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Mise en forme des narrations
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Ecoles de Sorciers :: Poudlard (jeu d'écriture) :: Challenge Harry Potter à l'École des Sorciers :: Il était une fois : Poudlard
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Re: Mise en forme des narrations
Mardi 22 Octobre
Il était un peu moins de 14 Heures. Ashley avait rejoint le gymnase Moldu et finissait de se préparer pour sa séance. Le centre sportif retenu était localisé à une vingtaine de kilomètres de Poudlard, dans une ville de taille moyenne.
Etant également un lieu de remise en forme, une multitude d’équipements étaient à disposition des sportifs. Mais celui de prédilection d’Ashley, était le cheval d’arçon. Depuis son adhésion, la jeune sorcière n’avait pas manqué de stupéfaire un grand nombre de personnes de par ses aptitudes. Certains les trouvaient même exceptionnelles, au point qu’un entraineur l’avait même abordée la semaine dernière.
Ce dernier s’occupait d’une dizaine de jeunes sportifs, qui allaient du plus jeune âge à celui de l’adolescence. Il s'était approché d'Ashley tandis qu’elle faisait une pause, avant de se présenter. Il lui avait expliqué que ses capacités étaient remarquables, et qu’un potentiel énorme se dessinait déjà. Répondant au nom de Mr Burton, il lui avait laissé une carte de visite, au cas où elle aurait voulu des cours particuliers.
Mais Ashley avait refusé son offre, lui ayant expliqué qu’elle pratiquait déjà d’autres activités sportives, et que ces dernières lui remplissaient déjà l’intégral de son emploi du temps.
Vers 15H, notre apprentie sorcière était "sur" les anneaux et s'apprêtait à en redescendre par une figure majestueuse. Tandis qu'elle atterrissait, un jeune d'environ une quinzaine d'années, l'aborda.
- Impressionnant ! Je n'ai jamais vu une personne de ton âge avec un tel niveau.
- Merci, répondit Ashley. Tout comme tu dois le savoir, c'est juste une question d'entrainement. Il faut pratiquer, il n'y a pas de miracle.
- C'est pas faux, mais même avec ça, beaucoup n'arriveront pas un tel niveau. Au fait, je m'appelle Mike. Je n'ai pas souvenir de t'avoir déjà vue parmi nous. Je suppose que c'est ta première année au sein de notre club.
- Tout à fait. Et je dois reconnaître qu'il est top. Je viens d'arriver dans la région, avant j'étais à Middlesbrough, tu connais ?
- Juste de nom. Çà doit être top d'avoir la plage à côté, non ?
- L'air est agréable, oui, mais l'eau un peu froide, au fait, je m'appelle Ashley.
- Enchanté.
- Moi de même.
Tous deux échangèrent encore quelques mots avant de retourner chacun à ses activités sportives.
A son retour à Poudlard, Ashley retrouva Frideborg dans leur Salle Commune. Discutant de leur après-midi respective, Ashley demanda à sa nouvelle amie ce qu'elle pensait de la proposition de l'entraineur.
- Tu pratiques déjà de nombreuses heures pour le handball, répondit Frideborg. Si l'on rajoute les heures d'école ici, rajouter la gymnastique pourrait t'épuiser rapidement. Les potions ou les sorts pourraient aider à surmonter le problème, mais encore faudrait-il que l'on puisse y avoir recours. Toutefois, il ne faudrait les utiliser qu'après tes séances, pour éviter toute "tricherie" ou faussement de tes performances.
- Oui tu as raison. Je pense que je vais devoir rester raisonnable. Mais ce n'est pas l'envie qui me manque. Je vais te dire une chose : j'aurais de loin préféré rejoindre une école Moldue de formation sportive plutôt qu'une de sorcellerie. Et pourtant, j'adore Poudlard !
- Il faut impérativement que tu en parles avec tes parents et le Directeur.
- Peut-être, oui …
- Tu devrais leur envoyer un hibou à ce propos, pour demander leur avis. Je peux t'aider à rédiger la lettre si tu le souhaites.
- J'ai besoin d'y réfléchir avant. Si je décide de le faire, je te le dirai immédiatement et on avisera, d'accord ?
- Très bien. Je vais devoir te laisser pour le moment, j'aimerais réviser certains cours avant l'heure du repas. On se rejoint à ce moment-là ?
- D'accord, à plus tard alors !
Benoît- Legilimens
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Re: Mise en forme des narrations
Mercredi 23 Octobre
Ces dernières semaines, si l’on exceptait ses préoccupations vis-à-vis de Fran depuis quelques jours, Amber avait fait bande à part. Elle s’était souvent posée dans la Bibliothèque de l’école afin de trouver des livres sur l’histoire de la région et Poudlard. Mais la tâche s’était avérée bien compliquée. Les circonstances de sa construction étaient visiblement bien gardées.
Après moultes réflexion pour l’élaboration d’une stratégie, Amber avait choisit de commencer vers le Lac Noir. Après tout, Poudlard était sur une haute falaise, ce qui laissait de grandes surfaces souterraines directement explorables. A vue de nez, elle aurait estimé la hauteur du dénivelé à l’équivalent d’un immeuble Moldu de près d’une quinzaine d’étages. D’ailleurs, malgré ses nombreuses questions, Amber n’avait pas réussi à obtenir de renseignement sur la topographie ou la profondeur du lac.
Pour en apprendre d’avantage, il ne lui restait pas "36000 possibilités", comme le disait l'expression. Elle allait devoir plonger. Mais le Lac Noir restait, comme le nom l'indique, très sombre. Amber en ignorait aussi la profondeur. Et il ne fallait pas oublier l'"hôte" des lieux : le calmar géant. En toute logique, l'animal ne devait pas être dangereux. Après tout, les élèves en première année avaient bien traversé le lac sur de frêles esquifs le jour de leur arrivée à Poudlard.
La météo devenait aussi un élément en prendre en compte. En effet, en cette fin d'octobre, les températures chutaient à grande vitesse.
Amber se fit un petit récapitulatif de la situation globale pour parvenir à ses fins :
- A cause des conditions climatiques, il lui fallait tout d'abord de quoi faire face au froid.
- A cela s'ajoutait le besoin de lumière pour espérer discerner la topographie des lieux.
- Respirer sous l'eau ? Ah oui, cela pouvait en effet être pratique. Il devait bien y avoir des sorts qui permettraient de le faire. Mais il restait toutefois à savoir lesquels. Et cela pourrait s'avérer long à trouver.
- La faune, si l'on enlevait le calmar, ne semblait pas être dangereuse, mais il valait mieux rester tout de même prudente. Du matériel de protection pourrait être aussi une bonne idée.
- Les prélèvement d'échantillons restaient cette fois-ci au second plan. Pour le moment, une simple reconnaissance était de mise. Mais il faudrait toutefois résoudre le problème lors de sa seconde exploration.
Amber soupira. La tâche ne serait pas facile, loin de là même, mais la jeune Serdaigle était déterminée.
Benoît- Legilimens
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Re: Mise en forme des narrations
Jeudi 24 Octobre
Il était près de 3H00 du matin lorsque Baltore attint Poudlard. Comme à l'accoutumée, il pénétra dans le château en passant par le Port Souterrain. Une fois à quai, il prit le petit ascenseur avant de mettre le cap vers le Hall d'Entrée de l'école.
Si l'on exceptait les quelques conversations par-ci par-là entre les tableaux accrochés aux murs, le silence régnait en maître.
Parvenu au Grand Escalier, Baltore commença à gravir les marches pour rejoindre le bureau de Dumbledore. Une fois à destination, il s'annonça, attendant alors la permission d'entrer par son ami de longue date : Albus.
- Voyons Baltore, tu sais parfaitement que tu n'as pas besoin de t'annoncer, surtout quand je t'attends.
- Oui, je sais mon ami, mais je préfère respecter le protocole et les traditions. Comment vas-tu ?
- Si l'on excepte mes préoccupations que tu connais, je vais bien merci. Vas-y, assieds-toi. Qu'ont donné tes dernières semaines de recherches ?
- Malheureusement rien de très nouveau. Nous savons maintenant avec certitude que quelque chose va se produire. Tu-Sais-Qui semble bien préparer son retour. L'arrivée du jeune Potter en est évidemment la raison, et nous observons de plus en plus de regroupement de sorciers partisans à sa cause.
- Heureusement que nous avons pu anticiper un minimum ces événements. Mais il est toutefois impossible de tout savoir à l'avance.
- Je te l'accorde, mais à mon avis, nous allons devoir commencer à nous mettre sur le pied de guerre, répondit Baltore.
- Je crains que tu aies raison mon ami. C'est pour cela que j'ai fait entrer Maja en action. Ses deux parents, Gardiens, la prépare depuis son plus jeune âge.
Baltore écarquilla les yeux.
- Ne me dis pas qu'il s'agit de la gamine ! s'exclama-t-il. Celle dont j'ai confié la surveillance à Lumya ?
- En effet … Mais contrairement à ce que l'on pourrait croire, Maja est loin d'être une gamine. Certes, elle est encore une enfant, mais une enfant formée à ce qui l'attend. Détends-toi … Je vous présenterai bientôt l'un à l'autre. Mais pour le moment, j'ai une autre mission à te confier. Je voudrais que tu rencontres Madame Tayri. Elle réside à Pré-Au-Lard avec notre professeur de musique Monsieur Iron … Je crains que nous ayons prochainement besoin d'elle, et je voudrais savoir si elle serait prête à nous aider. Sa fille, Layla, est une nouvelle élève de la Maison Serdaigle …
Les deux amis conversèrent encore long moment. Mais l'heure avança. Aussi, tous les deux se saluèrent avant d'aller prendre un repos bien mérité.
Benoît- Legilimens
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Re: Mise en forme des narrations
25 Octobre
Benoît- Legilimens
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Re: Mise en forme des narrations
26 Octobre
Benoît- Legilimens
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Re: Mise en forme des narrations
27 Octobre
Benoît- Legilimens
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Re: Mise en forme des narrations
28 Octobre
Benoît- Legilimens
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Re: Mise en forme des narrations
29 Octobre
Benoît- Legilimens
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Re: Mise en forme des narrations
30 Octobre
Harry était si occupé par ses cours et ses séances d'entraînement qu'il ne voyait plus le temps passer. Il ne s'était pas rendu compte qu'il était à Poudlard depuis déjà deux mois. Il se sentait beaucoup mieux au château qu'à Privet Drive, c'était là désormais que se trouvait son vrai foyer. Quant aux cours, ils lui paraissaient de plus en plus intéressants, maintenait qu'ils avaient assimilé les notions les plus élémentaires.
Benoît- Legilimens
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Re: Mise en forme des narrations
31 Octobre
Au matin d'Halloween, les élèves se réveillèrent dans une délicieuse odeur de citrouille qui flottait dans les couloirs. Mieux encore, le professeur Flitwick leur annonça qu'il allait leur apprendre à faire voler des objets. Tout le monde en rêvait depuis qu'ils l'avaient vu envoyer le crapaud de Neville à travers la classe dans un magnifique vol plané. Le professeur Flitwick demanda aux élèves de se répartir en équipes de deux. Harry avait Seamus Finnigan pour partenaire (ce fut un soulagement car Neville lui avait lancé un regard plein d'espoir). Ron, lui, dut faire équipe avec Hermione Granger. Il était difficile de dire qui en était le plus fâché, Hermione ou Ron. Elle ne leur avait plus parlé depuis le jour où le balai de Harry était arrivé.
— N'oubliez surtout pas ce mouvement du poignet que nous avons appris, couina le professeur Flitwick, perché sur sa pile de livres, comme d'habitude. Le poignet bien souple, levez, tournez, rappelez-vous, levez, tournez. Et prononcez distinctement la formule magique, c'est très important. N'oubliez jamais le sorcier Baruffio qui avait un défaut de prononciation et dont la femme s'est retrouvée avec un bison sur les épaules au lieu d'un vison.
C'était très difficile. Harry et Seamus levèrent, tournèrent, mais la plume qu'ils auraient dû envoyer dans les airs restait immobile sur la table. Seamus s'énerva tellement qu'il la toucha du bout de sa baguette magique et y mit le feu. Harry dut l'éteindre avec son chapeau.
A la table voisine, Ron n'avait pas beaucoup plus de chance.
— Wingardium Leviosa ! s'écriait-il en agitant ses longs bras comme un moulin à vent.
— Tu ne prononces pas bien, lança Hermione. Il faut dire Win-gar-dium Leviosa en accentuant bien le « gar ».
— Tu n'as qu'à le faire si tu es si intelligente, répliqua Ron.
Hermione releva les manches de sa robe, donna un coup de baguette magique et articula nettement : Wingardium Leviosa !
Leur plume s'éleva alors dans les airs, et s'immobilisa à plus d'un mètre au-dessus de leur tête.
— Bravo, très bien ! s'écria le professeur Flitwick en applaudissant. Regardez tous, Miss Granger a réussi !
Ce qui eut pour effet de porter à son comble l'exaspération de Ron.
— Ça ne m'étonne pas que personne ne puisse la supporter, dit Ron à Harry à la fin du cours. C'est un vrai cauchemar, cette fille-là !
Quelqu'un les dépassa en bousculant Harry. C'était Hermione. Elle était en larmes.
— J'ai l'impression qu'elle t'a entendu, dit Harry.
— Et alors ? répliqua Ron qui sembla soudain un peu mal à l'aise. Elle a bien dû se rendre compte qu'elle n'avait pas d'amis.
Hermione ne se rendit pas au cours suivant et personne ne la vit plus de tout l'après-midi. En se rendant à la Grande Salle où devait être servi le dîner d'Halloween, Harry et Ron entendirent une élève dire à sa copine qu'Hermione s'était enfermée dans les toilettes des filles pour y pleurer tout à son aise et qu'elle ne voulait surtout pas être dérangée. Ron parut de plus en plus mal à l'aise, mais un instant plus tard, ils pénétrèrent dans la Grande Salle spécialement décorée pour Halloween, et les pleurs d'Hermione leur sortirent aussitôt de la tête.
Des milliers de chauves-souris voletaient dans la salle et fondaient sur les tables en de gros nuages noirs qui faisaient vaciller les flammes des chandelles à l'intérieur des citrouilles évidées. Les mets du festin apparurent tout à coup dans les plats d'or, comme lors du banquet de début d'année.
Harry avait commencé à se servir lorsque le professeur Quirrell entra dans la salle en courant, le turban de travers, le visage déformé par la terreur. Tout le monde le regarda se précipiter sur le professeur Dumbledore, s'effondrer à moitié sur la table et balbutier, hors d’haleine :
— Un troll... dans les cachots... je voulais vous prévenir... Puis il tomba évanoui sur le sol.
Il y eut alors un grand tumulte dans la salle et le professeur Dumbledore dut faire exploser des gerbes d'étincelles à l'extrémité de sa baguette magique pour rétablir le silence.
— Messieurs les préfets, veuillez ramener immédiatement vos condisciples dans les dortoirs de vos maisons respectives, ordonna-t-il.
Percy fut à son affaire.
— Suivez-moi ! lança-t-il. Les première année, vous restez bien groupés ! Vous n'aurez rien à craindre du troll si vous m'obéissez ! Restez derrière moi. Attention, écartez-vous, laissez passer les première année ! Allons, écartez-vous, je suis préfet, figurez-vous !
— Comment un troll a-t-il pu entrer dans le château ? s'étonna Harry tandis qu'ils montaient l'escalier.
— Je n'en sais rien, il paraît qu'ils sont complètement idiots, dit Ron. Peut-être que Peeves l'a fait venir en guise de blague pour Halloween.
Ils se frayèrent un chemin à travers un groupe d'élèves de Poufsouffle qui refluaient en désordre.
— Au fait, dit Harry en saisissant le bras de Ron. Je viens d'y penser. Hermione…
— Quoi, Hermione ?
— Elle n'est pas au courant, pour le troll.
Ron se mordit la lèvre.
— Bon, d'accord, on va la chercher, dit-il, mais il vaut mieux que Percy ne nous voie pas.
Ils rejoignirent discrètement les Poufsouffle qui partaient dans l'autre sens, se glissèrent dans un couloir latéral et se précipitèrent vers les toilettes des filles. Ils venaient de tourner le coin lorsqu'ils entendirent derrière eux des pas précipités. Ron poussa aussitôt Harry derrière la statue d'un griffon. Ils jetèrent un coup d'œil et aperçurent le professeur Rogue qui traversa le couloir et disparut.
— Qu'est-ce qu'il fait là ? murmura Harry. Il devrait être descendu dans les cachots avec les autres profs.
— Aucune idée.
Ils se faufilèrent en silence dans l'autre couloir pour essayer de voir où allait Rogue.
— Il monte au deuxième étage, dit Harry.
— Tu sens cette odeur ? chuchota Ron.
Une odeur nauséabonde flottait en effet dans le couloir, un mélange de vieille chaussette et de toilettes mal entretenues. Ils entendirent alors un grognement sourd et un bruit de pas sonores, comme des pieds géants qui martelaient le sol. Ron montra du doigt un autre couloir qui partait vers la gauche : tout au bout, une masse énorme s'était mise en mouvement et avançait dans leur direction. Ils se recroquevillèrent dans l'obscurité et regardèrent la chose apparaître à la lueur d'une fenêtre que traversait un rayon de lune.
C'était un spectacle épouvantable. Près de quatre mètres de hauteur, une peau grise et terne comme de la pierre, un corps couvert de verrues, qui avait l'air d'un énorme rocher au sommet duquel était plantée une petite tête chauve de la taille d'une noix de coco. La créature avait des jambes courtes, épaisses comme des troncs d'arbre avec des pieds plats hérissés de pointes. L'odeur pestilentielle qu'elle dégageait défiait l'imagination. Le monstre tenait une gigantesque massue qui traînait par terre au bout de son bras d'une longueur interminable.
Le troll s'arrêta devant une porte et jeta un coup d'oeil. Il agita ses longues oreilles comme s'il réfléchissait, puis il se baissa et s'engouffra lentement dans l'ouverture.
— La clé est dans la serrure, murmura Harry. On pourrait l’enfermer.
— Bonne idée, dit Ron, un peu nerveux.
La bouche sèche, ils s'approchèrent avec précaution de la porte ouverte, en priant pour que le troll n'ait pas l'idée de sortir au même moment. D'un bond, Harry parvint à attraper la clé, à claquer la porte et à la verrouiller.
Ravis de leur victoire, ils se mirent à courir le long du couloir, mais un cri perçant les arrêta net. C'était un cri déchirant, désespéré, et il venait de derrière la porte qui retenait le troll prisonnier.
— Oh non, dit Ron, aussi pâle que le Baron Sanglant.
— C'était la porte des toilettes des filles, balbutia Harry, horrifié.
— Hermione ! s'exclamèrent-ils ensemble.
Ils n'avaient pas d'autre choix que de faire volte-face et de se précipiter pour aller rouvrir la porte. Les doigts tremblants, Harry dut s'y prendre à plusieurs reprises pour tourner la clé dans la serrure. Lorsqu'il parvint enfin à pousser la porte, Hermione Granger, plaquée contre le mur du fond, paraissait sur le point de s'évanouir. Le troll s'avançait vers elle en arrachant les lavabos des murs sur son passage.
— Essaye de l'attirer ailleurs ! lança Harry à Ron.
Il ramassa un robinet et le jeta de toutes ses forces contre le mur. Le troll s'arrêta à deux mètres d'Hermione, se retourna d'un mouvement lent et lourd et cligna ses petits yeux stupides pour essayer de voir ce qui venait de faire ce bruit. Son regard mauvais tomba alors sur Harry. Le troll hésita un instant, puis s'avança vers lui en soulevant sa grosse massue.
— Ohé, petite tête ! cria Ron qui s'était glissé de l'autre côté de la pièce.
Il lui jeta un tuyau, mais le troll ne sentit pas le choc sur son épaule. Il avait entendu le cri, en revanche, et il s'arrêta à nouveau, tournant vers Ron son mufle repoussant, ce qui donna à Harry le temps de passer derrière lui et de se précipiter sur Hermione.
— Viens ! Cours ! cria-t-il en essayant de la tirer vers la porte.
Mais elle était incapable de faire un geste et restait collée au mur, la bouche grande ouverte, figée de terreur. Leurs cris qui s'étaient répercutés en écho dans le couloir avaient rendu le troll fou furieux. Il poussa un rugissement et marcha droit sur Ron qui était le plus près de lui et n'avait aucune issue. Empoignant sa baguette magique, Harry fit alors quelque chose qui était à la fois très courageux et très stupide : il prit son élan, sauta au cou du troll et parvint à s'accrocher derrière lui. Le troll ne sentait pas le poids de Harry en revanche, il sentait très bien la baguette magique qui lui était entrée droit dans une narine. Avec un cri de douleur, la créature se trémoussa et brandit sa massue, Harry toujours accroché à son cou. A tout instant, le troll pouvait le jeter à terre d'un coup de patte ou réussir à lui abattre sa massue sur la tête.
Hermione s'était effondrée sur le sol, à moitié évanouie. Ron sortit sa propre baguette magique, sans très bien savoir ce qu'il allait en faire. A tout hasard, il prononça la formule qu'ils avaient apprise au cours du professeur Flitwick :
— Wingardium Leviosa !
Aussitôt, la massue s'arracha toute seule de la main du troll, s'éleva très haut dans les airs, se retourna lentement et s'abattit avec un craquement sinistre sur la tête de son propriétaire. La créature vacilla, puis tomba en avant, face contre terre, avec un bruit sourd qui fit trembler toute la pièce. Harry, entraîné dans sa chute, se releva, les jambes flageolantes, le souffle court. Ron était resté immobile, la baguette toujours levée, contemplant la masse inanimée du monstre.
Ce fut Hermione qui rompit le silence :
— Il... il est mort ?
— Je ne crois pas, dit Harry. Il doit être simplement assommé.
Il se pencha et récupéra sa baguette magique qui était restée enfoncée dans la narine du troll. Elle était à présent couverte d'une espèce de colle grise pleine de grumeaux.
— Beuââârk ! De la morve de troll...
Il essuya la baguette sur le monstre.
Des bruits de pas sonores leur firent lever la tête. Ils ne s'étaient pas rendu compte du vacarme qu'ils avaient produit, mais bien entendu, les rugissements et la chute du troll n'étaient pas passés inaperçus. Un instant plus tard, le professeur McGonagall fit irruption dans la pièce, suivie de près par Rogue et Quirrell qui fermait la marche.
Quirrell jeta un coup d'œil au troll, laissa échapper un gémissement et s'assit sur un siège de toilettes, une main sur le cœur.
Rogue se pencha sur le troll. Le professeur McGonagall regardait Ron et Harry qui ne l'avaient jamais vue aussi furieuse. Ses lèvres étaient livides.
— Qu'est-ce qu'il vous est passé par la tête ? dit-elle avec une colère froide. Harry échangea un regard avec Ron qui tenait toujours sa baguette en l'air.
— Vous pouvez vous estimer heureux de ne pas vous être fait tuer, poursuivit le professeur McGonagall. Pourquoi n'êtes-vous pas dans votre dortoir ?
Rogue jeta à Harry un regard féroce. Harry baissa les yeux. Une petite voix s'éleva alors :
— Professeur McGonagall, ne soyez pas trop sévère, s'il vous plaît. Ils étaient venus me chercher.
— Miss Granger !
Hermione avait réussi à se relever.
— J'étais partie à la recherche du troll parce que je... je croyais pouvoir m'en occuper moi-même. J'ai lu beaucoup de choses sur les trolls...
Stupéfait, Ron lâcha sa baguette magique. Hermione Granger venait de mentir à un professeur !
— S'ils ne m'avaient pas retrouvée, je serais morte à l'heure qu'il est. Harry lui a enfoncé sa baguette magique dans le nez et Ron a réussi à l'assommer avec sa propre massue. Ils n'ont pas eu le temps d'aller chercher quelqu'un d'autre. Le troll était sur le point de me tuer quand ils sont arrivés.
— Dans ce cas... dit le professeur McGonagall en les fixant tous les trois. Mais laissez-moi vous dire, Miss Granger, que vous êtes bien sotte d'avoir cru que vous pourriez vaincre un troll des montagnes à vous toute seule.
Hermione baissa la tête. Harry resta silencieux. Voir Hermione faire semblant d'avoir enfreint le règlement pour leur sauver la mise, c'était comme si Rogue s'était mis à leur distribuer des bonbons.
— Miss Granger, votre conduite coûtera cinq points à Gryffondor, dit le professeur McGonagall. Vous me décevez beaucoup. Si vous n'êtes pas blessée, vous feriez bien de retourner dans votre tour. Les élèves terminent le repas d'Halloween dans leurs maisons respectives. Hermione s'en alla aussitôt.
Le professeur McGonagall se tourna alors vers Harry et Ron.
— Je vous répète que vous avez eu beaucoup de chance, mais il est vrai qu'il n'y a pas beaucoup d'élèves de première année qui auraient été capables de combattre un troll adulte. Vous faites gagner cinq points chacun à Gryffondor. Le professeur
Dumbledore sera informé de tout cela. Vous pouvez partir.
Ils se dépêchèrent de sortir de la pièce et montèrent les escaliers en silence. En dehors de tout le reste, c'était un grand soulagement de pouvoir échapper à l'horrible odeur du troll.
— On aurait dû gagner plus de dix points, marmonna Ron.
— Cinq, tu veux dire. Une fois qu'on a enlevé ceux qu'a perdus Hermione.
— C'était bien de sa part de nous tirer d'affaire, admit Ron. Mais enfin, on lui a vraiment sauvé la vie.
— Elle n'en aurait peut-être pas eu besoin si on ne l'avait pas enfermée avec la créature, lui rappela Harry.
Ils étaient arrivés devant le portrait de la grosse dame.
— Groin de porc, dirent-ils et le tableau les laissa passer.
La pièce commune était bondée et bruyante. Tout le monde mangeait, sauf Hermione qui les attendait à la porte. Il y eut un moment de silence gêné, puis, sans se regarder, chacun dit « Merci » et se rua sur les assiettes pleines de victuailles.
À compter de ce moment, Hermione devint amie avec Ron et Harry. Il se crée des liens particuliers lorsqu'on fait ensemble certaines choses. Abattre un troll de quatre mètres de haut, par exemple.
— N'oubliez surtout pas ce mouvement du poignet que nous avons appris, couina le professeur Flitwick, perché sur sa pile de livres, comme d'habitude. Le poignet bien souple, levez, tournez, rappelez-vous, levez, tournez. Et prononcez distinctement la formule magique, c'est très important. N'oubliez jamais le sorcier Baruffio qui avait un défaut de prononciation et dont la femme s'est retrouvée avec un bison sur les épaules au lieu d'un vison.
C'était très difficile. Harry et Seamus levèrent, tournèrent, mais la plume qu'ils auraient dû envoyer dans les airs restait immobile sur la table. Seamus s'énerva tellement qu'il la toucha du bout de sa baguette magique et y mit le feu. Harry dut l'éteindre avec son chapeau.
A la table voisine, Ron n'avait pas beaucoup plus de chance.
— Wingardium Leviosa ! s'écriait-il en agitant ses longs bras comme un moulin à vent.
— Tu ne prononces pas bien, lança Hermione. Il faut dire Win-gar-dium Leviosa en accentuant bien le « gar ».
— Tu n'as qu'à le faire si tu es si intelligente, répliqua Ron.
Hermione releva les manches de sa robe, donna un coup de baguette magique et articula nettement : Wingardium Leviosa !
Leur plume s'éleva alors dans les airs, et s'immobilisa à plus d'un mètre au-dessus de leur tête.
— Bravo, très bien ! s'écria le professeur Flitwick en applaudissant. Regardez tous, Miss Granger a réussi !
Ce qui eut pour effet de porter à son comble l'exaspération de Ron.
— Ça ne m'étonne pas que personne ne puisse la supporter, dit Ron à Harry à la fin du cours. C'est un vrai cauchemar, cette fille-là !
Quelqu'un les dépassa en bousculant Harry. C'était Hermione. Elle était en larmes.
— J'ai l'impression qu'elle t'a entendu, dit Harry.
— Et alors ? répliqua Ron qui sembla soudain un peu mal à l'aise. Elle a bien dû se rendre compte qu'elle n'avait pas d'amis.
Hermione ne se rendit pas au cours suivant et personne ne la vit plus de tout l'après-midi. En se rendant à la Grande Salle où devait être servi le dîner d'Halloween, Harry et Ron entendirent une élève dire à sa copine qu'Hermione s'était enfermée dans les toilettes des filles pour y pleurer tout à son aise et qu'elle ne voulait surtout pas être dérangée. Ron parut de plus en plus mal à l'aise, mais un instant plus tard, ils pénétrèrent dans la Grande Salle spécialement décorée pour Halloween, et les pleurs d'Hermione leur sortirent aussitôt de la tête.
Des milliers de chauves-souris voletaient dans la salle et fondaient sur les tables en de gros nuages noirs qui faisaient vaciller les flammes des chandelles à l'intérieur des citrouilles évidées. Les mets du festin apparurent tout à coup dans les plats d'or, comme lors du banquet de début d'année.
Harry avait commencé à se servir lorsque le professeur Quirrell entra dans la salle en courant, le turban de travers, le visage déformé par la terreur. Tout le monde le regarda se précipiter sur le professeur Dumbledore, s'effondrer à moitié sur la table et balbutier, hors d’haleine :
— Un troll... dans les cachots... je voulais vous prévenir... Puis il tomba évanoui sur le sol.
Il y eut alors un grand tumulte dans la salle et le professeur Dumbledore dut faire exploser des gerbes d'étincelles à l'extrémité de sa baguette magique pour rétablir le silence.
— Messieurs les préfets, veuillez ramener immédiatement vos condisciples dans les dortoirs de vos maisons respectives, ordonna-t-il.
Percy fut à son affaire.
— Suivez-moi ! lança-t-il. Les première année, vous restez bien groupés ! Vous n'aurez rien à craindre du troll si vous m'obéissez ! Restez derrière moi. Attention, écartez-vous, laissez passer les première année ! Allons, écartez-vous, je suis préfet, figurez-vous !
— Comment un troll a-t-il pu entrer dans le château ? s'étonna Harry tandis qu'ils montaient l'escalier.
— Je n'en sais rien, il paraît qu'ils sont complètement idiots, dit Ron. Peut-être que Peeves l'a fait venir en guise de blague pour Halloween.
Ils se frayèrent un chemin à travers un groupe d'élèves de Poufsouffle qui refluaient en désordre.
— Au fait, dit Harry en saisissant le bras de Ron. Je viens d'y penser. Hermione…
— Quoi, Hermione ?
— Elle n'est pas au courant, pour le troll.
Ron se mordit la lèvre.
— Bon, d'accord, on va la chercher, dit-il, mais il vaut mieux que Percy ne nous voie pas.
Ils rejoignirent discrètement les Poufsouffle qui partaient dans l'autre sens, se glissèrent dans un couloir latéral et se précipitèrent vers les toilettes des filles. Ils venaient de tourner le coin lorsqu'ils entendirent derrière eux des pas précipités. Ron poussa aussitôt Harry derrière la statue d'un griffon. Ils jetèrent un coup d'œil et aperçurent le professeur Rogue qui traversa le couloir et disparut.
— Qu'est-ce qu'il fait là ? murmura Harry. Il devrait être descendu dans les cachots avec les autres profs.
— Aucune idée.
Ils se faufilèrent en silence dans l'autre couloir pour essayer de voir où allait Rogue.
— Il monte au deuxième étage, dit Harry.
— Tu sens cette odeur ? chuchota Ron.
Une odeur nauséabonde flottait en effet dans le couloir, un mélange de vieille chaussette et de toilettes mal entretenues. Ils entendirent alors un grognement sourd et un bruit de pas sonores, comme des pieds géants qui martelaient le sol. Ron montra du doigt un autre couloir qui partait vers la gauche : tout au bout, une masse énorme s'était mise en mouvement et avançait dans leur direction. Ils se recroquevillèrent dans l'obscurité et regardèrent la chose apparaître à la lueur d'une fenêtre que traversait un rayon de lune.
C'était un spectacle épouvantable. Près de quatre mètres de hauteur, une peau grise et terne comme de la pierre, un corps couvert de verrues, qui avait l'air d'un énorme rocher au sommet duquel était plantée une petite tête chauve de la taille d'une noix de coco. La créature avait des jambes courtes, épaisses comme des troncs d'arbre avec des pieds plats hérissés de pointes. L'odeur pestilentielle qu'elle dégageait défiait l'imagination. Le monstre tenait une gigantesque massue qui traînait par terre au bout de son bras d'une longueur interminable.
Le troll s'arrêta devant une porte et jeta un coup d'oeil. Il agita ses longues oreilles comme s'il réfléchissait, puis il se baissa et s'engouffra lentement dans l'ouverture.
— La clé est dans la serrure, murmura Harry. On pourrait l’enfermer.
— Bonne idée, dit Ron, un peu nerveux.
La bouche sèche, ils s'approchèrent avec précaution de la porte ouverte, en priant pour que le troll n'ait pas l'idée de sortir au même moment. D'un bond, Harry parvint à attraper la clé, à claquer la porte et à la verrouiller.
Ravis de leur victoire, ils se mirent à courir le long du couloir, mais un cri perçant les arrêta net. C'était un cri déchirant, désespéré, et il venait de derrière la porte qui retenait le troll prisonnier.
— Oh non, dit Ron, aussi pâle que le Baron Sanglant.
— C'était la porte des toilettes des filles, balbutia Harry, horrifié.
— Hermione ! s'exclamèrent-ils ensemble.
Ils n'avaient pas d'autre choix que de faire volte-face et de se précipiter pour aller rouvrir la porte. Les doigts tremblants, Harry dut s'y prendre à plusieurs reprises pour tourner la clé dans la serrure. Lorsqu'il parvint enfin à pousser la porte, Hermione Granger, plaquée contre le mur du fond, paraissait sur le point de s'évanouir. Le troll s'avançait vers elle en arrachant les lavabos des murs sur son passage.
— Essaye de l'attirer ailleurs ! lança Harry à Ron.
Il ramassa un robinet et le jeta de toutes ses forces contre le mur. Le troll s'arrêta à deux mètres d'Hermione, se retourna d'un mouvement lent et lourd et cligna ses petits yeux stupides pour essayer de voir ce qui venait de faire ce bruit. Son regard mauvais tomba alors sur Harry. Le troll hésita un instant, puis s'avança vers lui en soulevant sa grosse massue.
— Ohé, petite tête ! cria Ron qui s'était glissé de l'autre côté de la pièce.
Il lui jeta un tuyau, mais le troll ne sentit pas le choc sur son épaule. Il avait entendu le cri, en revanche, et il s'arrêta à nouveau, tournant vers Ron son mufle repoussant, ce qui donna à Harry le temps de passer derrière lui et de se précipiter sur Hermione.
— Viens ! Cours ! cria-t-il en essayant de la tirer vers la porte.
Mais elle était incapable de faire un geste et restait collée au mur, la bouche grande ouverte, figée de terreur. Leurs cris qui s'étaient répercutés en écho dans le couloir avaient rendu le troll fou furieux. Il poussa un rugissement et marcha droit sur Ron qui était le plus près de lui et n'avait aucune issue. Empoignant sa baguette magique, Harry fit alors quelque chose qui était à la fois très courageux et très stupide : il prit son élan, sauta au cou du troll et parvint à s'accrocher derrière lui. Le troll ne sentait pas le poids de Harry en revanche, il sentait très bien la baguette magique qui lui était entrée droit dans une narine. Avec un cri de douleur, la créature se trémoussa et brandit sa massue, Harry toujours accroché à son cou. A tout instant, le troll pouvait le jeter à terre d'un coup de patte ou réussir à lui abattre sa massue sur la tête.
Hermione s'était effondrée sur le sol, à moitié évanouie. Ron sortit sa propre baguette magique, sans très bien savoir ce qu'il allait en faire. A tout hasard, il prononça la formule qu'ils avaient apprise au cours du professeur Flitwick :
— Wingardium Leviosa !
Aussitôt, la massue s'arracha toute seule de la main du troll, s'éleva très haut dans les airs, se retourna lentement et s'abattit avec un craquement sinistre sur la tête de son propriétaire. La créature vacilla, puis tomba en avant, face contre terre, avec un bruit sourd qui fit trembler toute la pièce. Harry, entraîné dans sa chute, se releva, les jambes flageolantes, le souffle court. Ron était resté immobile, la baguette toujours levée, contemplant la masse inanimée du monstre.
Ce fut Hermione qui rompit le silence :
— Il... il est mort ?
— Je ne crois pas, dit Harry. Il doit être simplement assommé.
Il se pencha et récupéra sa baguette magique qui était restée enfoncée dans la narine du troll. Elle était à présent couverte d'une espèce de colle grise pleine de grumeaux.
— Beuââârk ! De la morve de troll...
Il essuya la baguette sur le monstre.
Des bruits de pas sonores leur firent lever la tête. Ils ne s'étaient pas rendu compte du vacarme qu'ils avaient produit, mais bien entendu, les rugissements et la chute du troll n'étaient pas passés inaperçus. Un instant plus tard, le professeur McGonagall fit irruption dans la pièce, suivie de près par Rogue et Quirrell qui fermait la marche.
Quirrell jeta un coup d'œil au troll, laissa échapper un gémissement et s'assit sur un siège de toilettes, une main sur le cœur.
Rogue se pencha sur le troll. Le professeur McGonagall regardait Ron et Harry qui ne l'avaient jamais vue aussi furieuse. Ses lèvres étaient livides.
— Qu'est-ce qu'il vous est passé par la tête ? dit-elle avec une colère froide. Harry échangea un regard avec Ron qui tenait toujours sa baguette en l'air.
— Vous pouvez vous estimer heureux de ne pas vous être fait tuer, poursuivit le professeur McGonagall. Pourquoi n'êtes-vous pas dans votre dortoir ?
Rogue jeta à Harry un regard féroce. Harry baissa les yeux. Une petite voix s'éleva alors :
— Professeur McGonagall, ne soyez pas trop sévère, s'il vous plaît. Ils étaient venus me chercher.
— Miss Granger !
Hermione avait réussi à se relever.
— J'étais partie à la recherche du troll parce que je... je croyais pouvoir m'en occuper moi-même. J'ai lu beaucoup de choses sur les trolls...
Stupéfait, Ron lâcha sa baguette magique. Hermione Granger venait de mentir à un professeur !
— S'ils ne m'avaient pas retrouvée, je serais morte à l'heure qu'il est. Harry lui a enfoncé sa baguette magique dans le nez et Ron a réussi à l'assommer avec sa propre massue. Ils n'ont pas eu le temps d'aller chercher quelqu'un d'autre. Le troll était sur le point de me tuer quand ils sont arrivés.
— Dans ce cas... dit le professeur McGonagall en les fixant tous les trois. Mais laissez-moi vous dire, Miss Granger, que vous êtes bien sotte d'avoir cru que vous pourriez vaincre un troll des montagnes à vous toute seule.
Hermione baissa la tête. Harry resta silencieux. Voir Hermione faire semblant d'avoir enfreint le règlement pour leur sauver la mise, c'était comme si Rogue s'était mis à leur distribuer des bonbons.
— Miss Granger, votre conduite coûtera cinq points à Gryffondor, dit le professeur McGonagall. Vous me décevez beaucoup. Si vous n'êtes pas blessée, vous feriez bien de retourner dans votre tour. Les élèves terminent le repas d'Halloween dans leurs maisons respectives. Hermione s'en alla aussitôt.
Le professeur McGonagall se tourna alors vers Harry et Ron.
— Je vous répète que vous avez eu beaucoup de chance, mais il est vrai qu'il n'y a pas beaucoup d'élèves de première année qui auraient été capables de combattre un troll adulte. Vous faites gagner cinq points chacun à Gryffondor. Le professeur
Dumbledore sera informé de tout cela. Vous pouvez partir.
Ils se dépêchèrent de sortir de la pièce et montèrent les escaliers en silence. En dehors de tout le reste, c'était un grand soulagement de pouvoir échapper à l'horrible odeur du troll.
— On aurait dû gagner plus de dix points, marmonna Ron.
— Cinq, tu veux dire. Une fois qu'on a enlevé ceux qu'a perdus Hermione.
— C'était bien de sa part de nous tirer d'affaire, admit Ron. Mais enfin, on lui a vraiment sauvé la vie.
— Elle n'en aurait peut-être pas eu besoin si on ne l'avait pas enfermée avec la créature, lui rappela Harry.
Ils étaient arrivés devant le portrait de la grosse dame.
— Groin de porc, dirent-ils et le tableau les laissa passer.
La pièce commune était bondée et bruyante. Tout le monde mangeait, sauf Hermione qui les attendait à la porte. Il y eut un moment de silence gêné, puis, sans se regarder, chacun dit « Merci » et se rua sur les assiettes pleines de victuailles.
À compter de ce moment, Hermione devint amie avec Ron et Harry. Il se crée des liens particuliers lorsqu'on fait ensemble certaines choses. Abattre un troll de quatre mètres de haut, par exemple.
Benoît- Legilimens
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