Re: Mise en forme des narrations

par **Benoît** Lun 2 Sep 2024 - 6:50

La gare de King's Cross rétrécissait à l'horizon à mesure que le Poudlard Express s'éloignait tout en prenant de la vitesse. Le train partit tout d'abord en direction du Nord-Ouest de l'agglomération de Londres. John s'apprêtait à mettre son walkman sur les oreilles quand son voisin l'interpella et le questionna tout de suite sur son absence de familier. John lui manifesta sa contrariété tandis qu'il commençait à en expliquer la raison. "Je ne saurais pas dire si c'est une chance ou une malchance que tu as, répondit le rouquin. Une fois que nous serons rentrés à Poudlard, la très grande majorité d'entre nous n'en ressortira pas avant un très long moment ... "

John fut surpris d'entendre de tels mots. Il n'aurait jamais pensé que des élèves puissent être si négatifs quant à cette nouvelle vie qui commençait pour eux.

Le garçon plongea alors dans un mutisme déstabilisant. John aurait été incapable de savoir s'il était contrarié, triste, en colère ... Sans doute valait-il mieux le laisser tranquille. John pu mettre cette fois-ci ses écouteurs sur les oreilles, et se plongea dans la musique d'un groupe qu'il adorait plus que tout : les Ghosts Sisters.

par **Benoît** Lun 2 Sep 2024 - 6:51

            Alice s'était rassise bien à côté de Mary. Elle entama tout de suite la conversation en posant des tonnes de questions à son amie. La très grande majorité d'entre elles concernait leur rentrée à l'école de sorcellerie. Il n'y avait donc aucun doute quant à son excitation de savoir qu'il ne restait plus que quelques heures avant leur arrivée à Poudlard. Mais au milieu de ce thème dominant, Alice déviait habilement le sujet en questionnant son amie sur ses goûts, ses envies ou ses souhaits. Elle notait au fur et mesure les précieuses informations qui en émanait pour les utiliser à son avantage les bons moments venues.

            Mary n'avait pas vraiment prêté attention à ce détail, galvanisée à son tour par l'excitation de son amie. Elle-même questionnait beaucoup Alice, mais plus comme le feraient des gens amenés à se côtoyer le temps d'un long voyage. Mais elle ne le faisait nullement par contrainte. A vrai dire, elle appréciait Alice. Seraient-elles dans la même maison ? Mary mesurait les avantages et les inconvénients que cela pourrait engendrer. D'ailleurs, la question primordiale était de savoir quelle maison lui correspondrait le mieux. Elle bavarda encore un moment avec Alice, puis prétexta une envie de se reposer un peu pour être en forme à leur arrivée à Poudlard. Une fois les yeux fermés, elle se plongea dans ses réflexions ...

            Alice poussa un petit soupir quand Mary s'affala contre le rebord de la fenêtre. Elle était certaine d'avoir été trop envahissante, et s'en voulait. Elle se consola en cajolant Night, qui était ravie de retrouver l'attention de sa maîtresse.

par **Benoît** Lun 2 Sep 2024 - 6:52

Le Poudlard Express continuait sa progression, et était maintenant sorti de l'énorme agglomération londonienne. Alice était contente de pouvoir profiter du paysage devenu beaucoup plus campagnard.

Les miles défilaient ... Le train n'allait pas tarder à atteindre Aylesbury quand, tout à coup, Night dressa l'oreille. Elle se délogea des bras d'Alice qui l'avait entre-temps libérée de sa cage, bondit vers la porte du compartiment, et commença à miauler. Alice cru entendre comme une réponse de l'autre côté de la porte. Elle se leva et l'ouvrit pour se trouver nez-à-nez avec un autre félin, que deux jeunes filles rejoignaient au même moment.

Sitôt la porte ouverte, Celestia se frotta à un autre chat de couleur noir. Derrière le félin, était apparu une jeune fille blonde, aux très longs cheveux tombant jusqu'en bas du dos. Elle et les jumelles se regardèrent un court instant, avant de baisser simultanément leurs têtes vers les chats. Il ne leur fallut guère de temps pour comprendre que les animaux se connaissaient bien. Wendy s'était entre-temps manifestée à son tour, semblant demander elle aussi à pouvoir sortir de sa cage. Jenny exauça son souhait quelques secondes plus tard.

Les trois félins s'étaient accolés au milieu du compartiment et tout le monde pouvait voir leur joie et entendre les ronrons qui le confirmaient. Amanda invita la jeune fille à s'asseoir auprès d'elle et sa sœur et engagea la conversation :

- On dirait que nos chats se connaissent.

- J'en ai bien l'impression, plaisanta Alice. Je vous présente Night qui vient de l'animalerie des Smith.

- Voici Celestia, répondit Amanda. Celui de ma sœur s'appelle Wendy. Ce dont deux femelles, bien évidemment. Toutes les deux proviennent du même endroit que Night.

- Donc trois femelles à la clé, dit Alice.

- Et moi je parie qu’elles sont trois sœurs, ajouta Jenny. De quel couleur était son marquage quand tu l'as choisi ?

Alice répondit que Night était avec une petite tache verte. Les deux sœurs purent alors confirmer la fraternité entre leurs petites félines.

Alice resta un long moment avec les jumelles. Après tout, si Mary dormait le plus long du chemin, elle s’ennuierait fortement. Le voyage continua, les miles défilaient les uns après les autres, et Poudlard n'était maintenant plus qu'à une heure d'elle, d'après ses estimations.

Les jumelles étaient ravies d'avoir rencontré Alice. Elles discutèrent ensemble tout le long du trajet, parlant d'où elles venaient, de leurs familles, leurs amis, leurs vies de tous les jours jusqu'à l'arrivée de la fameuse lettre. De leurs côtés les félines profitèrent de leurs retrouvailles en chahutant entre elles. De belles amitiés entre humaines et félines naissait.

par **Benoît** Lun 2 Sep 2024 - 6:52

            Une heure de plus avait défilé. Une voix retentit alors dans le train : Nous arrivons à Poudlard dans cinq minutes. Veuillez laisser vos bagages dans les compartiments. Ils seront acheminés séparément dans les locaux scolaires. Depuis une dizaine de minutes déjà, les filles voyaient passer des élèves qui avait mis leur tenue de sorcier. Jenny et Amanda prirent congé le temps d'aller enfiler leurs robes et promirent d'attendre Alice à la descente du train ...

            Mary s'était plongée dans ses pensées durant la première partie du voyage en train. Tout compte fait, elle pensait qu'il valait mieux qu'Alice ne soit pas dans la même maison qu'elle. Bien qu'elle soit très gentille, elle avait tendance à étouffer les gens qu'elle côtoyait, du moins telle était son impression.
            La seconde moitié, elle avait tout bonnement dormi. Mine de rien, il était épuisant de rester là à attendre tout le long du voyage. Et les jacasseries des élèves et leurs familiers ne l'avait absolument pas gênée.

            John n'avait plus quitté son walkman de tout le voyage. Les musiques des Bizarr Sisters lui avaient permis de ne pas voir le temps passer ... Le voyage touchait à sa fin, comme lui confirma un rapide coup d’œil à sa montre. Il ôta les écouteurs de ses oreilles, puis rangea l'appareil dans son sac de voyage. A ce moment-là, une voix l'informait de l'arrivée imminente du Poudlard Express à destination. La voix rappela aux élèves qu'ils devaient être en tenue de sorcier avant de descendre du train, sans leurs bagages qui seraient acheminés jusqu'au château. John fit une rapide caresse à Galène qui avait été parfaitement sage durant tout le voyage, et sortit sa robe qu'il enfila tout de suite après.

            Finalement, Mary se réveilla doucement, et garda les yeux fermés encore un petit moment. Mais une agitation dans le wagon commençait à se faire entendre. L'arrivée à Poudlard était proche, il n'y avait aucun doute. Mary entendit le message signalant leur arrivée et sentit le retrait des visiteuses. Elle s'étira quelques secondes et ouvrit les yeux. Elle vit alors Alice qui sortait d'une de ses valises sa robe de sorcière.
            - Bien dormi ? demanda-t-elle à son amie.
            - Oui, merci. Le voyage aura été trop long à mon goût, répondit Mary qui sortait à son tour sa robe.
            - Moi je n'ai pas vu le temps passer. J'ai rencontré Jenny et Amanda, deux jumelles qui rentrent en première année à Poudlard, tout comme nous. Leurs familiers sont de la même fratrie que Night. J'ai été surprise que tu ne sois pas dérangée par toute l'agitation que cela a engendré. Tu devais être bien fatiguée.
            - Oh que oui, avoua Mary en refermant sa valise ... C'est bon pour moi. Le moment est venu. Prête ?
            - Bien sûr, s'exclama Alice.
            Puis elles suivirent les autres élèves et descendirent du train. Alice interpella les jumelles qu'elle présenta aussitôt à son amie. Au même moment, une forte voix demandait aux nouveaux élèves de se regrouper autour d'elle.

par **Benoît** Lun 2 Sep 2024 - 6:53

3è wagon

Le train rentra doucement en mouvement. Beaucoup d'élèves s'étaient collés aux fenêtres pour faire signe à leur famille qui rapetissait au fur et mesure. Mais Fran, Beth et Layla n’y prêtèrent guère attention. Le « feeling » ayant été immédiat entres elles, toutes les trois étaient déjà en pleine conversation.

- Cela vous gêne si je fais sortir Flyna de sa cage ? questionna Fran.

- Aucun soucis pour moi, répondit Beth.

- Au contraire, même, ajouta Layla en souriant. Les félins ne sont pas faits pour être en cage. (Qui d’autre qu’elle pouvait être mieux placé pour le savoir, après tout ?) Tu viens dire bonjour ? demanda-t-elle au chat.

Flyna ne se fit pas prier. Elle avait immédiatement perçu la particularité de son interlocutrice. En quelques bonds, elle monta tout d’abord sur les sièges pour enchaîner vers Layla qui l’attrapa en plein saut. L’animale ronronna aussitôt de plaisir.

- On dirait qu’elle t’a déjà adoptée, plaisanta Beth.

Au moment où elle commença à caresser la féline, Layla vu les pupilles se dilater presque instantanément. Elle sursauta légèrement, sans pour autant faire réagir Flyna … Elle perçoit mon Animagus, comprit-elle alors.

Layla sentit une anomalie vis-à-vis de la chatte, mais elle était bien incapable de trouver laquelle. De ce fait, elle en déduisit qu’il en était probablement de même pour Fran.

Fran ne manqua pas de se poser des questions sur la réaction de sa féline de nature sauvage à la base … Flyna n’aurait pas dû réagir avec méfiance et rester distante plutôt que tout de suite bondir dans les bras de Layla ? Fran fut déstabilisée quelques secondes, mais reprit très vite ses esprits. La féline, qui avait tout de suite senti le malaise de sa maîtresse, se débattit légèrement pour faire comprendre à Layla qu’elle souhaitait être lâchée. Sitôt libéré, elle partit se lover à côté de Fran.

Toutes les trois reprirent alors leur conversation là où elle avait été arrêtée.

par **Benoît** Lun 2 Sep 2024 - 6:54

Une heure plus tard environ, une femme tapa doucement à la porte de leur compartiment. C’était la vendeuse de confiserie. Fran avait un peu d’argent dans sa poche laissé par son père avant son départ. Elle paya donc une tournée générale de bonbons en tous genres pour elles et ses deux nouvelles amies.

Le train continua à longer ses rails, ayant alterné entre de grandes étendues de champs, des forêts, et la traversée de villes de diverses tailles. Fran informa ses compagnons de leur entrée imminente en Ecosse. Il faut dire qu'elle connaissait plutôt bien la région. En effet, son oncle y avait emménagé il y a une dizaine d'années, aussi sa famille venait régulièrement à Dumfries où il habitait désormais.

Le soleil commença à décliner, tandis qu'ils venaient de passer Lockerbie. Un début d'agitation s'entendait dans les compartiments voisins.

- Dernière ligne droite avant l'arrivée à Poudlard, dit alors Fran. Il y a du mouvement dans le wagon.

- On le sent bien oui, confirma Beth. Je suis moi-même impatiente de passer les portes du château.

- Pour ma part, j'ai surtout du mal à réaliser qu'on y restera plusieurs mois avant de revoir nos familles, remarqua Layla.

- Cela te pose un problème ? demanda Fran.

- Oh non, pas vraiment, répondit-elle. C'est juste que c'est bien la première fois que je serai loin de ma mère si longtemps. Mais je suis certain que nous ne verrons pas le temps passer à Poudlard.

- Il est fort possible que çà soit le cas, approuva Fran. Surtout si nous aurons l'occasion de rigoler souvent ensemble. Je suis ravie d'avoir choisi ce compartiment qui m'aura fait vous rencontrer.

Beth et Layla approuvèrent gaiement les derniers mots de Fran. Puis elles commencèrent à remettre un peu d'ordre parmi leurs affaires qu'elles avaient éparpillées tout au long de leurs conversations.

Entre temps, le ciel avait pris une couleur orangée, tandis qu'apparaissaient à l'est les premiers traits de la tombée de la nuit.

par **Benoît** Lun 2 Sep 2024 - 6:55

4è wagon

Le train trembla quelques secondes, avant de se mettre en mouvement. Enid et Cho avaient pris place sur un canapé, tandis que Dan et Yohan s’étaient installée en face d’elles. Quelques présentations étaient de mises …

- Je m’appelle Dan, et je viens d'Irlande comme vous pourriez le deviner par notre caricature de rouquin, plaisanta-t-il. De Dublin pour être plus précis. J'y vis avec ma mère, qui est une sorcière, depuis ma naissance. Mais je n'ai jamais connu mon père.

Dan soupira avant de continuer :

- Il a abandonné ma mère quand elle lui avoua qu'elle était une sorcière. Elle ne s'est aperçue de la grossesse que quelques semaines plus tard ...

Dan leva les yeux vers le ciel un court instant et ajouta :

- Je suis fils unique. Donc vous pouvez vous douter que j'ai toujours apprécié les copains de quartier et d'école. J'espère que je me ferai de très bons amis à Poudlard ! Le professeur McGonagall, qui est la directrice adjointe de Poudlard et la responsable des Gryffondor, est une amie de ma mère. J'aimerais bien intégrer cette maison.

- Mon nom est Yohan et, comme vous je présume, j’intègre en première année à Poudlard. J'ai un frère qui rentre en deuxième année. Il est allé dans la première voiture, pour être avec des amis. Je vous avoue que je serais bien monté avec eux, mais il ne l'a pas voulu. (Il hésita un peu avant de continuer). Il m'a dit qu'il valait mieux que je sois dans un autre wagon pour rencontrer des élèves et échanger avec eux. Je suis de nature réservé ; trop réservé même, d'après ce que disent nos parents adoptifs.

Yohan s'arrêta net. Que lui avait-il pris de parler de çà ? Il resta figé quelques secondes, avant de reprendre la parole.

- Bon, puisque j'ai commencé à aborder le sujet, autant continuer : Nos parents étaient des sorciers, qui sont morts lors d'une mission commandée par le Ministère de la Magie. (Les yeux de Yohan commençaient à s'humidifier). Depuis nous vivons chez une famille de Moldus qui étaient les meilleurs amis de ma mère ... Mes parents étaient également très proches du Pr Chourave à Poudlard, qui est la directrice de la Maison Poufsouffle. (Il réalisa la coïncidence avec Dan et lui sourit du mieux qu'il pouvait).

Puis Yohan se tourna vers Enid :

- Tu n’as pas de familier ? A ma connaissance, il est impératif d'en avoir un. Il te faudra résoudre ce souci rapidement !

- Je m’appelle Enid, répondit-elle alors. En effet je n’ai pas d’animal pour le moment.

Elle avait prononcé ces derniers mots pour éluder la question.

- Je suis moi aussi Irlandaise, et je viens de Shannon, précisa-t-elle en regardant Dan. J’ai deux sœurs jumelles de 8 ans. Et j’espère qu’elles me rejoindront dans quelques années à Poudlard. Nous avons des origines en partie Taïwanaises, par notre mère.

- Je me doutais pour tes origines asiatiques, plaisanta Dan, à cause de tes yeux. Bien qu’ils soient un peu moins fins que ta voisine d’à côté …

- Je suis originaire de Chine et me prénomme Cho, répondit-elle du tac au tac. Mes parents habitent en Angleterre depuis l’acceptation d’un poste au Ministère de Magie par ma mère, annonça-t-elle fièrement. Et si çà se trouve, Yohan, elle a connu tes parents. Voilà qui serait une drôle de coïncidence.

Suite à ces mots, tous les quatre gardèrent le silence quelques secondes …

Percevant un léger malaise général, Yohan engagea un nouveau sujet de conversation

- Y a-t-il parmi vous des adeptes du Quidditch ?

- Oui, moi, répondit alors Cho, et je pense avoir la motivation nécessaire pour intégrer l’équipe de ma future Maison !

par **Benoît** Lun 2 Sep 2024 - 6:55

À ce moment-là, un élève blond maigrichon, flanqué de deux brutes, vînt ouvrir la porte du compartiment en demandant si un certain Harry Potter était là, mais Dan, Yohan tout comme Enid et Cho, répondirent d’une même voix que ce n’était pas le cas.

- Harry Potter ... marmonna Yohan. LE fameux Harry Potter serait dans le train ? Voilà qui est intéressant ...

- Ma mère m'a déjà parlé de son histoire, répondit Dan. Je savais qu'il avait environ notre âge et me doutais bien que l'on serait amenés à le rencontrer tôt ou tard.

- Qui est Harry Potter ? demanda Enid.

- Harry est le fils unique de James Potter et Lily Evans. Il est né à Godric's Hollow. Mais un jour, un puissant sorcier a tué ses parents lorsqu'il n'avait qu'un peu plus d'un an. Mais quand il voulut supprimer aussi le gamin, il a constaté à ses dépens qu'Harry était sous un puissant enchantement. Le sort mortel s'est retourné contre son lanceur, qui fut vaincu et disparut.

- Une triste histoire pour lui, soupira Yohan. Mais pour revenir sur le sujet du Quidditch. Nous allons avoir des cours de balais volants dès notre arrivée à Poudlard. Mon frère m'a déjà expliqué qu'il est plus difficile qu'il n'y parait de savoir utiliser ce moyen de locomotion. Autant te dire que les premières années n'ont aucune chance d'intégrer les équipes de Quidditch. Le plus souvent, les membres ont au moins deux ou trois années d'ancienneté dans leurs écoles. Mais je te rassure, les plus jeunes élèves peuvent aussi y jouer durant leurs temps libres. Toutefois, cela ressemble plus à un jeune Moldu qui commencerait à mettre ses premiers coups de pieds à un ballon de football.

La remarque amusa beaucoup le petit groupe.

- Vous pensez aller dans quelle maison, demanda Dan?

- Aucune idée, répondirent en chœur les filles.

Toutefois, Yohan, qui commençait à sortir sa robe de sorcier de sa valise, répondit :

- Etant donné le lien qu'avaient mes parents avec le Professeur Chourave, et que du coup je la connais déjà, bah je ne serais pas contre le fait d'intégrer les Poufsouffle. Et comme chaque élève se fait attitrer une maison en fonction de sa personnalité et qu'il est courant que les caractères dans une fraternité soient proches, il y a de très fortes chances que ce soit le cas. En fait, je ne me fais pas trop de soucis pour le passage sous le Choixpeau, mais plutôt pour tout ce qui suivra durant les prochaines semaines ...

par **Benoît** Lun 2 Sep 2024 - 6:59

De la fumée s'échappait de la locomotive et se répandait au-dessus de la foule, des chats de toutes les couleurs se glissaient çà et là entre les jambes des passagers et la rumeur des conversations était ponctuée par le bruit des valises traînées sur le quai et des ululements que les hiboux échangeaient d'un air grognon.
Les premiers wagons étaient déjà pleins d'élèves. Certains, penchés aux fenêtres, bavardaient avec leurs parents pendant que d'autres se battaient pour une place assise.
Harry poussa son chariot le long du quai, à la recherche d'une place libre. Il passa devant un garçon au visage joufflu qui disait :
— Grand-mère, j'ai encore perdu mon crapaud.
— Neville ! soupira la vieille dame.
Un petit groupe se pressait autour d'un garçon coiffé avec des dreadlocks.
— Allez, montre-nous ça, Lee, vas-y.
Le garçon souleva le couvercle de la boîte qu'il tenait dans les mains et tout le monde se mit à hurler en voyant surgir une longe patte velue.
Harry se fraya un chemin parmi la foule jusqu'au dernier wagon où il trouva enfin un compartiment vide. Il posa d'abord la cage d'Hedwige à l'intérieur du wagon, puis il essaya de hisser sa valise sur le marchepied mais il ne parvint qu'à la laisser tomber sur son pied.
— On peut t'aider ? demanda l'un des jumeaux roux qu'il avait suivis à travers la barrière.
— Je veux bien, répondit Harry, le souffle court.
— Hé, Fred, viens nous donner un coup de main.
Avec l'aide des jumeaux, Harry parvint à s'installer avec sa valise dans un coin du compartiment libre.
— Merci, dit Harry en relevant d'un doigt une mèche de cheveux trempés de sueur.
— Qu'est-ce que c'est que ça ? demanda soudain l'un des jumeaux en montrant la cicatrice en forme d'éclair.
— Ça alors ! s'exclama l'autre frère, ce ne serait pas...
— Si, c'est sûrement lui, dit le premier jumeau. C'est bien ça ? ajouta-t-il à l'adresse de Harry.
— Quoi ? demanda celui-ci.
— Harry Potter, dirent en choeur les deux frères.
— Oui, oui, c'est lui, répondit Harry. Enfin, je veux dire... c'est moi.
Les deux frères le regardèrent bouche bée et Harry se sentit rougir. Puis, à son grand soulagement, une voix retentit à la porte du wagon.
— Fred ? George ? Vous êtes là ?
— On arrive, M'man.
Après avoir jeté un dernier coup d'oeil à Harry, les jumeaux se hâtèrent de redescendre sur le quai.
Harry s'assit dans le coin près de la fenêtre. A demi-caché, il pouvait observer et entendre la famille aux cheveux roux sans être vu. La mère venait de sortir son mouchoir.
— Ron, dit-elle, tu as quelque chose sur le nez.
Le plus jeune des quatre frères essaya de se dérober mais sa mère l'attrapa par le bras et se mit à lui frotter le bout du nez.
— M'man ! Laisse-moi tranquille ! dit-il en parvenant à se dégager.
— Ma parole, le petit Ron à sa maman a quelque chose sur son nez ? dit l'un des jumeaux.
— Ferme-la, répliqua Ron.
— Où est Percy ? demanda leur mère.
— Il arrive.
L'aîné des garçons apparut, la démarche décidée. Il avait déjà revêtu la robe noire de Poudlard et Harry remarqua, épinglé sur sa poitrine, un petit insigne brillant qui portait la lettre P.
— Je ne peux pas rester très longtemps, Maman, dit-il. Je dois aller à l'avant du train, les préfets ont un compartiment réservé.
— Tu es préfet, Percy ? dit l'un de jumeaux avec surprise. Tu aurais dû nous prévenir, on n'en savait rien.
— Attends, je crois bien qu'il nous en a soufflé un mot, une fois, dit l'autre jumeau.
— Peut-être même deux fois.
— Maintenant que tu me le rappelles, je crois même qu'il nous en a parlé pendant une minute entière.
— Et même pendant tout l'été, à bien y réfléchir...
— Ça suffit, dit Percy le préfet.
— Comment ça se fait que Percy ait une robe neuve ? s'étonna l'un des jumeaux.
— Parce qu'il est préfet, répondit leur mère d'une voix émue. Fais bon voyage, mon chéri, et envoie-moi un hibou quand tu seras arrivé.

par **Benoît** Lun 2 Sep 2024 - 7:04

Elle embrassa Percy sur la joue et celui-ci s'éloigna. Elle se tourna ensuite vers les jumeaux.
— Vous deux, vous allez être sages, cette année ! lança-t-elle. Si jamais je reçois un hibou qui me dit que vous avez fait exploser les toilettes...
— Faire exploser les toilettes ? On n'a jamais fait ça.
— Mais c'est une bonne idée. Merci, M'man !
— Et occupez-vous bien de Ron.
— Ne t'en fais pas, le petit Ron à sa maman n'aura rien à craindre avec nous.
— Ça suffit, dit Ron.
Il était presque aussi grand que les jumeaux et son nez était tout rose à l'endroit où sa mère l'avait frotté.
— Hé, M'man, devine qui on vient de voir dans le train ? dit l'un des jumeaux.
Harry se blottit un peu plus dans son coin pour être sûr qu'ils ne le voient pas. Le petit brun qui était à côté de nous, à la gare ? Tu sais qui c'est ?
— C'est qui ?
— Harry Potter !
Harry entendit la voix flûtée de la petite fille.
— Oh, M'man, je peux monter dans le train pour aller le voir ? demanda-t-elle.
— Tu l'as déjà vu, répondit sa mère, et d'ailleurs, ce pauvre garçon n'est pas une bête curieuse qu'on va voir au zoo. Comment tu sais que c'est lui, Fred ?
— Je lui ai demandé. J'ai vu sa cicatrice. Elle a vraiment la forme d'un éclair.
— Pauvre petit, pas étonnant qu'il soit tout seul, je me disais bien. Il était tellement poli quand il m'a demandé où se trouvait le quai.
— Tu crois qu'il se souvient de la tête qu'avait Tu-Sais-Qui ? Leur mère devint soudain grave.
— Je t'interdis de lui poser cette question, Fred. Il n'a vraiment pas besoin qu'on lui rappelle ça pour son premier jour d'école.
Un sifflet retentit.
— Dépêchez-vous, dit la mère.
Les trois garçons montèrent dans le wagon. Percy, l'aîné, était déjà parti s'installer en tête du train. En voyant partir ses frères, la petite fille se mit à pleurer.
— T'en fais pas, lui dit l'un des jumeaux par la fenêtre verte. On t'enverra plein de hiboux.
— Et un siège de toilettes de Poudlard, ajouta son frère.
— George ! s'indigna sa mère.
— C'était pour rire, M'man.
Le train s'ébranla. Harry vit la mère des garçons faire de grands signes de la main tandis que la petite sœur, pleurant et riant à la fois, courait le long du quai pour suivre le wagon. Lorsque le train prit de la vitesse, Harry regarda la mère et la fillette devenir de plus en plus petites, puis disparaître. Les maisons qui bordaient la voie défilaient devant la fenêtre du compartiment. Harry éprouvait un sentiment d'excitation. Il ne savait pas ce qui l'attendait, mais c'était certainement mieux que ce qu'il laissait derrière lui.
La porte du compartiment s'ouvrit et le plus jeune des frères aux cheveux roux entra.
— La place est libre ? demanda-t-il en montrant le siège en face de Harry. Les autres compartiments sont pleins.
Harry hocha la tête et le garçon s'assit. Il jeta un coup d'oeil à Harry puis se tourna du côté de la fenêtre d'un air indifférent. Il avait toujours une tache noire sur le bout du nez.
— Hé, Ron.
Les jumeaux étaient de retour.
— On va dans le wagon du milieu, dit l'un. Lee Jordan a une tarentule géante, on va aller voir ça.
— D'accord, marmonna Ron.
— Harry, dit l'autre jumeau, je ne sais plus si nous nous sommes présentés. Fred et
George Weasley. Et lui, c'est Ron, notre frère. À plus tard.
Les jumeaux s'en allèrent après avoir refermé la porte du compartiment.
— C'est vrai que tu es Harry Potter ? demanda brusquement Ron.
Harry confirma d'un signe de tête.
— Je m'étais dit que c'était peut-être une blague de Fred ou George. Et tu as vraiment cette... tu sais, la...
Il pointa le doigt vers le front de Harry. Celui-ci releva sa mèche pour lui montrer la cicatrice en forme d'éclair. Ron la contempla avec des yeux ronds.
— Alors, c'est là que Tu-Sais-Qui...
— Oui, dit Harry, mais je ne m'en souviens pas.
— Vraiment pas ? demanda avidement Ron.
— Je me souviens d'une lumière verte éblouissante, c'est tout.
— Eh ben, dis donc...
Il fixa Harry pendant quelques instants puis, comme s'il s'était soudain rendu compte de ce qu'il faisait, il regarda à nouveau par la fenêtre.
— Ils sont tous sorciers dans ta famille ? demanda Harry qui s'intéressait autant à
Ron que Ron à lui.
— Oui, je crois, répondit Ron. Il paraît que M'man a un cousin qui est comptable, mais on ne parle jamais de lui à la maison.
— Alors tu dois être déjà très fort en magie.
Les Weasley étaient certainement l'une de ces vieilles familles de sorciers auxquelles faisait allusion le garçon au visage pâle qu'il avait rencontré sur le Chemin de Traverse.
— J'ai entendu dire que tu avais vécu dans une famille de Moldus. Ils sont comment, ces gens- là ?
— Horribles, répondit Harry. Enfin, pas tous. En tout cas, ma tante, mon oncle et mon cousin sont abominables. J'aurais bien voulu avoir trois frères sorciers.
— Cinq, rectifia Ron.
Son visage s'était soudain assombri.
— Je suis le sixième à aller à Poudlard, dans la famille. J'ai intérêt à être à la hauteur. Bill et Charlie, mes deux frères aînés, ont déjà fini leurs études. Bill était
Préfet en chef et Charlie capitaine de l'équipe de Quidditch. Maintenant, c'est Percy qui est préfet.
— Préfet ? Qu'est-ce que c'est que ça ? demanda Harry.
— C'est un élève chargé de maintenir la discipline, répondit Ron. Une sorte de pion... Tu ne savais pas ça ?
— Je ne suis pas beaucoup sorti de chez moi, confessa Harry.
— Fred et George font pas mal de bêtises, poursuivit Ron, mais ils ont de bonnes notes et tout le monde les trouve très drôles. Et moi, on voudrait que je fasse aussi bien que les autres, mais même si j'y arrive, personne ne s'en apercevra, parce que je serai le sixième à le faire et on trouvera ça normal. Quand on a cinq frères, on n'a jamais rien de neuf. J'ai les vieilles robes de sorcier de Bill, la vieille baguette magique de Charlie et le vieux rat de Percy.
Ron sortit de sa poche un gros rat gris qui dormait.
— Il s'appelle Croûtard et il ne sert à rien. Il dort tout le temps. Mon père a offert un hibou à Percy quand il a été nommé préfet, mais il n'avait pas les moyens de...
Enfin, je veux dire, c'est moi qui ai hérité de Croûtard.
Les oreilles de Ron devinrent écarlates, comme s'il avait eu le sentiment d'en avoir trop dit et il détourna la tête.
Harry ne voyait pas pourquoi il aurait fallu se sentir honteux de n'avoir pas les moyens d'acheter un hibou. Lui-même n'avait jamais eu d'argent jusqu'au mois dernier et il raconta à Ron qu'il devait se contenter de porter les vieux vêtements de
Dudley.
— Jusqu'à ce que Hagrid me l'annonce, je ne savais pas que j'étais un sorcier, je ne savais même rien de mes parents, ni de Voldemort.
Ron laissa échapper une exclamation étouffée.
— Tu as prononcé le nom de Tu-Sais-Qui ! dit-il d'un air à la fois choqué et admiratif. Je pensais que tu serais le dernier à...
— Ce n'est pas pour faire le malin, dit Harry. Simplement, je ne me suis pas encore habitué à ne pas dire son nom. J'ai beaucoup de choses à apprendre... Je suis sûr que je serai le plus mauvais élève de ma classe.
— Oh non, dit Ron d'un ton rassurant. Il y a plein d'élèves qui ont vécu dans des familles de Moldus et ils apprennent très vite.

par **Benoît** Lun 2 Sep 2024 - 7:11

Le train était sorti de Londres, à présent. Pendant un long moment, ils restèrent silencieux, contemplant les vaches et les moutons qui paissaient dans les prés, le long de la voie.
Vers midi et demi, ils entendirent un chariot tintinnabuler dans le couloir du wagon et une jeune femme souriante fit glisser la porte du compartiment.
— Vous désirez quelque chose, les enfants ? demanda-t-elle en montrant les marchandises disposées sur le chariot.
Harry, qui n'avait pas pris de petit déjeuner, se leva d'un bond. Ron, les oreilles à nouveau écarlates, marmonna qu'il avait apporté des sandwiches. Pour la première fois de sa vie, Harry avait les poches pleines d'argent et il était décidé à s'en servir pour s'acheter autant de barres de chocolat qu'il lui plairait. Mais en examinant les friandises que vendait la jeune femme, il s'aperçut qu'elles lui étaient totalement inconnues. Jamais il n'avait entendu parler des Dragées surprises de Bertie Crochue, des Ballongommes du Bullard, des Chocogrenouilles, des Patacitrouilles, des
Fondants du Chaudron ou des Baguettes magiques à la réglisse. Comme il ne voulait rien manquer, il acheta un peu de tout et donna à la jeune femme les onze Mornilles et sept Noises qu'elle lui demanda.
Ron ouvrit de grands yeux lorsque Harry revint avec ses acquisitions et les étala sur la banquette.
— Tu as faim ? dit Ron.
— Je suis affamé, dit Harry en mordant avidement dans un Patacitrouille.
Ron était en train de déballer un paquet qui contenait quatre sandwiches. Il en prit un et fit la grimace.
— Ma mère oublie toujours que j'ai horreur du corned-beef, soupira-t-il.
— Si tu veux, je te l'échange contre ce qui te plaira.
— Il ne faut surtout pas manger ça, c'est tout sec, dit Ron. Ma mère n'a pas beaucoup le temps de faire la cuisine, nous sommes cinq enfants à la maison.
—Vas-y, sers-toi, proposa Harry, ravi de pouvoir partager quelque chose avec quelqu'un pour la première fois de sa vie. C'est quoi, ça ? demanda-t-il en montrant un paquet de Chocogrenouilles. Ce ne sont pas de vraies grenouilles, j'espère ?
— Non, mais regarde la carte qui est à l'intérieur, j'en fais collection. Il me manque
Agrippa.
— La carte ?
— Dans chaque paquet de Chocogrenouille, il y a une carte sur un sorcier ou une sorcière célèbre. J'en ai déjà cinq cents, mais il m'en manque encore quelques-unes,
Agrippa et Ptolémée, par exemple.
Harry ouvrit un paquet de Chocogrenouille et trouva la carte. Elle montrait la photo d'un homme avec des lunettes en demi-lune, un long nez aquilin, une chevelure argentée, une barbe et une moustache. Sous le portrait était écrit le nom du personnage : Albus Dumbledore.
— C'est lui, Dumbledore ? s'exclama Harry
— Ne me dis pas que tu n'en as jamais entendu parler ? Tiens, passe-moi un autre
Chocogrenouille, j'y trouverai peut-être une carte qui me manque.
Harry retourna la carte et lut :

« ALBUS DUMBLEDORE, ACTUEL DIRECTEUR DU COLLÈGE POUDLARD.

Considéré par beaucoup comme le plus grand sorcier des temps modernes,

Dumbledore s'est notamment rendu célèbre en écrasant en 1945 le mage

Grindelwald, de sinistre mémoire. Il travailla en étroite collaboration avec l'alchimiste Nicolas Flamel et on lui doit la découverte des propriétés du sang de dragon. Les passe-temps préférés du professeur Dumbledore sont le bowling et la musique de chambre. »

Harry regarda à nouveau la photo et fut stupéfait de constater que Dumbledore avait disparu.
— Il est parti ! s'écria-t-il.
— Tu ne voudrais pas qu'il reste là toute la journée, dit Ron. Mais ne t'en fais pas, il va revenir. Oh non, je suis encore tombé sur Morgane. J'en avais déjà six... Tu la veux ? Tu pourras commencer une collection.
Ron regarda avec envie la pile de Chocogrenouilles qui attendaient d'être ouverts.
— Vas-y, sers-toi, dit Harry. Tu sais, chez les Moldus, les gens restent immobiles sur leurs photos, expliqua-t-il.
— Ah bon ? Ils ne vont jamais faire un tour ? demanda Ron, étonné. Ça, c'est vraiment bizarre.
Harry vit alors Dumbledore reprendre sa place sur la photo et lui adresser un petit sourire. Ron avait beaucoup plus de plaisir à manger les Chocogrenouilles qu'à regarder les portraits des sorcières et sorciers célèbres mais Harry, lui, n'arrivait pas à en détacher les yeux. Bientôt, en plus de Dumbledore et de Morgane, il trouva les cartes de Hengist, de Woodcroft, d'Alberic Grunnion, de Circé, de Paracelse et de
Merlin. Il s'arracha enfin à la contemplation de la druidesse Cliodna qui se grattait le nez pour ouvrir un sachet de Dragées surprises de Bertie Crochue.
— Fais attention avec ça, dit Ron. On peut vraiment avoir des surprises en mangeant ces trucs-là. Il y a toutes sortes de parfums. Si tu as de la chance, tu peux avoir chocolat, menthe ou orange, mais parfois, on tombe sur épinards ou foie et tripes. George dit qu'un jour il en a eu un au sang de gobelin.
Ron prit une dragée verte, l'examina attentivement et en mordit prudemment l'extrémité.
— Beuârk ! s'exclama-t-il. Du chou de Bruxelles !

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