gallions pièce et de minuscules yeux de scarabées d'un noir brillant (cinq Noises la poignée).
Ils continuèrent leurs emplettes dans les boutiques qui s'alignaient le long de la rue et bientôt, il ne resta plus que la baguette magique à acheter.
— Il faut aussi que je t'offre un cadeau pour ton anniversaire, ajouta Hagrid.
Harry se sentit rougir.
— Vous n'êtes pas obligé, dit-il.
— Je le sais bien, mais je veux t'offrir un animal. Pas un crapaud, les crapauds ne sont plus à la mode, on se moquerait de toi. Ni un chat, les poils de chat me font éternuer. Je vais t'acheter un hibou. Tous les enfants veulent des hiboux, ils sont très utiles, on peut s'en servir pour le courrier.
Vingt minutes plus tard, Harry sortit du magasin de hiboux avec une grande cage, à l'intérieur de laquelle une magnifique chouette aux plumes blanches comme la neige dormait paisiblement, la tête sous l'aile. Harry en bégayait de reconnaissance. On aurait cru entendre le professeur Quirrell.
— Ce n'est rien, répondit Hagrid d'un ton bourru. J'imagine que tu n'as jamais eu beaucoup de cadeaux, chez les Dursley. Maintenant, il ne nous reste plus qu'à aller chez Ollivander, la meilleure boutique de baguettes magiques. Il te faut ce qu'il y a de mieux.
Une baguette magique... le rêve de Harry.
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Message par Benoît Jeu 1 Aoû 2024 - 13:57

La dernière boutique dans laquelle ils pénétrèrent était étroite et délabrée. Au-dessus de la porte, des lettres d'or écaillées indiquaient : « Ollivander — Fabricants de baguettes magiques depuis 382 avant J.-C. » Dans la vitrine poussiéreuse, une simple baguette de bois était exposée sur un coussin pourpre un peu râpé.
À leur entrée, une clochette retentit au fond de la boutique. L'intérieur était minuscule. Une unique chaise de bois mince était réservée aux clients et Hagrid s'y assit en attendant. Harry éprouvait une étrange sensation, comme s'il venait d'entrer dans une bibliothèque particulièrement austère. Il renonça à poser toutes les questions qui lui venaient à l'esprit et se contenta d'observer les milliers de boîtes étroites qui s'entassaient presque jusqu'au plafond. Il sentit un frisson dans la nuque. La poussière et le silence du lieu semblaient receler une magie secrète.
— Bonjour, dit une voix douce.
Harry sursauta. La chaise sur laquelle Hagrid était assis craqua bruyamment et il se leva d'un bond.
Un vieil homme se tenait devant eux. Ses grands yeux pâles brillaient comme deux lunes dans la pénombre de la boutique.
— Bonjour, dit Harry, mal à l'aise.
— Ah, oui, oui, bien sûr, dit l'homme. Je pensais bien que j'allais vous voir bientôt, Harry Potter. Vous avez les yeux de votre mère. Je me souviens quand elle est venue acheter sa première baguette, j'ai l'impression que c'était hier. 25,6 centimètres, souple et rapide, bois de saule. Excellente baguette pour les enchantements.
Mr Ollivander s'approcha de Harry. Les yeux argentés du vieil homme avaient quelque chose d'angoissant.
— Votre père, en revanche, avait préféré une baguette d'acajou, 27,5 centimètres.
Flexible. Un peu plus puissante et remarquablement efficace pour les métamorphoses. Enfin, quand je dis que votre père l'avait préférée... en réalité, c'est bien entendu la baguette qui choisit son maître.
Mr Ollivander était si près de Harry à présent que leurs nez se touchaient presque.
Harry distinguait son reflet dans les yeux couleur de brume du vieil homme.
— Ah, c'est ici que...
D'un doigt long et blanc, Mr Ollivander toucha la cicatrice en forme d'éclair sur le front de Harry.
— J'en suis désolé, mais c'est moi qui ai vendu la baguette responsable de cette cicatrice, dit-il d'une voix douce. 33,75 centimètres. En bois d'if. Une baguette puissante, très puissante, et entre des mains maléfiques... Si j'avais su ce que cette baguette allait faire en sortant d'ici...
Il hocha la tête puis, au grand soulagement de Harry, il se tourna vers Hagrid.
— Rubeus ! Rubeus Hagrid ! Quel plaisir de vous revoir...
— C'était du chêne, 40 centimètres, plutôt flexible, n'est-ce pas ?
— En effet, dit Hagrid.
— Une bonne baguette. Mais ils ont dû la casser en deux quand vous avez été exclu du collège ? demanda Mr Ollivander d'un ton soudain grave.
— Euh... oui... oui, c'est ça... répondit Hagrid, mal à l'aise. Mais j'ai gardé les morceaux, ajouta-t-il d'une voix plus assurée.
— J'imagine que vous ne vous en servez pas ? interrogea sèchement Mr
Ollivander.
— Oh, non, bien sûr que non, monsieur, répondit précipitamment Hagrid.
Harry remarqua que ses mains s'étaient crispées sur le parapluie rose.
— Mmmmmm, marmonna Mr Ollivander en jetant à Hagrid un regard perçant. Bien, revenons à vous, Mr Potter. Voyons un peu...
Il sortit de sa poche un mètre ruban avec des marques en argent.
— De quelle main tenez-vous la baguette ? demanda-t-il.
— Euh... je suis droitier, répondit Harry.
— Tendez le bras. Voilà.
Il mesura le bras de Harry, de l'épaule jusqu'au bout des doigts, puis du poignet jusqu'au coude, puis la hauteur de l'épaule jusqu'aux pieds, puis du genou à l'aisselle et enfin, il prit son tour de tête.
— Chaque baguette de chez Ollivander renferme des substances magiques très puissantes, Mr Potter. Nous utilisons du poil de licorne, des plumes de phénix ou des ventricules de coeur de dragon. Et de même qu'on ne trouve pas deux licornes, deux dragons ou deux phénix exactement semblables, il n'existe pas deux baguettes de chez Ollivander qui soient identiques. J'ajoute, bien entendu, qu'aucune autre baguette magique ne vous donnera des résultats aussi satisfaisants que les nôtres.
Le vieil homme alla prendre des boîtes disposées sur des étagères tandis que le mètre ruban continuait tout seul de prendre les dernières mesures nécessaires — l'écartement des narines, notamment.
— Ça ira comme ça, dit l'homme, et le mètre ruban tomba en un petit tas sur le sol. Essayez donc celle-ci, Mr Potter, Elle est en bois de hêtre et contient du ventricule de dragon, 22,5 centimètres. Très flexible, agréable à tenir en main. Prenez-la et agitez-la un peu.
Harry prit la baguette et la fit tournoyer légèrement en se sentant parfaitement idiot. Mais Mr Ollivander la lui arracha presque aussitôt des mains et lui en fit essayer une autre.
— Bois d'érable et plume de phénix, 17,5 centimètres, très flexible, Essayez...
Harry l'essaya mais à peine avait-il levé la baguette que Mr Ollivander la lui arracha également des mains.
— Non, plutôt celle-ci, bois d'ébène et crin de licorne, 21,25 centimètres, très souple. Allez-y, essayez.
Harry l'essaya, puis une autre encore. Il ne comprenait pas ce que voulait Mr Ollivander. Bientôt, il y eut un monceau de baguettes magiques posées sur la chaise en bois mince, mais aucune ne convenait.
— Un client difficile, commenta Mr Ollivander d'un air satisfait. Mais nous finirons bien par trouver celle qui vous convient. Voyons celle-ci. Une combinaison originale : bois de houx et plume de phénix, 27,5 centimètres. Facile à manier, très souple.
Harry prit la baguette et sentit aussitôt une étrange chaleur se répandre dans ses doigts. Il la leva au-dessus de sa tête, puis l'abaissa en la faisant siffler dans l'air. Une gerbe d'étincelles rouge et or jaillit alors de l'extrémité de la baguette, projetant sur les murs des lueurs mouvantes. Hagrid applaudit en poussant une exclamation enthousiaste.
— Bravo ! s'écria Mr Ollivander. Très bien, vraiment très bien. Etrange... très étrange...
Il reprit la baguette et la remit dans sa boîte qu'il enveloppa de papier kraft en continuant de marmonner : « Étrange... vraiment étrange... »
— Excusez-moi, dit Harry, mais qu'est-ce qui est étrange ? Le vieil homme fixa
Harry de ses yeux pâles.
— Je me souviens de chaque baguette que j'ai vendue, Mr Potter, répondit-il. Or, le phénix sur lequel a été prélevée la plume qui se trouve dans votre baguette a également fourni une autre plume à une autre baguette. Il est très étrange que ce soit précisément cette baguette qui vous ait convenu, car sa sœur n'est autre que celle qui... qui vous a fait cette cicatrice au front.
Harry avala sa salive avec difficulté.
—L'autre faisait 33,75 centimètres. Elle était en bois d'if. Curieux, vraiment, la façon dont les choses se produisent. Souvenez-vous, c'est la baguette qui choisit son sorcier, pas le contraire... Je crois que vous avez un bel avenir, Mr Potter... Après tout,
Celui-Dont-On-Ne-Doit-Pas-Prononcer-Le-Nom a fait de grandes choses, des choses terribles, certes, mais quelle envergure !
Harry frissonna. Il n'était pas sûr d'éprouver une grande sympathie pour Mr Ollivander. Il paya les sept Gallions que coûtait la baguette et le vieil homme les accompagna jusqu'à la porte de sa boutique.
Lorsque Hagrid et Harry reprirent le Chemin de Traverse dans l'autre sens, le soleil descendait déjà vers l'horizon. Ils franchirent le mur en sens inverse et traversèrent à nouveau Le Chaudron Baveur, vide à cette heure.
Harry ne dit pas un mot lorsqu'ils retournèrent dans la rue. Dans le métro, il ne remarqua même pas les autres passagers qui les regardaient bouche bée en voyant tous leurs paquets aux formes bizarres et la chouette blanche qui somnolait sur ses genoux. Ils montèrent un autre escalier mécanique et arrivèrent à la gare de Paddington. Il fallut que Hagrid tapote l'épaule de Harry pour que celui-ci réalise enfin qu'ils étaient arrivés.
— On a le temps d'avaler quelque chose avant le départ du train, dit Hagrid.
Il offrit à Harry un hamburger et ils allèrent s'asseoir sur des sièges en plastique pour manger. Harry ne cessait de regarder autour de lui. Tout lui paraissait si étrange.
— Ça va Harry ? demanda Hagrid. Tu ne dis rien.
Harry ne savait pas très bien comment s'expliquer. Il avait eu le plus bel anniversaire de sa vie, et pourtant...
— Tout le monde pense que je suis quelqu'un d'exceptionnel, dit-il enfin en mâchonnant sa viande caoutchouteuse. Tous ces gens au Chaudron Baveur, le professeur Quirrell, Mr Ollivander... Mais moi, je sais bien que je ne connais rien à la magie. Comment peuvent-ils croire que j'ai un bel avenir ? Je suis célèbre, mais je ne me rappelle pas pourquoi. Je n'ai aucune idée de ce qui s'est produit quand Vol... pardon... je veux dire le soir où mes parents sont morts.
— Ne t'inquiète pas, Harry, répondit Hagrid avec un sourire bienveillant, tu apprendras très vite. A Poudlard, tout le monde commence au même niveau. Tu t'en sortiras très bien. Reste toi-même, c'est tout. Je sais que c'est difficile. Tu as été choisi et c'est toujours difficile. Mais tu seras très content à Poudlard. Moi aussi, j'étais content... Et je le suis toujours...
Hagrid accompagna Harry jusqu'au train qui devait le ramener chez les Dursley, puis il lui donna une enveloppe.
—Ton billet pour Poudlard, dit-il. 1er septembre, gare de King's Cross, tout est écrit sur le billet. Si jamais tu as un problème avec les Dursley, envoie-moi une lettre avec ta chouette. Elle saura où me trouver. A bientôt, Harry.
Le train s'ébranla. Harry voulait regarder Hagrid jusqu'à ce qu'il soit hors de vue. Il se leva de son siège et colla le nez contre la vitre, mais le temps de cligner des yeux,
Hagrid avait disparu.
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Message par Benoît Ven 2 Aoû 2024 - 5:31

2 Août, Sunderland, Angleterre
 
            La famille Evans revenait de son voyage dans le Grand Nord, où était en déplacement Ryan, commandant du 607 Squadron Air Training Corps. Accompagné de sa femme Wendy, médecin humanitaire qui l'a sauvé il y a quelques années tandis qu'il était dans des zones en guerre, et de leur enfant Luke âgé de 14 ans, Ryan était soulagé de savoir que le gamin allait enfin pouvoir rependre une scolarité normale. Les nombreux déplacements forcés de la famille avaient valu à Luke un retard scolaire de deux ans et un comportement souvent agressif avec les autres enfants. Bagarreur et musclé, Luke montrait avec fierté l'énorme balafre sur son avant-bras droit, telle une marque de guerre. Mais la cause réelle de la cicatrice était bien moins reluisante.
            - Nous voici enfin de retour chez nous ! clama fièrement Ryan. Je ne suis pas mécontent de pouvoir revenir quelques temps dans notre cocon. Nous allons pouvoir souffler quelques semaines, et Luke pourra bénéficier de quelques cours avant sa prochaine rentrée scolaire.
            - Des cours ? Mais il en n’est pas question, brailla Luke en entendant les mots de son père.
            - Mon chéri, répondit sa mère, il faut absolument que tu combles ton retard pour reprendre ta scolarité dans de bonnes conditions. Ton père et moi nous en voulons beaucoup de ne pas pouvoir mieux nous occuper de toi. Il faut que tu grandisses et mûrisses au même rythme que les autres enfants de ton âge.
            - Je m'en fous, maman. C'est totalement inutile. Une fois que j'aurai atteint l'âge, je rejoindrai l'armée et suivrai les traces de papa.
            Au moment où Wendy s'apprêtait à sermonner son fils pour ces dernières paroles, un animal volant se rua dans la maison, sans que les Evans n'eussent le temps de réagir.
 
            Après avoir effectué quelques cercles dans le petit hall d'entrée, l'animal, qui s'avérait être un hibou, se posa sur le rebord de la petite commode où les Evans rangeaient habituellement les objets de type gants et écharpes.
            - Regarde maman, c'est un hibou, et il tient quelque chose dans son bec !
            Le quelque chose en question était une enveloppe blanche, dont on pouvait voir le magnifique cachet qui la tenait bien fermée.
            - Je ne m'attendais pas à çà, dit alors Wendy. Je crois savoir ce que contient cette enveloppe ... Elle doit être pour toi, Luke.
            Comme pour confirmer ces mots, le hibou fit un petit saut vers Luke et posa fièrement l'enveloppe sur le rebord de la commode. Il pencha la tête sur le côté en le regardant pour l'inviter à s'approcher. Au moment où Luke prit l'enveloppe dans les mains et l'ouvrit, le hibou déploya ses ailes et s'envola ...
 
            Luke s'appliqua à décoller le sceau sans abîmer l'enveloppe. Il en sortit une grande feuille pliée en deux.
            - Alors voyons çà de plus près, dit Luke ... Bla-bla-bla ... Ah nous y voilà :
            Cher Mr Evans :
"Nous avons le plaisir de vous informer que votre inscription au collège Poudlard pour la rentrée de Septembre a été validée par nos soins. Vous trouverez ci-joint la liste des ouvrages et équipements nécessaires au bon déroulement de votre scolarité."
            En regardant cette liste, les yeux de Luke s’agrandirent progressivement. "Mais qu'est ce que çà veut dire ?" demanda-t-il alors.
            - Nous allons devoir discuter sérieusement, répondit la mère de Luke.
 
            Elle invita alors son mari et son fils à s'asseoir confortablement dans le canapé du salon.
            - J'appréhendais ce moment depuis quelques semaines avoua-t-elle. Luke, tu as le privilège de faire parti des sorciers, tout comme ton oncle, sa femme et ta cousine Ashley. Ton père est né d'une famille de sorciers, mais il n'a pas hérité de ces dons. C'est ce qui l'a poussé à s'engager dans la British Army. Il avait besoin de canaliser sa fureur, sa jalousie. Pour ma part, je suis ravie qu'il n'en ait pas bénéficié. Sans cela, lui et moi-même ne nous serions pas connus, et tu ne serais pas là pour que nous en discutions aujourd'hui. Je ne suis qu'une Moldue tout comme ton père, comme nous appellent les sorciers, mais tu as le privilège de ne pas être dans le même cas. A Poudlard, tu va pouvoir commencer une nouvelle vie, où ton retard actuel sur celui des Moldus n'aura aucune importance. Tu commenceras en même temps que les autres, et progressera au même rythme qu'eux.
            - J'ai du mal à croire ce que tu me racontes là maman, avoua Luke.
            - Tu devrais appeler ta cousine Ashley. Je suis certaine qu'elle a déjà reçu le même courrier que toi. Si c'est bien le cas, je pense qu'aller faire un petit séjour chez eux avant la rentrée ne pourrait t'être que bénéfique. Tu aurais le temps de découvrir un peu l'univers des sorciers et te familiariser avec.
            Le père de Luke se sentait gêné par les révélations, tandis que le gamin était encore sous le choc.
            - J'ai besoin d'un peu de temps pour accepter ce que tu viens de me raconter, maman. Je vais monter dans ma chambre pour y réfléchir.
            - Prends ton temps, répondit son père. Ta mère et moi sommes à ta disposition si tu as des questions.
            Luke gagna donc sa chambre et s'allongea sur le lit en fermant les yeux.
 
            Le lendemain matin, Luke attrapa le téléphone et composa le numéro de sa cousine. C'est son oncle qui prit la communication.
            - Allô Tonton ? C'est Luke. Comment vas-tu ?
            - Très bien Luke, merci. Et du côté de chez vous ?
            Luke hésita quelques secondes avant de répondre :
            - Euh, çà va aussi. Dis-moi, est-ce que Ashley est dans les parages ? Je voudrais lui poser quelques questions.
            - Oui, bien sûr, je vais te la chercher ...
            Quelques secondes plus tard, Ashley pris le combiné :
            - Allô Luke ? Papa m'a dit que tu voulais me parler ? Je crois deviner de quoi il est question. Tu as reçu un courrier un peu spécial, c'est çà ?
            - En effet, oui. J'en déduis que tu as reçu la même enveloppe ?
            - Tout à fait Luke. Mais ici on l'attendait. Il n'y a pas eu de réelle surprise. Est-ce que tes parents t'avaient parlé de cette probabilité ?
            - Pas du tout, d'ailleurs, je suis furieux contre eux.
            - Tu ne devrais pas. S'ils ont choisi cette méthode c'était sans doute pour éviter toute contrariété si cette lettre ne te parvenait pas cet été.
            - Mouais, dit Luke en refusant d'admettre qu'Ashley avait sans doute raison. Je t'avoue que j'ai du mal à croire à çà. Mes parents m'ont suggéré de venir passer quelques temps chez vous pour me familiariser avec cet univers.
            - Et ils ont eu une excellente idée ! s'exclama Ashley. Attends quelques secondes, je vais en tirer deux mots avec mes parents ...
            Deux minutes plus tard, Ashley reprit le téléphone en main.
            - Ils sont tout à fait d'accord pour t'accueillir le temps qui te sera nécessaire. Je suis impatiente que tu arrives !
            - Bon, je suppose que la décision est prise, vu que c'étaient mes parents qui étaient à l'initiative de ce séjour ... Attends moi, je vais tout de même leur demander confirmation ...
            - Ils sont d'accord. Je peux venir dès que vous le voudrez.
            - J'ai anticipé ta réponse. Mes parents pourront t'héberger dès la semaine prochaine ! Cela te convient ?
            - Çà m'ira très bien. Je te dis à bientôt alors, cousine !
            - Bonne journée, Luke !
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Message par Benoît Sam 3 Aoû 2024 - 5:34

3 Août, Carmarthen, Pays de Galles
 
            Les quinze jours suivants du séjour de la famille de John s’étaient agréablement déroulés, bien que Mr Summer ait consacré un certain temps sur ce mystérieux vol de sorciers. Le Ministère n'avait pas été informé d'une telle manœuvre, et cela ne présageait rien de bon. Ce fut donc avec un soulagement qu'il rentra à Carmarthen, tandis que sa femme et ses fils étaient bien moins enthousiastes.
 
            Depuis, les Summer avait regagné leur lieu de résidence. Dès leur arrivée, John s'était rué à la boîte aux lettres pour vérifier qu'un courrier à son nom n'avait pas été déposé. Lorsqu'il en revint dépité, sa mère sourit et le rassura : "John, ce n'est pas par un courrier traditionnel qu'arrivera ta lettre d'admission. Patiente encore un jour où deux. Je suis certaine que d'ici là, tu recevras ton admission. Pour le moment, nous devons défaire nos valises et ranger nos affaires."      
            John soupira. S'il aimait faire les valises avant de partir en vacances, il en était fort différent lorsqu'il devait faire l'inverse, car cela annonçait bel et bien la fin du séjour des vacances.
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Message par Benoît Dim 4 Aoû 2024 - 9:50

4 Août, Brindisi, Italie
 
            Ce furent les cœurs serrés que Sarah et Ben se séparèrent quelques jours plus tard à Milan. Après des accolades, Ben sortit de sa poche un trousseau de clefs, qu'il donna aussitôt à Sarah.
            " Je vous ai loué une voiture pour une durée de deux semaines. Le délai devrait facilement vous donner la possibilité d'atteindre votre destination, quelle qu'elle soit en France. Vous pourrez remettre le véhicule à l'agence la plus proche. Voici également de quoi refaire le plein d'essence pour sa restitution."
            Les yeux de Sarah commencèrent à s'humidifier, avant de laisser couler quelques larmes. Cet homme était la providence par excellence. Aurait-il agi de la même manière avec quelqu'un d'autre ?
            Ben donna un bout de papier à Sarah sur lequel étaient indiquées ses coordonnées. Elle le prit dans ses mains, avant de les porter au niveau de son cœur, qui battait la chamade. Elle tourna rapidement la tête à la recherche de sa fille et Fatimah qui bavardaient un peu plus loin, admirant le paysage. Son regard revint alors face à Ben qu'elle observa intensément pour constater qu'il en faisait de même. Sarah se redressa sur la pointe des pieds pour étreindre plus facilement leur bienfaiteur.
            " Merci pour tout ! "
            Ben enlaça alors Sarah, ce que ne manqua pas de voir Layla. Et elle sourit ...
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Message par Benoît Lun 5 Aoû 2024 - 9:16

5 Août, Middlesbrough, Angleterre
 
            Luke descendit de la voiture des ses parents, leur dit au revoir et sonna au portail de la résidence de sa tante. Le portail s'ouvrit de lui-même tandis qu'apparaissait sur le perron sa cousine Ashley et sa mère. Ashley accouru vers lui et l'enlaça avec entrain. Heureusement pour Luke, sa carrure imposante leur avait évité de tomber à terre.
            - Papa n'est pas là, dit Ashley. Il ne reviendra qu'en fin de journée. Maman et moi allons t'aider à monter tes affaires. Nous t'avons réservé la chambre exposée au sud-ouest. Tu pourras bénéficier plus longtemps des rayons du soleil.
            - Merci cousine, je n'en demandais pas tant ! ...
            Tous les trois montèrent l'escalier et Luke déposa sa grosse valise et les petits sacs qui l'accompagnait près du bureau de la chambre.
            - On verra plus tard pour le rangement de tes affaires. Maman a servi des boissons fraîches sur la table de la terrasse. On y sera bien pour discuter.
            - D'accord merci. Laisse-moi juste le temps d'ôter ma veste et je te suis.
 
            Une très longue conversation débuta alors entre Luke, Ashley et sa mère. Ashley lui raconta l'histoire de leur futur école : Poudlard.
            Luke appris donc que Poudlard était un pensionnat pour jeunes sorcières et sorciers dirigé principalement par Albus Dumbledore, considéré comme le plus grand sorcier de sa génération. Il enseignait à ses élèves la valeur du courage, de l'amitié, de la justice et de la vérité par son attitude et ses discours.
            Poudlard, située sur les collines d'Écosse, était invisible et inaccessible aux Moldus grâce à divers sortilèges. Elle possédait sept étages et plusieurs hautes tours, ainsi qu'un grand parc comprenant un lac, une forêt et plusieurs serres à des fins botaniques. Outre ses nombreuses salles de classes, dans lesquelles des cours de sortilèges, de potions, de métamorphose, d'histoire de la magie ou encore de défense contre les forces du Mal étaient dispensés par des sorciers qualifiés, le château de Poudlard regorgeait de pièces étranges, comme la Grande salle et son plafond magique, les salles communes, la grande bibliothèque, et d'après des rumeurs, d'autres salles attendraient encore aujourd'hui d'être découvertes par les élèves. Un grand nombre de passages dissimulés, d'escaliers et de portraits de peinture mouvants rendaient l'établissement assez mystérieux, voire quelquefois potentiellement dangereux pour des élèves ne respectant pas le règlement.
            Luke eu du mal à admettre que des lieux pouvaient s'avérer si dangereux pour des "enfants". Mais sa cousine répondit tout de suite que les élèves n'étaient justement plus de simples humains, des Moldus. Ils devenaient des apprentis-sorciers sitôt leur arrivée à Poudlard !
 
            La conversation dura encore très longtemps. A tel point que Luke, Ashley et sa mère avaient entre temps dressé la table, mangé, fait la vaisselle et tout rangé. Luke avait plusieurs fois demandé de faire toutes ces choses, aidé par la magie, mais Mme Evans avait bien insisté que la magie ne devait être utilisée qu'en cas de réelle nécessité. Elle lui promit cependant d'effectuer quelques tours de magie, comme elle aimait bien les nommer, d'ici la fin de journée.
 
            Il n’était pas loin de 18 heures lorsque l'oncle (par alliance) de Luke rentra à son domicile. Il fut chaleureusement accueilli par tout ce petit monde tandis qu'il rangeait ses affaires. Tous s'assirent dans le salon autour de la table basse le temps de prendre un petit apéro (du moins pour les adultes). Lors de leurs conversations, Ashley demanda si elle pouvait amener Luke au chemin de Traverse pour lui faire découvrir les lieux avant d'aller faire les achats pour la rentrée. Les adultes se regardèrent quelques secondes puis le père d'Ashley répondit :
            - Vous êtes encore trop jeunes pour y aller tous seuls. Ta mère et moi ne serons pas disponibles pour çà, mais je peux appeler ta nurse pour qu'elle vous y accompagne.
            - Tu as une nurse ? demanda Luke, surprit par cette nouvelle.
            - Oui, dit Ashley en rigolant. Bon elle n'est pas une nurse au sens propre, disons plutôt qu'elle est là pour m'accompagner à mes différentes sorties quand mes parents ne sont pas disponibles. Comme tu le sais, je fais beaucoup d'activités sportives, je suis même qualifiée régulièrement pour des championnats, et par conséquent, mes déplacements sont nombreux. D'ailleurs, j'espère que cela ne nuira pas trop à ma scolarité à Poudlard.
            - Maintenant que tu le dis, c'est vrai que je n'avais pas pensé à çà, songea Luke.
 
            La mère d'Ashley saisit le téléphone et s'éloigna pour appeler la nurse. Elles échangèrent durant quelques minutes quand Luke entendit bien clairement les derniers mots : " ... très bien, nous vous disons donc à demain après-midi. Les enfants arriveront par le Chaudron Baveur."
            Lorsqu'elle revint vers les enfants, elle leur confirma la possibilité d'aller au Chemin de Traverse. Mieux encore, ils pourraient effectuer une partie des achats des fournitures, car Mme Storm serait accompagnée de sa petite-fille Amber, qui elle aussi rentrerait à Poudlard à la fin de l'été.
            - C'est génial ! s'exclama Ashley. On va déjà rencontrer une autre élève de Poudlard. On pourra faire ensuite le long voyage tous ensembles à bord du Poudlard Express !
            - Le voyage est long ? demanda Luke.
            - Assez oui, on aura largement le temps de papoter et échanger avec les autres élèves de la voiture où nous monterons.
            - D'accord ...
            - Aller, les enfants, dit la mère d'Ashley, l'heure avance. Que diriez-vous d'un bon film ce soir ?
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Message par Benoît Mar 6 Aoû 2024 - 8:46

6 Août, Middlesbrough, Angleterre
 
            Il était 14 heures, l'heure prévue pour le rendez-vous au Chaudron Baveur. La tante de Luke venait d'attraper une petite bouteille de Poudre de Cheminette et en versa une petite quantité dans les mains des enfants. Elle les invita à l'imiter lorsqu'elle jeta ladite poudre dans la cheminée en prononçant bien haut "Chaudron Baveur". Elle venait de disparaître au même moment pour être téléporté au lieu désiré. Ashley et Luke l'imitèrent quelques secondes plus tard et apparurent à leur tour dans un coin du pub. Mme Storm s'avança alors vers le petit groupe et se présenta. Puis elle fit signe à sa petite fille Amber d'en faire de même. Elle rassura la mère d'Ashley quant au déroulement des opérations à venir et se dirigea vers la sortie du bar tandis que Mme Evans disparaissait.
 
            A peine la porte franchie, les cousins mitraillaient déjà Amber de questions en tous genres, dont cette dernière s’efforçait à répondre du mieux qu'elle le pouvait. Mme Storm les ramena gentiment à l'ordre avant de partir en direction du magasin de Mme Guipure, une couturière talentueuse dans la confection de robes de sorciers. Elle présenta en premier sa nièce à la commerçante qui commença à prendre les mesures nécessaires. Elle rassura Luke et Ashley en leur disant que cela de durerait que quelques minutes pour chacun d'entre eux. Il faut dire qu'en prévision de la rentrée, Mme Guipure n'avait pas chômé durant l'été en ayant cousu des robes de toutes les tailles possibles et imaginables. Moins d'une demi-heure plus tard, le petit groupe sortait déjà de la mercerie.
 
            Ils enchaînèrent en allant à la librairie Fleury et Bolt. La liste des livres demandés étant précise, ils en sortirent avec les produits empaquetés vers un peu moins de 15 Heures. Puis ils partirent cette fois-ci acheter les produits tels que les fioles, chaudron ... bref, tout ce qui touchait les confections de potions en tout genre. Ashley et Luke comprirent bien vite qu'Amber était comme un poisson dans l'eau dans cet univers. Ils la questionnèrent quelques fois pour en savoir davantage. Amber leur expliqua sa passion pour les pierres qu'elle tenait de sa mère prénommée Jade et qui avait choisi son prénom, et toutes les propriétés qui émanaient d'elles grâce à l'alchimie. Luke s'en désintéressa assez vite, tandis qu'Ashley s'était vu piquer de curiosité. Mme Storm dû les faire sortir plusieurs fois de leurs nuages pour revenir sur les achats en ne perdant pas trop de temps.
            Lorsque le petit groupe sortit du magasin, il était déjà plus de 16 heures. "Je vous propose de faire une pause, dit Mme Storm. Je vais prendre un petit thé au Chaudron Baveur, et vous en profiterez pour déposer chez vous les premiers achats."
 
            Bientôt 17 heures. Notre petit groupe sortait du Chaudron Baveur pour se diriger cette fois-ci vers la grande animalerie pour sorciers. Ils furent chaleureusement accueillis par le couple de gérants. Ils leurs présentèrent alors la disposition du magasin, et les conseillèrent sur les comportements à avoir auprès des animaux. Les filles semblaient bien avoir assimilé les informations, tandis que Luke n'en avait apparemment rien à faire. Mme Storm se fit inviter à s'asseoir auprès de la caisse si elle le désirait. Autant vous dire qu'elle ne se fit pas prier. Elle sentait l'avancée de son âge et des après-midis tels que celui-là pouvaient être très éprouvants pour elle. Elle se demandait très sérieusement combien de temps elle pourrait encore travailler pour Mr et Mme Evans. Puis ses pensées la firent perdre la notion du temps.
            Au bout d'un certain moment, elle aperçut Amber qui revenait serrant contre elle un félin. Elle s'était douté que sa petite-fille reviendrait avec un chat. L'animale avait un poil couleur cendrée, et s'était faite baptisée Galène, comme la pierre du même nom. Toute deux patientèrent. Ce fut Luke qui revint à son tour. Il ornait un horrible crapaud, ce qui répugna Amber. Il expliqua qu'il l'avait choisi en raison d'une forme de cicatrice sur son dos. "Lui, il a fait la guerre, tout comme moi ! s'exclama Luke en montrant de plus près sa balafre.
            Le temps continua de défiler, et semblait de plus en plus long. Au moment où Luke allait partir à la recherche de sa sœur, Ashley revint à son tour. Une toute petite chouette l'accompagnait. "Tiens donc ; une chouette chevêchette, dit alors Mme Storm. Elle est très belle !" ...
            Ashley fut vraiment heureuse par le compliment.
            Ils payèrent les vendeurs puis sortirent pour aller chez Mr Ollivander, qui était de loin le meilleur vendeur de baguettes magiques du Chemin de Traverse.
 
            Ils arrivèrent devant une petite boutique dont la vitrine était remplie de baguettes d'exposition. Mme Storm poussa la porte qui signala leur entrée dans le magasin. Le vendeur s'approcha d'eux, leur souhaitant la bienvenue. Mme Storm présenta les différents enfants à Mr Ollivander qui pris en charge Amber pour commencer. Tous deux partirent vers le fond du magasin, tandis qu'Ashley et Luke parcouraient des yeux les divers articles sous leur nez. Mais le fort tempérament de Luke le fit commencer à saisir une multitude de boîtes de baguettes qu'il ouvrait les unes après les autres. Sa cousine, ainsi que Mme Storm durent le calmer et lui faire ranger ce bazar qui avait tendance à augmenter au fil des minutes. Heureusement, Mr Ollivander revint rapidement accompagnée d'Amber. Mme Storm envoya alors Luke pour lui succéder.
            Amber avait ramené une baguette à base de ventricule de cœur de dragon, dans un bois de Cumaru, que sa nurse trouva très jolie. Ashley n'y manifesta qu'un intérêt moindre, tant qu'elle n'aurait pas acquis elle aussi sa baguette.
            Luke revint à son tour une dizaine de minutes plus tard. Il montra fièrement sa baguette mais refusa de donner ses caractéristiques. Hors de question pour lui qu'elles sachent que sa baguette avait une base de poil de licorne. Cela faisait bien trop "bisounours" pour un garçon de son tempérament ! Il demanda s'il pouvait sortir de la boutique le temps qu'Ashley trouve la sienne.             "D'accord, répondit Mme Storm, mais que si Amber t'accompagne et que vous restez devant la boutique". Luke hocha la tête tandis qu'Ashley disparaissait à son tour avec Mr Ollivander.
 
            Mme Storm et Ashley ne sortirent du magasin qu'une dizaine de minutes avant l'heure de fermeture. Après un nombre incalculable d'essais infructueux, Mr Ollivander avait décidé de faire essayer à Ashley une baguette qui ne venait pas d'Europe. Celle-ci provenait du Moyen-Orient, et sa base était une écaille de Léviathan. Quant au bois, il venait d'un épicéa d'orient. Mr Ollivander avait bien expliqué à Ashley qu'il lui faudrait un certain temps pour s'adapter aux spécificités d'une telle baguette magique. Mais Ashley était confiante. Si besoin, elle ferait des exercices d'entrainement avant la fin des vacances.
 
            Il était déjà près de 20H lorsque Mme Storm ramena Luke et Ashley chez les Evans. Tout ce petit monde déposa les fournitures au bas de la porte d'entrée et remercia chaleureusement Mme Storm, tandis qu'elle prenait congé avec sa nièce. Au même moment, Amber demanda si les adultes pouvaient s'arranger pour que tous rejoignent le quai 9 3/4 ensemble. Elle n'osa pas l'avouer, mais elle était très angoissée à l'idée de monter dans le train et se retrouver aux milieux de jeunes qu'elle ne connaissait pas. Sa grand-mère n'y vit aucune objection et demanda l'avis de la famille Evans.      Cette dernière donna son accord immédiatement. Les trois jeunes firent quelques bons de joie à cette nouvelle.
 
            Tandis qu'Amber et sa grand-mère s'éloignaient, les Evans, refermaient la porte d'entrée de la maison.
            "Ashley, Luke, je vous laisse mettre vos affaires dans vos chambres. Prenez votre temps si vous voulez les ranger avant que nous ne passions à table. Nous nous retrouverons pour manger lorsque vous serez prêts. Je suis certain que Luke a déjà une multitude de nouvelles questions à nous poser, suite à votre passage au Chemin de Traverse. Je pense que nous n'aurons pas fini de bavarder ce soir !"
            Luke confirma les dires et disparut avec sa cousine, les bras chargés des fournitures pour Poudlard.
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Message par Benoît Mer 7 Aoû 2024 - 4:54

7 Août, aux pieds des Pyrénées françaises
 
            Sarah stationna la voiture au niveau du parking Le Perthus à quelques mètres de la frontière Franco-Espagnole. Un peu plus loin, se situait le Fort de Bellegarde. Cette base militaire historique s’était peu à peu dégradée, à tel point que les Moldus finirent par la délaisser totalement, avant que celle-ci ne tombe totalement dans l’oubli.
            C’est à ce moment-là que des sorciers Français choisirent d’en faire une école de sorcellerie, il y a plus de 700 ans *. Les fondateurs étaient des élémentalistes de talents, aussi décidèrent-ils de la spécialiser dans ces domaines. Le Fort fut donc isolé par de puissants sorts, le rendant indétectable aux Moldus.
            Plus que quelques pas et nous serons en sécurité, pensa Sarah. Elle invita donc Layla et Fatimah à la suivre.
            Arrivées en haut de la colline, elles surveillèrent l’éventuelle arrivée imminente d’un véhicule, avant de franchir la barrière magique qui masquait totalement l’école qui répondait au nom de Beaux-Bâtons.
            Ce fut Olympe Maxime, la directrice elle-même, qui vint les accueillir. Elle sourit alors en reconnaissant son amie de longue date, puis les invita à entrer dans le Fort. Toutes les quatre gagnèrent son bureau avant de s’asseoir confortablement et commencer une très longue discussion.
            A la tombée de la nuit, les destins de Sarah, Layla et Fatimah furent écrits. Layla entrerait à Poudlard, en Ecosse, tandis que Fatimah resterai à Beaux-Bâtons. Quant à Sarah, elle rejoindrait le personnel de l’école pour une durée temporaire, mais indéterminée.
 
 
* L’anachronisme est volontaire, le fort ayant été construit au 18è siècle dans la vie réelle.
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