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Mise en forme des narrations

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Message par Benoît Mer 11 Sep 2024 - 19:23

Serpentard, l'après-midi
 
            Contrairement à leurs camarades, les Serpentard allaient découvrir une matière facultative bien plus traditionnelle : la musique.
            Ashley n'y manifesta aucun intérêt, car il fallait bien dire que son emploi du temps serait suffisamment chargé par le sport.
            A l'inverse, Mary aimait énormément la musique, bien qu'elle n'ait jamais consacré de son temps libre à s'y essayer. Peut-être que ces cours facultatifs allaient finalement lui offrir l'opportunité d'y remédier ?
            Mr Iron était, tout comme Mme Bulbille, un nouveau professeur de Poudlard. La musique avait été son premier moyen d'expression, comme il l'affirma lors de sa rencontre avec les quatre élèves Serpentard présents, dont Mary bien évidemment. D'après lui, la musique était avant tout un moyen de cohésion entre les gens. L'objectif de ce cours serait de parvenir à former des groupes musicaux et de chants, dont certains pourrait même devenir des artistes internationaux, si leur motivation était là. Mais rester indépendant pouvait être tout autant possible aux élèves qui le désireraient.
            Les cours se feraient au cas par cas et en fonction du niveau de l'élève. Des horaires seraient bien évidemment fixés, mais il n'empêcherait pas pour autant d'en faire sur demande.
            "La volonté et le plaisir seront les clefs de votre réussite" ! avait dit Mr Iron. Et Mary en était parfaitement convaincue.
            Le partage était aussi une des valeurs de ce cours. En effet, les ainés étaient vivement conseillés d'accompagner les débutants en dehors des leçons, ce qu'ils faisaient toujours bien volontiers.
            D'ailleurs, ici, il n'y avait pas de rivalités entre les Maisons, car la musique était bien connue en tant que langage universel …

Poufsouffle, fin de journée
 
            Luke était content que cette première journée de cours fut arrivée à sa fin. Au moins celle-ci lui avait donné l'occasion de rencontrer un certain nombre d'élèves dans le même cas que lui. Parmi eux, un frêle garçon, dont Luke faisait facilement deux fois la carrure. Content de ne pas être maigrelet comme lui, avait-il alors pensé.
            L'heure du repas approchait, aussi Luke se dirigea vers la Grande Salle. Arrivé à destination, pas loin également de la partie du château réservée aux membres Poufsouffle, Luke sentait déjà les bonnes odeurs qui lui chatouillaient les narines. Accélérant le pas, il arriva parmi les premiers. Au moins aurait-il l'embarras du choix parmi les victuailles qui ornaient les tables.
            Beaucoup d'élèves rejoignirent la table progressivement, jusqu'à ce que celle-ci soit remplie aux trois quarts. C'est alors que Luke vit le garçon de tout à l'heure qui s'approchait. Il lui proposa tout naturellement de s'asseoir près de lui. Intimidé, le gringalet hésita quelques secondes avant de finalement céder à son offre.
            - Tu devrais manger plus, dit aussitôt Luke, j'ai l'impression qui si je te soufflais dessus, tu t'envolerais aussitôt.
            Puis il fit une petite tape amicale dans le dos.
            - J'ai des problèmes de santé depuis l'enfance, lui répondit le gamin. A l'époque, mes parents croyaient que cela m'empêcherait de rentrer à Poudlard le moment venu.
            - Comme quoi, tu es plus tenace que tu n'en as l'air, plaisanta Luke.
            - Tu es bien une des rares personnes à me parler comme ça, je m'appelle Erik et je viens de la banlieue de Londres.
            - Enchanté Erik. Moi c'est Luke, et je viens de Seaburn.
            - Pas loin de Washington çà, oui, je vois très bien où c'est.
            La conversation fut alors engagée. Tous les deux parlèrent un long moment. A tel point que presque tous les élèves avaient quitté la Grande Salle entre temps ...
 
            - Aaaahhhh, voilà qui fait du bien, s'exclama Luke une fois rassasié.
            Erik avait évidemment fini sa collation bien avant lui, mais leurs échanges furent très intéressants.
            - Aller ! Il est temps de regagner notre Salle Commune pour l'heure d'études autonomes. Au fait, tu es en quelle année ? demanda Luke.
            - En seconde, répondit alors Erik.
            - J'ai donc un an de plus que toi. Je suis rentré en retard à Poudlard à cause de la carrière militaire de mes parents …
            - Voilà qui explique pourquoi tu me dépasse en taille et en carrure …
            - Pas difficile, vu ta silhouette, plaisanta gentiment Luke.
            - Mais moi je connais Poudlard, taquina Erik en retour.
            Puis ils rigolèrent tous les deux, tandis qu'ils mirent le cap vers leur Salle Commune
 
            Le silence était alors de mise bien que deux élèves bavardassent, chacun assis dans un fauteuil. Vu leur taille, ils devaient bien être en dernière année.  Nos deux jeunes apprentis sorciers optèrent pour s'assoir quelques instants sur un canapé un peu plus loin. Luke s'y laissa tomber de tout son poids.
            - Mais fais un peu attention, tu risquerais bien de passer au travers", plaisanta Erik.
            Tous les deux rigolèrent doucement car la remarque était pertinente, tandis qu'Erik prenait place à son tour.
            - Il faudrait que j'aille m'assurer que tout s'est bien passé pour ma cousine, pensa Luke tout haut.
            - Tu as une cousine qui est aussi à Poudlard ? C'est chouette, au moins tu n'es pas totalement isolé de ta famille, du coup !
            - C'est vrai, avoua Luke. Mais encore faudrait-il la retrouver dans le dédale de couloirs de l'école, tu ne crois pas ?
            - En effet, rit Erik. Tu n'auras qu'à surveiller son arrivée à l'entrée de la Grande Salle.
            - C'est sans doute la meilleure chose à faire, oui. Bon, il est temps de gagner nos chambres respectives. Je vais te montrer où est la mienne.
            - Ok, répondit Erik
            Tous les deux se relevèrent du canapé, saluèrent leurs aînés à leur passage près d'eux, et se dirigèrent donc vers leur destination ...
            Localiser leur chambre respective ne nécessita que quelques secondes aux garçons. En fait, elles s'avéraient juxtaposées. Tous deux se saluèrent, avant de partir étudier chacun de leur côté, non sans s'être promis de se rejoindre après dans la Salle Commune.

Benoît
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Message par Benoît Mer 11 Sep 2024 - 19:25

3 Septembre




Chapitre 8
Le maître des potions
 
 
— Là, regarde.
— Où ?
— A côté du grand type roux.
— Avec les lunettes ?
— Tu as vu sa cicatrice ?
Le lendemain, dès qu'il eut quitté le dortoir, Harry entendait murmurer sur son passage. Les élèves qui attendaient à la porte des salles de classe se levaient sur la pointe des pieds pour le voir ou revenaient sur leurs pas pour le croiser à nouveau.
Harry, pendant ce temps, essayait de trouver son chemin dans le labyrinthe du château.
Il y avait cent quarante-deux escaliers, à Poudlard, des larges, des étroits, des courbes, des carrés, des délabrés, certains avec une ou deux marches escamotables qu'il fallait se souvenir d'enjamber pour ne pas tomber. Il y avait aussi les portes qui refusaient de s'ouvrir si on ne le leur demandait pas poliment, ou si on ne les chatouillait pas au bon endroit, et d'autres qui n'étaient que des pans de mur déguisés en portes. Il était aussi très difficile de se souvenir où les choses se trouvaient car tout bougeait sans cesse. Les gens représentés sur les tableaux accrochés aux murs passaient leur temps à se rendre visite les uns aux autres et Harry était persuadé que les armures se promenaient parfois dans les couloirs.
Quant aux fantômes, ils ne facilitaient pas la tâche. C'était toujours un choc désagréable lorsque l'un d'eux traversait une porte au moment où on essayait de l'ouvrir. Quasi-Sans-Tête était toujours heureux d'aider les nouveaux de Gryffondor à trouver leur chemin, mais Peeves, l'esprit frappeur, bombardait les nouveaux de morceaux de craie, tirait les tapis sous leurs pieds, renversait des corbeilles à papier sur leur tête ou se glissait silencieusement derrière eux et leur attrapait le nez en hurlant : « JE T'AI EU ! » d'une voix perçante.
Mais pire encore que Peeves, si toutefois c'était possible, il y avait Argus Rusard, le concierge. Harry et Ron avaient réussi à se le mettre à dos dès le premier jour, Rusard les avait surpris alors qu'ils essayaient d'ouvrir une porte qui, par malchance, s'était révélée être l'entrée du couloir interdit du deuxième étage. Il avait refusé de les croire lorsqu'ils lui avaient expliqué qu'ils s'étaient perdus. Il était convaincu qu'ils avaient tenté de la forcer exprès et il les avait menacés de les enfermer au cachot.
Heureusement, le professeur Quirrell qui passait par là était venu à leur secours.
Rusard avait une chatte qui s'appelait Miss Teigne, une créature grisâtre et décharnée avec des yeux globuleux qui brillaient comme des lampes, à l'image de ceux de son maître. Elle sillonnait les couloirs toute seule et dès qu'elle voyait quelqu'un commettre la moindre faute, ne serait-ce que poser un orteil au-delà d'une ligne interdite, elle filait prévenir son maître qui accourait aussitôt en soufflant comme un bœuf.
Rusard connaissait les passages secrets de l'école mieux que personne (à part peut-être les jumeaux Weasley) et pouvait apparaître aussi soudainement que l'un des fantômes. Tous les élèves le détestaient et nombre d'entre eux auraient été ravis de donner un bon coup de pied à Miss Teigne.
Lorsqu'on avait enfin réussi à trouver la salle de classe, il fallait arriver à suivre les cours et Harry découvrit très vite que l'exercice de la magie ne consistait pas seulement à brandir une baguette magique en marmonnant quelques paroles un peu bizarres.
Le cours que tout le monde attendait avec impatience, c'était celui de la défense contre les forces du Mal, mais l'enseignement de Quirrell tournait plutôt à la farce. La salle de classe était imprégnée d'une forte odeur d'ail destiné à éloigner le vampire que le professeur avait rencontré en Roumanie et qu'il craignait de voir arriver un jour à Poudlard. Son turban, avait-il expliqué à ses élèves, lui avait été offert par un prince africain pour le remercier de l'avoir débarrassé d'un zombie, mais son histoire sonnait faux. Quirrell, en effet, avait été incapable de raconter comment il avait combattu le zombie. En plus, le turban dégageait la même odeur que la salle de classe, ce qui avait fait dire aux jumeaux Weasley que le professeur l'avait rempli d'ail pour se protéger en permanence des vampires.
Harry constata avec un grand soulagement qu'il n'avait guère de retard sur ses camarades. Nombre d'entre eux avaient également été élevés dans des familles de Moldus et, tout comme lui, ne s'étaient jamais doutés qu'ils appartenaient au monde de la sorcellerie. Il y avait tant de choses à apprendre que même quelqu'un comme Ron ne tirait pas grand avantage de son appartenance à une vieille famille de sorciers.

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Message par Benoît Mer 11 Sep 2024 - 19:26

4 Septembre

Chaque mercredi soir, ils observaient le ciel au télescope et apprenaient les noms des étoiles ainsi que le mouvement des planètes.
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Message par Benoît Mer 11 Sep 2024 - 19:26

5 Septembre

Flitwick, le professeur d'enchantements, était un minuscule sorcier qui devait monter sur une pile de livres pour voir par-dessus son bureau. Au début de leur premier cours, pendant qu'il faisait l'appel, il poussa un petit cri aigu en voyant le nom de Harry et tomba à la renverse.
Le professeur McGonagall était très différente. Harry avait vu juste en pensant qu'il valait mieux éviter de la contrarier. Elle était stricte, intelligente et leur parla très directement dès le début du premier cours.
— La métamorphose est une des formes de magie les plus dangereuses et les plus complexes que vous aurez à étudier, avait-elle dit. Quiconque fera du chahut pendant mes cours sera immédiatement renvoyé avec interdiction de revenir. Vous êtes prévenus.
Elle avait alors changé son bureau en cochon puis lui avait redonné sa forme d'origine. La démonstration était impressionnante et les élèves avaient hâte de commencer les cours au plus vite, mais ils s'étaient bientôt rendu compte qu'ils n'étaient pas près d'en faire autant.
Après avoir suivi des explications très compliquées, ils avaient commencé à s'exercer en essayant de changer une allumette en aiguille, mais seule Hermione Granger avait obtenu un résultat. Le professeur McGonagall avait montré à toute la classe l'allumette qui avait pris une couleur argentée et dont l'extrémité était devenue pointue et elle avait même accordé à Hermione un de ses rares sourires.

            En ce magnifique après-midi, les élèves Poufsouffle auraient, à leur tour, la possibilité de découvrir les cours de musique.
            Lors du repas dans la Grande Salle, Yohan demanda aux filles si elles comptaient y assister, se doutant fortement que cela ne serait pas le cas de Luke.
            Beth opina immédiatement de la tête, la musique étant depuis quelques années déjà, le principal moyen d'expression de ses humeurs et émotions.
            Fran resta un peu indécise. La musique en elle-même lui plaisait, mais elle avait peur que si elle commençait à en jouer pour en développer un certain talent par la suite, cela la forcerait plus ou moins à se rapprocher de l'univers professionnel de son père. Et cela, elle ne le voulait absolument pas !
            - Alors ? lui redemanda Yohan.
            Fran reprit ses esprits qui s'étaient perdus dans ses pensées.
            - Excuse-moi, euh, oui, pourquoi pas ?
            - Super ! Bon je vous avoue que moi, la musique n'est pas vraiment mon truc, du moins en jouer, mais je compte tout de même aller voir à quoi ressembleront les cours.
            - A mon avis, ils seront exactement identiques à ceux de n'importe quelle autre école, plaisanta Beth … On se retrouve plus tard devant la Salle Commune ?
            - Ok, répondirent simultanément Fran et Yohan.
            Une fois le repas terminé, tous les trois se saluèrent et disposèrent pour vaquer à leurs occupations.
 
            A 13H55, six élèves Poufsouffle étaient devant la Salle de Musique. Mais Beth manquait à l'appel. Mr Iron arriva, ouvrit la porte et les invita à se mettre à l'aise. En effet, de par son rôle, la pièce n'était pas de celles à avoir des bureaux et chaises un peu partout. Un auditorium se dressait alors majestueusement.
            Tandis qu'il posait sa veste sur le porte-manteau, le professeur entendit au loin des pas qui couraient et se rapprochaient de la salle. C'était Beth qui arrivait, essoufflée. Elle franchit la porte, encore pliée en deux, et dit :
            - Veuillez m'excuser pour le retard, professeur …
            C'est quand elle se redressa et que Mr Iron se retourna vers elle, qu'elle eut un vertige par la surprise.
            - Pa … Papa ?
            - Oui, Beth, répondit-il en souriant, je suis ravi de te voir ici parmi nous, et très heureux de découvrir en toi un intérêt pour la musique …
            Quelques explications s'imposèrent alors.
 
            Mr Iron n'avait pas parlé de son entrée à Poudlar comme nouveau professeur car il n'aurait jamais voulu influencer sa fille sur son choix potentiel de matières facultatives. Il informa donc les élèves de son arrivée à Pré-Au-Lard il y a quelques semaines en tant qu'enseignant à Poudlard, mais aussi dans un établissement de Moldus non loin d'ici.
            Plus tard, il préciserait aussi à Beth qu'il ne voulait pas perturber son intégration à l'école. Il avait été important à ses yeux que sa fille fasse une rentrée scolaire comme n'importe quel autre élève.
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Message par Benoît Mer 11 Sep 2024 - 19:26

6 Septembre

Le vendredi, Harry et Ron avaient trouvé tout seuls le chemin de la Grande Salle où était servi le petit déjeuner.
— Qu'est-ce qu'on a, aujourd'hui ? demanda Harry.
— Un cours commun de potions magiques avec les Serpentard, dit Ron. C'est
Rogue qui est leur directeur. On dit qu'il essaye toujours de les avantager, on verra bien si c'est vrai.
— J'aimerais bien que McGonagall ait envie de nous avantager, dit Harry.
Le professeur McGonagall était la directrice des Gryffondor, ce qui ne l'avait pas empêchée de leur donner une montagne de devoirs à faire.
Au même moment, le courrier arriva. Harry s'était habitué à voir entrer chaque matin dans la Grande Salle, au moment du petit déjeuner, une centaine de hiboux qui tournoyaient au-dessus des tables en laissant tomber lettres et paquets sur les genoux de leur propriétaire.
Jusqu'à présent, Hedwige n'avait rien apporté à Harry. Parfois, elle venait le voir pour lui mordiller l'oreille et grignoter un morceau de toast avant de retourner dans la volière réservée aux hiboux. Ce matin-là, cependant, elle vint voleter entre la confiture et le sucrier et déposa une lettre dans l'assiette de Harry. Il déchira aussitôt l'enveloppe et en sortit un mot griffonné à la hâte :
 
Cher Harry,
 
Je sais que tu es libre le vendredi après-midi. Est-ce que tu aurais envie de venir prendre une tasse de thé avec moi aux alentours de trois heures ? Je voudrais bien savoir comment s'est passée ta première semaine. Réponds-moi en m'envoyant Hedwige.
 
Hagrid
 
Harry emprunta la plume de Ron et écrivit rapidement au dos du morceau de papier :
« D'accord, à tout à l'heure. » Puis il confia le message à Hedwige qui l'emporta vers son destinataire.
La perspective de prendre le thé avec Hagrid mit un peu de baume au coeur de Harry. Car le cours de potions magiques fut sans nul doute la pire épreuve qu'il ait eu à subir depuis son arrivée au collège.
Lors du banquet de début d'année, Harry avait senti que le professeur Rogue ne l'aimait pas beaucoup. À la fin du premier cours de potions, il se rendit compte qu'il s'était trompé : en réalité, Rogue le haïssait.
Le cours avait lieu dans l'un des cachots. Il y faisait plus froid que dans le reste du château et les animaux qui flottaient dans des bocaux de formol alignés le long des murs rendaient l'endroit encore plus effrayant.

En cette fin de matinée, le cours qui débuterait d'ici quelques minutes était consacré aux potions. Celui-ci se déroulerait en commun avec la Maison Serpentard. "Voilà l'occasion de croiser Mary", se réjouit Alice.
Les élèves des deux Maisons se dirigèrent vers les cachots. L'air y était bien plus frais et le matériel qui ornait les étagères était particulièrement lugubre. Si Dan s'intéressait à l'agencement de Poudlard, il se sentit mal à l'aise dans cette salle en forme de croix. Il avait l'impression de sentir comme une aura malsaine qui imprégnait les lieux. Dan confia son ressentit à Enid qui se tenait à ses côtés. Elle lui proposa donc de s'installer au poste situé en plein milieu de la pièce.
Alice repéra rapidement où s'était installée Mary. Voyant qu'un des deux tabourets à ses côtés était encore libre, elle s'empressa d'aller y prendre place.
Elle se présenta à Ashley, tandis qu’elle déposait ses affaires sur la table.

Rogue commença par faire l'appel. Lorsqu'il fut arrivé au nom de Harry, il marqua une pause.
— Ah oui, dit-il. Harry Potter. Notre nouvelle... célébrité.
Drago Malefoy et ses amis Crabbe et Goyle ricanèrent en se cachant derrière leurs mains. Rogue acheva de faire l'appel et releva la tête. Ses yeux étaient aussi noirs que ceux de Hagrid mais ils n'avaient pas la même chaleur. Ils étaient vides et froids comme l'entrée d'un tunnel.
— Vous êtes ici pour apprendre la science subtile et l'art rigoureux de la préparation des potions, dit-il.
Sa voix était à peine plus élevée qu'un murmure, mais on entendait distinctement chaque mot. Tout comme le professeur McGonagall, Rogue avait le don de maintenir sans effort le silence dans une classe.
— Ici, on ne s'amuse pas à agiter des baguettes magiques, je m'attends donc à ce que vous ne compreniez pas grand-chose à la beauté d'un chaudron qui bouillonne doucement en laissant échapper des volutes scintillantes, ni à la délicatesse d'un liquide qui s'insinue dans les veines d'un homme pour ensorceler peu à peu son esprit et lui emprisonner les sens... Je pourrais vous apprendre à mettre la gloire en bouteille, à distiller la grandeur, et même à enfermer la mort dans un flacon si vous étiez autre chose qu'une de ces bandes de cornichons à qui je dispense habituellement mes cours.
Cette entrée en matière fut suivie d'un long silence. Harry et Ron échangèrent un regard en levant les sourcils. Hermione Granger était assise tout au bord de sa chaise et avait visiblement hâte de prouver qu'elle n'avait rien d'un cornichon.

— Potter ! dit soudain Rogue. Qu'est-ce que j'obtiens quand j'ajoute de la racine d'asphodèle en poudre à une infusion d'armoise ?
Poudre de quoi, infusion de quoi ? Harry jeta un coup d'oeil à Ron qui parut aussi décontenancé que lui. La main d'Hermione s'était levée à la vitesse d'un boulet de canon.
— Je ne sais pas, Monsieur, répondit Harry. Rogue eut un rictus méprisant.
— Apparemment, la célébrité n'est pas tout dans la vie, dit-il sans prêter la moindre attention à la main levée d'Hermione.
— Essayons encore une fois, Potter, reprit Rogue. Où iriez-vous si je vous demandais de me rapporter un bézoard ?
Hermione leva à nouveau la main comme si elle essayait de toucher le plafond, mais Harry n'avait pas la moindre idée de ce que pouvait bien être un bézoard. Il essaya de ne pas regarder Malefoy, Crabbe et Goyle qui étaient secoués d'un fou rire.
— Je ne sais pas, Monsieur, dit-il.
— Vous n'alliez quand même pas vous donner la peine d'ouvrir un de vos livres avant d'arriver ici, n'est-ce pas, Potter ?
Harry se força à ne pas baisser les yeux devant le regard glacé du professeur. En fait, il avait bel et bien ouvert ses livres quand il était encore chez les Dursley, mais
Rogue ne pouvait pas exiger de lui qu'il ait retenu tout ce que contenait le manuel intitulé Mille herbes et champignons magiques. Rogue ne faisait toujours pas attention à la main frémissante d'Hermione.
—Potter, reprit le professeur, quelle est la différence entre le napel et le tue-loup ?
Cette fois, Hermione se leva, la main toujours tendue au-dessus de sa tête.
— Je ne sais pas, répondit Harry avec calme. Mais je crois qu'Hermione le sait.
Vous aurez peut-être plus de chance avec elle.
Il y eut quelques rires. Rogue, en revanche, n'avait pas l'air content.
— Asseyez-vous ! lança-t-il à Hermione. Pour votre information, Potter, sachez que le mélange d'asphodèle et d'armoise donne un somnifère si puissant qu'on l'appelle la Goutte du Mort vivant. Un bézoard est une pierre qu'on trouve dans l'estomac des chèvres et qui constitue un antidote à la plupart des poisons. Quant au napel et au tue-loup, il s'agit de la même plante que l'on connaît aussi sous le nom d'aconit. Alors ? Qu'est-ce que vous attendez pour prendre note ?
Il y eut un soudain bruissement de plumes et de parchemins.
— Et votre impertinence coûtera un point à Gryffondor, Potter, ajouta Rogue.
Il répartit alors les élèves deux par deux et leur fit préparer une potion destinée à soigner les furoncles. 

Alice fut ravie de travailler avec Mary. Il fallait dire qu'elle avait tellement insisté que la jeune fille, démunie, avait fini par accepter sa demande. Ashley s'était rabattue avec l'élève Gryffondor qui était à sa gauche, une dénommée Shirley, qui n'avait pas l'air dans son assiette. Dan était en binôme avec Enid.

La manipulation des ingrédients commença, tandis que Rogue passait et repassait parmi les élèves, sa longue cape noire flottant derrière lui, en les regardant peser des orties séchées et écraser des crochets de serpent. Chacun eut droit à de sévères critiques, sauf Malefoy pour qui il semblait éprouver de la sympathie. Alice en binôme avec Mary s'en sortait plutôt bien ce qui était loin d'être le cas pour celui d'Ashley et Shirley. Quant à Dan et Enid, tout allait pour le mieux, mais dans l'indifférence de Rogue. Il n'y avait aucun doute qu'il n'avait aucune sympathie pour la Maison Gryffondor.

Brusquement, un nuage de fumée verte accompagné d'un sifflement sonore emplit le cachot. Neville Londubat s'était débrouillé pour faire fondre le chaudron de Seamus et leur potion se répandait sur le carrelage en rongeant les chaussures des élèves. Un instant plus tard, toute la classe était debout sur les tabourets et Neville, aspergé de potion lorsque le chaudron avait fondu, gémissait de douleur tandis que des furoncles lui poussaient sur les bras et les jambes.
— Imbécile ! gronda Rogue en faisant disparaître d'un geste de la main la potion répandue sur le sol. J'imagine que vous avez ajouté les épines de porc-épic avant de retirer le chaudron du feu ?
Neville pleurnichait et des furoncles lui poussaient à présent sur le nez.
— Emmenez-le à l'infirmerie, ordonna Rogue à Seamus.
Puis il se tourna vers Harry et Ron qui avaient préparé leur potion à côté de Neville.
— Potter, pourquoi ne lui avez-vous pas dit qu'il ne fallait pas ajouter les épines tout de suite ? Vous pensiez que s'il ratait sa potion, vous auriez l'air plus brillant ?
Voilà qui va coûter un point de plus à Gryffondor.
C'était tellement injuste que Harry ouvrit la bouche pour répliquer, mais Ron lui donna un petit coup de pied pour l'en dissuader.
— Laisse tomber, chuchota-t-il. Il paraît qu'il peut devenir très méchant quand il s'y met.

Le son de cloche annonçant la délivrance mit bien trop de temps à retentir. Dan en soupira de soulagement. La notoriété de Potter malgré lui allait être lourde à porter pour leur Maison, il en était convaincu. Mais Enid lui dit de ne pas y prêter attention. Tous deux débarrassèrent leurs affaires du cours et les portèrent, tout comme les autres élèves, dans la réserve prévue à ce effet.

Sitôt les siennes déposées, Alice accourut vers Mary. Elle lui demanda ce qu'elle comptait faire durant la fin de journée avant l'heure du repas. Son amie haussa les épaules, indiquant clairement qu'elle n'en avait aucune idée. "Et si on approfondissait la découverte de Poudlard ?" demanda-t-elle tout simplement. Mary resta silencieuse quelques secondes, et répondit que l'idée était bonne. Après tout, qui sait combien de temps les apprentis sorciers auraient de libres les fins de journée. Elle ajouta qu'elle voulait toutefois faire un saut dans la Salle Commune des Serpentard, durant environ une trentaine de minutes. Alice approuva l'idée. Elle en profiterait pour faire la même chose de son côté. Elle se fixèrent le lieu de retrouvailles dans la Cour Centrale.

            Le cours de potion auprès de Severus Rogue avait pris fin il y a une dizaine de minutes. Ashley rassembla ses affaires et partit les déposer dans le casier prévu à cet effet. Là, elle s'excusa auprès de Mary et prit congé. Puis elle partit en direction du bureau de Dumbledore, guidée grâce à la boussole magique.
Pour cela, elle rejoignit tout d'abord le Hall Central, à quelques pas de la Salle de Potions. Là, elle bifurqua à droite et s'engagea dans les larges escaliers avant de monter plusieurs étages. Elle franchit alors une passerelle la menant à la tour Serdaigle. Elle monta encore quelques étages, avant de parvenir à un long et grand couloir, qui menait au Grand Escalier. Combien d'étage avait-elle dû encore gravir avant d'arriver à la Salle des Trophées ? Elle en aurait été bien incapable de le dire. Son but était presque atteint. Elle s'approcha d'une porte grillagée qui, visiblement était fermée par une solide serrure magique. Mais celle-ci s'ouvrit dès qu'elle aperçut Ashley, l'invitant à poursuivre sa route. Elle monta encore des marches, avant d'atteindre un long couloir sinueux. Au bout, encore un escalier, en colimaçon mais bien plus serré que ses prédécesseurs, lui indiquait qu'elle serait bientôt tout en haut de la tour, où se trouvait le bureau de Dumbledore. Là, une porte donnait sur deux arcs. Ashley prit alors à gauche, comme lui indiquait la boussole. Un dernier escalier se matérialisa alors. Une fois en haut, elle entendit une voix féminine, ainsi que celle du directeur, qui l'invita à le rejoindre.
            Durant le chemin, Ashley s'était sentit toute légère, comme si elle était sur un petit nuage. Mais à présent, son cœur battait bien plus vite que la normale. Elle se ressaisit, puis avança.
 
            Dumbledore ouvrait un petit placard d'où il sortit un plateau avec deux verres et une carafe de jus de fruit. Il posa tout çà devant elle et l'inconnue, puis leur servit un verre. Enfin il se retourna vers son bureau, où il s'assit sur son fauteuil. Il les regarda quelques secondes, et prit la parole.
            - Ashley, je te présente Frideborg Osmund, qui vient de Kitee, en Finlande. Elle fait actuellement ses études à Durmstrang, comme tu peux le deviner. Elle y entame sa sixième année, consacrée sur sa spécialisation d’Envoûteuse. Elle a fini première de sa promotion l'été dernier. C'est donc tout naturellement que le directeur de Durmstrang, Igor Karkaroff, a pensé à elle pour nos besoins.
            L'adolescente fut particulièrement touchée par les éloges qu'elle entendait de la bouche de Dumbledore. Elle ne put s'empêcher de rougir et tourner la tête tandis qu'Ashley la regardait.         Dumbledore continua :
            - Officiellement, Frideborg sera parmi nous pour un échange linguistique. Mais bien évidemment, elle sera ton invocatrice. Elle intégrera la maison Serpentard où elle étudiera en alternance avec son école.
            Ashley était confuse par toute cette attention à son égard. A tel point qu'elle ne parvenait pas à trouver ses mots. Finalement, elle bégaya un Mer... Merci !
            - Je suis certain que vous passerez de très bons moments ensemble. Aller, filez, maintenant ! J'ai encore une multitude de choses à faire en cette fin de journée. Faites donc connaissance plus amplement d'ici le repas de ce soir.
            Ashley sourit une nouvelle fois, renouvelant son remerciement, et se leva. Puis Frideborg et elles quittèrent le bureau de Dumbledore.
 
            Dès le moment où elles s'étaient levées et sortit de la pièce, Frideborg s'était métamorphosée. Haute initialement de plus d'une tête que la cadette, elle était maintenant presque à la même taille. Le léger maquillage avait disparu, tout comme sa poitrine généreuse. Frideborg s'était parfaitement rajeunie de presque une demi-douzaine d'années, pour avoir tout juste l'âge d'entrée à Poudlard, et ainsi se fondre plus facilement dans le décor. Même sa voix s'était un peu modifiée, ce qui expliqua qu'Ashley ne réalisa pas tout de suite qu'elle lui parlait.
            En fait, Frideborg demandait à Ashley où elle l'emmenait. Elle tapota sur l'épaule de la jeune fille pour lui faire réaliser qu'elle lui posait une question. Ashley s'excusa pour son inattention lorsqu'elle lui répondit qu'elle pensait l'amener dans la salle commune des Serpentard, histoire de lui faire découvrir son lieu de vie par intermittence. Toutes les deux se faufilèrent parmi la multitude d'apprentis sorciers qui déambulaient dans les nombreux couloirs de Poudlard.  C'est à ce moment-là qu'Ashley réalisa que Dumbledore ne les avait pas informés du lieu où dormirait Frideborg. Mais cette dernière lui répondit qu'elle le savait déjà : en fait, elles partageraient la même chambre, suite à très léger remaniement géré par la préfète de leur maison.
            Frideborg était émerveillée par tout ce qu'elle voyait dans le château. Quelle différence avec Durmstrang ! Lors de leur trajet vers la Salle Commune, elle ralentit plusieurs fois Ashley, le temps d'admirer tel ou tel élément. Elle aima particulièrement les nombreux tableaux qui jonchaient les murs. Tandis que toutes les deux descendaient de plus en plus durant leur progression, Frideborg plaisanta :
            - Tu m'amènes dans les cachots cachés sous l'école ?
            Ashley sourit avant de répondre :
            - Tu ne penses pas si bien dire. C'est presque çà. La Salle Commune Serpentard se trouve sous le lac de Poudlard. J'ai trouvé l'endroit particulièrement lugubre lors de sa découverte mais, étonnamment, je m'y suis très vite habituée.
            - Je suis curieuse de voir çà, répondit illico Frideborg.
            Lorsqu'elles arrivèrent devant la porte qui ouvrait sur leur maison, elles croisèrent Mary qui était accompagnée de son familier. Ashley fit rapidement les présentations avant que chacune d'entre elle ne continue son petit bonhomme de chemin, non sans s'être promis qu'elles se retrouveraient à la même table lorsque viendrait l'heure du dîner.
            Profitant de la porte ouverte, Ashley et Frideborg pénétrèrent dans la Salle Commune. La jeune Finlandaise fut subjuguée par le décor qui s'offrait devant elle. Quel changement par rapport à toutes ces années scolaires à Durmstrang. Ashley lui demanda d'avancer de quelques pas, afin que la porte puisse se refermer derrière elles, puis elle se dirigea vers un des fauteuils en cuir encore disponible. Elle invita Frideborg à y prendre place tandis qu'elle s'asseyait sur un des accoudoirs.
            Quelques têtes s'étaient tournées vers les jeunes filles, visiblement un peu intriguées par ce visage inconnu, mais toutes reprirent très vite leurs occupations comme si de rien était.
            Frideborg commença à poser de nombreuses questions sur l'école. Mais beaucoup d'entre elles n'eurent que des réponses vagues. Après tout, Ashley n'entamait que sa première année et ce, depuis moins d'une semaine.
            - Je suis très curieuse de nature, avoua-t-elle, non sans avoir éprouvé une gêne bien visible sur son visage.
            - Je pense plutôt que tu as une soif de connaissance. A mon avis, toi et Mary devriez très bien vous entendre.
            Cette réponse ne manqua pas d'intriguer Frideborg.
            - Je suis moi aussi très curieuse que tu m'en apprennes plus sur ton école, du moins si tu en as le droit.
            - Du moment que nous sommes toutes les deux élèves d'écoles de sorcellerie, il n'y a aucun problème pour ça, répondit Frideborg. Mais si nous parlions un peu de la raison pour laquelle je suis ici. Tu es donc une grande sportive dans le monde Moldu, malgré ton jeune âge, m'a dit Dumbledore. Quel sport pratiques-tu ?
            Ashley détailla donc son palmarès avec fierté. La jeune Finlandaise ne se serait pas attendue à une pratique d'autant d'activités.
            - Jusqu'à présent, j'avais des entraînements presque tous les soirs après les heures d'écoles. Et je ne devrais pas déroger à la règle cette année non plus.
            Frideborg réfléchit quelques instants.
            - Si la majorité des créneaux horaires reste ainsi, cela n'en sera que plus facile pour que je te remplace à ces moments-là. C'est parfait, car tu peux le deviner ma sixième année à Durmstrang demande pas mal de temps d'études ...
            - Je te suis très redevable pour ce que tu t'apprêtes à faire pour moi. Je saurais te remercier le moment venu ; tu peux me faire confiance.
            - Je n'en doute pas une seconde.
            Leur conversation durerait encore un long moment ; jusqu'à l'heure du repas à vrai dire. C'est une élève en dernière année qui les sortirait de leur bulle en leur annonçant l'information.

Lorsqu'ils remontèrent du cachot, une heure plus tard, Harry remuait de sombres pensées et son moral était au plus bas. Il avait fait perdre deux points à Gryffondor dès la première semaine. Pourquoi Rogue le haïssait-il ainsi ?
— Ne t'en fais pas, dit Ron. Rogue enlevait aussi des points à Gryffondor à cause de Fred et George. Est-ce que je peux venir avec toi chez Hagrid ?

A trois heures moins cinq, ils quittèrent le château et traversèrent le parc. Hagrid habitait une petite maison de bois en bordure de la Forêt interdite. Une arbalète et une paire de bottes en caoutchouc étaient posées à côté de la porte.
Lorsque Harry frappa, un grand fracas retentit à l'intérieur de la maison, accompagné d'aboiements sonores. Puis, la voix de Hagrid domina le vacarme :
— Ça suffit, Crockdur ! dit-il. Va-t'en de là.
Le visage hirsute de Hagrid apparut dans l'entrebâillement de la porte.
— Du calme, Crockdur !
Il fit entrer Harry et Ron en s'efforçant de retenir par son collier un énorme molosse noir.
La maison ne comportait qu'une seule pièce. Des jambons et des faisans étaient suspendus au plafond, et une bouilloire en cuivre était posée sur le feu. Un coin de la pièce était occupé par un lit massif recouvert d'une courtepointe en patchwork.
— Faites comme chez vous, dit Hagrid en lâchant Crockdur qui bondit aussitôt sur
Ron et entreprit de lui lécher consciencieusement les oreilles. A l'image de son maître, Crockdur était beaucoup moins féroce qu'il ne le paraissait.
— Je vous présente Ron, dit Harry à Hagrid qui versait de l'eau chaude dans une grande théière et disposait des biscuits maison sur une assiette.
— Encore un Weasley, à ce que je vois, remarqua Hagrid en regardant les taches de rousseur de Ron. J'ai passé la moitié de ma vie à poursuivre tes frères jumeaux quand il leur prenait l'envie d'aller faire un tour dans la forêt.
Les biscuits faillirent leur casser les dents, mais Ron et Harry firent semblant de les trouver délicieux. Ils lui racontèrent leur première semaine de classe pendant que Crockdur, la tête posée sur les genoux de Harry, bavait abondamment sur sa robe de sorcier.
Harry et Ron furent enchantés d'entendre Hagrid qualifier Rusard de « vieille ganache ».
— Et un de ces jours, j'aimerais bien présenter son horrible Miss Teigne à Crockdur. À chaque fois que j'entre dans l'école, elle me suit partout. Impossible de se débarrasser d'elle. C'est Rusard qui me l'envoie.
Lorsque Harry lui raconta ce qui s'était passé pendant le cours de Rogue, Hagrid lui fit la même réponse que Ron : il ne fallait pas y prêter attention, Rogue n'avait jamais aimé grand monde parmi ses élèves.
— Mais moi, on dirait vraiment qu'il me hait, insista Harry.
— Tu dis des bêtises, assura Hagrid. Pourquoi donc te haïrait-il ?
Mais Harry remarqua que Hagrid avait détourné les yeux en disant cela.
— Comment va ton frère Charlie ? demanda Hagrid à Ron. Je l'aimais beaucoup. Il savait très bien s'y prendre avec les animaux.
Pendant que Ron lui parlait de Charlie, Harry prit un morceau de journal posé sur la table. C'était un article découpé dans La Gazette du sorcier :
 
LE CAMBRIOLAGE DE GRINGOTT'S
 
L'enquête sur le cambriolage qui s'est produit le 31 juillet dans les locaux de la banque Gringotts se poursuit. La piste suivie par les enquêteurs devrait les mener dans les milieux de la magie noire.
Les gobelins de Gringotts ont répété que rien n'avait été volé. La chambre forte fracturée avait en effet été vidée le même jour.
« Mais nous ne vous révélerons pas ce qu'elle contenait et, dans votre propre intérêt, nous vous conseillons vivement de ne pas vous mêler de cette affaire », a déclaré le porte-parole des gobelins.
Harry se souvenait de ce que Ron lui avait dit dans le train : il y avait eu une tentative de cambriolage à Gringotts. Mais il ne lui avait pas précisé la date à laquelle elle avait eu lieu.
— Hagrid ! s'exclama Harry. Ce cambriolage à Gringotts s'est passé le jour de mon anniversaire ! Ça aurait pu arriver pendant qu'on y était !
Cette fois, il n'y avait vraiment aucun doute : Hagrid fuyait le regard de Harry. Il poussa un grognement et lui offrit un autre biscuit. Harry relut l'article. La chambre forte fracturée avait été vidée le même jour. Hagrid avait vidé la chambre forte numéro 713, si on pouvait appeler ça vider. Il n'avait pris qu'un petit paquet enveloppé de papier kraft. Etait-ce donc cela que les voleurs avaient voulu dérober ?
Lorsqu'il revint au château avec Ron, leurs poches pleines de biscuits qu'ils avaient été trop polis pour refuser, Harry estima qu'aucun des cours qu'il avait suivis jusqu'à présent ne lui avait donné autant à penser que cette visite chez Hagrid. Il se demanda où pouvait bien se trouver le fameux paquet, à présent. Si c'était bien ce que cherchaient les voleurs, Hagrid l'avait emporté juste à temps ! Harry se posait aussi une autre question : Hagrid avait-il quelque chose à lui cacher au sujet de Rogue et de l'antipathie qu'il lui avait manifestée ?

Le même jour,
 
            Le tour était venu aux apprentis sorciers Serdaigle qui le souhaitaient de découvrir la musique à Poudlard. Quatre élèves avaient répondu à l'appel, dont John et Layla.
            La porte de la salle était déjà ouverte à leur arrivée. Le Professeur Iron invita alors ses visiteurs à entrer.
            Une fois la porte franchie, Layla porta immédiatement son regard sur une immense et magnifique harpe. Elle n'avait pas moins de 46 cordes, comme elle le compterait à la fin du cours.
            Monsieur Iron avait tout de suite souri en constatant ce qu'il dénommerait un véritable coup de foudre de l'élève envers l'instrument.
            L'échange entre le Professeur et les élèves se produisit bien évidemment sur le même schéma que la veille.
            John connaissait son intérêt pour la guitare, même s'il n'en avait jamais vraiment parlé avec ses parents. Aussi, ne manqua-t-il pas d'en discuter avec Mr Iron.
 
            Lorsque la fin du cours arriva le professeur interpella Layla juste avant qu'elle ne quitte la pièce.
            - Mademoiselle Tayri ? Je souhaiterais m'entretenir avec vous si vous le voulez bien.
            Layla hésita un instant. A vrai dire, quelque chose l'avait dérangé tout au long du cours, mais elle aurait bien été incapable de savoir quoi. Elle dit alors à John qu'elle le retrouverait à la Cour Centrale. C'est alors que le Professeur Iron s'approcha, la majestueuse harpe le suivant.
            - J'ai tout de suite perçu votre attrait envers cet instrument, voulez-vous entendre une courte mélodie et pourquoi pas même, l'essayer ?
            Le professeur avait fait mouche, ces deux propositions intéressaient tout particulièrement Layla. Mais était-ce une bonne idée pour autant ? Mettant ses doutes de côtés, elle accepta volontiers.
           
            La musique jouée par Mr Iron était magnifique, et des vibrations parcoururent tout son corps pendant l'écoute. Lors de son contact physique avec la harpe, Layla ressentit un frisson et un tourbillon d'émotions en son for intérieur. C'est là qu'elle comprit et réalisa …
            - B … Ben ?
            - Oui, Layla. Je suis ravi de te retrouver ici. Ta mère va bien, elle te rejoindra bientôt. D'ici la fin du mois si tout va bien, je dirais. Mme Maxime prend soin d'elle à BeauxBâtons …
 
            Layla mit un moment avant de réaliser ce qu'elle venait d'entendre. Qui, ou quoi, avait mis cet homme sur le chemin de sa mère et elle ? …
 
 
14H50
 
            Après s'être mise d'accord avec Mary pour se retrouver, Alice gagna la partie du château réservée aux Gryffondor. Sur place, elle fila vers sa chambre pour y attraper ses affaires de toilettes. Elle fila ensuite illico sous la douche, car les odeurs et les fumées dégagées par les potions l'irritaient au plus haut point. Une fois ressortie, elle se dirigea vers les lavabos et peaufina sa préparation. De retour dans sa chambre, elle ouvrit son armoire et en sortie des vêtements qu'elles portaient que pour les grandes occasions dans le monde Moldu. Elle finit de s'habiller et renfila sa robe de sorcier juste à temps avant que ne rentre une de ses voisines de chambres. Elle se sourirent, puis Alice quitta la pièce pour rejoindre la cour où l'attendrait Mary ...
 
            Arrivée à destination, elle vit sa nouvelle amie qui s'occupait de son hibou. Mary était amusante à voir, suivant du regard l'animal qui voltigeait de-ci de-là, puis venait se poser à côté d'elle avant de redécoller quelques secondes plus tard.
            Lors de son rapide passage au dortoir, Alice n'avait pas aperçu Night, qui avait dû se trouver un petit coin tranquille dans la chambre, peut être sous le lit ou au-dessus d'une des armoires.
 
            Alice ralentit ses pas, tandis qu'elle s'approchait de Mary. Après tout, elle voulait que la jeune écossaise ait le temps de la voir arriver, à défaut de l'admirer pour son allure. Ses cheveux étaient lâchés et séchaient doucement aux rayons du soleil qui brillait encore, tandis qu'il commençait timidement sa descente de fin d'après-midi. Elle s'approcha à pas de velours du banc où était assise Mary, puis vint s'asseoir à côté d'elle, non sans avoir ramené sa longue crinière par-dessus son épaule droite.
            - Prête pour la découverte de l'école ? demanda-t-elle.
            - Oui, bien sûr, répondit Mary. Personnellement j'aimerais bien découvrir la Volière, la Bibliothèque et la Salle des Trophées.
            - Et si on commençait plutôt par visiter l'extérieur, tant qu'il fait beau et chaud, s'exclama Alice. On aura le temps de voir l'intérieur des bâtiments lorsqu'il pleuvra, car mon petit doigt me dit que cela doit se produire bien plus souvent ici que du côté de chez moi.
            - Excellente remarque, plaisanta Mary, mais je ne suis pas certaine qu'il soit possible aux nouveaux élèves de sortir à notre guise du château dès les premiers jours. Quoique, cela pourrait être amusant de le faire malgré cette possible interdiction.
            Alice vit le sourire qui se dessinait sur le visage de son amie. Il semblait provocateur, on aurait dit que l'idée de braver l'interdit l'excitait particulièrement.
            - Rejoignons déjà l'entrée du château, proposa-t-elle. On avisera en fonction.
            Alice s'était entre temps relevée, et tendait la main vers Mary, pour l'aider à en faire de même. Le hibou fit un rapide cercle au-dessus des jeunes filles et les suivit tandis qu'elles s'éloignaient du banc.
 
            Arrivées à l'entrée de l'établissement, toutes les deux durent se rendre à l'évidence : il leur était impossible de sortir. Alice poussa un soupir de déception. Mary, un peu plus optimiste lui dit :
            - Ce n'est que le premier jour où nous sommes ici, il fallait bien s'y attendre. Patientons quelques temps. Je suis certaine que cette restriction n'est que temporaire.
            La jeune Gryffondor espérait vraiment que son amie ait raison.
            - Que faisons-nous alors ? demanda-t-elle.
            - Et si nous allions visiter la volière, répondit Mary. Peut-être que mon hibou se fera des amis, plaisanta-t-elle.
            - Pourquoi pas. A mon avis il doit y avoir des tonnes d'espèces différentes.
            Toutes les deux sourirent tandis qu'elles mettaient le cap sur leur destination ...
 
            Toutefois, à peine avaient-elles tourné les talons et perdu de vue la porte du château, celle-ci se rouvrit d'elle-même en toute discrétion. Bien entendu, tout comme Poudlard entier, ladite porte était imprégnée de magie. Et elle était capable d'agir de façon totalement autonome.
            Ce jour-là, ce fut l'émanation d'une étrange force, perturbante, mais surtout non identifiée, juste à quelques foulées de là, qui l'avait fait passer en mode barricade. Toutefois, cette force disparut tout aussi vite qu'elle n'était apparue.
 
            Heureusement pour elles, ni Alice ni Mary n'avaient connaissances de ces faits. Elles batifolaient joyeusement tandis qu'elles progressaient vers leur nouvelle destination. Alice ne manqua pas de tourner sur elle-même telle un derviche, un nombre incalculable de fois ; faisant alors danser sa robe et la longue et belle crinière que formaient ses cheveux lâchés. Cela ne manqua pas d'amuser un grand nombre d'élèves qui croisèrent leur chemin. Mais Alice s'en moquait éperdument. La seule et unique chose qui importait, était d'attirer l'attention de la jeune Serpentard.
            A vrai dire, le comportement de sa nouvelle amie ne laissa pas Mary indifférente. Même si, l'intérêt qu'elle portait alors à ce moment-là n'était en aucun cas celui qu'attendait notre Gryffondor. Mais sa joie devint très vite contagieuse. Mary se sentait maintenant d'humeur plus légère. Elle s'imaginait à la place de son hibou, qui virevoltait de plus belle autour d'Alice, ce qui ne manqua pas de la faire sourire. Un sourire que vit immédiatement Alice. Elle fit un clin d’œil coquin, en penchant sa tête sur le côté :
            - A quoi penses-tu pour nous faire un si joli sourire ?
            - Euh ... A rien, répondis Mary un peu gênée.
            Alice ne chercha pas à obtenir plus d'informations. Elle repartit aussitôt de plus belle en avant, comme si elle était une danseuse étoile ...
 
            Quelques minutes plus tard, toutes les deux parvinrent à leur destination. Les hululements s'entendaient déjà près de deux étages plus bas. Le hibou de Mary ne manqua pas de se joindre aux conversations, annonçant son arrivée imminente.
            Plus Alice progressait sur les dernières marches, plus se dessinait une grimace sur son visage, sans doute à cause des fortes odeurs qui s'intensifiaient au fur et à mesure.
            Lorsque Mary poussa la porte en bois, un grand nombre de strigidés s'envolèrent et firent de nombreux cercles avant de se reposer à leurs places. Les jeunes filles étaient bien loin de s'attendre à un tel nombre de volatiles à cet endroit …
 
 
Pendant ce temps …
 
            Dan venait de prendre congé auprès d'Enid, après la découverte des cours de Runes Anciennes. Que pouvait-il faire de son temps libre ? Il opta finalement pour parcourir le château afin de le découvrir un peu plus.
            Il déambula un peu au hasard dans les nombreux couloirs. Si certains étaient remplis d'élèves, Dan finit par arriver dans un secteur totalement désert. Avait-il le droit d'être ici ? Il ne le savait absolument pas, mais à première vue, rien ne semblait indiquer une quelconque interdiction. Aussi continua-t-il sa progression, non sans prendre le temps d'admirer les décors muraux et les meubles anciens qui longeaient parfois les couloirs.
 
            De nombreuses portes apparaissaient sur son chemin, tantôt à droite, tantôt à gauche. Mais elles étaient toutes fermées. Dan n'aurait su dire si celles-ci l'étaient à clef, mais il préférait ne pas faire le curieux, malgré le silence total qui l'entourait.
            Après avoir monté quelques étages, Dan tomba sur une porte qui était entrouverte, et d'où s'entendait derrière des bruits qui ressemblaient fortement à une fouille. Dan s'avança discrètement jusqu'au bord de la porte, et tenta de jeter un coup d’œil au travers de la serrure. Là, il aperçut de dos une personne accroupit devant une grosse malle, la tête plongée en avant, agitant ses bras à l'intérieur, visiblement à la recherche de quelque chose. La silhouette ne ressemblait à aucun professeur, et ne portait pas non plus de robe de sorcier.
            Dan était tiraillé. Devait-il continuer son chemin, comme si de rien n'était, ou bien devait-il s'approcher de l'individu ? Il était tellement plongé dans ses pensées qu'il n'entendit pas alors ce bruit qui se rapprochait de lui par derrière ...
 
            Les circonstances ne permirent pas à Dan de faire son choix. L'individu soupira tandis qu'il se redressait et fermait le coffre. Dan fit tout de suite demi-tour pour se retrouver nez-à-nez avec une créature ailée qu'il n'avait jamais vu. Il en sursauta et poussa un petit cri de stupeur. Il comprit sur le champ qu'il était en fâcheuse posture. Une voix forte demanda :
            - Qui est-là ?
            Dan resta silencieux. Devait-il répondre ou prendre ses jambes à son cou ? La créature ne semblait pas belliqueuse. Elle se rapprocha de lui jusqu'à ce qu'ils soient nez à nez. Enfin, c'était une façon de parler puisque qu'elle ne faisait que quelques centimètres de haut. Bleue, aux ailes transparentes comme le sont celles des libellules et avec une lueur au bout de ce qui devait être sa queue, elle semblait l'examiner. Dan entendit une petite voix, qui paraissait venir d'elle, mais son langage n'était alors pas compréhensible. C'est là qu'il perçut de nouveau la voix grave derrière lui.
            - Que fais-tu ici, toi ?
 
            Tout tremblotant, Dan se retourna lentement. Devant lui se dressait un homme d'un âge déjà avancé. La majorité de ses cheveux étaient blancs, et sur son visage se dessinaient des rides, surtout sur le côté gauche. L'individu avait des lunettes sombres, qui empêchaient de voir ses yeux. La moustache élégante sous son nez gesticulait à chaque mouvement de ses lèvres qui disaient :
            - Je t'ai posé une question, gamin, que fais-tu là ? Tu devrais retourner d'où tu viens, il n'y a rien d'intéressant ici pour toi ...
            Dan fut rassuré de voir que l'homme ne semblait pas menaçant. Il s'excusa timidement en disant qu'il s'était un peu perdu au milieu des nombreux couloirs de l'école.
            - Aucun doute que tu es un élève de première année, répondit l'homme qui s'avançait vers Dan. N'aie pas peur de moi, je n'ai jamais fait de mal à un élève de Poudlard, pas vrai Lumya ?
            La créature ailée qui s'était rapprochée de l'homme, fit un petit hochement de la tête pour confirmer.
            - Lumya est une Ymouga, dit l'homme qui se rapprochait de Dan. Ce sont des Animaux Fantastiques qui viennent d'une lointaine montagne sous laquelle dormait un volcan, il y a encore quelques décennies. Mais il est entré en éruption et a forcé le peuple de Lumya à migrer. Je l'ai trouvée, il y a longtemps. Elle était alors gravement blessée. Heureusement pour elle, je faisais partie à l'époque du Département de Contrôle et de Régulation des Créatures Magiques. Par conséquent, j'ai été en mesure de la sauver. Lumya me suis partout depuis ce jour-là. J'ai beaucoup voyagé avec elle, mais je suis à la retraite désormais. Toutefois, je fais encore de nombreux va-et-vient entre les Ecoles de Sorcelleries. Mon nom est Baltore, et je suis actuellement à Poudlard sur demande de Dumbledore, pour des recherches, mais je ne peux pas t'en dire davantage.
            - Enchanté de faire votre connaissance, je m'appelle Dan Mac Gowan. Comme vous l'avez deviné, je suis un nouvel élève de Poudlard.
            - Et l'école est grande, je suis bien d'accord. On peut facilement s'y perdre durant les premières semaines si on n'est pas accompagné par une personne qui connait bien les lieux. Je te recommande d'ailleurs d'éviter de te déplacer seul pour le moment. Utilise plutôt ta petite boussole magique. Tu as eu de la chance de tomber sur moi, car je peux t'assurer que selon la personne que tu croiserais, il pourrait y avoir des retombées sur toi où même ta Maison … Suis-moi, je vais te raccompagner jusqu'à tes camarades ...
            Après quelques sueurs froides, Dan fut rassuré vis-à-vis de l'homme. Tous deux, accompagnés de l'Ymouga s'éloignaient du lieu de leur rencontre en échangeant encore quelques mots. Baltore demanda alors à Dan de rester discret sur leur rencontre. Lorsqu'ils arrivèrent à un large couloir où quelques élèves circulaient de-ci de-là, Baltore invita Dan à continuer son chemin. L'apprenti sorcier le remercia et fit un petit signe à l'Ymouga.
            J'espère que ce gamin saura tenir sa langue. Il ne faudrait pas que notre présence se révèle trop, pensa Baltore.
            La créature regarda quelques secondes l'homme, qui fit un hochement de la tête. Lumya se volatilisa quelques secondes plus tard.
            Dan reparcourut un peu les couloirs au hasard, non sans s'assurer cette fois-ci qu'il ne s'éloignait pas des bruits émis par les autres élèves. Lumya n'en eut son travail que plus facilité. Dan tourna un peu pendant environ un petit quart d'heure avant d'opter pour rejoindre la Salle Commune des Gryffondor.
 
            Arrivé à destination, il ne put que constater l'effervescence qui émanait du lieu. Le dénommé Harry Potter monopolisait une nouvelle fois toutes les discussions, et nombreux étaient les élèves Gryffondor qui l'encerclaient et le subjuguaient d'innombrables questions. Dan fut content de ne pas être une célébrité malgré lui, comme ce pauvre Harry.
            Il gagna aussitôt sa chambre où il s'allongea sur son lit. Dan ferma les yeux, et pensa à Myriam avant de s'assoupir au bout de quelques minutes ...
            Il ne dormit pas longtemps, peut-être un petit quart d'heure. L'Ymouga s'était entre temps dissimulée non loin de la porte menant à la chambre de l'apprenti sorcier. Elle resta à son poste, immobile, guettant ses prochains mouvements. Ses yeux se mirent alors à briller d'une puissante lueur rouge. Puis elle pensa :
            Dan … Je n'aurais jamais pensé te retrouver ici …
Benoît
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Message par Benoît Mer 11 Sep 2024 - 19:26

7 Septembre


Les investigations des deux jumelles
 
            Le cours du professeur Quirrel fut si ennuyeux que les jumelles en avaient profité pour élaborer leur stratégie d'enquête. Heureusement pour elles, leurs places au fond de la classe leur avaient offert une impunité totale. Elles avaient tout d'abord choisi d'interviewer l'intégralité du personnel de Poudlard. Elles commenceraient par celui au bas de l'échelle, et remonteraient au fur et à mesure jusqu'au directeur Dumbledore. Pendant que Jenny se focaliserait sur les discussions avec les gens, Amanda se concentrerait sur la mise en forme de croquis de l'établissement. Toutes les deux se doutaient fortement qu'une très grande partie de Poudlard, voire même plus de la moitié, ne serait pas accessible immédiatement, et peut-être même de toute leur scolarité. Mais cela ne les effrayait nullement, bien au contraire. Un flot d'adrénaline coulait déjà dans leurs veines rien que de penser à ce qui serait très probablement un des plus grands défis de leur jeunesse.
            Lorsqu'arriva la fin du cours, les jumelles sortirent rapidement de la classe. Elles se dirigèrent vers la Grande Salle, où le déjeuner attendait les élèves. Là, Jenny et Amanda s'assirent, poussèrent leurs assiettes, et étalèrent leur plan de bataille sur la table, ce qui ne manqua pas d'intriguer les apprentis sorciers qui passaient près d'elles. Amber, qui arriva à un moment à leur niveau, leur fit un petit clin d’œil, puis partit s'installer quelques places plus loin. Elle avait entendu le gros de leurs manigances durant le cours, car elle s'était assise à la table devant celle des jumelles.
 
            Une fois le repas terminée, Jenny se leva. Amanda l'imita quelques secondes après.
            La première personne que les jumelles avaient choisi de rencontrer était le concierge, Argus Rusard. D'après d'autres élèves, cet homme n'était pas vraiment apprécié. De caractère ronchon, il dégageait une antipathie immédiate envers quiconque le rencontrait pour la première fois. Mais cela n'intimida nullement les jumelles.
            Le seul hic était qu'aucune d'entre elles ne savait où résidait habituellement Argus. C'est pourquoi elles interpellèrent la première personne sur leur route pour lui demander l'information. Une fois celle-ci soutirée, les jumelles mirent le cap vers le lieu de vie du concierge, situé à quelques pas de l'immense grille qui protégeait l'entrée du château.
            Elles frappèrent à la porte. Une voix manifestant une mauvaise humeur leur répondit un "entrez !" Amanda hésita, mais Jenny haussa les épaules et ouvrit la porte. Celle-ci donnait dans une partie de l'immense rempart. Le logement comptait quatre pièces, dont deux en mezzanine. L'homme était assis au niveau d'un bureau situé juste à côté d'une cheminé au fond de l'habitat.
            Argus se redressa, tourna la tête (il était visiblement plongé dans des papiers) et regarda les jumelles d'un œil qui se voulait sévère. Jenny ne fut aucunement intimidée. Elle se présenta en première, puis sa sœur juste après. Elle brossa habilement Argus dans le sens du poil, lui expliquant qu'elle voulait rédiger un livre sur Poudlard, ainsi que tout le personnel de l'école. La sévérité de l'homme sembla s’apaiser lorsqu'il les invita à s'asseoir. Jenny et Amanda le remercièrent poliment et sortirent immédiatement de quoi prendre des notes tandis qu'elles s'installaient.
 
            Argus consacra près d'une demi-heure aux jumelles, ce qui le surpris de lui-même. Mais les deux fillettes avaient la tchatche. Sitôt que l'une d'entre elle se taisait, la seconde prenait la relève. Leur entretien avait été brillamment organisé, comme il constata à la fin de l'entrevue.
            Lorsqu'elles sortirent du petit bureau, Jenny et Amanda optèrent pour rejoindre la Salle Commune de leur Maison pour y faire un bilan de l'échange avec le concierge. Celui-ci leur avait donné un grand nombre de noms de personnes de Poudlard, non sans avoir bougonné avant de céder à leur demande. Ce qui l'avait fait accepter leur requête fut l'arrivée de Miss Teigne qui, curieusement, se montra tout de suite docile et confiante envers les apprenties sorcières. Et à vrai dire, Rusard avoua que c'était bien la première fois que cela arrivait.
            Après avoir déambulé parmi les va-et-vient des élèves, elles parvinrent à la tour abritant leur maison.
 
            La première chose qu'elles y firent, c'est gagner leur chambre pour y retrouver leurs félines. Les deux chattes leur sautèrent immédiatement dans les bras, non sans amuser les jeunes filles.
            - Bon, je crois qu'on va attendre un peu avant de continuer notre travail, pouffa Amanda.
            - Je m'attendais à ce qu'elle nous fasse çà, avoua sa jumelle. Depuis qu'on les a adoptées, elles ont toujours été avec nous, ou presque. Elles ont dû trouver le temps bien long ...
            - On va les sortir un peu, cela ne pourra leur faire que du bien.
            Comme si les félines avaient parfaitement compris les derniers mots prononcés par Amanda, celles-ci s'empressèrent de monter sur les épaules de leurs jeunes maîtresses.
            - Elles n'attendaient que çà, rit Jenny ...
 
            Tout ce petit monde sortit de la chambre, franchit la Salle Commune Serdaigle, et redescendit de la tour. Les félines ronronnaient déjà de plaisir, tandis que les apprentis sorcières mettaient le cap vers la cour intérieure de l'école. Là, elles s'assirent sur un des nombreux bancs, profitant des rayons du soleil. Windy et Celestia bondirent aussitôt majestueusement sur le sol, se retournèrent vers les jeunes filles et poussèrent de concert un miaulement qui semblait fortement dire : merci ! Puis elles s'éloignèrent par des petits bonds pour se dégourdir les pattes.
            - Que faisons-nous ? demandèrent les jumelles simultanément.
            Elles se regardèrent dans les yeux, et éclatèrent de rire, comme cela leur arrivait si souvent.
 
            - Je suis certaine qu'à toi aussi Poudlard stimule ton imagination et ton envie d'écrire, dit Amanda. Il m'est venu une idée d'histoire, enfin disons plutôt une ébauche, durant la pause de midi.
            - Laisse-moi deviner, répondit Jenny.
            Elle se tut quelques secondes puis reprit la parole :
            - La taille de l'école doit t'avoir suggéré des emplacements de salles condamnées ou cachées. Et pourquoi pas la présence d'un intrus dans les murs.
            Amanda sourit, sa sœur lisait en elle comme dans un grimoire ouvert. Celle-ci ajouta :
            - L'intrus chercherait quelque chose, un artefact peut être ...
            - Tout à fait ce que j'avais dans la tête.
            Les jumelles rirent encore une fois de plus belle tandis qu'elles sortaient le petit carnet et un stylo. Elles commencèrent aussitôt à griffonner dessus.
            C'est alors que toutes les deux virent leurs félines qui revenaient vers elles, sous la forme d'une boule de neige. Visiblement, les animaux s'amusaient comme des folles …
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Message par Benoît Mer 11 Sep 2024 - 19:26

Dimanche 8 Septembre
 
 
            En ce début d'après-midi, Dan sortait de sa Salle Commune, tenant alors dans sa main deux enveloppes. La première contenait un courrier qu'il comptait envoyer à sa mère, et la seconde à Myriam. Aussi, mit-il le cap vers la volière de l'école.
            Un de ses aînés lui avait expliqué la veille la méthode de fonctionnement des envois. Poudlard disposait de près d'une centaine de hiboux, tandis que l'école comptait près du double d'élèves. Ce qui en faisait bien peu comparé à la taille du château, je vous l'accorde …
           
            Dan trouva sans difficulté un strigidae qui partait habituellement en direction de l'Irlande. Mais ceux de Poudlard n'allaient jamais très loin en réalité. Ils se contentaient le plus souvent d'amener les enveloppes à des bureaux de postes aux alentours de l'école. Avant de redescendre, Dan caressa le hibou qui prendrait son envol à la nuit tombée.
            Au moment où il s'apprêtait à ouvrir la porte d'entrée de la tour, Dan manqua de peu de se faire assommer. Il y aperçut alors une élève Serpentard qui lui présenta aussitôt ses plus plates excuses.
            Dan fut marqué par le visage de l'apprentie sorcière, où apparaissait une très grande cicatrice au niveau de son menton et descendait en s'élargissant sur le devant de son cou. Il lui répondit qu'il y avait eu plus de peur que de mal, avant de prendre congé.
 
            L'Ymouga qui suivait toujours de Dan de près, était restée quelques secondes auprès de l'élève. Puis, après un regard tacite, chacune d'elles disposa et reprit sa route.
 
            Dan n'aurait jamais pu imaginer une seule seconde que sa lettre pour Myriam ne quitterait pas Poudlard …
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Message par Benoît Mer 11 Sep 2024 - 19:26

9 Septembre


Lundi 9 septembre
 
            Le lieu de rendez-vous pour le début du cours était la pelouse devant l'entrée du château. L'appel effectué, le professeur de Vol Renée Bibine ordonna aux élèves de la suivre en direction du terrain de Quidditch. Une fois à l'intérieur du stade, elle leur demanda de prendre place à côté de chaque balai, soigneusement alignés face à face en deux rangées, du côté selon s'ils étaient droitiers ou gauchers. Mme Bibine leur ordonna ensuite de tendre la main au-dessus de l'objet et de prononcer fortement "DEBOUT". Jenny et Amanda qui trainaient chacune un petit calepin sous le bras pour relater chaque évènement de leurs journées comprirent vite que l'idée de l'avoir gardé pour ce cours fut une grosse erreur. Leurs mouvements limités ne manquèrent pas d'être constatés par leur professeur qui s'approcha d'elles.
            - Et bien mesdemoiselles, vous semblez coincé au niveau des bras. Quelle en est la raison ?
Jenny et Amanda ne furent pas enchantées par cette attention portée subitement sur elles. Toutes les deux rougirent de honte, et ce fut Amanda qui laissa tomber en première son calepin.
            - Puis-je savoir pourquoi vous avez de tels objets en votre possession ? demanda madame Bibine.
            Aucune des jumelles n'osa répondre.
            - Vous avez perdu vos langues ? Puisqu'il en est ainsi, j'enlève 10 points aux Serdaigle.
            De multiples regards réprobateurs arrivèrent en direction de Jenny et Amanda. Le professeur rappela les élèves à l'ordre, leur ordonnant de reprendre l'exercice.
            Plusieurs élèves étaient déjà parvenus à l'objectif demandé. John fut d'ailleurs très surpris d'être des leurs. Layla y parvint à la seconde tentative. Les jumelles mirent un peu plus de temps. L'humiliation qu'elles venaient de subir les avait fortement troublées. Elles eurent beaucoup de mal à se concentrer. Mais l'élève qui rencontra le plus de difficultés fut Amber. Plus ses essais s'avéraient infructueux, et plus elle s'énervait.
 
            Puis elle réalisa que son comportement allait à l'encontre de ce qu'elle devait faire. Elle ferma les yeux, saisit sa pierre dans la main gauche et commença à respirer profondément. Madame Bibine réduisit au silence les élèves qui jacassaient et observa la scène. Amber s’apprêtait à donner l'ordre au balai, lorsqu'elle constata qu'il se tenait déjà dans sa main. Quand était-il arrivé là ? Elle aurait bien été incapable d'y répondre. Elle rouvrit ses yeux et vit Madame Bibine qui se dressait devant elle. Son air semblait un peu surpris.
            Mais elle retourna finalement devant les élèves. Elle saisit son balai, et prit une pose qu'elle demanda de mimer. Il était important de savoir enfourcher le manche sans glisser.
 
            Focalisée sur le moment où elle avait fermé les yeux lors de l'étape précédente, Amber, fut encore une fois la dernière élève à accomplir la tâche demandée par Mme Bibine. Toutefois, René n'eut pas besoin de lui faire rectifier sa pose. Elle expliqua alors aux élèves l'étape suivante.           
Au coup de sifflet, les apprentis sorciers devraient donner un coup de pied par terre. Cela les ferait décoller. Au bout de quelques mètres dans les airs, ils devraient se pencher en avant pour redescendre ...
            Théoriquement, cela devait être facile, à entendre Mme Bibine. Mais en pratique, ce fut une autre paire de manches. John y parvint une nouvelle fois parmi les premiers, bien que Layla l'ait précédé. Il n'eut aucun mal à faire tourner le balai et réatterrir à sa place initiale. Mais les plus rapides furent sans conteste Jenny et Amanda. Elles étaient parvenues à retrouver leurs esprits pour se concentrer efficacement. Et autant vous dire qu'elles avaient grandement apprécié ce petit tour dans les airs. Il leur tardait déjà de recommencer.
            Amber avait fermé les yeux et travaillait sa respiration. Quand elle inspira un grand coup et frappa le pied au sol, elle décolla comme une fusée. Amber monta bien plus haut que ne l'avait demandé Mme Bibine. Elle devait bien être à une vingtaine de mètres lorsqu'elle rouvrit les yeux. Ce fut les cris plus bas qui l'avaient sortie de sa transe.
            Tout cela n'avait duré que quelques secondes. Renée s'apprêtait à jeter un sort pour éviter tout accident quand Amber accéléra subitement, fit un demi-tour et revint en arrière en faisant des tonneaux qui semblaient plus ou moins maitrisés avec son balai avant de faire son atterrissage tel un avion sur une piste d'aéroport.
 
            Heureusement pour tout le monde, il y avait eu bien plus de peur que de mal. Après avoir sermonné quelques peu Amber, Mme Bibine se calma et fit signe aux élèves, leur demandant de la suivre. Le cours pratique prenait fin, et il était temps de regagner le château pour étudier tout çà plus en profondeur ...
 
            Dès que le son des cloches se fit entendre, les jumelles optèrent pour foncer à la bibliothèque de l'école. Elles voulaient savoir s'il existait un plan (plus ou moins détaillé) de l'établissement, pour les aider à organiser leurs investigations. La bibliothécaire, Mme Pince était toujours à son poste, bien qu'elle le quitterait d'ici une quinzaine de minutes. Irma répondit malheureusement que non, il n'y avait pas de plan consultable de l'école, ce qui ne manqua pas d'intriguer Jenny et Amanda. L'adjectif consultable avait tout dévoilé de lui-même. Restait encore à savoir où pouvait se dresser le précieux document convoité.
            John opta pour le parc, il n'aurait pas vraiment le temps d'en profiter avant l'heure du repas, mais il voulait jeter un œil plus approfondi sur les arbres qui y résidaient.
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Message par Benoît Mer 11 Sep 2024 - 19:26

10 Septembre
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Message par Benoît Mer 11 Sep 2024 - 19:27

11 Septembre

            Mr Iron était vraiment heureux d'avoir suscité l'intérêt de la musique à tant d'élèves de première année, surtout qu'il venait à peine d'arriver à Poudlard comme professeur. Mais il n'aurait jamais pu croire que son projet idéaliste de monter un véritable groupe de musique commencerait à se concrétiser au second trimestre …


 
            Tandis qu'il déambulait dans Poudlard, Ben fut attiré par une voix, au niveau du parc aménagé au-dessus des chambres Poufsouffle. Accostée contre un rempart du château, se tenait une élève Gryffondor. De par sa taille vue de dos, elle devait être en première ou deuxième année. La voix fredonna un moment, avant d'évoluer en chant.
            Ben resta en retrait pour écouter l'élève. La voix était belle, le timbre et les intonations parfaits, et les paroles, tirées d'une œuvre de type opéra classique, magnifiquement interprétées. Puis l'élève enchaina avec une seconde chanson. Celle-ci contrastait énormément. Ben ne la connaissait pas, mais il comprit très facilement que les paroles devaient être sur un ton bien plus grave qu'il ne l'entendait.
 
            Concentré sur son analyse, Mr Iron ne perçut pas l'élève qui se rapprochait de lui par derrière … Jusqu'à ce qu'il entende :
            - Bonjour professeur.
            Ben se retourna et reconnu John Summer.
            - Bonjour, John. Comment allez-vous ?
            - Très bien, merci. Je suis content de vous rencontrer ici. Je voulais vous confirmer ma volonté d'apprendre à jouer de la guitare, électrique j'entends, car elle offre plus de possibilité qu'une classique.
            - Je suis ravi de l'entendre, et j'en prends note alors, répondit Mr Iron. Quand voudrais-tu commencer ?
            - Selon vos disponibilités, Professeur.
            - Dans ce cas-là, je peux te proposer après le cours de votre Maison vendredi prochain, à 15 heures.
            - Très bien, Professeur.
 
            L'élève qui chantait avait entre temps continué avec une chanson plus ordinaire, mais dont l'ancienneté surprit Mr Iron : Without You de Harry Nilsson.
            John ne connaissait pas la chanson, mais fut très touché par le texte, et l'émotion qui ressortait de l'interprète. Aussi, il se décida sur une impulsion, à se rapprocher d'elle et la complimenter.
 
 
            Percevant les pas se rapprochant d'elle, Enid interrompit d'elle-même son chant. Elle se sentait prise en flagrant délit.
            - Ta voix est magnifique quand tu chantes, dit alors John.
            Enid rougit, ne sachant pas vraiment quoi répondre à son interlocuteur. Elle aurait voulu être aussi petite qu'une souris pour s'enfuir en courant vers le premier trou où se cacher. Puis elle finit par répondre timidement :
            - Merci pour le compliment. A vrai dire je n'ai pas l'habitude qu'on m'en fasse sur ce point, étant donné que je ne chante que lorsque je suis seule.
            - Et c'est bien dommage, car tu as un talent certain, à mon humble avis … Es-tu allée à la présentation des cours de musique ?
            - Euh, non. Je me vois mal chanter devant les autres.
            - Je pense que tu devrais en parler avec le Professeur Iron. Il donne des cours particuliers, et d'ailleurs, j'ai choisi de me lancer dans la guitare électrique.
            - Pas vraiment mon style d'instrument, mais je te souhaite un bon épanouissement …
 
            Une longue conversation débuta alors entre Enid et John, qui dura presque jusqu'à l'heure du repas. Ils présentèrent mutuellement un peu plus, puis parlèrent de leurs vies respectives avant d'évoquer leurs attentes quant aux années à Poudlard.
           
            Ben avait observé discrètement le début de l'échange entre les élèves ... Non pas par une curiosité malsaine, mais parce que son sixième sens lui disait qu'il pourrait y avoir sous peu, un début de relation, mais surtout le début d'une grande et magnifique aventure musicale.
            Et y donner un coup de pouce était tout à fait dans ses cordes …
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Message par Benoît Jeu 12 Sep 2024 - 12:49

12 Septembre


Chapitre 9
 
Duel à minuit
 
Harry avait toujours cru qu'il était impossible de rencontrer quelqu'un d'aussi détestable que Dudley, mais c'était avant de faire la connaissance de Drago Malefoy.
Les Gryffondor pensaient n'avoir que le cours de potions en commun avec les
Serpentard. Hélas, une note au tableau d'affichage les informa que les cours de vol sur balai seraient également communs entre les deux maisons.
— On ne pouvait pas rêver mieux, marmonna Harry. Je n'attendais que ça : me ridiculiser devant Malefoy en essayant de manier un manche à balai.
Les leçons de vol étaient celles qu'il attendait avec le plus d'impatience.
— Qui te dit que tu vas te ridiculiser ? répondit Ron. Je sais que Malefoy se vante toujours d'être un grand joueur de Quidditch, mais ça ne coûte rien de le dire. Il faudra voir sur le terrain.
Il est vrai que Malefoy parlait beaucoup de balais volants. Il racontait sans cesse des histoires dont il était le héros et qui se terminaient invariablement par une poursuite haletante à l'issue de laquelle il échappait de justesse à un hélicoptère piloté par des Moldus. Il n'était d'ailleurs pas le seul à se vanter. À l'en croire, Seamus Finnigan avait également passé le plus clair de son enfance à faire des acrobaties aériennes en pleine campagne. Même Ron racontait à qui voulait l'entendre qu'il avait failli, entrer en collision avec un deltaplane alors qu'il pilotait le vieux balai de Charlie. Tous les élèves issus de familles de sorciers parlaient sans cesse de Quidditch. Ron avait déjà eu une longue dispute avec Dean Thomas, qui partageait leur dortoir, à propos du football. Ron ne voyait pas ce qu'on pouvait bien trouver d'intéressant à un jeu qui ne comportait qu'une seule balle et où il était interdit de voler. Un soir Harry avait surpris Ron en train de tapoter une affiche de Dean représentant l'équipe de football de West Ham pour essayer, en vain, de faire bouger les joueurs. Neville, en revanche, n'était jamais monté sur un balai. Sa grand-mère s'y était toujours opposée. Harry songeait en son for intérieur que c'était une sage décision, étant donné le nombre incroyable d'accidents que Neville avait déjà eu dans sa vie en restant les deux pieds sur terre.
Quant à Hermione, elle redoutait autant que Neville la première leçon de vol, car c'était quelque chose qu'on ne pouvait pas apprendre par cœur dans un livre — et pourtant elle avait essayé !
 
Le premier cours de balai volant devait avoir lieu le jeudi. Au petit déjeuner, elle leur infligea les stupides conseils en matière de vol qu'elle avait trouvés à la bibliothèque dans un livre intitulé Le Quidditch à travers les âges. Neville buvait ses paroles, dans l'espoir d'apprendre quelque chose qui pourrait l'aider à tenir sur un balai mais tous les autres furent ravis que l'arrivée du courrier interrompe la conférence d'Hermione.
Harry n'avait pas reçu la moindre lettre depuis le petit mot de Hagrid, ce que
Malefoy avait tout de suite remarqué. Le hibou grand duc de celui-ci lui apportait sans cesse des colis de bonbons qu'il ouvrait avec jubilation à la table des Serpentard.
Ce matin-là, un hibou apporta à Neville un paquet que lui envoyait sa grand-mère.
Il l'ouvrit fébrilement et montra à tout le monde une boule de verre de la taille d'une grosse bille qui semblait remplie de fumée.
— C'est un Rapeltout ! expliqua-t-il. Ça sert à se souvenir de ce qu'on a oublié de faire. Ma grand-mère me l'a envoyé parce qu'elle trouve que je suis étourdi.
Regardez, il suffit de la tenir dans sa main, comme ça et si on a oublié quelque chose, elle devient rouge.
Neville fronça les sourcils : dans sa main, la boule était devenue écarlate. Pendant qu'il essayait de se rappeler ce qu'il avait oublié, Drago Malefoy passa près de la table des Gryffondor et prit le Rapeltout des mains de Neville.
Harry et Ron se levèrent d'un bond. Ils n'auraient pas été mécontents d'avoir un prétexte pour se battre avec Malefoy, mais le professeur McGonagall accourut aussitôt.
— Que se passe-t-il ? demanda-t-elle.
— C'est Malefoy qui m'a pris mon Rapeltout, gémit Neville.
Malefoy fit une grimace et laissa retomber la boule de verre sur la table.
— C'était simplement pour jeter un coup d'œil, dit-il avant de s'éloigner en compagnie de Crabbe et de Goyle.
A trois heures et demie, cet après-midi-là, les élèves de Gryffondor sortirent dans le parc pour se rendre sur le lieu de leur première leçon de vol. Le ciel était clair et les vastes pelouses ondulaient sous une faible brise. Le terrain se trouvait du côté opposé à la Forêt interdite dont on voyait les arbres se balancer au loin.
Les Serpentard étaient déjà là, ainsi qu'une vingtaine de balais soigneusement alignés sur le sol. Harry avait entendu Fred et George se plaindre de la qualité des balais de l'école qui se mettaient à vibrer quand on volait trop haut ou qui tiraient un peu trop à gauche.
Madame Bibine, le professeur de vol, arriva bientôt. Elle avait des cheveux courts et gris et des yeux jaunes comme ceux d'un faucon.
— Alors, qu'est-ce que vous attendez ? aboya-t-elle. Mettez-vous chacun devant un balai. Allez, dépêchez-vous !
Harry jeta un coup d'œil à son balai : il était vieux et pas en très bon état.
— Tendez la main droite au-dessus du balai, ordonna Madame Bibine, et dites : « Debout ! »
— Debout ! crièrent les élèves à l'unisson.
Le balai de Harry lui sauta aussitôt dans la main, mais ce fut un des rares à le faire.
Celui d'Hermione Granger fit simplement un tour sur lui-même et celui de Neville ne bougea pas. Les balais étaient peut-être comme les chevaux, songea Harry, quand on avait peur, ils le sentaient et le tremblement dans la voix de Neville indiquait clairement qu'il aurait préféré garder les deux pieds sur terre.
Madame Bibine leur montra ensuite comment enfourcher le manche sans glisser.
Elle passa devant chacun pour corriger la position et Harry et Ron furent enchantés de l'entendre dire à Malefoy qu'il tenait très mal son balai.
— Et maintenant, dit le professeur, à mon coup de sifflet, vous donnez un coup de pied par terre pour vous lancer. Frappez fort. Vous tiendrez vos balais bien droits, vous vous élèverez d'un ou deux mètres et vous reviendrez immédiatement au sol en vous penchant légèrement en avant. Attention au coup de sifflet. Trois, deux...
Mais Neville était si nerveux et il avait si peur de ne pas réussir à décoller qu'il se lança avant que Madame Bibine ait eu le temps de porter le sifflet à ses lèvres.
— Redescends, mon garçon ! ordonna-t-elle.
Mais Neville s'éleva dans les airs comme un bouchon de champagne. Il était déjà à trois mètres. Il monta jusqu'à six mètres. Harry vit son visage se décomposer tandis qu'il regardait le sol s'éloigner. Il eut un haut-le-corps, glissa du balai et...
BAM ! Il y eut un bruit sourd, puis un horrible craquement et Neville se retrouva face contre terre, le nez dans le gazon. Son balai continua de s'élever de plus en plus haut, puis dériva lentement vers la Forêt interdite avant de disparaître à l'horizon.
Madame Bibine était penchée sur Neville, le teint aussi pâle que lui.
— Poignet cassé, murmura-t-elle. Allez, viens mon garçon, lève-toi, ce n'est pas grave.
Elle se tourna alors vers les autres élèves.
— Personne ne bouge pendant que j'emmène ce garçon à l'infirmerie, dit-elle. Et vous laissez les balais par terre, sinon, je vous garantis que vous ne resterez pas longtemps à Poudlard.
Neville, le visage ruisselant de larmes, la main crispée sur son poignet, clopina à côté de Madame Bibine qui le tenait par l'épaule. Dès qu'ils se furent suffisamment éloignés, Malefoy éclata de rire.
— Vous avez vu sa tête, à ce mollasson ? s'exclama-t-il.
Les Serpentard éclatèrent de rire à leur tour.
— Tais-toi, Malefoy, lança sèchement Parvati Patil.
— Tu prends la défense de Londubat, Parvati ? s'exclama Pansy Parkinson, une fille de Serpentard au visage dur. Je ne savais pas que tu aimais les gros pleurnichards.
— Regardez ! s'écria Malefoy.
Il se précipita soudain à l'endroit où Neville était tombé et ramassa quelque chose dans l'herbe.
— C'est ce truc idiot que sa grand-mère lui a envoyé, dit-il en montrant le
Rapeltout qui étincelait dans sa main.
— Donne-moi ça, Malefoy, lança Harry d'une voix très calme.
Tout le monde cessa de parler pour regarder la suite des événements. Malefoy eut un sourire mauvais.
— Je vais le laisser quelque part pour que ce pauvre Neville puisse le retrouver. Au sommet d'un arbre, par exemple.
— Donne ça ! s'écria Harry.
Mais Malefoy avait déjà enfourché son balai et décolla aussitôt. Il n'avait pas menti en disant qu'il savait voler.
— Si tu y tiens tellement, viens le chercher, Potter, cria-t-il en volant autour de la cime d'un chêne.
Harry empoigna son balai.
— Non ! cria Hermione Granger. Madame Bibine nous a dit de ne pas bouger. Tu vas nous attirer des ennuis.
Mais Harry ne fit pas attention à elle. Il enfourcha le balai, donna un grand coup de pied par terre et s'éleva à toute vitesse. L'air lui sifflait aux oreilles et sa robe de sorcier flottait derrière lui.
Il ressentit une joie intense en découvrant soudain qu'il savait faire voler un balai sans avoir eu besoin d'apprendre. C'était quelque chose qui lui paraissait très naturel, très facile, et qui lui donnait une sensation merveilleuse. Lorsqu'il tira sur le manche pour monter encore un peu plus haut, il entendit s'élever de la pelouse les hurlements des filles qui le suivaient des yeux et une exclamation admirative de Ron.
Harry prit alors un virage serré pour faire face à Malefoy qui paraissait stupéfait.
— Donne-moi ça, s'écria Harry, ou je te fais tomber de ton balai !
— Vraiment ? répliqua Malefoy qui essayait d'avoir l'air méprisant mais semblait plutôt inquiet.
D'instinct, Harry savait parfaitement ce qu'il fallait faire. Il se pencha en avant, serra les mains sur le manche et son balai fonça sur Malefoy comme un javelot.
Malefoy parvint de justesse à éviter Harry qui prit un virage en épingle à cheveux et fondit à nouveau sur son adversaire. En bas, des élèves applaudirent.
— Alors, Malefoy ! Crabbe et Goyle ne sont plus là pour te sauver la mise ? lança Harry. Il sembla que Malefoy avait eu la même pensée.
— Attrape, si tu en es capable, cria-t-il.
Et il lança la boule de verre le plus haut possible.
Comme dans un film au ralenti, Harry vit la boule s'élever dans les airs puis amorcer sa chute. Il se pencha aussitôt en avant, abaissa le manche à balai et poursuivit la boule en fonçant vers le sol. Des cris se mêlaient au sifflement du vent dans ses oreilles, tandis qu'il fendait l'air à une vitesse vertigineuse. Soudain, il tendit la main et réussit à attraper la boule à une cinquantaine de centimètres du sol, juste à temps pour pouvoir redresser le manche de son balai et atterrir en douceur sur la pelouse, en tenant le Rapeltout au creux de son poing.
— HARRY POTTER !
Cette fois, ce fut son cœur qui sembla plonger dans sa poitrine à la même vitesse que le balai. Le professeur McGonagall courait vers lui. Harry se releva, les jambes tremblantes.
— Jamais depuis que je suis à Poudlard...
Elle était dans un tel état de choc qu'elle n'arrivait presque plus à parler et ses lunettes lançaient des éclairs furieux.
— Comment avez-vous pu oser... ? Vous auriez pu vous rompre le cou...
— Ce n'est pas sa faute, professeur, intervint Ron, c'est Malefoy qui...
— Taisez-vous, Weasley. Venez avec moi, Potter.
Harry aperçut Malefoy, Crabbe et Goyle qui arboraient un air triomphant en le regardant partir sur les talons du professeur McGonagall. Harry savait qu'il allait être renvoyé. Il aurait voulu dire quelque chose pour se défendre, mais il avait l'impression que sa voix refusait de lui obéir. Le professeur McGonagall avançait à grands pas sans même le regarder et il lui fallait courir pour la suivre. Il n'avait pas tenu deux semaines. Dans dix minutes, il devrait faire sa valise. Que diraient les Dursley quand ils le verraient sur le pas de la porte ?
Il monta les marches de pierre, puis l'escalier de marbre. Le professeur McGonagall ne disait toujours rien. Elle ouvrait les portes à la volée et arpentait les couloirs, Harry sur ses talons. Peut-être l'emmenait-elle dans le bureau de Dumbledore. Il pensa à Hagrid qui s'était fait renvoyer mais qui avait pu rester à Poudlard comme garde-chasse. Peut-être pourrait-il devenir son assistant ? Il sentit son estomac se nouer à l'idée de voir Ron et les autres devenir sorciers tandis qu'il serait condamné à suivre Hagrid en portant son sac.
Le professeur s'arrêta soudain devant une salle de classe. Elle ouvrit la porte et jeta un coup d'œil par l'entrebâillement.
— Excusez-moi, dit-elle au professeur qui donnait son cours dans la salle.
C'était Flitwick, le professeur d'enchantements.
— Puis-je vous emprunter Dubois quelques instants ?
Du bois ? Avait-elle l'intention de lui donner des coups de bâton ? se demanda Harry, déconcerté.
Mais Dubois était en fait un élève de cinquième année, un garçon solide qui avait l'air très étonné d'être ainsi arraché à son cours.
— Venez avec moi, tous les deux, dit le professeur McGonagall.
Ils la suivirent le long du couloir. Dubois lançait à Harry des regards surpris.
— Entrez là, ordonna le professeur.
Elle les fit entrer dans une classe vide où Peeves était occupé à écrire des gros mots au tableau.
— Dehors, Peeves ! aboya-t-elle.
Peeves lança la craie dans une corbeille et fila dans le couloir en poussant des jurons. Le professeur McGonagall claqua la porte derrière lui et se planta devant les deux garçons.
— Potter, je vous présente Olivier Dubois. Dubois, je vous ai trouvé un attrapeur.
L'expression de Dubois passa de la surprise au ravissement.
— Vous parlez sérieusement, professeur ?
— Très sérieusement, répliqua sèchement le professeur McGonagall. Ce garçon a un don. Je n'ai jamais rien vu de semblable. C'était la première fois que vous montiez sur un balai, Potter ?
Harry approuva d'un signe de tête. Il n'avait pas la moindre idée de ce qui se passait, mais apparemment, on n'avait pas l'intention de l'exclure.
— Il a attrapé cette boule de verre après une descente en piqué de quinze mètres, dit le professeur McGonagall. Et il s'en est tiré sans la moindre égratignure. Même
Charlie Weasley n'aurait pas été capable d'en faire autant.
Dubois avait à présent la tête de quelqu'un dont le rêve le plus cher vient de se réaliser.
— Tu as déjà assisté à un match de Quidditch, Potter ? demanda-t-il d'une voix enthousiaste.
— Dubois est le capitaine de l'équipe de Gryffondor, précisa le professeur
McGonagall.
— Il a le physique parfait pour un attrapeur, dit Dubois qui tournait tout autour de
Harry pour l'examiner en détail. Léger, rapide... Il va falloir lui trouver un bon balai.
Peut-être un Nimbus 2000 ou un Astiqueur 7.
— Je vais aller voir le professeur Dumbledore pour lui demander si on peut faire une entorse au règlement et fournir un balai à un élève de première année. Dieu sait que nous avons besoin d'une meilleure équipe que celle de l'année dernière. Nous avons été littéralement écrasés par les Serpentard. Pendant des semaines, je n'ai plus osé regarder Severus Rogue en face...
Le professeur McGonagall observa Harry d'un air grave par-dessus ses lunettes.
— Je veux que vous suiviez un entraînement intensif, Potter. Vous avez intérêt à vous donner du mal, sinon, je pourrais revenir sur ma décision de ne pas vous punir pour ce que vous venez de faire.
Puis elle eut soudain un sourire.
— Votre père aurait été fier de vous, ajouta-t-elle. Lui aussi était un excellent joueur de Quidditch.

—Tu plaisantes ou quoi ?
C'était l'heure du dîner et Harry venait de raconter à Ron ce qui s'était passé avec le professeur McGonagall.
— Attrapeur ? s'exclama Ron. Mais les premières années ne jouent jamais... Tu vas être le plus jeune joueur depuis...
— Un siècle, acheva Harry. C'est Dubois qui me l'a dit.
Ron était tellement stupéfait qu'il en oublia de manger ce qu'il avait dans son assiette.
— Je commence l'entraînement la semaine prochaine, dit Harry. Mais ne le dis à personne. Dubois tient à garder le secret.
Fred et George Weasley venaient d'entrer dans la salle. Ils se précipitèrent sur Harry.
— Bravo, dit George à voix basse. Dubois nous a raconté. Nous aussi, on est dans l'équipe. Comme batteurs.
— Cette année, on gagne la coupe, c'est sûr, dit Fred. On n'avait plus jamais gagné depuis le départ de Charlie, mais cette fois, on a une équipe formidable. Tu dois être vraiment très bon, Harry ! Dubois en sautait de joie.
— Il faut qu'on y aille, dit George. Il paraît que Lee Jordan a trouvé un nouveau passage secret pour sortir de l'école.
— Je parie que c'est celui qui se trouve derrière la statue de Gregory le Hautain.
On l'avait déjà repéré dès la première semaine. A tout à l'heure.
Fred et George étaient à peine partis que quelqu'un de beaucoup moins sympathique apparut : c'était Malefoy, accompagné de Crabbe et Goyle.
— Alors, c'est ton dernier repas, Potter ? Quand est-ce que tu retournes chez les Moldus ?
— Tu faisais moins le fier quand tu n'avais pas tes petits copains avec toi, répliqua
Harry avec froideur.
Le qualificatif de « petit » ne convenait guère à Crabbe et à Goyle, mais les professeurs étaient nombreux autour de la Grande Table et ni l'un ni l'autre ne put faire grand-chose à part froncer les sourcils.
— Je te prends quand tu veux, dit Malefoy, vexé. Cette nuit si ça te convient. Duel de sorciers. Baguettes magiques uniquement, pas de contact physique. Qu'est-ce qu'il y a ? Tu ne sais pas ce que c'est qu'un duel de sorciers ?
— Bien sûr que si, intervint Ron. Et je veux bien être son second. Et toi, qui tu prends comme second ?
Malefoy se tourna vers Crabbe et Goyle et les évalua du regard.
— Crabbe, dit-il. A minuit, d'accord ? On se retrouve dans la salle des trophées, elle n'est jamais fermée.
Lorsque Malefoy et ses amis furent partis, Ron et Harry se tournèrent l'un vers l'autre.
— Qu'est-ce que c'est que ça, un duel de sorciers ? demanda Harry. Et qu'est-ce que tu entends par second ?
— Le second est là pour prendre ta place si tu es tué, répondit Ron d'un ton dégagé. Mais on ne meurt que dans les vrais duels, avec de vrais sorciers. Tout ce que vous arriverez à faire, Malefoy et toi, c'est à vous envoyer des étincelles. Vous ne vous y connaissez pas suffisamment en magie pour vous faire du mal. Je suis sûr qu'il s'attendait à ce que tu refuses.
— Et si rien ne se passe quand j'agiterai ma baguette ?
— Jette-la par terre et donne un coup de poing sur le nez de Malefoy, suggéra Ron.
— Excusez-moi, dit une voix.
Harry et Ron levèrent la tête. C'était Hermione Granger.
— On ne peut pas dîner en paix ? grommela Ron.
Hermione ne fit pas attention à lui et s'adressa à Harry :
— J'ai entendu ce que vous vous disiez avec Malefoy. Il n'est pas question que vous vous promeniez la nuit dans le château. Vous avez pensé aux points que vous ferez perdre aux Gryffondor si jamais vous êtes pris ? Et vous serez forcément pris.
C'est vraiment très égoïste de votre part.
— Et ça ne te regarde vraiment pas, ajouta Harry.
— Au revoir, bonne soirée, dit Ron.
La nuit promettait de ne pas être de tout repos, pensa Harry tandis qu'il attendait, allongé sur son lit, l'heure d'aller au rendez-vous. Ron avait passé la soirée à lui donner des conseils.
— S'il essaye de te jeter un sort, arrange-toi pour esquiver. Je ne me souviens plus de ce qu'il faut faire pour les neutraliser.
Il y avait de grands risques qu'ils se fassent prendre par Rusard ou Miss Teigne et Harry pensa qu'il tentait un peu trop la chance, mais il avait enfin l'occasion de battre Malefoy une bonne fois pour toutes et il ne fallait pas la laisser échapper.
— Onze heures et demie, murmura Ron. Il est temps d'y aller.
Ils enfilèrent leur robe de chambre, prirent leurs baguettes magiques et descendirent l'escalier en colimaçon qui menait à la salle commune. Quelques braises rougeoyaient encore dans l'âtre et les fauteuils avaient l'air de créatures informes, tapies dans la pénombre. Ils avaient presque atteint le trou qui permettait de sortir de la pièce lorsqu'une voix s'éleva derrière eux.
— Je n'arrive pas à croire que tu puisses faire une chose pareille, Harry.
La lueur d'une lampe tremblota dans l'obscurité et Hermione Granger apparut, vêtue d'une robe de chambre rose, les sourcils froncés.
— Retourne te coucher, toi ! lança Ron avec fureur.
— J'ai failli tout raconter à ton frère, répliqua Hermione. Percy est préfet, il pourrait empêcher ça.
Harry n'avait jamais vu quelqu'un montrer une telle obstination à se mêler des affaires d'autrui.
— Viens, dit-il à Ron.
Il fit pivoter le portrait de la grosse dame et passa par le trou. Mais Hermione n'était pas décidée à abandonner la partie aussi facilement et elle franchit le trou à la suite de Ron en émettant des sifflements d'oie furieuse.
— Vous vous en fichez de Gryffondor ? Vous ne pensez qu'à vous-mêmes ? Je ne veux pas que ce soit Serpentard qui gagne la coupe et que vous nous fassiez perdre tous les points que j'ai gagnés avec McGonagall.
— Va-t'en.
— Très bien, mais je vous aurai prévenus. Demain, quand vous serez dans le train parce qu'on vous aura renvoyés, vous vous souviendrez de ce que je vous ai dit. Vous êtes vraiment des...
Mais ils ne surent pas ce qu'ils étaient car en voulant faire à nouveau pivoter le portrait de la grosse dame pour retourner dans son dortoir, Hermione s'aperçut que la toile était vide. La grosse dame était allée se promener, laissant Hermione à la porte.
— Qu'est-ce que je vais faire, maintenant ? dit-elle d'une petite voix aiguë.
— Ça te regarde, répondit Ron. Nous, il faut qu'on y aille, sinon on va être en retard.
Mais avant qu'ils aient atteint le bout du couloir, Hermione les avait rattrapés.
— Je viens avec vous, dit-elle.
— Certainement pas.
— Vous ne croyez pas que je vais attendre là que Rusard vienne me chercher ? S'il nous trouve tous les trois, je lui dirai la vérité, que j'ai essayé de vous faire revenir mais que je n'ai pas pu. Vous pourrez témoigner en ma faveur.
— Tu ne manques pas de culot ! répliqua Ron à voix haute.
— Taisez-vous, tous les deux, dit sèchement Harry. J'ai entendu quelque chose.
On aurait dit quelqu'un qui reniflait.
— Miss Teigne ? chuchota Ron en scrutant l'obscurité.
Mais ce n'était pas elle. C'était Neville Londubat. Il était couché sur le sol, en chien de fusil, et dormait profondément. Lorsque les trois autres s'approchèrent, il se réveilla en sursaut.
— Ah ! Vous m'avez enfin retrouvé ! dit-il. Ça fait des heures que je suis là. Je n'arrivais pas à me souvenir du mot de passe pour retourner au dortoir.
— Ne parle pas trop fort, dit Ron. Le mot de passe, c'est Groin de porc, mais ça ne te servira à rien, la grosse dame est allée se promener.
— Comment va ton poignet ? demanda Harry.
— Très bien, dit Neville. Madame Pomfresh m'a arrangé ça en deux minutes.
— Parfait. A plus tard, Neville, on a quelque chose à faire.
— Ne me laissez pas tout seul ! dit Neville en se relevant. Le Baron Sanglant est déjà passé deux fois.
Ron regarda sa montre et jeta un coup d'œil furieux à Hermione et à Neville.
— Si on se fait attraper à cause de vous, dit-il, je vous jure que j'apprendrai à vous jeter un sort dont vous ne vous remettrez pas.
Hermione s'apprêtait à répondre, mais Harry lui fit signe de se taire et se remit en chemin. Ils parcoururent des couloirs zébrés de rayons de lune qui projetaient l'ombre des croisées sur le sol. A chaque tournant, Harry s'attendait à se trouver nez à nez avec Rusard ou Miss Teigne, mais ils eurent de la chance et parvinrent à monter sans encombre au deuxième étage où se trouvait la salle des trophées.
Malefoy et Crabbe n'étaient pas encore arrivés. Derrière les vitrines de cristal, des coupes, des écus, des plateaux, des statuettes d'or et d'argent étincelaient dans la pénombre, à la lueur du clair de lune. Harry sortit sa baguette magique, au cas où
Malefoy se serait caché quelque part pour l'attaquer par surprise. Ils attendirent quelques minutes, mais rien ne se produisit.
— Il est en retard. Peut-être qu'il s'est dégonflé, murmura Ron.
Au même instant, un bruit dans la pièce voisine les fit sursauter. Harry brandit sa baguette et ils entendirent une voix, mais ce n'était pas celle de Malefoy.
— Cherche ma belle, cherche bien, ils doivent se cacher dans un coin.
C'était Rusard qui parlait à Miss Teigne. Frappé d'horreur, Harry fit des signes désespérés aux trois autres pour qu'ils s'enfuient le plus vite possible. Ils filèrent en silence jusqu'à la porte opposée et parvinrent tout juste à la franchir avant que Rusard entre dans la salle des trophées.
— Il y a quelqu'un qui doit se cacher quelque part, marmonna-t-il derrière eux.
Suivi des trois autres, Harry s'engagea dans une longue galerie où s'alignaient des armures. Ils entendaient Rusard qui se rapprochait et Neville poussa brusquement un cri apeuré. Il se mit à courir, trébucha, essaya de se rattraper en saisissant Ron par la taille et tous deux tombèrent en renversant une armure.
Le vacarme qui s'ensuivit aurait suffi à réveiller tout le château.
— ON FILE ! cria Harry et ils se mirent à courir sans se donner le temps de se retourner.
Parvenus à l'extrémité de la galerie aux armures, ils prirent un virage serré et foncèrent à toutes jambes à travers un dédale de couloirs. Harry avait pris la tête du groupe sans avoir la moindre idée de l'endroit où ils se trouvaient, ni de la direction qu'ils suivaient. Ils passèrent derrière une tapisserie et s'engouffrèrent dans un passage secret qu'ils parcoururent sans ralentir l'allure. Ils se retrouvèrent alors près de la salle où avaient lieu les cours d'enchantements et qui était située à des kilomètres de la salle des trophées.
— Je crois bien qu'on l'a semé, dit Harry, hors d'haleine.
Neville, plié en deux par un point de côté, essayait de retrouver sa respiration en émettant toutes sortes de bruits bizarres.
— Je... vous... avais prévenus ! dit Hermione, le souffle court.
— Il faut retourner à la tour de Gryffondor, dit Ron. Et on a intérêt à se dépêcher.
— Malefoy t'a tendu un piège, dit Hermione à Harry, j'espère que tu t'en rends compte. Il n'avait pas la moindre intention d'aller au rendez-vous. Mais il a dû dire à
Rusard que quelqu'un s'apprêtait à entrer dans la salle des trophées.
Harry pensa qu'elle avait sans doute raison, mais il n'allait certainement pas le reconnaître.
—Allons-y, dit-il.
Ce n'était pas si simple, cependant. Il avait à peine fait dix mètres qu'ils virent quelque chose jaillir d'une salle de classe, juste devant leur nez. C'était Peeves, l'esprit frappeur. En les voyant, il poussa une exclamation ravie.
— Alors, les petits nouveaux, on se promène dans les couloirs à minuit ? Je devrais le dire à Rusard, déclara-t-il d'une voix vertueuse. Pour votre propre bien, ajouta-t-il, les yeux brillants de malice.
— Fiche le camp, laisse-nous passer, lança Ron en faisant un geste pour écarter
Peeves. C'était une grave erreur.
— ÉLÈVES HORS DU DORTOIR ! hurla aussitôt Peeves. ÉLÈVES HORS DU
DORTOIR DANS LE COULOIR DES ENCHANTEMENTS !
Ils se baissèrent pour passer sous l'esprit frappeur et coururent à toutes jambes jusqu'au bout du couloir où ils tombèrent sur une porte verrouillée.
— On est fichus, gémit Ron tandis qu'ils essayaient vainement d'ouvrir la porte.
C'est la fin, pour nous !
Ils entendaient les bruits de pas de Rusard qui courait le plus vite qu'il pouvait dans la direction d'où provenaient les cris de Peeves.
— Pousse-toi, grogna Hermione.
Elle prit la baguette magique de Harry, tapota la serrure et murmura :
— Alohomora !
Il y eut alors un déclic et la porte pivota sur ses gonds. Ils se précipitèrent dans l'ouverture, refermèrent aussitôt derrière eux et collèrent l'oreille contre le panneau pour écouter ce qui se passait.
— Où sont-ils allés, Peeves ? demandait Rusard. Vite, dis-moi.
— On dit : où sont-ils allés s'il te plaît, quand on est poli.
— Ça suffit, Peeves, ce n'est pas le moment de faire l'idiot. Par où sont-ils partis ?
— Je dirai quelque chose quand on me dira s'il te plaît, chantonna Peeves de son ton le plus exaspérant.
— Bon, d'accord. S'il te plaît.
— QUELOUE CHOSE ! Ha ! Ha ! Ha ! Je vous avais prévenu. Je dirai « quelque chose » quand on me dira s'il te plaît ! Ha ! Ha ! Ha !
Harry et les trois autres entendirent un bruit semblable à une rafale de vent. C'était Peeves qui prenait la fuite tandis que Rusard lançait des jurons furieux.
— Il pense que la porte est verrouillée, chuchota Harry. Je crois qu'on va s'en tirer.
Qu'est-ce qu'il y a ? dit-il à Neville qui le tirait par la manche depuis un bon moment.
Comme Neville insistait, Harry se retourna. Pendant un instant, il se demanda s'il ne faisait pas un cauchemar. Avec tout ce qui venait de se passer, c'en était trop !
Car ils ne se trouvaient pas dans une salle, comme il l'avait cru tout d'abord, mais dans un couloir. Plus précisément, dans le couloir interdit du deuxième étage. Et à présent, ils comprenaient pourquoi l'endroit était interdit.
Devant leurs yeux, un chien monstrueux remplissait tout l'espace entre le sol et le plafond. L'animal avait trois têtes : trois paires d'yeux étincelant d'une lueur démente, trois museaux qui les flairaient en frémissant avec avidité et trois gueules bavantes hérissées d'énormes crocs jaunâtres d'où pendaient des filets de salive épais comme des cordes.
Le chien se tenait immobile, ses six yeux fixés sur eux. S'il ne les avait pas encore dévorés, c'était sans doute parce qu'ils l'avaient pris par surprise, pensa Harry, mais à en juger par ses grognements qui roulaient comme le tonnerre, il n'allait pas tarder à leur bondir dessus.
Harry chercha à tâtons la poignée de la porte. Entre Rusard et la mort, il choisissait Rusard.
Ils sortirent à reculons, claquèrent la porte derrière eux et se mirent à courir le long du couloir à une telle vitesse qu'ils avaient presque l'impression de voler. Rusard avait dû les chercher ailleurs, car ils ne l'aperçurent nulle part, mais peu leur importait, ils n'avaient plus qu'une idée en tête : mettre le maximum de distance entre le monstre et eux. Ils ne s'arrêtèrent de courir que lorsqu'ils furent revenus devant le portrait de la grosse dame, au sixième étage.
— Où êtes-vous donc allés ? demanda le portrait en voyant leurs robes de chambre qui pendaient sur leurs épaules et leurs visages écarlates, luisants de sueur.
— Aucune importance, répliqua Harry, pantelant. Groin de porc, Groin de porc.
Vite !
Le tableau pivota aussitôt. Ils s'engouffrèrent dans la salle commune et se laissèrent tomber dans des fauteuils, tremblant de tous leurs membres.
Ils restèrent un long moment silencieux. Neville avait l'air d'avoir perdu à tout jamais l'usage de la parole.
— Mais qu'est-ce qui leur prend de garder un truc pareil dans une école ? dit enfin Ron. S'il y a un chien au monde qui a besoin d'exercice, c'est bien celui-là !
Hermione avait retrouvé à la fois son souffle et son mauvais caractère.
— Ça vous arrive de vous servir de vos yeux ? lança-t-elle. Vous n'avez pas vu sur quoi il était ?
— Il était par terre, non ? répondit Harry. Je n'ai pas regardé ses pattes, j'avais suffisamment à voir avec ses têtes.
— Non, il n'était pas par terre, il était sur une trappe. On l'a mis là pour garder quelque chose, c'est évident.
Elle se leva et les fixa d'un regard flamboyant.
— J'espère que vous êtes contents de vous. On aurait pu se faire tuer, ou pire, être renvoyés. Et maintenant, si ça ne vous dérange pas, je vais me coucher.
Ron la regarda partir, bouche bée.
— Non, ça ne nous dérange pas, dit-il. On dirait vraiment que c'est nous qui l'avons obligée à venir !
Harry, lui, remonta dans le dortoir en pensant à ce qu'avait dit Hermione. Le chien était là pour garder quelque chose. Qu'avait dit Hagrid, déjà ? Que Gringotts était le meilleur endroit pour cacher un objet — en dehors de Poudlard, peut-être.
Apparemment, Harry avait découvert où se trouvait désormais le petit paquet enveloppé de papier kraft que Hagrid était allé chercher dans la chambre forte numéro 713.


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